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Les orangs-outans de Sumatra auront disparu d'ici la fin de l'année

Publié le par Gerome

Les incendies font rage dans la forêt indonésienne et ont déjà tué un tiers des orangs-outans de Sumatra. Et le sort des survivants ne serait pas plus rose puisque, selon certains écologistes, ceux-ci pourraient avoir disparu d'ici la fin de l'année.

 

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La forêt Tripa, dans la province d'Aceh, rassemble la plus importante population au monde de cette espèce menacée. Au dernier décompte, on comptait encore environ 200 de ces orangs-outans, sur une population mondiale de 6.600.

Hélas, 12.000 des 60.000 hectares de la forêt sont partis en fumée depuis décembre, a expliqué Graham Usher de la Fondation pour un écosystème durable. Un désastre qu'il faut à nouveau attribuer aux entreprises d'huile de palme qui assèchent les marais afin d'y faire pousser leurs cultures.

Un total de 92 incendies ont été enregistrés entre le 19 et le 25 mars dans plusieurs plantations. "S'il y a une sécheresse prolongée et que le feu continue, les orangs-outans, mais aussi les tigres de Sumatra seront exterminés avant la fin de 2012" a-t-il ajouté.

Le nombre d'orangs-outans tués ces derniers mois pourrait être d'une centaine d'individus ou plus. Selon Ian Singleton, directeur du Programme de conservation des Orangs-outans de Sumatra, il reste moins de 200 orangs-outans sur Tripa, qui en comptait 3.000 au début des années 1990. "Il ne leur reste que quelques mois à vivre. Nous sommes en train d'assister à une tragédie mondiale". 

L'an dernier, le gouverneur de la province d'Aceh, Irwandi Yusuf, a accordé une licence à PT Kallista Alam, une entreprise d'huile de palme, afin de convertir 1.600 hectares de la forêt de Tripa, exactement là où vivent les orangs-outans,  les tigres et les ours. Difficile dans de telles conditions d'avoir encore un peu d'espoir pour ces espèces en danger.

 

 


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C'est officiellement prouvé, les pesticides tuent les abeilles

Publié le par Gerome

Une étude de l'Inra ainsi qu’une étude britannique viennent de démontrer que les pesticides sont une des causes du déclin des colonies d'abeilles.

 

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Une étude française menée par Mickaël Henry, de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), et Axel Decourtye, de l'Acta (instituts techniques agricoles) a permis de montrer qu’un pesticide largement utilisé depuis les années 1990 est nuisible aux bourdons et abeilles. En effet, le thiamethoxam (famille des néonicotinoïde) provoque des troubles de l’orientation qui empêchent les insectes de retrouver leur ruche ou de se nourrir convenablement.


Au cours de l’étude menée, les 653 abeilles qui ont reçu une dose de thiamethoxam ont vu leur système cérébral de géolocalisation naturel perturbé, ce qui a entraîné la mort d'un grand nombre d'entre elles. Les chercheurs ont tenu compte de cette mortalité pour établir un modèle mathématique qui a prédit que les populations d'abeilles exposées au pesticide chutaient à un niveau ne permettant plus leur rétablissement. L’étude britannique réalisée en parallèle par Dave Goulson et Penelope Whitehorn, de l'Université de Stirling, a quant à elle exposé de jeunes bourdons à de faibles taux d’imidaclopride (un autre pesticide de la famille des néonicotinoïdes). On savait que celui-ci pouvait provoquer des troubles de mémoire et d'orientation mais cela restait encore à confirmer sur le terrain.


Concrètement, les scientifiques britanniques ont comparé le poids des deux types de nids (animaux, cire, miel, larves, pollen) avant et après l'expérience. Ils ont ainsi constaté que les colonies exposées avaient trouvé moins de nourriture, étaient plus petites et qu'elles produisaient 85% de reines en moins. De fait, il y avait 85% de nids en moins l'année suivante. Selon Dave Goulson cité par l'AFP, "trois espèces sur 27 de bourdons sont éteintes" et sept sont considérées comme en danger.


Comme le souligne Mickaël Henry dans la revue Science qui publie ces travaux, "les procédures d'autorisation des pesticides demandent surtout aux fabricants de s'assurer que les doses rencontrées sur le terrain ne tuent pas les abeilles mais elles ont complètement négligé les conséquences de doses non létales, qui peuvent provoquer des problèmes de comportement"

 

 


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L'ascension du vélo électrique

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Les analystes américains de Pike Research ont publié hier une étude sur les ventes futures de vélos électriques. Le nombre total d’exemplaires vendus annuellement devrait dépasser les 47 millions d’ici 2018.


Globalement négligés par les usagers occidentaux, ce même si de plus en plus de villes commencent à se convertir à l’éco-mobilité, les vélos électriques sont en revanche légion en Asie. Pas très lourds, agréables à utiliser, faciles à garer, ils gagneraient à s’implanter davantage dans nos frontières. Les ventes de vélos électriques en France représentaient en effet à peine 1% du marché en 2009.


Conçus également pour les personnes habitant dans des zones vallonnées ou des contrées reculées et pour les personnes à mobilité réduites – grâce à l’assistance électrique des pédales –, ils sont a contrario très répandus en Chine, pays qui pèse à lui seul 92% des ventes mondiales. D’après le graphique ci-dessous, ils devraient par ailleurs connaître un succès grandissant en Europe occidentale, mais resteront relativement marginaux outre-Atlantique.

 

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Un bémol majeur subsiste néanmoins : l’empreinte carbone du processus de fabrication des vélos dans l’Empire du Milieu. Toujours réduits, les coûts de la production amènent en effet les constructeurs chinois à utiliser des batteries au plomb (ou batterie SLA) contenant des matériaux nocifs pour l’Homme et l’environnement. Le plomb contenu dans les batteries fond de surcroît à très basse température et se transforme à 900 degrés celsius, se propageant ensuite dans la nature sous forme de fumée à chaque incendie de véhicule (rares) et pénétrant dans le sol via l’eau utilisée par les pompiers. Pike Research prévoit cependant que 12 % des vélos électriques seront équipés de batteries au lithium, plus écologiques, d’ici 2018, soit 6 points de plus qu’actuellement.


Le marché du vélo électrique devrait enfin générer 6,9 milliards de dollars (environ 5,2 milliards d’euros) de recettes cette année, jusqu’à atteindre les 11,9 milliards de dollars (8, 94 milliards d’euros) en 2018. Une progression qui fera tout de même les affaires de la planète.

 

 


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Vers un point de non-retour pour le réchauffement de la planète

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La planète est en passe d'atteindre des seuils à partir desquels son climat se réchauffera de façon irréversible, et la décennie en cours sera cruciale pour les efforts visant à contenir les changements climatiques, avertissent les scientifiques.

Les estimations de la communauté scientifique diffèrent mais globalement, la température moyenne du globe devrait augmenter de six degrés Celsius d'ici 2100 si aucun frein n'est mis à l'augmentation de la densité des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère.

 

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Comme les émissions de GES sont en augmentation, la Terre se rapproche des seuils au-delà desquels les effets du réchauffement climatique planétaire seront irréversibles, comme la fonte de la glace polaire et le dépérissement par sécheresse des forêts tropicales.

"Nous nous trouvons dans la décennie cruciale. Si nous ne changeons pas de cap au cours de cette décennie, nous franchirons ces seuils", a déclaré Will Steffen, directeur exécutif de l'institut sur le changement climatique à l'Université nationale d'Australie, lors d'une conférence à Londres.


Malgré l'urgence de la situation, un nouveau traité international sur le climat, contraignant les gros pays pollueurs comme les Etats-Unis et la Chine à réduire leurs émissions, ne fera pas l'objet d'un accord avant 2015, pour entrer en vigueur ensuite seulement en 2020.

"Nous sommes au bord de changements majeurs", a souligné Will Steffen. "Nous pouvons limiter la hausse des températures à deux degrés, ou franchir le seuil au-delà duquel le climat basculera dans un état considérablement plus chaud", a-t-il continué.


Pour ce qui est des calottes glaciaires - sortes d'énormes réfrigérateurs qui ralentissent le réchauffement de la planète - le point de non-retour a sans doute été déjà franchi. La banquise de l'ouest de l'Antarctique a rétréci au cours des dix dernières années et l'inlandsis (calotte) du Groenland a perdu 200 kilomètres cubes de glace par an depuis les années 1990.


SEUIL DE NON-RETOUR AUSSI POUR LES FORÊTS


L'un des seuils les plus inquiétants et les moins connus concerne le pergélisol (permafrost, ou sol gelé en permanence) de Sibérie. Ce pergélisol stocke du carbone gelé dans le sol, et en cas de fonte, il le libère dans l'atmosphère.

"Il y a là-bas environ 1.600 milliards de tonnes de carbone, soit deux fois la quantité qui se trouve dans l'atmosphère aujourd'hui, et les latitudes du Grand Nord connaissent actuellement les changements de températures les plus forts de toute la planète", a dit Steffen.


Dans le pire des cas, 30 à 63 milliards de tonnes de carbone pourraient être libérés dans l'atmosphère chaque année, à l'horizon 2040, et ce volume passerait entre 232 et 380 milliards de tonnes vers 2100. Par comparaison, les combustibles fossiles dus à l'activité humaine libèrent 10 milliards de tonnes de C02 dans l'atmosphère chaque année.


L'augmentation de la densité de C02 dans l'atmosphère accroît dans le même temps l'acidité des océans, qui absorbent une partie de ce gaz carbonique. Au cours des 200 dernières années, le processus d'acidification des océans s'est déroulé à un rythme jamais vu depuis 60 millions d'années, explique Carol Turley, du Laboratoire marin de Plymouth.

Cela menace les récifs coralliens et pourrait entraîner l'extinction de certaines espèces marines dans quelques décennies.


La majeure partie des rapports sur le climat concluent que la forêt dense de l'Amazonie va devenir de plus en plus sèche à mesure que les températures augmenteront. Le dépérissement de forêts dû à la sécheresse fait penser que l'on est là aussi près du point de non retour, à partir duquel les forêts cesseront d'absorber le carbone et, au contraire, en ajouteront dans l'atmosphère du globe.


Environ 1,6 milliards de tonnes ont été libérés dans l'atmosphère en 2005 par les forêts denses et 2,2 milliards de tonnes en 2010, ce qui a réduit à néant dix années d'activité de "puits de carbone", a souligné Will Steffen.

 

 


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Révoltant! 400.000 phoques condamnés à mort

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Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) s’indigne contre le ministère Pêches et des Océans Canadien (MPO) qui a fixé le total autorisé des captures (TAC) des phoques à 400.000.

 

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Une condamnation à mort pour des milliers d'animaux. C'est ainsi que leFonds international pour la protection des animaux a qualifié la décision récemment prise par le gouvernement canadien. En effet, celui-ci a décidé de fixer à 400.000 le nombre de phoques du Groenland autorisés à être chassés, ce qui reflète selon l'IFAW "son obstination à poursuivre la chasse malgré l'absence de marché pour les produits dérivés du phoque, mais également sa réticence à préserver les ressources sous-marines et à se soumettre aux obligations internationales en matière de gestion des ressources halieutiques".

 

Ce faisant, "le Ministre canadien des Pêches et des Océans rejette l'avis scientifique de son propre département de recherche et réduit à néant tout espoir de gestion raisonnable", déclare Sheryl Fink, Directrice du programme phoques d'IFAW.

"Les chasseurs savent bien que la faible demande ne justifie pas la mort d'un tel nombre de phoques. Ce quota constitue un véritable affront pour les scientifiques du gouvernement canadien et une insulte aux chasseurs", poursuit-elle. En effet, comme le rappelle l'IFAW, les TAC sont censés respecter les découvertes et refléter les dernières connaissances disponibles concernant l'état des populations, les changements environnementaux et les variations des taux de mortalité dans l'Arctique, au Canada et au Groenland. Or, une récente étude a montré que la population de phoques du Groenland diminuait. D’une part à cause d’une reproduction en net déclin, d’autre part en raison du mauvais état des glaces sur lesquels ces animaux évoluent.


Ainsi, la chasse non règlementée du Groenland aura dans l'avenir un impact majeur sur cette population. Le dernier rapport sur les phoques du Groenland publié par les scientifiques du MPO souligne pourtant que "pour respecter le plan de gestion, le nombre de captures devrait s'élever au maximum à 400.000 animaux". "Étant donné l'inquiétude exprimée par les scientifiques pour la conservation et la réalité actuelle du marché, il est difficile de comprendre comment le Ministre pourrait légitimer un taux de captures aussi élevé", ajoute Sheryl Fink. "Le Canada essuie actuellement de fortes critiques pour le non respect de ses engagements internationaux relatifs à la gestion des pêches. Et il est désormais évident que, même lorsque des plans de gestion sont mis en place, ceux-ci ne sont tout simplement pas respectés".



Une industrie non viable et mourante



"La chasse aux phoques commerciale est à l'agonie. La question est désormais de savoir si le gouvernement du Canada fera ce qu'il faut pour aider les chasseurs à se reconvertir, ou s'il continuera à alimenter de faux espoirs en établissant des quotas trop élevés et en prétendant que cette industrie a de l'avenir, alors que ce n'est clairement pas le cas", assure t-elle encore.


IFAW demande donc instamment au gouvernement fédéral de mettre fin à la chasse aux phoques commerciale et à chercher de nouvelles pistes pour les chasseurs de phoques et leurs communautés, plutôt que de continuer à gaspiller l'argent du contribuable en assistant une industrie mourante et non viable sur le plan économique.

 

 


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