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Alstom admet avoir payé des pots de vin pour une usine hydro-électrique dans le sud du Brésil

Publié le par Notre Terre

Dans un audit interne réalisé en France et qui a été classé comme « strictement confidentiel », Alstom reconnait avoir payé une commission de 4,85 millions de Francs en janvier 1999 pour vendre des équipements à l’usine hydro-électrique de Itá, dans l’état de Santa Catarina au Brésil, selon des documents de l’enquête.
C’est le premier document officiel de Alstom porté à la connaissance du public qui admet le paiement de pot de vin au Brésil – d’autres documents, la plupart manuscrits, ne font pas partie des résultats de cet audit.

Depuis que Alstom est l’objet d’une enquête au Brésil, en 2008, circulaient des rumeurs de possibles pots de vin lors de la construction de cette usine hydro-électrique, mais c’est la première fois que la véritable valeur payée est officiellement connue.

Le document de Alstom, daté de 2008, a été rédigé par le directeur de l’audit interne, Romain Marie, et a été envoyé au président de l’entreprise, Patrick Kron. Alstom n’a pas souhaité faire de commentaire.

Outre le paiement à Itá, le document mentionne neuf autres paiements pour des usines hydro-électriques au Vénézuela, à Singapour et au Quatar. L’ensemble atteindrait la valeur totale de 5 millions d’euro.

Le paiement du « dessous de table » à Itá, selon le memorandum, a été effectué par l’entreprise Janus, une offshore des Bahamas qui a aussi été utilisée pour influencer des contrats pour des sous-stations électriques à São Paulo.

 

Alstom-Ita

 

Les privatisations de Fernando Henrique Cardoso (président brésilien de 1995 à 2002)

L’usine hydro-électrique de Itá était l’un des projets du programme de privatisations du gouvernement Fernando Henrique Cardoso. En 1995, la Eletrobras a signé la concession en faveur du consortium AAI (Association d’Autoproducteurs Indépendants), formé par la CSN (Compagnie Sidérurgique Nationale), la OPP Pétrochimique et la OPP Polyéthylène (entreprises du groupe Odebrecht), ainsi que la Compagnie de Ciment Itambé.

Le consortium s’était engagé à payer 658 millions de reais pour le chantier estimé à 1,06 milliards de reais en 1995 (aujourd’hui, cela correspond à 5 milliards de reais). La différence de 402 millions de reais a été payée par la Eletrosul, une entreprise de l’état qui était partenaire du consortium jusqu’en 1998. Les ressources privées ont été prêtées par la BNDES (Banque Nationale de Développement Économique et Social).

Le contrat passé entre Alstom et Janus mentionne que le prétendu conseil concernait la AAI. Comme il s’agissait d’une combinaison d’entreprises publiques et privées, il n’est pas possible de savoir qui a reçu les presque 5 millions de Francs de manière confidentielle.

La Folha de São Paulo, avec l’aide de deux professionels qui avaient participé au processus de privatisation de l’usine de Itá, a établi que la Eletrobras et la Eletrosul étaient les entreprises en relation avec Alstom car la multinationale française est un fournisseur traditionel du secteur électrique brésilien.

La concession a eu des difficultés avec le Tribunal de Comptes de l’Union qui a mis à jour des irrégularités dans l’appel d’offre de 1995. Le président de la Eletrosul en 1998, Cláudio Ávila, a affirmé que l’entreprise publique ne s’est pas occupée de l’achat des turbines pour l’usine de Itá. « La Eletrosul était responsable de la partie sociale de l’usine, le déplacement des habitants et la construction de la nouvelle ville » affirme-t-il.

Malgré l’existence des soupçons de pot de vin à Itá depuis 2008, le cas n’a pas donné lieu à une enquête. À Santa Catarina, la Police Fédérale n’a pas étudié le cas de ce pot de vin admis par Alstom.

Autre version

Alstom n’a pas souhaité commenter l’audit interne de son siège en France qui cite le paiement à Itá, sous pretexte que l’enquête était en cours. La multinationale a envoyé un communiqué générique qui indique que tous ses employés doivent suivre les standards éthiques dans les affaires, standards qui sont certifiés par une entité indépendante, la Ethic Intelligence.

La Eletrosul, la CSN, la Compagnie de Ciment Itambé et les entreprises du groupe Odebrecht n’ont pas souhaité se prononcer. Cláudio Ávila, qui présidait la Eletrosul, affirme n’avoir jamais eu aucun contact avec Alstom. Tractebel Energia, qui a acheté la partie publique du consortium, explique ne pas s’être occupé de l’acquisition des équipements, mais du réservoir de l’usine et des aspects socio-environnementaux.

Pot de vin à la pauliste

Les ex-directeurs de la Alstom sont accusés d’avoir payé des pots de vin de 23,3 millions de reais en 1998 afin d’obtenir, sans appel d’offre, un contrat de 181,3 millions de reais avec des entreprises du gouvernement de l’état de São Paulo, selon les dénonciations du procureur remises récemment à la Justice brésilienne.

 

 


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La 6ème extinction de masse a débuté, voici ce qui nous attend

Publié le par Notre Terre

 

Professeur du Muséum national d'Histoire naturelle, biologiste, spécialisé en Biologie de la Conservation, dans la conception, l'animation et la valorisation d'observatoire de la biodiversité (projet Vigie Nature), les thèmes de recherche principaux de Romain Julliard portent sur l'homogénéisation fonctionnelle de la biodiversité, ses mécanismes (réorganisation des communautés sous l'effet des changements globaux) et ses applications (construction d'indicateur de biodiversité).


Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/terre-connu-5-extinctions-masse-voila-qui-attend-avec-6e-qui-vient-debuter-romain-julliard-biodiversite-dinosaures-elizabeth-kol-981206.html#6OctcfeUyGTuy5HM.99

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Atlantico interroge Romain Julliard.

Professeur du Muséum national d'Histoire naturelle, biologiste, spécialisé en Biologie de la Conservation, dans la conception, l'animation et la valorisation d'observatoire de la biodiversité (projet Vigie Nature), les thèmes de recherche principaux de Romain Julliard portent sur l'homogénéisation fonctionnelle de la biodiversité, ses mécanismes (réorganisation des communautés sous l'effet des changements globaux) et ses applications (construction d'indicateur de biodiversité).

 

Changement climatique, exploitation excessive des ressources... Autant de phénomènes qui modifient rapidement la Terre. Comme 66 millions d'années auparavant avec les dinosaures, il se pourrait que le XXIe soit marqué par la 6e extinction de masse de notre planète.

Atlantico: Dans son ouvrage The Sixth Extinction, Elizabeth Kolbert estime que nous pourrions être à l'aube de la 6ème extinction de masse. A quoi reconnaît-on une extinction de masse ? Quelles en sont les caractéristiques ?

Romain Julliard: L'extinction de masse, c'est ce que l'on a observé dans les données paléontologiques au cours de cinq périodes du passé. Ces dernières ont été caractérisées par une diminution très importante du nombre d'espèces présentes avant ces extinctions. Ces taux d'extinction sont généralement compris entre le tiers et près de 90 %. Selon la précision des données, certaines de ces extinctions se sont étalées dans le temps, parfois sur plusieurs millions d'années. Néanmoins, ces extinctions sont généralement des évènements très brutaux à l'échelle de notre Histoire.

Un rapport de 2007 de l'Intergovernmental Panel on Climate Change estime entre 20 et 30 % la proportion d'espèces végétales et animales qui pourraient disparaître au cours de ce siècle. La principale raison invoquée est celle du réchauffement climatique. Quels autres facteurs contribuent à ce risque d'extinction ?

Parmi les différents facteurs pouvant contribuer à ce risque d'extinction, il y a, en premier, la transformation des habitats naturels à cause des activités humaines, à chaque fois par exemple que l'on construit une ville, ou bien que l'on transforme une forêt en zone d'agriculture ou qu'on la décime pour son bois, etc.

La deuxième cause, généralement vraie pour les océans, concerne les prélèvements effectués dans ces zones qui contribuent à déstabiliser le fonctionnement de ces écosystèmes. Environ 30 % de la production océanique est prélevée par les hommes à des fins de consommation.

 

Un autre phénomène contribue à renforcer ce risque de nouvelle extinction : le déplacement de certaines espèces de leur habitat naturel, qui concerne en particulier les espèces des îles ou des grands lacs africains, ravagées par leur déplacement dans des zones dans lesquelles elles ne peuvent pas survivre comme la Nouvelle-Zélande par exemple.

A ces trois facteurs précédemment énumérés, il convient bien évidemment d'ajouter le réchauffement climatique qui complique davantage la situation. La réponse naturelle de certaines espèces  au réchauffement climatique, notamment des oiseaux, est de partir à la recherche de zones au climat similaire à ce qu'elles ont pu connaître avec le réchauffement. Pour d'autres en revanche, la seule issue possible aux modifications de leur environnement à cause du réchauffement climatique est leur disparition. Cela est notamment le cas de certaines espèces de papillon qui ont l'habitude d'évoluer au sommet de certaines montagnes de la péninsule ibérique, mais dont les pelouses sont en train de disparaître.


Quelles sont les principales espèces concernées par ce nouveau risque d'extinction de masse ?

Les extinctions les mieux documentées sont celles liées aux introductions d'espèces invasives dans les villes. Les connaissances sont nombreuses et solides en ce qui concerne les oiseaux tout particulièrement, moins en revanche pour ce qui concerne les invertébrés. Les espèces d'oiseaux ayant totalement disparu se sont généralement retrouvées confrontées à des espèces de prédateurs introduites dans leur milieu naturel.

D'autres espèces sont sur le point de connaître des extinctions spectaculaires, généralement celles qui sont surchassées ou qui n'ont pas su s'adapter rapidement à des changements d'écosystème dus aux précédents facteurs présentés. On peut citer notamment, parmi ces espèces, l'ours polaire dont l'habitat naturel est complètement dépendant du réchauffement climatique; certains grands prédateurs comme les tigres en Inde ou les éléphants en Afrique, victimes d'une persécution à outrance, etc.

 

La précédente extinction de masse était celle des dinosaures, il y a 66 millions d'années. On en garde l'image d'un déroulé plutôt dramatique mais celle qui s'annoncerait prendrait-elle nécessairement la même forme ?

Par rapport aux dinosaures, il y a ici un drame supplémentaire qui est que nous allons en subir directement les conséquences, tant notre qualité de vie dépend de la richesse de notre biodiversité. En ce qui concerne les océans, nous avons atteint, depuis une dizaine d'années, le maximum de ce que nous pouvions tirer des ressources océaniques; la phase descendante est d'ailleurs déjà amorcée.

Une autre source de richesse, qui dépend de cette biodiversité, est la productivité des sols. Certaines zones sont complètement surexploitées, caractérisées désormais par une culture hors-sol.
Pour ce qui concerne les extinctions du passé, il est vrai que, quelques années après, la biodiversité s'est reconstituée.


Pendant très longtemps, la communauté scientifique, Charles Darwin et Charles Lyell en tête, ont clamé que notre planète changeait à un rythme très lent. Aujourd'hui, il est reconnu que des périodes de rapides changements, auxquels les organismes peinent à résister, peuvent survenir. Comment expliquer ce changement de paradigme ?

La science progresse, et les découvertes faites au cours du temps ont permis ce changement de paradigme. Selon le modèle de Darwin, le taux de transformation était relativement constant dans le temps. Le modèle actuel comprend davantage de phases d'accélération de ce taux de transformation liées en particulier à ces phénomènes un peu extrêmes pouvant causer une extinction de masse, tels que le réchauffement climatique, le changement d'habitat naturel, etc.


Au regard des facteurs à l'origine des précédentes extinctions au cours de notre histoire, est-il possible de prévenir celle qui pourrait prochainement survenir ? Plus généralement, comment l'éviter ?

Il conviendrait de modifier en profondeur notre manière d'exploiter le vivant. Le modèle actuel est construit selon l'idée qu'il y a des ressources finies qui doivent rapidement être exploitées pour pouvoir passer à l'exploitation d'une autre ressource. Pour le vivant, il conviendrait d'aborder cette problématique sous l'aspect du renouvelable; l'exploitation doit être réalisée de telle sorte qu'elle n'entrave pas le renouvellement des ressources, des espèces, etc. Cela concerne notamment la pêche qui, pratiquée comme elle l'est en état actuel, épuise les ressources marines. Notre économie globalisée ne tient pas compte de cette contrainte de la biodiversité dont nous dépendons.

 

Changement climatique, exploitation excessive des ressources... Autant de phénomènes qui modifient rapidement la Terre. Comme 66 millions d'années auparavant avec les dinosaures, il se pourrait que le XXIe soit marqué par la 6e extinction de masse de notre planète.

La précédente extinction de masse était celle des dinosaures, il y a 66 millions d'années. On en garde l'image d'un déroulé plutôt dramatique mais celle qui s'annoncerait prendrait-elle nécessairement la même forme ?

Par rapport aux dinosaures, il y a ici un drame supplémentaire qui est que nous allons en subir directement les conséquences, tant notre qualité de vie dépend de la richesse de notre biodiversité. En ce qui concerne les océans, nous avons atteint, depuis une dizaine d'années, le maximum de ce que nous pouvions tirer des ressources océaniques; la phase descendante est d'ailleurs déjà amorcée.

Une autre source de richesse, qui dépend de cette biodiversité, est la productivité des sols. Certaines zones sont complètement surexploitées, caractérisées désormais par une culture hors-sol.

Pour ce qui concerne les extinctions du passé, il est vrai que, quelques années après, la biodiversité s'est reconstituée.

Pendant très longtemps, la communauté scientifique, Charles Darwin et Charles Lyell en tête, ont clamé que notre planète changeait à un rythme très lent. Aujourd'hui, il est reconnu que des périodes de rapides changements, auxquels les organismes peinent à résister, peuvent survenir. Comment expliquer ce changement de paradigme ?

La science progresse, et les découvertes faites au cours du temps ont permis ce changement de paradigme. Selon le modèle de Darwin, le taux de transformation était relativement constant dans le temps. Le modèle actuel comprend davantage de phases d'accélération de ce taux de transformation liées en particulier à ces phénomènes un peu extrêmes pouvant causer une extinction de masse, tels que le réchauffement climatique, le changement d'habitat naturel, etc.

Au regard des facteurs à l'origine des précédentes extinctions au cours de notre histoire, est-il possible de prévenir celle qui pourrait prochainement survenir ? Plus généralement, comment l'éviter ?

Il conviendrait de modifier en profondeur notre manière d'exploiter le vivant. Le modèle actuel est construit selon l'idée qu'il y a des ressources finies qui doivent rapidement être exploitées pour pouvoir passer à l'exploitation d'une autre ressource. Pour le vivant, il conviendrait d'aborder cette problématique sous l'aspect du renouvelable; l'exploitation doit être réalisée de telle sorte qu'elle n'entrave pas le renouvellement des ressources, des espèces, etc. Cela concerne notamment la pêche qui, pratiquée comme elle l'est en état actuel, épuise les ressources marines. Notre économie globalisée ne tient pas compte de cette contrainte de la biodiversité dont nous dépendons. 


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Changement climatique, exploitation excessive des ressources... Autant de phénomènes qui modifient rapidement la Terre. Comme 66 millions d'années auparavant avec les dinosaures, il se pourrait que le XXIe soit marqué par la 6e extinction de masse de notre planète.

La précédente extinction de masse était celle des dinosaures, il y a 66 millions d'années. On en garde l'image d'un déroulé plutôt dramatique mais celle qui s'annoncerait prendrait-elle nécessairement la même forme ?

Par rapport aux dinosaures, il y a ici un drame supplémentaire qui est que nous allons en subir directement les conséquences, tant notre qualité de vie dépend de la richesse de notre biodiversité. En ce qui concerne les océans, nous avons atteint, depuis une dizaine d'années, le maximum de ce que nous pouvions tirer des ressources océaniques; la phase descendante est d'ailleurs déjà amorcée.

Une autre source de richesse, qui dépend de cette biodiversité, est la productivité des sols. Certaines zones sont complètement surexploitées, caractérisées désormais par une culture hors-sol.

Pour ce qui concerne les extinctions du passé, il est vrai que, quelques années après, la biodiversité s'est reconstituée.

Pendant très longtemps, la communauté scientifique, Charles Darwin et Charles Lyell en tête, ont clamé que notre planète changeait à un rythme très lent. Aujourd'hui, il est reconnu que des périodes de rapides changements, auxquels les organismes peinent à résister, peuvent survenir. Comment expliquer ce changement de paradigme ?

La science progresse, et les découvertes faites au cours du temps ont permis ce changement de paradigme. Selon le modèle de Darwin, le taux de transformation était relativement constant dans le temps. Le modèle actuel comprend davantage de phases d'accélération de ce taux de transformation liées en particulier à ces phénomènes un peu extrêmes pouvant causer une extinction de masse, tels que le réchauffement climatique, le changement d'habitat naturel, etc.

Au regard des facteurs à l'origine des précédentes extinctions au cours de notre histoire, est-il possible de prévenir celle qui pourrait prochainement survenir ? Plus généralement, comment l'éviter ?

Il conviendrait de modifier en profondeur notre manière d'exploiter le vivant. Le modèle actuel est construit selon l'idée qu'il y a des ressources finies qui doivent rapidement être exploitées pour pouvoir passer à l'exploitation d'une autre ressource. Pour le vivant, il conviendrait d'aborder cette problématique sous l'aspect du renouvelable; l'exploitation doit être réalisée de telle sorte qu'elle n'entrave pas le renouvellement des ressources, des espèces, etc. Cela concerne notamment la pêche qui, pratiquée comme elle l'est en état actuel, épuise les ressources marines. Notre économie globalisée ne tient pas compte de cette contrainte de la biodiversité dont nous dépendons. 


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Un autre phénomène contribue à renforcer ce risque de nouvelle extinction : le déplacement de certaines espèces de leur habitat naturel, qui concerne en particulier les espèces des îles ou des grands lacs africains, ravagées par leur déplacement dans des zones dans lesquelles elles ne peuvent pas survivre comme la Nouvelle-Zélande par exemple.

A ces trois facteurs précédemment énumérés, il convient bien évidemment d'ajouter le réchauffement climatique qui complique davantage la situation. La réponse naturelle de certaines espèces  au réchauffement climatique, notamment des oiseaux, est de partir à la recherche de zones au climat similaire à ce qu'elles ont pu connaître avec le réchauffement. Pour d'autres en revanche, la seule issue possible aux modifications de leur environnement à cause du réchauffement climatique est leur disparition. Cela est notamment le cas de certaines espèces de papillon qui ont l'habitude d'évoluer au sommet de certaines montagnes de la péninsule ibérique, mais dont les pelouses sont en train de disparaître.

Quelles sont les principales espèces concernées par ce nouveau risque d'extinction de masse ?

Les extinctions les mieux documentées sont celles liées aux introductions d'espèces invasives dans les villes. Les connaissances sont nombreuses et solides en ce qui concerne les oiseaux tout particulièrement, moins en revanche pour ce qui concerne les invertébrés. Les espèces d'oiseaux ayant totalement disparu se sont généralement retrouvées confrontées à des espèces de prédateurs introduites dans leur milieu naturel.

D'autres espèces sont sur le point de connaître des extinctions spectaculaires, généralement celles qui sont surchassées ou qui n'ont pas su s'adapter rapidement à des changements d'écosystème dus aux précédents facteurs présentés. On peut citer notamment, parmi ces espèces, l'ours polaire dont l'habitat naturel est complètement dépendant du réchauffement climatique; certains grands prédateurs comme les tigres en Inde ou les éléphants en Afrique, victimes d'une persécution à outrance, etc.


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Trois ans de prison contre un militant écologiste russe anti-JO

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La Russie : quelle belle et grande démocratie où les écologistes sont mis au même niveau que les terroristes...

 

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Un militant écologiste russe, qui s'était ému des dégâts sur l'environnement causés par l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, a perdu mercredi en appel contre sa condamnation à trois ans de colonie pénitentiaire.

Evgueni Vitichko a été condamné pour des actes de vandalisme contre la propriété du gouverneur de la région, mais ses soutiens affirment que les autorités ont en réalité voulu le réduire au silence.


"Le procès Vitichko est un procès politique depuis le début", a réagi dans un communiqué Julia Gorbounova, de l'association Human Rights Watch (HRW). "A partir du moment où les autorités ont continué à le harceler, il est devenu évident qu'on voulait le faire taire."

A l'origine, il avait été condamné avec sursis en 2012 pour avoir peint le mot "voleur" sur la clôture de la propriété du gouverneur pro-Kremlin de la région de Krasnodar, Alexander Tkachiov.


Evgueni Vitichko a contesté cette accusation en arguant que la maison du gouverneur avait été bâtie sur le terrain d'une forêt nationale où, selon lui, toute construction est en théorie interdite.

Sa peine est devenue effective lorsqu'il a enfreint les conditions de son sursis, en quittant la ville de Touapsé, près de Sotchi, où il était assigné à résidence. Elle a été confirmée mercredi par une coup d'appel à Krasnodar, à 170 km au nord-ouest de Sotchi.

 


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La récolte de miel au plus bas en 2013, les apiculteurs s'alarment

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15 000 tonnes de miel ont été produites l'année dernière, un niveau historiquement bas, rapporte RTL. Les populations d'abeilles sont notamment particulièrement touchées par les pesticides.


2013, année noire pour les agriculteurs français, dont la production atteint des chiffres historiquement bas. L'Union Nationale de l'Apiculture Française (UNAF) s'inquiète notamment de l'effet nocif des pesticides sur les populations d'abeilles. Un apiculteur venu de la région Rhône-Alpes expliquera notamment ce mardi à Paris comment il a perdu la totalité de sa population d'abeilles en un an.


15 000 tonnes de miel seulement ont été produites en 2013, soit "la récolte la plus faible jamais connue en France", rapporte RTL. Principales causes de l'hécatombe citées par les apiculteurs: les grandes cultures -la radio nationale cite l'exemple d'"un champ de maïs immense sans aucune autre fleur-, les parasites et les pesticides.

Face à cette baisse inquiétante de la production, les apiculteurs demandent de l'aide au gouvernement et en appellent également aux agriculteurs, qui ont eux aussi besoin d'abeilles pour polliniser leurs cultures.


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La détresse d'un ours polaire dans un zoo argentin

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La connerie humaine dans toute sa splendeur :

 

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Arturo, un ours polaire de 29 ans résident du zoo de Mendoza en Argentine souffre actuellement de la canicule estivale et de dépression. Des experts devraient bientôt examiner son cas pour définir si celui-ci est apte à rejoindre une structure canadienne, au climat plus proche de celui de son environnement naturel.


Ceci est la triste histoire d'Arturo, un vieil ours polaire qui vit au zoo de Mendoza, en Argentine. Né aux Etats-Unis en 1985, Arturo a été transféré à l'âge de 8 ans dans le parc animalier argentin. Depuis 20 ans, il vit dans un environnement et un climat qui n'est naturellement pas le sien. Ici, les hivers sont doux et l'été, les températures peuvent monter jusqu'à 40 degrés Celsius.

Aujourd'hui, l'ours souffre de la canicule estivale et comme si cela ne suffisait pas, il est également déprimé depuis le décès de Pelusa, sa compagne. Depuis leur arrivée au zoo, Pelusa et Arturo ont toujours partagé le même enclos, pour le meilleur comme pour le pire. Les deux ours polaires ont entretenu durant ces deux décennies une relation tumultueuse, pleine d'altercations. Toutefois, même si cette cohabitation ne se passait pas toujours bien, l'ours ne s'ennuyait pas.

Désormais seul dans sa tanière climatisée de 35 mètres carrés, et sa piscine privative, Arturo est devenu dépressif et a commencé à montrer un comportement stéréotypé inquiétant. Poussés par l'organisation écologiste Greenpeace, de nombreux citoyens se sont mobilisés pour que l'ours puisse rejoindre d'urgence l'Assiniboine Park Zoo de Winnipeg, une structure canadienne ayant proposé de l'adopter et de prendre par ailleurs en charge les frais de transfert.


Selon les écologistes, le parc zoologique se trouve dans un environnement "plus proche de l’habitat naturel" de l’ours polaire. Le Canada abrite en effet 60% des populations de cette espèce à l’échelle mondiale. Les propriétaires du zoo de Mendoza ont donné le feu vert à l’expatriation de leur mascotte, à la seule condition que le verdict des vétérinaires y soit favorable. Le personnel craint que l’ours fatigué et habitué depuis des années au climat argentin ne résiste ni au voyage de 15.000 kilomètres en avion, ni à son nouvel habitat.

 

Le directeur du parc animalier a d’ailleurs annoncé comprendre la préoccupation des défenseurs de la cause animale tout en précisant que l'ours "n'est pas un paquet que l’on peut déplacer comme une marchandise". "Il ne faudrait pas commettre une grave erreur, qu'il meurt pendant le voyage ou à son arrivée. Il faut bien évaluer le risque, il est vieux et il faudrait de nombreuses heures d'anesthésie" a-t-il expliqué dans un communiqué. Aujourd’hui, des vétérinaires canadiens, chilien et argentin doivent rendre visite à Arturo pour déterminer si celui-ci est apte à faire ce long voyage.

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