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Changement climatique : l'Indonésie va devoir transférer sa capitale, Jakarta

Publié le par Notre Terre

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Le président indonésien, Joko Widodo, a décidé que la capitale allait être transférée hors de Java. Une décision «importante», à l’heure où les inondations sont de plus en plus fréquentes sur l’île qui s’enfonce.

Jakarta ne sera bientôt plus capitale de l’Indonésie. «Le président (Joko Widodo) a choisi de déménager la capitale en dehors de l’île de Java, c’est une décision importante», a annoncé le ministre de la Planification Bambang Brodjonegoro lors d’une conférence de presse consécutive à un conseil des ministres. Ville située au bord du littoral, Jakarta compte aujourd’hui plus de dix millions d’habitants. Mais victime de plus en plus d’inondations, la capitale s’enfonce petit à petit, en raison de prélèvements excessifs dans les nappes phréatiques.

Il y a donc urgence. Si l’idée est bonne, transférer une capitale n’est pas une mince affaire et nécessite de l’organisation. «Nous voulons avoir une pensée visionnaire, pour le bien du pays, et déménager la capitale nécessite des préparatifs minutieux, approfondis», a dit le ministre. En décidant de déménager la ville motrice du pays, le président Joko Widodo a pris en compte le fait que Java, île à forte densité de population, était peuplée de 150 millions d’habitants, soit près de 60% des quelque 265 millions d’Indonésiens, a expliqué Bambang Brodjonegoro. L’opération pourrait prendre jusqu’à dix ans, a prévenu le ministre.


Le lieu de la nouvelle capitale pas encore défini

Au-delà de l’aspect écologique, ce transfert de capitale est l’occasion de redynamiser l’économie pour les années à venir. Durant la campagne pour l’élection présidentielle du 17 avril dernier, qui lui a permis de remporter un nouveau mandat, Joko Widodo avait promis de favoriser un développement économique géographiquement mieux réparti, n’intéressant pas que Java.

Le gouvernement n’a pas encore décidé du futur emplacement de la capitale mais envisage de trouver un site dans la partie orientale de l’archipel, a précisé Bambang Brodjonegoro. Parmi les sites qui pourraient l’accueillir figure Palangkaraya, chef-lieu de la province de Kalimantan central, sur l’île de Bornéo, selon l’agence de presse indonésienne Antara. Les autorités locales ont réservé 300.000 hectares de terrain pour le cas où cette ville d’environ 220.000 habitants serait retenue comme nouvelle capitale, écrivait l’agence.
L’Indonésie n’est pas la première à tenter l’expérience

Ankara, Islamabad, Yamoussoukro... Ce n’est pas la première fois qu’un pays décide de déménager sa capitale. Au Brésil, pour désengorger Rio de Janeiro, il est convenu de construire une nouvelle capitale. Quatre ans plus tard, Brasilia est inaugurée. Depuis, 2,5 millions d’habitants y vivent. Un franc succès.

En 1991, Abuja est devenue la nouvelle capitale du Nigeria. Son emplacement n’a pas été choisi au hasard: la ville est située au centre du pays, en territoire «neutre», sans être assimilé à une ethnie en particulier.

Plus récemment, en Birmanie, Rangoun a été remplacé en 2005 par Naypyidaw, ville née au beau milieu de la jungle. Au total, les travaux de Naypyidaw ont coûté 4 milliards de dollars. Aujourd’hui, un million d’habitants y auraient élu domicile selon le gouvernement. Un chiffre contesté par les autochtones, qui décrivent une ville fantôme.

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Microsoft, ce pollueur qui vous demande de jeter votre ancien ordinateur pour en acheter un neuf...

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La société Microsoft nourrit la catastrophe écologique en cours en arrêtant Windows 7 et en demandant à ses utilisateurs de changer de machine afin d'utiliser Windows 10, qui en plus d'être un échec industriel, est le pire des espions.

Après Windows XP et Vista, c'est maintenant au tour de Windows 7 de connaître le tragique destin de l’obsolescence programmée. Date de fin : 19 janvier 2020.

Pour Microsoft, afin de surfer sur le web en toute quiétude, l'utilisateur doit évidemment migrer vers Windows 10... mais également opter pour un ordinateur neuf. En effet, même si les deux systèmes nécessitent des ressources plus ou moins identiques, Microsoft promet que la "meilleure expérience" Windows 10 se vit avec un PC fraîchement déballé.

Ne rentrons pas dans le jeu commercial de Microsoft mais faisons plutôt migrer nos systèmes d'exploitation.
En d'autres termes, tous les PC qui utilisent actuellement Windows 7 peuvent fonctionner sous Windows 8.1 qui sera valide encore quelques années, de plus, les licences numériques de Windows 8.1 sont à des prix dérisoires aujourd'hui.
Pour les rebelles qui en ont assez de Microsoft et qui veulent s'extraire du système, optez pour le système libre et gratuit : LINUX.
La migration vers Windows 8.1 ou Linux vous coûtera beaucoup moins cher que de changer de machine : c'est écologique et économique.

La création d'un ordinateur neuf impact sévèrement l'écologie car il nécessite l'extraction de "terres rares", ce sont 17 métaux dont le nom se termine en "ium" ou "dyme" et qui sont très polluants et non recyclables. L'extraction de ces terres rares se fait le plus souvent en Chine, dans de gigantesques mines à ciel ouvert où la Nature est totalement absente car dévastée par les activités minières.

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Changez d'ordinateur si cela s'avère une nécessité absolue, et si vous le changez, privilégiez la filière d'occasion. N'oubliez pas que tout achat a une répercussion politique et écologique.

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«Le Grain et l'Ivraie» : l'Argentine malade du glyphosate

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Dans son documentaire qui sort ce mercredi au cinéma, le cinéaste et homme politique argentin Fernando Solanas filme le désastre sanitaire, écologique et social qui frappe son pays depuis l'adoption d'un modèle agricole basé sur les monocultures de soja OGM arrosées de pesticides.
Jusqu’à quand serons-nous complaisants avec la mort ?

La phrase est dite d’une voix douce, calme, chantante, celle de l’un des grands noms du cinéma argentin, Fernando Solanas. Elle claque, pourtant, cette interrogation à laquelle pourraient s’ajouter moult points d’exclamation, qui conclut le Grain et l’Ivraie. Dernier volet d’une série documentaire commencée en 2002 par le réalisateur sur la crise économique qui ruine son pays, le film sort sur les écrans de cinéma français ce mercredi. Ce «voyage chez les peuples soumis aux fumigations» documente le cataclysme sanitaire, écologique et social que subit l’Argentine depuis l’arrivée massive du soja transgénique de l’Américain Monsanto (désormais propriété de l’Allemand Bayer), en 1996.


Cancers et malformations fœtales

La pulvérisation aérienne et exponentielle de centaines de millions de litres d’herbicide Roundup Ready sur les millions d’hectares de monocultures de ces plantes rendues résistantes au glyphosate provoque des ravages inouïs. Le nombre de cancers (estomac, poumons, œsophage, gorge), de fausses couches ou de malformations congénitales explose. Les médecins assistent, désemparés, à la naissance de bébés nés avec les intestins dehors, cyclopes, sans membres ou encore atteints de sirénomélie (une malformation fœtale souvent fatale dont le symptôme le plus spectaculaire est la fusion des membres inférieurs). Les directrices d’écoles, en larmes, confessent leur «sentiment d’impuissance et de solitude absolue», alors que les avions déversent leurs poisons en toute impunité, à un jet de pierre des cours de récréation remplies d’enfants.

Le désert vert du soja n’abrite pas une «mauvaise herbe», pas un insecte, pas un oiseau, pas même des humains. Fermiers et apiculteurs ont dû migrer en masse. Et ceux qui avaient misé sur le nouveau «modèle» d’agriculture chimique ont souvent dû jeter l’éponge, étranglés par leurs dettes. En cause, une hausse constante du prix des intrants, conjuguée à une baisse des prix sur le marché international. Le soja est exporté pour engraisser les animaux d’élevage du monde entier, mais aussi et surtout les multinationales, lesquelles pratiquent au passage une évasion fiscale qui fait perdre à l’Argentine un tiers de la valeur de sa récolte, affirme Solanas. Qui est aussi un homme politique classé à gauche et préside depuis 2013 la commission du développement durable au Sénat argentin.


Alternatives

Son film n’apprendra pas grand-chose à ceux qui ont vu les documentaires de Marie-Monique Robin, en particulier le Roundup face à ses juges, sorti en 2017, au sujet du tribunal citoyen qui s’est tenu en 2016 à La Haye et où témoignait déjà Damián Verzeñassi, un docteur en santé publique argentin qui a mené une vaste enquête épidémiologique dans son pays. Ni à ceux qui avaient visionné en 2016 sur Arte le film OGM, mensonges et vérités. Mais il a le mérite de citer des alternatives écologiques, au succès grandissant (l’Argentine se hisse au 2e rang mondial en matière de surfaces certifiées en agriculture biologique, nous apprend le documentaire). D’être sensible, personnel, touchant, parfois faussement candide. Et d’être en VO. De quoi nous laisser bercer, malgré la rudesse du sujet, par le timbre suave de celui qui a déjà été primé à Cannes, Venise ou Berlin.

 

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L'Assemblée décale de 3 ans l'interdiction de production de certains pesticides

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Quand les lobbies de l'industrie chimique et phytosanitaire dirigent l'Europe et la France. Vous ne rêvez pas, vous vivez bien en démocratie.

L'Assemblée a repoussé ce vendredi de trois ans l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l'Union européenne, à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises, ce qui a suscité des divergences jusque dans la majorité. La mesure a été votée dans le cadre de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi Pacte sur les entreprises.

L'interdiction en 2022 de la production, du stockage et de la vente de produits phytopharmaceutiques destinés à des pays tiers et contenant des substances prohibées par l'UE figurait dans la loi agriculture et alimentation (Egalim), promulguée en novembre. Mais à la faveur de Pacte, le Sénat à majorité de droite avait voté sa suppression pure et simple, en première lecture.

Après de vifs débats, l'Assemblée a voté par 27 voix contre 3 et 7 abstentions ce que le rapporteur Roland Lescure (LREM) a qualifié de "compromis", salué par la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher.

L'ex-secrétaire d'État à la Biodiversité et députée LREM Barbara Pompili, qui s'est abstenue, ainsi que les socialistes et Insoumis, ont réclamé en vain de revenir à 2022. "On ne peut pas défaire ce que l'on a fait", a défendu Barbara Pompili, en s'insurgeant contre "le chantage à l'emploi" de certaines entreprises "cyniques".

"Si on supprime du jour au lendemain la production", le danger c'est que celle-ci "se déplace de quelques centaines de kilomètres et que l'impact pour l'environnement soit nul", a plaidé Roland Lescure. Un argument également défendu par Bercy, pour qui cette nouvelle mouture du texte permet "de donner une échéance claire aux industriels" afin de faire "en sorte qu'il n'y ait pas un effet couperet brutal".


"Les lobbies des pesticides avancent"

L'amendement adopté décale ainsi à 2025 l'entrée en vigueur de l'interdiction et propose aussi des dérogations, sans date limite, aux entreprises qui s'engagent, dans un délai de six mois après la publication de la loi, dans un partenariat avec l'État, via la signature d'une convention de transition. Cette convention précisera les investissements à fournir dans des solutions de substitution, notamment dans le biocontrôle et la recherche.

"Il a été convenu qu'il fallait engager une action à l'échelle européenne, et que cette échelle était le bon niveau pour que cette interdiction se fasse", a ajouté Bercy, pour qui l'échéance de 2025 "permet aussi d'avancer à cette échelle".

"Je ne crois pas que (cet amendement) aurait eu un grand succès auprès des lycéens qui manifestent en ce moment pour le climat", a raillé l'Insoumis Éric Coquerel.

"Pendant que les citoyens marchent, les lobbies des pesticides avancent et le gouvernement recule", a renchéri dans un communiqué la Fondation Nicolas-Hulot.
De son côté, le groupe LR a indiqué qu'il aurait préféré "le pragmatisme" du Sénat.

Les industriels des produits phytosanitaires ont d'abord fustigé le texte, estimant que "plus de 2.700 emplois directs et 1.000 emplois indirects" sont "mis en péril" en France par l'interdiction de fabrication. Puis, sur un ton plus conciliant, le président de l'UIPP (Union des industries de protection des plantes) Nicolas Kerfant, a souligné que le gouvernement avait montré qu'il est "prêt à revenir discuter avec les industriels" en accordant des assouplissements au texte initial.

"Mais nous avons absolument besoin d'une définition européenne du biocontrôle" et d'une "vision claire" de ce que le gouvernement veut faire en matière d'agroécologie, a-t-il prévenu, sinon "nous ne pourrons pas lancer de programmes de recherche engageant nos entreprises sur 15 ans".

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Pollution: la célèbre boîte en plastique jaune de Nesquik, c'est fini

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Pollution: la célèbre boîte en plastique jaune de Nesquik, c'est fini
l’historique boîte en plastique jaune de son Nesquik serait remplacée au printemps par un emballage en papier 100 % recyclable.

Désigné comme l'un des plus gros pollueurs au plastique de la planète derrière Coca-cola et PepsiCo, le groupe Nestlé vient d'annoncer une série de mesures pour réduire son impact environnemental. Ainsi, la célèbre boîte en plastique jaune de son Nesquik sera remplacée par un emballage en papier 100 % recyclable. Coca-Cola, lui, s'est engagé dans une action de lobbying auprès de la présidence du Conseil de l'Union Européenne.

Les résultats de l’opération de nettoyage de grande envergure menée en 2018 dans 42 pays par Break Free From Plastic, un mouvement qui réunit 1 700 organisations de la société civile, sont sans appel. C’est à Coca-Cola que revient le titre d’entreprise la plus polluante au plastique, avec des déchets retrouvés pratiquement sur toute la surface du globe.

Présente dans plus de 200 pays, la marque de soda produit plus de 100 milliards de bouteilles en plastique par an, soit 3400 bouteilles par seconde, dont un infime pourcentage est constitué de matière issue du recyclage. L’analyse des 187 000 déchets récoltés en 2018 par Break Free From Plastic suggère que derrière Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé complètent le podium des plus gros pollueurs au plastique

En Europe, BFP attribue la moitié de la pollution plastique à ces trois géants « coupables, selon Von Hernandez, coordinateur global du mouvement, d'avoir saccagé la planète à une échelle massive ».
Partenariat houleux entre Coca-Cola et la présidence roumaine du Conseil de l’Union Européenne

En collaboration avec la Rethink Plastic Alliance et Break Free From Plastic, l’organisation internationale de consommateurs SumOfUs a lancé une pétition pour obtenir que les eurodéputés pénalisent financièrement les entreprises responsables de la pollution au plastique. Elle a recueilli plus de 270 000 signatures et a été remise en octobre à la commission de l'environnement du Parlement européen.

Or ce mardi 26 février, l’ONG Foodwatch a dénoncé,le partenariat de Coca-Cola avec la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne  dans une lettre envoyée à Donald Tusk. Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bucarest le 31 janvier, « les participants ont été accueillis avec des panneaux indiquant que "Le système Coca-Cola soutient fièrement la première présidence roumaine du Conseil de l’UE". Il y avait aussi des poufs Coca-Cola, des pancartes publicitaires et bien sûr des boissons », a dénoncé l’organisation qui voit en Coca-Cola un symbole de « la malbouffe et ses conséquences désastreuses pour la santé ».


La boîte en plastique jaune de Nesquik, c'est fini

De son côté, Nestlé semble avoir préféré l’action au lobbying. Le groupe a déclaré vouloir atteindre 25% d’incorporation de matières recyclées et produire 100% d’emballages recyclables d’ici 2025. Il s’est déjà engagé dans un processus d’élimination des pailles en plastique de tous ses produits et vient également d ‘annoncer que l’historique boîte en plastique jaune de son Nesquik serait remplacée au printemps par un emballage en papier 100 % recyclable.

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