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Disparition des oiseaux : vers des printemps de plus en plus silencieux

Publié le par Notre Terre

Environ un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes ces vingt dernières années, selon les observations du CNRS et du Muséum d'histoire naturelle. Principal facteur de cette diminution progressive, mais néanmoins catastrophique ? L'agrochimie.

Plaine céréalière de la Beauce
Plaine céréalière de la Beauce

Des printemps sans chants d'oiseaux ? C'est malheureusement ce qui nous attend. Des études du CNRS et du Museum d'histoire naturelle révèlent combien la biodiversité a pris du plomb dans l'aile ces vingt dernières années : près d'un tiers des passereaux, notamment des oiseaux de plaine, ont disparu de nos campagnes.

Interview par France Culture :

Nous avons rencontré Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres, qui dépend du CNRS et de l'Université de La Rochelle, afin de dresser un état des lieux. Un entretien un peu alarmant.

Les oiseaux disparaissent des campagnes à vitesse grand V, selon les observations du CNRS et du Muséum. Comment l'avez-vous constaté et quelle est l'ampleur des dégâts ?

On réalise des suivis à partir de points d’écoute : on comptabilise l’ensemble des oiseaux autour des ces localisations, qui sont les mêmes depuis vingt-quatre ans. Cela nous permet de quantifier les tendances au niveau des populations de l’ensemble des oiseaux qui habitent les plaines rurales, agricoles, notamment dans ce site d’études du sud du département des Deux-Sèvres, qui fait 450 kilomètres carrés. Nous avons constaté que l’ensemble du cortège des oiseaux de plaine a diminué, quelle que soit l’espèce, avec des vitesses différentes selon les espèces. L’espèce la plus abondante, l’alouette des champs, a par exemple diminué de 35% en l’espace d’un peu plus de vingt ans. Les dégâts sont encore plus spectaculaires pour d’autres espèces, comme les perdrix, qui ont diminué de 80 à 90% sur les vingt-trois dernières années.


Combien disposez-vous de points d’écoute ?

Il y en a 160. C’est un maillage assez serré. Un point d’écoute couvre dix hectares, avec un rayon de deux cents mètres autour de l’observateur. Celui-ci note pendant dix minutes la présence, détectée soit par le son, soit par la vue, de l’ensemble des individus sur ces parcelles en forme de disques. Ce qui nous permet d’obtenir des densités exactes.

Les observateurs sont des ornithologues confirmés : des étudiants en thèse, moi-même, ou des contractuels, qui changent tous les ans. Au total, il y a eu jusqu'à aujourd'hui plus de trente observateurs différents sur les 160 points d’étude.

Quels sont les facteurs de cette extinction massive ?

C’est une diminution lente et progressive, pas une extinction massive. Mais en fait, c'est tout aussi alarmant : plus du tiers des oiseaux ont disparu ces vingt cinq dernières années. Et c'est une diminution généralisée : on l’observe dans le sud des Deux-Sèvres, mais aussi dans les mêmes proportions à l’échelle nationale, et à l’échelle de l’Europe entière.

Le facteur principal de cette érosion est l'intensification de l’agriculture, à travers deux processus. Le premier est l’homogénéisation et la perte des habitats : la diminution des prairies, des haies, des petites mares, des petits murets, etc., qui sont des habitats capitaux pour la reproduction des espèces. Le deuxième processus est l’utilisation de ce que l’on appelle l’agrochimie : les engrais et les pesticides, avec à la fois les insecticides, mais aussi les herbicides qui en éliminant les plantes, éliminent par ricochet les insectes.

Quels sont les risques pour l’écosystème ?

Les effets sont directs et indirects. Dans les plaines agricoles, les oiseaux sont principalement insectivores, donc ce sont des prédateurs en bout de chaîne alimentaire qui ont un rôle primordial sur la régulation des espèces d’insectes. C’est un premier point qui aboutira à un déséquilibre et à un dysfonctionnement de l’écosystème. Le deuxième point est qu'évidemment les oiseaux ont aussi un rôle important dans l’imaginaire collectif. Un rôle culturel dans nos sociétés. Et la disparition des oiseaux dans les campagnes, avec des printemps qui seront à n’en pas douter de plus en plus silencieux, a des répercussions aussi sur l’affect et le socio-culturel des sociétés qui vivent dans ces milieux.


Vous parliez de l’alouette des champs, quels autres oiseaux connus sont en train de s’éteindre ?

La liste est innombrable. L’alouette des champs suit une autre espèce qui a diminué de façon tout à fait alarmante, qui est l’hirondelle de cheminée. Celle que l’on trouvait dans les étables autrefois, qui nichait au milieu des vaches. On estime qu’à l'échelle de l’Europe on a perdu plus de la moitié de la population européenne d’hirondelles de cheminée en l’espace de vingt-cinq ou trente ans. Elles ont diminué parce que les étables ont peu à peu disparu, en tout cas celles où elle pouvaient faire leur nid, leurs colonies. Et puis elles se nourrissent de petits insectes volants, mais il n’y en a pratiquement plus dans les campagnes. Et si l'on se tourne vers des espèces de taille plus importante : la perdrix grise, emblématique et patrimoniale - pour les chasseurs notamment - a enregistré un déclin absolument spectaculaire. On a même réussi l’exploit de la faire disparaître d’un pays entier : à l’état sauvage, elle s'est définitivement éteinte en Suisse, dans les années 2000. Elle fait aujourd’hui l’objet d’un programme de réintroduction. Enfin, des espèces encore plus emblématiques, comme l’outarde canepetière, qui sont très inféodées au milieu agricole, sont aujourd’hui au bord de l’extinction en France.


En tant qu'ornithologue, quel est votre état d’esprit ? Accablement, colère ?

Il est empreint de réalisme. Ce déclin sans précédent à l’échelle de l’Europe va demander la mise en place de solutions très coûteuses. Elles devront imposer un tel changement au niveau des pratiques agricoles qu'elles ne seront pas mises en place en quelques semaines, ni en quelques mois. Mais en même temps je reste positif, parce que nous avons déjà des solutions : il existe des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, de la nature et des oiseaux. C’est tout le domaine de l’agroécologie notamment, qui peut remplacer l’agrochimie en utilisant la biodiversité. C’est ce que l’on appelle des solutions fondées sur la nature. Mais on a besoin d’un véritable changement de paradigme au niveau de l’agriculture. C’est indispensable, ne serait ce que pour l’agriculture même, qui ne peut pas se passer des oiseaux et des insectes.

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En plus de nous rendre malades, la pollution de l'air va-t-elle nous rendre bêtes ?

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Non seulement la pollution de l'air affecte nos poumons et notre cœur, mais elle pourrait aussi menacer notre intelligence.

Une étude récente publiée en 2018 dans la revue PNAS a révélé que chez des personnes âgées vivant en Chine, une exposition de long terme à la pollution de l'air pouvait entraver les performances cognitives – comme la capacité à prêter attention, à se remémorer des connaissances passées ou à générer de nouvelles informations – dans le cadre de tests verbaux et mathématiques.

À mesure que les personnes vieillissent, le lien entre pollution de l'air et déclin mental se renforce. L'étude a également montré que les hommes et les personnes les moins éduquées étaient particulièrement exposés, pour des raisons que l'on ne connaît pas encore.

Nous avons aussi prouvé de manière convaincante que la pollution de l'air – et spécialement les particules les plus petites, invisibles à l'œil nu – endommagent le cerveau à la fois des humains et des animaux. La pollution liée à la circulation des véhicules est ainsi associée à la démence, au comportement délinquant chez les adolescents, et à un retard de développement du cerveau chez les enfants fréquentant des écoles très polluées.


Une détérioration du cerveau

Chez les animaux, les souris exposées à une pollution de l'air urbain pendant quatre mois ont montré un fonctionnement du cerveau réduit et des réponses inflammatoires dans les principales régions du cerveau. Cela signifie que les tissus de cette zone ont changé en réponse aux stimulations nocives induites par la pollution.

Nous ne savons pas encore quels aspects de ce « cocktail » de particules polluantes – comme la taille, le nombre ou la composition des particules – contribuent le plus à cette détérioration du cerveau. On estime toutefois que les particules nanométriques seraient en cause.

Ces particules présentent une taille 2 000 fois plus petite que le diamètre d'un cheveu humain et peuvent se déplacer dans le corps par le flux sanguin après avoir été inhalées. Elles pourraient même atteindre le cerveau directement via les nerfs olfactifs qui transmettent au cerveau des informations sur l'odeur. Cela laisserait les particules contourner la barrière hématoencéphalique, qui protège normalement le cerveau des éléments nocifs circulant dans le flux sanguin.


Des symptômes typiques d'Alzheimer

Des échantillons de cerveau prélevés post mortem sur des personnes exposées à des niveaux élevés de pollution de l'air, qui vivaient à Mexico City et à Manchester, affichent les symptômes typiques de la maladie d'Alzheimer. Cela inclut des amas de fragments de protéines anormales entre les cellules nerveuses, des inflammations, et une abondance de nanoparticules riches en métal (incluant fer, cuivre, nickel, platine et cobalt) dans le cerveau.
Les nanoparticules riches en métal identifiées dans ces échantillons de cerveau sont similaires à celles que l'on trouve en général dans la pollution de l'air ambiant en ville ; celle-ci se forme lors de la combustion du pétrole et d'autres carburants, associée aux particules d'usure des freins et pneus. Ces nanoparticules toxiques sont souvent accompagnées d'autres composés dangereux, comme des hydrocarbones polyaromatiques qui se produisent naturellement dans les carburants fossiles et peuvent endommager les reins et le foie ou provoquer des cancers.


Cellules endommagées

Inhaler des nanoparticules de façon répétée pourrait avoir une série d'effets négatifs sur le cerveau, y compris une inflammation chronique des cellules nerveuses. Lorsque nous inhalons la pollution de l'air, cela peut activer les cellules immunitaires du cerveau.

Respirer un air ambiant pollué pourrait ainsi activer de façon continue une réponse de destruction au sein des cellules immunitaires, entraînant la création plus fréquente de molécules dangereuses. Des niveaux élevés de telles molécules pourraient provoquer le dommage et la mort de cellules.

La présence de fer trouvé dans la pollution de l'air pourrait accélérer ce processus. Des nanoparticules riches en fer (magnétite) peuvent augmenter la toxicité des protéines anormales trouvées dans la zone cérébrale. L'analyse post mortem de cerveaux issus de patients malades d'Alzheimer et de Parkinson montre ainsi que l'activation microgliale est commune aux maladies neurodégénératives.

En dehors de la preuve que nous détenons déjà du lien entre pollution de l'air et démence, la dernière étude sur le lien entre pollution de l'air et intelligence en déclin démontre encore plus la nécessité de combattre la pollution de l'air. La combinaison de changements en termes de technologie de véhicules, régulation et politique fournirait des instruments pratiques pour diminuer de manière globale le fardeau que représente la pollution de l'air en matière de santé.


Changer ses habitudes

Toutefois, il existe des moyens de se protéger. Moins conduire, marcher davantage et faire du vélo peut avoir un impact positif sur la pollution. Si vous devez utiliser une voiture, conduire doucement sans accélérer ou freiner brutalement, et éviter de voyager pendant les heures de rush, peut diminuer les émissions. Garder les fenêtres fermées et recycler l'air dans la voiture pourrait également contribuer à diminuer l'exposition à la pollution pendant les embouteillages.
Les jeunes enfants comptent parmi les plus vulnérables car leurs cerveaux se développent encore. Beaucoup d'écoles se situent près de routes principales, réduire la pollution de l'air s'avère donc nécessaire. Planter certaines espèces d'arbres spécifiques qui capturent efficacement les particules le long des routes et autour des écoles pourrait aider.

La pollution de l'air intérieur cause elle aussi des problèmes de santé, la ventilation apparaît donc nécessaire lorsque l'on cuisine. Les feux ouverts (à la fois dehors et à l'intérieur) constituent une source significative de pollution particulaire, les poêles à bois produisant un fort taux de particules fines. Utiliser un bois sec et adapté à la saison, ainsi qu'un poêle efficace et respectant l'écoconception s'impose donc pour ne pas polluer l'atmosphère autour de chez soi. Si vous résidez dans une maison ventilée du côté d'une route passante, utiliser les espaces de vie au dos de la maison ou à l'étage diminuera l'exposition quotidienne à la pollution.

En fin de compte, ce qui est bénéfique à votre cœur l'est aussi pour votre cerveau. Stimuler son activité cérébrale, opter pour un bon régime alimentaire riche en antioxydants, et se maintenir actif et en bonne santé favorise la résilience de l'organisme.

Puisque nous ne connaissons pas encore exactement les mécanismes par lesquels la pollution endommage nos cerveaux – ni comment ses effets pourraient être contrés – nous protéger exige de réduire ou d'éviter l'exposition à la pollution autant que possible.

Source : France info

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Il faut abandonner l'EPR et miser sur les énergies renouvelables, selon un rapport

Publié le par Notre Terre

STOP EPR

Développer massivement les énergies renouvelables d’ici 2050 et 2060 est la meilleure façon de produire une électricité à un coût réduit et qui soit la moins chère possible pour les Français, selon une étude publiée lundi par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Cette étude, qui modélise plusieurs scénarios d’évolution de la production d’électricité française, conclut aussi que «si le prolongement d’une partie du parc nucléaire historique permettrait une transition efficiente, (...) le développement de la filière EPR ne serait pas compétitif».

Apporter "un regard à long terme"

Publiée deux semaines après l’annonce de la feuille de route énergétique de la France à horizon 2028 par le gouvernement, cette étude a pour but d’apporter «un regard de long terme» et de «s’assurer qu’un choix fait aujourd’hui ne va pas faire peser des coûts indus à nos enfants et petits-enfants quelques dizaines d’années plus tard», explique le président de l’Ademe, Arnaud Leroy.

«A chaque fois dorénavant qu’on parle trajectoire énergétique, se pose la question du coût, (...) donc il faut qu’on documente la question de la pertinence économique, de la viabilité économique» des choix possibles pour le pays, a-t-il expliqué.

Selon les conclusions de l’étude, l’optimum économique serait que les énergies renouvelables fournissent autour de 85 % de la consommation d’électricité française en 2050, et plus de 95 % en 2060, quelles que soient les variantes considérées (consommation, faible acceptabilité des énergies vertes, prolongement du nucléaire aisé, arrêt automatique des réacteurs nucléaires à 50 ans, etc.).

L’étude montre également le rôle du nucléaire historique pour accompagner la transition, avec une fermeture progressive des réacteurs à 40 et 50 ans. En revanche, si la France se lance dans un programme industriel de construction d’EPR, alors la part des énergies renouvelables baisserait autour de 75 % en 2050 et le coût de production moyen de l’électricité serait globalement plus cher.

Un tel programme industriel représenterait un surcoût d’au moins 39 milliards d’euros sur la période, a évalué l’Ademe.

"On n'a rien à vendre"

Par ailleurs, ajoute Arnaud Leroy, «on se rend compte qu’on n’a plus besoin de subvention dès 2035, à la fois pour l’éolien terrestre et le solaire», qu’aucun besoin de stockage massif n’est nécessaire avant cette date et que ces scénarios permettent d’accompagner un développement important des véhicules électriques, comme d’assurer la stabilité du réseau électrique.

Le président de l’Ademe défend aussi la neutralité de l’Agence, alors que certaines de ses précédentes études ont suscité des polémiques. «On est un opérateur étatique, on n’a rien à vendre», affirme-t-il.

«Nous avons fait attention de prendre des hypothèses qui ne soient pas contestables», en choisissant celles de RTE sur l’évolution de la consommation et l’évolution des véhicules électriques, ou d’EDF sur le coût des EPR, a insisté Fabrice Boissier, directeur général délégué de l’Ademe.

Le déploiement massif des énergies renouvelables suppose «un rythme qu’on saura faire», a-t-il ajouté, avec notamment 2 gigawatts par an d’éolien terrestre (contre 1,7 actuellement) et 3 GW/an pour le solaire, conforme aux objectifs du gouvernement dans sa feuille de route énergétique.

L’Agence prévient toutefois que son étude n’a pas pris en compte certains éléments, comme ses conséquences sociales en termes d’emploi.

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La planète nous parle, il est temps de l'écouter.

Publié le par Notre Terre

planète terre malade

Depuis cet été l'humanité doit faire face à des catastrophes climatiques et sismiques rarement observées, jamais il n'y avait eu autant de catastrophes naturelles concentrées en si peu de temps.

Voici une liste qui se veut la plus exhaustive possible des dernières catastrophes naturelles qui ont frappé l'humanité :

-Mi-septembre 2018, l'ouragan Florence dévaste le sud-est des Etats-Unis, faisant 31 morts.

-Vendredi 28 septembre, la Martinique est secouée par un séisme de 6,1 sur l'échelle de Richter.

-Au Guatemala, au mois de juin 2018, le Volcan de Fuego s'est réveillé : 75 personnes ont péri dans la catastrophe et 196 autres sont portées disparues.

-Au Japon, sur l'île d'Okinawa, aujourd'hui 30 septembre 2018, un puissant typhon balaye le pays à une vitesse de 216 km/h, le typhon se dirige sur l'île d'Honshu qui se prépare à des pluies diluviennes : de lourds dégâts matériels et des dizaines de blessés.

-Un précédent typhon, Jebi, le 21e de l'année dans la région, avait tué plus de 10 personnes début septembre dans l'ouest de l'archipel, provoqué divers dégâts matériels, et paralysé l'aéroport d'Osaka, construit sur une île artificielle en mer, avec des pistes envahies par les eaux.

-Au Japon toujours, des pluies diluviennes se sont abattues sur le pays du 5 au 8 juillet 2018, causant la mort de 140 personnes. A ce jour des centaines de personnes disparues n'ont toujours pas été retrouvées.

-En Indonésie, le 29 septembre 2018, un puissant séisme de 7.5  sur l'échelle de Richter déclenche un tsunami qui s'abat sur l'île des Célèbes : bilan au moins 400 morts.

-En Indonésie toujours, le 19 aout 2018, l'île de Lombok est secouée par deux séismes d'une magnitude supérieure à 6, causant de lourds dégâts matériels et un bilan humain lourd : 515 morts et plus de 7000 blessés.

-Le Viêt-Nam a subi de fortes inondations causées par le typhon Son Tinh au mois de juillet 2018, faisant au moins 19 morts.

-En Inde, au mois d'août 2018, l'Etat du Kerala est frappé une mousson meurtrière faisant au moins 445 morts. Cette mousson est la plus violente depuis un siècle

-Aujourd'hui 30 septembre, la Grèce est en état d'alerte maximale, le pays se prépare à affronter un "medicane", ouragan se formant en méditerranée. Des vagues de 7 à 8 mètres et des vents à 100 km/h sont attendus.

-Le Mexique et la Californie se préparent à faire face au cyclone Rosa, qui vient de passer de la catégorie 3 à 4, sur une échelle de 5.

-Au Canada, le 21 septembre 2018, dans la région d'Ottawa, des tornades ont frappé durement la région détruisant des centaines d'habitation.

-Antilles-Martinique : la tempête tropicale Kirk balaye la région causant d'importantes inondations

-L'Europe occidentale subit, quant à elle, une sécheresse historique, l'Allemagne cuit et sa production agricole est en chute libre avec 1.4 milliard d'euros de perte.

-L'été 2018 a été terrible pour la Suède qui a connut des incendies, eux aussi  historiques : plus de cinquante incendies de forêt dont certains au dessus du cercle polaire!

-L'été caniculaire n'a pas épargné le pôle Nord dont les températures ont augmenté de 30 degrés au dessus des normales saisonnières, un triste record...

-En France, l'été caniculaire de 2018, a tué 1500 personnes de plus qu'un été normal selon les chiffres du ministère de la santé.

-Et je ne vous parle pas de ces dizaines de volcans qui sont en train de se réveiller à travers le monde...

-D'ici 2100, 2 européens sur 3 seront affectés par des événements climatiques extrêmes selon une étude publiée en août par la revue " The lancet planetary health".

j'ai attrapé l'humanité

La planète nous parle et nous n'entendons rien! Elle nous demande de cesser de la maltraiter sinon elle continuera à déclencher des catastrophes naturelles jusqu'à ce qu'elle soit débarrassée de nous. A ce propos, en 2014, la NASA finança une grande étude dont le résultat était attendu : la fin de notre civilisation dans quelques décennies.

Voici l'article en question que j'ai retrouvé sur le site du nouvelobs.com :

"Une étude menée par une équipe multidisciplinaire, basée sur des travaux de mathématiques appliquées aux sciences humaines, financée par la Nasa, et dont le contenu vient d'être révélé par le site du "Guardian".

Plusieurs facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations

En étudiant les cas précédents, l'équipe menée par le mathématicien Safa Motesharrei a identifié les facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations : la population, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie. La chute surviendrait lorsque ces facteurs convergent pour provoquer deux éléments cruciaux :

- la réduction des ressources due à la pression mise sur la capacité de charge écologique (la taille maximale de population qu'un milieu peut supporter). Traduction : trop de monde sur Terre par rapport aux ressources disponibles (nourriture, eau, matières premières nécessaires pour maintenir la civilisation...)

- la stratification de la société entre élites (riches) et masses (pauvres). Ce phénomène aurait joué un rôle central dans la chute dans tous les exemples étudiés sur les derniers 5000 ans. Traduction : un trop grand fossé entre ceux qui contrôlent les richesses et les autres. Cela désigne également le clivage entre pays riches et pays pauvres.

Distribution des ressources et consommation d'énergie

Les chercheurs ont modélisé différents scénarios, qui mettent en avant que les élites (qui ont le monopole des richesses) sont protégées plus longtemps que les gens du commun des désastres environnementaux, et qu'elles sont donc tentées de continuer à vivre comme si de rien était, en dépit des catastrophes prévisibles. Traduction : dans notre cas, cela pourrait signifier par exemple le refus d'admettre la réalité du changement climatique et de prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard...

Même s'ils l'estiment "difficile à éviter", ils semblent penser que la catastrophe n'est pas totalement inévitable, à condition de prendre les mesures structurelles nécessaires pour cela... Les deux solutions-clé étant d'assurer une distribution des ressources plus équitable, et de réduire drastiquement la consommation d'énergie en se basant sur des ressources renouvelables... en réduisant la croissance de la population. Tout cela nous mènerait alors peut-être à une civilisation plus stable.

Des sacrifices nécessaire à la survie de notre civilisation

Alors, on fait quoi ? Ce n'est pas la première fois que les inégalités Nord-Sud, l'exploitation à outrance de ressources non renouvelables et la surpopulation sont pointées du doigt. La nouveauté, ici, c'est qu'un modèle mathématique les a décrites comme des causes très probables de la chute de la civilisation actuelle.

C'est un peu comme pour le changement climatique. Il y a ceux qui mettent en avant les chiffres et le temps, et d'autres qui expliquent par A plus B qu'il n'existe pas. Et ceux qui se foutent du résultat, et ne veulent tout simplement pas changer. De plus, toute société a ses propres mécanismes de défense et son inertie : ceux qui bénéficient de la situation sont ceux qui ont le contrôle, et donc ceux qui pourraient éventuellement changer les choses de manière "souple".

La question que l'on pourrait tous se poser serait de savoir quels sacrifices nous serions individuellement et collectivement prêts à faire pour que ce changement survienne s'il s'avérait nécessaire à la survie de cette civilisation..."

 

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Glyphosate : la formule chimique qui révèle l'absence de démocratie en France

Publié le par Notre Terre

stéphane travert
stéphane travert, l'homme qui vous veut du mal

Une assemblée corrompue, un ministre de l'agriculture vendu aux lobbys, un président de la République qui ne prend pas ses responsabilités et qui se cache derrière le vote des députés de son parti majoritaire, voilà le triste résumé de notre démocratie. L'empoisonnement de la nature et de nos organismes continue sous la bénédiction de nos dirigeants.

La très grande majorité des français ne veut plus de glyphosate, ne veut plus d'OGM, la très grande majorité des français souhaite vivre et s'épanouir dans un monde sain et épargné de la pollution chimique.

A l'heure où 71% des français souhaite que la protection de l'environnement devienne la priorité du gouvernement, ce vote est comme un doigt d'honneur à nos aspirations les plus profondes. La très petite minorité des énarques au pouvoir, quant à elle, a décidé de se remplir les poches sur notre dos et sur celui de la Nature : LEURS PROFITS VALENT PLUS QUE NOS VIES.

Où est le respect de la démocratie? Où est passé l'intérêt du bien commun? Où est le respect de notre santé, de la Nature? Pourquoi laissons nous faire? Pourquoi laissons nous une infime minorité de bandits en cols blancs décider de notre avenir? Il est temps d'exiger un référendum sur l'interdiction du glyphosate. Il est aussi peut-être temps de songer à une révolution et de déloger ces parasites afin de se réapproprier le pouvoir.

démocratie à l'assemblée nationale
Quand seulement 42 députés votent en toute discrétion contre l’interdiction du Glyphosate : vive la démocratie!

 

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