Le lin, un textile très ancien qui a de l'avenir

Publié le par Gerome

Dans le paysage sinistré du textile en Europe, la filière du lin, fibre ancienne dont la France est le premier producteur mondial, pourrait revenir en force dans une économie privilégiant écologie et développement durable, espèrent ses acteurs.

C'est l'un des thèmes de "LINcroyable récolte", semaine de popularisation du 3 au 9 juin de la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC), qui a choisi d'exposer "un champ éphémère de 1.000 m2 de lin textile" au coeur de Paris, place du Palais-Royal.

Dans le secteur linier, la division internationale du travail est aujourd'hui très marquée.

 

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D'un côté, trois pays européens produisent 80% de la récolte mondiale -France 75%, Belgique et Pays-Bas ensemble 5%. Les champs de lin s'échelonnent le long des côtes de la Manche et de la mer du Nord dans une zone au climat idéalement équilibré entre ensoleillement et précipitations.

De l'autre, l'industrie chinoise qui fabrique 70% des fils (contre 20% pour les Européens) et 80% des tissus de lin dans le monde, doit importer de 75% à 85% de la production de lin "teillé" (en balles d'étoupes) des Français, Belges et Néerlandais.


De ce fait, surfaces cultivées et volume de lin teillé vendu par la France et ses deux voisins sont, sur les 15 dernières années, en hausse tendancielle dans des fourchettes respectives de 50.000 à 100.000 ha et de 60.000 tonnes à 130.000 tonnes, d'après les données du CELC.

Par contraste, le secteur industriel s'est réduit comme peau de chagrin, sous le coup, outre le rouleau compresseur chinois, de la fin des barrières douanières et de la disparition de marchés traditionnels du lin (sacs postaux, draps militaires, voiles, bâches, filets etc.), le tout aggravé par l'euro fort.


Le lin, produit moderne


D'une vingtaine de grosses filatures en Europe dans les années 90, il ne reste qu'une demi-douzaine aujourd'hui.

"En Belgique, en 1982, il y avait huit filatures de lin dont trois à Lokeren (Flandre). Maintenant, on est la seule", raconte Maurice Cock, descendant du fondateur de la filature Stanislas Cock (1.300 tonnes par an et un chiffre d'affaires de 7,5 millions d'euros).

La dernière filature française, Safilin, qui s'est résolue en 2005 à délocaliser toute sa production en Pologne face à l'énorme pression sur la compétitivité, et sa concurrente italienne Linificio représentent à elles deux la moitié de la production de fil de lin européen.

Ces survivants placent désormais beaucoup d'espoirs dans les produits dits "techniques".


"Le lin est presque aussi solide que la fibre de carbone mais deux fois plus léger et aussi plus souple même s'il reste plus cher", sans parler de son caractère biodégradable et recyclable, souligne le PDG de Safilin, Christian Mekerke.

A titre encore expérimental ou déjà sur le marché, le lin entre dans la composition de raquettes de tennis, de skis, de cannes à pêche, de coques de bateaux de plaisance, de planches de surf, de kayaks, de carénages de moto et de profils de fenêtre.


L'université anglaise de Nottingham a conçu un prototype de pales d'éoliennes de 3,5 mètres avec de la mèche de lin, qui a obtenu un prix international dans la catégorie "composite biosourcé".

Mais l'ambition des acteurs de la filière est aussi de réhabiliter le lin au quotidien. "On reproche au lin de gratter, d'être froissable, et de n'être qu'une fibre d'été. En réalité, c'est confortable, c'est thermorégulateur et antiallergénique", assure Olivier Ducatillion, PDG du tisseur Edouard Lemaître-Demeestere, situé dans un grand bassin historique du lin, la vallée de la Lys, à la frontière franco-belge.


"Depuis deux à trois ans, on a une tendance appelée le +lin lavé+, notamment pour le linge de maison, de table, de lit, et pour la salle de bain", ajoute l'industriel, évoquant un intérêt soutenu aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Scandinavie.

 

 


Publié dans Nature

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La pollution en hausse dans les campagnes chinoises en 2012

Publié le par Gerome

La pollution a augmenté l'an dernier dans les campagnes chinoises du fait de l'empiètement de l'industrie et de l'exploitation minière sur les terres agricoles et de l'augmentation des élevages d'animaux, rapporte le ministère de l'Environnement chinois.

 

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La pollution est aujourd'hui l'un des défis que doit affronter le Parti communiste chinois (PCC). La mauvaise qualité de l'air et de l'eau sont une des raisons des troubles sociaux qui agitent périodiquement le pays.

Pékin devrait dévoiler ce mois-ci de nouvelles mesures visant à endiguer les rejets industriels, notamment dans les campagnes. Selon les experts, les fermes sont aujourd'hui plus polluantes que les villes.


"Avec l'industrialisation, l'urbanisation et la modernisation de l'agriculture, la situation dans les zones rurales est devenue inquiétante", peut-on lire dans le rapport annuel du ministère de l'Environnement publié mardi.


La Chine continue de faire face à des problèmes de pollution malgré l'amélioration globale de la qualité de l'eau et de l'air en 2012, dit le rapport.

Il décrit l'année 2012 comme un tournant considérable en raison du souhait formulé par les nouveaux dirigeants chinois de construire "une superbe Chine" et de s'attaquer aux conséquences de trente ans de croissance effrénée.

Le rapport précise, bien que les conditions environnementales ne se soient pas aggravées en 2012, que la "situation reste extrêmement sérieuse".

 

 


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450 euros d’amende pour diffusion de « légumes clandestins »

Publié le par Gerome

LE MONDE VA MAL.

 

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« Légumes clandestins » ! L’inscription ironique figure sur les pancartes que des jardiniers et des consommateurs brandissent ce 4 juin sous les fenêtres de la direction régionale de la concurrence et de la consommation à Toulouse. Ils dénoncent la pression sur les petits producteurs qui commercialisent des variétés de légumes non inscrits au catalogue officiel (lire nos précédents articles). Quinze jours plus tôt, le 17 mai, des petits maraîchers ont reçu la visite d’un agent de la répression des fraudes, sur le marché de Lavelanet, en Ariège. Leur délit : vendre des plants de tomates non inscrites au catalogue officiel et ne pas disposer de la carte du GNIS, l’interprofession nationale des semences et des plants. Ils encourent une amende potentielle de 450 euros...



« Bien que pour eux qui vendent moins de 10 000 plants par an, cette carte soit gratuite, pour le moment du moins, cette visite a causé un certain émoi, d’autant plus que jusqu’ici cette activité annexe était tolérée et que ces maraîchers ignoraient même que cette carte était obligatoire », réagissent plusieurs organisations [1] dans une lettre commune. Ces dernières voient dans ce contrôle « un abus s’inscrivant complètement dans une logique de généralisation du fichage de toutes les activités et de toutes les personnes qui échappent au contrôle des multinationales ».

 

L’élu écologiste François Calvet, Vice-Président de la commission agriculture du Conseil régional Midi-Pyrénées, considère également ce contrôle comme « inopportun ». « La vente de plants par les maraîchers peut-être un revenu complémentaire non négligeable, écrit-il. Au moment où l’économie agricole est en crise, il n’est pas acceptable que ces paysans soient mis en difficulté par une application zélée de la réglementation sur la propriété intellectuelle ».



Plus largement, les organisations associatives et paysannes demandent à« répondre à la forte demande des jardiniers de pouvoir trouver sur le marché des plants leur permettant de cultiver toute la diversité des variétés paysannes, locales ou exotiques qui ne pourront jamais être toutes inscrites au catalogue. »Entre 1954 et 2002, 80 % des variétés potagères auraient été radiées du catalogue selon le Réseau semences paysannes.

 

Des 876 variétés inscrites en 1954, il n’en restait plus que 182 au catalogue officiel français en 2002. La raison de ces radiations ? Le poids de l’industrie semencière, qui, depuis cinquante ans, cherche « à standardiser les semences pour les adapter partout aux mêmes engrais et pesticides chimiques », estime le Réseau semences paysannes. « Ces contrôles sont effectués avec pédagogie pour protéger les consommateurs mais aussi les producteurs », assure pour sa part la directrice régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, Catherine d’Hervé. Cette action intervient alors que la législation sur la commercialisation des semences et des plants est en cours de révision à l’échelle européenne.



[1] Confédération Paysanne Midi Pyrénées et de tous les départements de la région, Réseau Semences Paysannes, Amis de la Terre Midi-Pyrénées, Amis de la Terre Périgord, Nature & Progrès Ariège, Nature & Progrès Hautes Pyrénées, Nature & Progrès Quercy Gascogne, Nature & Progrès Haute Garonne, Nature et Progrès Aveyron, Croqueurs de carottes, Collectif anti-OGM31, Pétanielle, Terre en vie 65, ATTAC Toulouse, Toulouse en transition, Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac, Kokopelli, collectif des Faucheurs Volontaires, les herbes folles de Saverdun,...

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Pollution à Pékin : Il fait nuit à midi !

Publié le par Gerome

Il y a quelques mois, Pékin avait des airs de Blade Runner , aujourd'hui la ville rappelle Matrix. Mais jusqu'où ira la folie des hommes ?

 

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Mark MacKinnon correspondant pour le " Canada's Globe and Mail "a posté un tweet ce matin montrant des images de Pekin plongée dans l'obscurité à midi :

Mark MacKinnon/马凯 @markmackinnon 

Allegedly, it's noon in Beijing. #smogmeetsstormhttp://twitpic.com/cv5skm 

 

 


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Moscou lance son programme de vélos en libre-service

Publié le par Gerome

1.000 vélos vont être répartis dès samedi en une cinquantaine de points dans le centre de la capitale...

 

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Après l’arrivée des «Citi Bike» à New York lundi, Moscou se met à son tour à pédaler à partir de ce samedi. La mise en place des «velobike», le programme moscovite de vélos en libre-service, est en effet prévue pour le 1er juin. Il commencera modestement avec 1.000 vélos répartis en une cinquantaine de points dans le centre de la capitale.


«Cela nous donne l’espoir que la civilisation arrive dans notre ville», s’est félicité Sergueï Iakobson, qui anime un site web militant pour la circulation à vélo. «Si 15 % des automobilistes utilisent ce système cet été, on respirera plus facilement à Moscou», a espéré le président de la Fédération des propriétaires d’automobiles de Russie, Serguei Kanaev.


Dangerosité des routes


Sur le boulevard Tverskoï, au centre ville, à la veille du lancement de l’opération, les vélos rouges vif déjà installés attiraient l’attention. «L’idée est super, notamment la première demi-heure gratuite et la deuxième à 30 roubles (un dollar). Mais la ville n’est pas faite pour les vélos. Ca va être dangereux dès qu’on sortira des petites rues tranquilles et qu’on sera dans les embouteillages», estime Aliona, 22 ans, étudiante en médecine.


Deux accident spectaculaires à Moscou ces derniers jours sont en effet venus rappeler que la Russie est l’un des pires pays au monde pour la sécurité routière, avec près de 28.000 morts en 2012. Mardi dernier, un automobiliste ivre et sans permis a renversé trois cyclistes à Moscou, tuant l’un d’entre eux sur le coup. Quelques jours auparavant, un conducteur avait posté sur YouTube une vidéo le montrant à 190 km/h en plein Moscou, juste avant de percuter une dizaine de voitures.


Manque de pistes cyclables


Autre problème, la capitale russe manque cruellement de pistes cyclables. La mairie de Moscou a annoncé qu’elle allait développer les pistes cyclables pour que leur longueur totale atteigne 131 km fin 2013, un chiffre bien modeste comparé à d’autres capitales. New York dispose ainsi de plus de 1.100 km de pistes cyclables, Stockholm de 760 km, Berlin de 620 km et Paris de 440 km. Le maire de Moscou Sergueï Sobianine avait estimé en octobre dernier que pour développer le transport en vélo dans la capitale, la priorité n’était pas de construire des pistes cyclables mais d’augmenter le nombre de parkings à vélo et de magasins de location.


«On manque de pistes cyclables à Moscou. Si l’opération vélos en libre-service marche, ce sera dans les quartiers excentrés. Au centre, c’est bourré de voitures et il n’y a pas une seule piste cyclable», a regretté une spécialiste de l’Institut de la construction à Moscou, Zinaïda Azarenkova. Les premières stations de vélos en libre-service se trouvent actuellement pour l’essentiel sur la «ceinture des boulevards», où les voies de circulation sont séparées par un parc avec sentiers pour piétons, un terrain où les cyclistes peuvent circuler sans danger.


L’opération velobike à Moscou devrait s’interrompre fin octobre, mais «s’il y a une demande, nous poursuivrons pendant la période hivernale», a déclaré le vice-maire de Moscou chargé des transports, Maksim Liskoutov. Les amateurs de vélos en hiver sont rarissimes à Moscou, alors que les températures peuvent descendre jusqu’à -30 degrés, avec de fortes chutes de neige et une chaussée verglacée difficilement praticable même en voiture. Début juillet, le nombre de stations de vélos en libre service devrait passer à 120, avec quelque 1700 vélos disponibles.

 

 


 

 


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