Pour 3.600 scientifiques, la politique agricole européenne est « la cause centrale » de l’effondrement de la biodiversité

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Plus de 3.600 scientifiques originaires de 63 pays affirment que la Politique Agricole Commune (PAC) actuelle est « la cause centrale » de l’effondrement de la biodiversité et de l’urgence climatique au sein de l’Union Européenne. Elle serait également incapable de résoudre les défis socio-économiques en zones rurales. Ils dénoncent notamment une distribution injuste entre agriculteurs, avec son corollaire : le financement de pratiques « qui contribuent à la dégradation des sols et des terres ». Leur constat est sans appel, pour eux, la PAC « sert les intérêts d’une oligarchie agro-industrielle ».

Cette déclaration intervient au moment même où le budget européen 2021-2027 est en cours de négociation, avec notamment la part qui devrait être allouée à la PAC. Les signataires demandent aux institutions européennes d’améliorer « drastiquement » cette politique afin qu’elle « cesse de nuire à l’environnement ». Ils proposent dix actions urgentes pour « inverser les processus destructeurs en cours et permettre de dépenser l’argent des contribuables dans une agriculture respectueuse de la planète ».

Les scientifiques imaginent éliminer immédiatement les aides liées à la production, dédier 10 % de la surface agricole aux habitats naturels et semi-naturels comme les haies, les bandes fleuries, fossés, talus et mares. Ils proposent aussi des financements spécifiques accordés aux fermiers pour des activités de protection de la nature.

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Un avis juridique danois indique que le déploiement de la 5G est illégal en vertu du droit communautaire et international

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Un avis juridique préparé par l’avocat Christian F. Jensen, du cabinet Bonnor Advokater au Danemark, indique que le déploiement de la technologie 5G est illégal en vertu des droits de l’homme et des lois environnementales.

« Le Conseil sur les télécommunications sûres pour la santé » a organisé, en coopération avec l’association danoise EHS, MayDay et l’Institut danois de la santé publique, la conférence 5G à Christiansborg le 4 janvier 2019.
Basés sur des recherches scientifiques solides montrant déjà les effets biologiques de la 2G, de la 3G et de la 4G, les locuteurs étrangers et danois ont largement parlé des diverses conséquences humaines et environnementales que la technologie 5G va probablement entraîner. La conférence s’est terminée par une présentation de l’avocat Christian F. Jensen du cabinet Bonnor Advokater, basé à Holte.

La conclusion de l’avocat est la suivante: l’établissement et l’activation d’un réseau 5G — tel qu’il est actuellement décrit — enfreindront les lois actuelles en matière de protection de l’humain et de l’environnement, consacrées dans la Convention européenne des droits de l’homme, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la directive de l’UE sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, la directive de l’UE sur la conservation des oiseaux sauvages, sur le principe de précaution ainsi que sur les conventions de Berne et de Bonn sur la protection des animaux et des plantes.

La conclusion de cet avis juridique est que l’établissement et l’activation d’un réseau 5G, tel qu’il est décrit actuellement, seraient contraires aux lois en vigueur en matière de protection de l’humain et de l’environnement enchâssées dans la Convention européenne des droits de l’homme, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la directive de l’UE sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages et les conventions de Berne et de Bonn.
La raison en est la très importante documentation scientifique disponible, montrant que les rayonnements électromagnétiques hautement fréquents sont nocifs et dangereux pour la santé des êtres humains (en particulier des enfants), des animaux et des plantes. Cela s’applique également lorsque les rayonnements restent dans les limites recommandées par la CIPRNI et sont actuellement utilisés au Danemark ainsi que dans l’ensemble de l’Union européenne.

Les effets néfastes exacts de la 5G sur la santé ne sont pas connus, car le système n’est pas défini avec précision, bien qu’il soit basé sur les recherches actuelles sur les effets des rayonnements électromagnétiques radiofréquents sur, par exemple, des corps humains et des animaux, y compris la provocation de dommages de l’ADN et du stress oxydatif. Il semble hautement improbable que cela ne provoque pas les mêmes dommages que les systèmes actuels, d’autant plus qu’il repose sur la même forme de radiation fondamentale.
L’État danois gagne des sommes considérables en accordant des licences pour l’établissement et le fonctionnement des systèmes de communication, notamment en vendant les bandes de fréquences aux enchères à des sociétés de télécommunications qui les utilisent pour générer des milliards de bénéfices, qui sont ensuite taxés.

Alfonso Balmori est l’un des nombreux scientifiques qui se sont exprimés de la manière suivante sur le conflit d’intérêts inhérent à ce problème structurel, cf. Balmori (2005, p. 116): « La controverse est fréquente lorsque les scientifiques reconnaissent des effets graves sur la santé et l’environnement qui entraînent des pertes économiques considérables ».

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Albi vise l'autosuffisance alimentaire grâce au bio et au gratuit !

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Garantir à tous une alimentation saine et écolo : jamais une aussi grande ville n'avait eu une telle ambition ! Gros plan sur un pari génial et futuriste.

Quand la politique fait preuve de volonté, tout est possible. La preuve à Albi où les élus de la ville viennent de se fixer un objectif aussi concret qu’utile et ambitieux : parvenir à l’auto-suffisance alimentaire de toute la commune à l’horizon 2020 !

Concrètement, cette ville de 51 000 habitants veut réorganiser sa production agricole pour que 100% de ce dont elle a besoin soit disponible dans un rayon de 60km seulement !
Avec à la mise en place de circuits-courts, la ville d’Albi vise trois objectifs : réduire l’impact carbone lié aux transports de marchandise, sécuriser les approvisionnement en cas de crise alimentaire et s’assurer une meilleure qualité des produits consommés !

Mais attention, l’autosuffisance alimentaire ne se décrète pas : elle se construit à force de décisions nouvelles et pragmatiques. Ainsi, la ville d’Albi a déjà préempté 73 ha de friche à deux pas du centre-ville. A mesure qu’elle en deviendra propriétaire, elle les mettra à disposition des nouveaux maraîchers à qui il ne manque qu’une terre pour exprimer le savoir-faire !

Ces terrains seront mis en location pour la modique somme de 70€ par an et par hectare. En échange, leurs exploitants devront juste s’engager à faire du bio et à réserver leur production au marché local.

Depuis le début de l’année, 8ha ont déjà été cédés, et 7 emplois créés !

En marge de cette politique d’acquisition de terres agricoles, la ville d’Albi a aussi décidé de donner un coup de pouce aux "Incroyables comestibles", ce mouvement révolutionnaire qui encourage la culture et la cueillette de fruits et de légumes bio partout, tout le temps et gratuitement !

Dans cette optique, les espaces verts communaux sont là aussi mis à disposition de tous ceux qui ont des graines à semer. Adieu géraniums, bonjour poireaux ! Et tant pis pour les vieilles habitudes, d’autant que ce qui est bon peut aussi être beau !

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Le Figaro rapporte que les habitants n’osent pas encore se servir gratuitement dans ces potagers sauvages encouragés par la mairie. « Ils ont l’impression que c’est du vol ». Il faudra donc un peu de temps pour que la population se réapproprie la terre et ses richesses, mais le mouvement est lancé ! Dernière étape pour parvenir à l’autosuffisance : convaincre la grande distribution de s’approvisionner auprès des producteurs locaux. Et, là aussi, c’est en bon chemin. Il faut dire que les clients consommateurs se détournent de plus en plus des produits venus de loin. Les grandes surfaces n’ont donc plus d’autre choix que de s’adapter !

Ne manger que des aliments sains, bons et produits par ses voisins : l’auto-suffisance alimentaire, c’est ça ! Aujourd’hui, l’idée ressemble encore à une utopie. Mais demain, si les consommateurs et les politiques se donnent la main comme à Albi, alors ce sera la norme !

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200 000 morts à cause des pesticides, mais les gens préfèrent encore le beau au sain

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L'ONU a estimé les décès causés par l'utilisation massive de pesticides qui soutient l'agriculture de masse, et on compte ainsi 200.000 victimes par an de ce choix. Les envoyés spéciaux de l'Onu, Hilal Elver et Baskut Tuncak soutiennent dans leur rapport qu'une utilisation aussi massive de ces produits n'est pas nécessaire pour le développement agricole et les moyens de subsistance de la population croissante. Le rapport a été présenté à Genève, au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

Selon le rapport de l'ONU, il est faux de penser que « l'agriculture industrielle intensive, qui repose en grande partie sur les pesticides, est nécessaire pour augmenter le rendement des cultures pour nourrir une population mondiale croissante » Et surtout, les 200.000 décès par an montrent que ces pesticides sont hautement toxiques.

Pendant ce temps, les grandes multinationales du secteur...


Les multinationales du secteur nient jusqu'à la mort. Bien que les dommages causés par l'utilisation massive des pesticides sont scientifiquement prouvés (pollution de l'environnement, des écosystèmes et tout ce qui en découle), ces géants commerciaux se protégent derrière l'absence d'un règlementation qui, d'ailleurs, leur permet d'utiliser des techniques de marketing agressives et tout à fait contraires à l'éthique.

Sur le rapport, nous lisons: « sans ou avec une utilisation minimale de produits chimiques toxiques, il est possible de produire des aliments nutritifs et plus sains, sans polluer ou épuiser les ressources naturelles. »

 

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Dix ministres européens de l’Environnement appellent à une relance post-Covid « verte »

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Et si on pensait (enfin) à la planète, une fois la crise passée ? C’est le vœu qu’on fait dix ministres européens de l’Environnement en appelant vendredi à ce que les plans de relance post-épidémie de coronavirus prennent en compte les questions d’environnement et de climat. Le texte est signé par les ministres autrichien, danois, italien, finlandais, letton, luxembourgeois, néerlandais, portugais, espagnol et suédois.

L’heure est actuellement à la lutte contre l’épidémie, mais « nous devrions nous préparer à reconstruire nos économies en introduisant des plans de relance destinés à redonner à l’Europe et à ses citoyens un progrès et une prospérité rénovés et soutenables », écrivent-ils dans un texte publié par le site climatechangenews.com.

« Envoyer un message politique fort au monde »

« Nous devons résister à la tentation de solutions à court terme en réponse à la crise actuelle qui risquent d’enfermer l’UE dans une économie basée sur les énergies fossiles pour des décennies », avertissent-ils. « La leçon du Covid-19 est qu’il est essentiel d’agir rapidement. Nous devons donc tenir nos ambitions pour réduire les risques et les coûts de l’inaction dans les domaines du changement climatique et de la perte de biodiversité », poursuivent-ils.
Ils appellent à une « réponse européenne commune » dans le cadre du « Green deal » européen annoncé par la commission de l’UE, et notamment à « accroître les investissements, particulièrement dans les domaines de la mobilité soutenable, de l’énergie renouvelable, la rénovation des bâtiments, la recherche et l’innovation, le rétablissement de la biodiversité et l’économie circulaire ».

« Nous devons envoyer un message politique fort au monde et à nos citoyens que l’UE montrera l’exemple même dans ces moments difficiles et ouvrira la voie vers la neutralité carbone et le respect de l’accord de Paris », concluent les ministres.

Publié dans Les bonnes nouvelles

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