VICTOIRE ! L'interdiction des néonicotinoïdes tueurs d'abeille est enfin validée!

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C’en est fini des néonicotinoïdes dans les champs français. A partir du samedi 1er septembre, ces pesticides sont bannis en France, afin de protéger les colonies d’abeilles décimées par l’usage de ce produit chimique.

« Cette interdiction place notre pays en précurseur pour la protection des pollinisateurs, de l’environnement et de la santé », s’est réjouie la ministre de la santé Agnès Buzyn sur son compteTwitter.

Disponibles depuis le milieu des années 1990, les néonicotinoïdes, ensemble de sept insecticides neurotoxiques (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiaméthoxame, nitenpyrame et dinotéfurane), sont devenus les insecticides les plus utilisés dans le monde. Betteraves, blé, colza, arbres fruitiers, vigne… Ils sont utilisés pour débarrasser les cultures des chenilles, cochenilles, pucerons ou insectes mangeurs de bois.

Mais depuis l’arrivée de cet insecticide, les apiculteurs français constatent une hausse de la mortalité dans leurs ruches. Les néonicotinoïdes qui s’attaquent au système nerveux des insectes affectent les pollinisateurs : abeilles et bourdons désorientés, sperme des mâles altéré…

Face à cette situation, l’Union européenne (UE) a décidé en avril d’interdire pour les cultures de plein champ l’utilisation de trois substances (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride). La décision, qui permet toutefois les usages sous serres, entrera en vigueur complètement le 19 décembre.


Les agriculteurs dénoncent une impasse « dramatique »

Mais la France a décidé d’aller plus loin. La loi biodiversité de 2016 prévoit l’interdiction des néonicotinoïdes à partir de ce 1er septembre. Un récent décret d’application précise que les cinq substances jusqu’alors autorisées en Europe pour des usages phytosanitaires sont concernées (les trois visés par l’UE, plus le thiaclopride et l’acétamipride). Des dérogations sont possibles au cas par cas jusqu’au 1er juillet 2020. Mais elles ne seront délivrées que pour des produits à base d’acétamipride, et dans de « faibles volumes », assure le ministère de la transition écologique.


Des alternatives « efficaces et opérationnelles »

Des dérogations inacceptables pour les ONG, qui réclament l’interdiction d’autres pesticides. « Ne nous limitons pas à cette famille. Beaucoup d’autres devraient être interdits », plaide François Veillerette, de Générations futures. Dans son viseur, notamment, des produits parfois appelés « néonicotinoïdes de nouvelle génération » : la flupyradifurone, non autorisée en France, et le sulfoxaflor, substance active de deux produits, que l’association a fait suspendre la vente par la justice l’an dernier.

Mais pour plusieurs syndicats agricoles, dont la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), les paysans se trouvent aujourd’hui dans une impasse « dramatique », assurant ne pas avoir de solutions de remplacement. Un « très grand nombre de producteurs » se retrouvent « dans une impasse technique dramatique », ont-ils dénoncé.

« Il faut aux producteurs des solutions avant toute interdiction ! Encore une fois, ces décisions, non assorties de propositions de substitution, vont accentuer les distorsions de concurrence avec les producteurs européens et non européens. »

Les producteurs de betteraves et de maïs réclament ainsi une dérogation. Mais selon un rapport récent de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), il existe des alternatives « suffisamment efficaces, et opérationnelles », chimiques ou non chimiques, pour la grande majorité des 130 usages phytosanitaires des néonicotinoïdes.

 

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Biodiversité : Hulot s'apprête à publier un texte majeur, attendu depuis huit ans

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Les écologistes attendaient la mesure depuis pas moins de huit ans. Les voilà qui vont enfin pouvoir sérieusement se réjouir. Nicolas Hulot s’apprête à publier un décret donnant d’importants pouvoirs aux préfets pour protéger la biodiversité, qu’il s’agisse des espèces ou de leurs habitats. Soumis à consultation publique depuis jeudi -et jusqu’au 19 septembre- sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire, le projet de décret «relatif à la protection des biotopes, des habitats naturels et fixant les conditions d’application de l’article 124» de la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, comporte deux avancées majeures.

Il étend le champ d’application de la procédure de protection des biotopes – aujourd’hui limité aux milieux naturels – à des milieux d’origine artificielle («bâtiments, ouvrages, mines et carrières […] ou tous autres sites bâtis ou artificiels, à l’exception des habitations et des bâtiments à usage professionnel»). Et il donne la possibilité aux préfets de «prendre des arrêtés de protection pour des habitats naturels en tant que tels, sans qu’il soit besoin d’établir qu’ils constituent par ailleurs un habitat d’espèces protégées».


«Une petite bombe»

Derrière un vocable un poil aride, il s’agit là d’un texte «très important, une petite bombe, une avancée considérable, concrète, en faveur de la biodiversité», estime l’avocat en droit de l’environnement Arnaud Gossement. Concrètement, le décret renforce beaucoup le pouvoir des associations de défense de l’environnement qui souhaiteraient s’opposer à tous types de projets menaçant la biodiversité, en particulier ceux très consommateurs de terrains.

Qu’il s’agisse de zones commerciales, de projets immobiliers, éoliens ou d’infrastructures de transports, par exemple, une association pourra désormais demander à un préfet, argumentaire scientifique à l’appui, qu’il classe l’habitat d’une espèce quelle qu’elle soit (oiseaux, mammifères, invertébrés…), même si celle-ci n’est pas inscrite sur la liste des espèces protégées. Et donc qu’il interdise ainsi de facto le projet en question. «Le préfet ne sera pas obligé de dire oui et de protéger l’habitat, mais s’il dit non, il devra expliquer pourquoi devant le juge administratif. Cela peut potentiellement bloquer énormément de projets sur tout le territoire», explique Arnaud Gossement.


Recours devant le Conseil d’Etat

C’est bien pour cela que les gouvernements successifs bloquaient la mesure depuis huit ans. De guerre lasse, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a fini par déposer un recours devant le Conseil d’Etat en février 2017. Le 9 mai, ce dernier a donné raison à la LPO, enjoignant notamment au Premier ministre de «prendre les mesures réglementaires» nécessaires dans un délai de six mois, «sous astreinte de 500 euros par jour de retard».

Sauf à sortir le chéquier, le gouvernement doit donc publier ce décret d’application de la loi Grenelle 2 avant novembre. «Il est un peu pénible de devoir aller devant les tribunaux pour faire appliquer la loi, mais c’est quand même une belle victoire», soupire Yves Vérilhac, le directeur général de la LPO. Lequel se «méfie» toutefois des préfets «qui ont des sensibilités à géométrie variable» en matière de protection de la nature et n’ont pour la plupart pas la réputation d’être très écolos. Quoi qu’il en soit et même s’il l’a fait sous la contrainte, l’exécutif vient de donner un sacré bol d’air à une biodiversité qui en a bien besoin. Car l’extinction de masse des espèces concerne désormais des centaines d’animaux et de plantes de notre quotidien. Du ver de terre au lapin de garenne en passant par l’alouette, les populations s’effondrent à une vitesse ahurissante, fragilisées par les activités humaines… qui devraient donc, désormais, être un peu moins débridées et inconséquentes.


Source : libération.fr

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76% de viande consommée en plus dans le monde d'ici 2050, une menace pour l'environnement

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Nouvelle alerte de la communauté scientifique sur la consommation mondiale de viande. Dans un article publié cet été dans la revue Science, des chercheurs alertent sur la menace que va faire peser une augmentation de la consommation de viande sur l’environnement.

En cinquante ans, la consommation de viande a déjà doublé, passant de 23 à 43 kilos par personne. "La grande préoccupation est que si la consommation de viande augmente encore, elle le sera massivement", explique au Guardian Tim Key, co-auteur d'une étude sur le sujet, publiée dans la revue Science. "Il est difficile d'imaginer comment le monde pourrait fournir à une population de 10 milliards de personnes ou plus la quantité de viande actuellement consommée dans la plupart des pays à revenu élevé sans effets négatifs sur l'environnement.'

Les Nations Unies estiment que la consommation de viande va encore augmenter de 76 % d’ici 2050 avec une multiplication par deux de la consommation de volaille, une augmentation de 69 % de la consommation de bœuf, et une hausse de 42 % pour le porc. D'ici la moitié du siècle, le secteur représentera 45 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, contre 15 % actuellement.

Les cinq producteurs de viande et de lait polluent autant que les grands pétroliers

production viande pollution

Ces émissions sont le fait d'un petit nombre d'acteurs. Selon une autre étude actualisée récemment par l’ONG Grain et de l’IATP (Institute for agricultural and trade policy), les cinq principaux producteurs de viande et de lait émettent, ensemble, plus de gaz à effet de serre que les plus gros producteurs pétroliers que sont Exxon, BP ou Shell. Plus préoccupant encore, les 20 premiers producteurs de viande émettent autant de gaz à effet de serre qu’un pays comme l’Allemagne et doublent presque celles de la France !

Outre les émissions de gaz à effet de serre élevées du secteur, les experts alertent aussi sur la perte de biodiversité liée à la déforestation pour cultiver des terres, sur l’assèchement des cours d’eau pour l’irrigation et sur les conséquences néfastes pour la santé d’une consommation de viande trop importante (maladies cardio-vasculaires, cancers colorectaux…).

Source : Novethic.fr 

 

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Zoom sur l'économie circulaire

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économie circulaire

« Il n'y a pas de planète B », affirmait l'astronaute Thomas Pesquet dans La Tribune le 4 avril dernier, en réponse à une question sur l'épuisement des ressources naturelles. En effet, si l'humanité ne modifie pas son modèle économique, la survie même de notre espèce n'est pas garantie à long terme. L'économie linéaire, qui consiste à extraire des matières premières, les transformer pour en faire des objets qu'on utilise puis qu'on jette, épuise les matériaux et les ressources naturelles comme l'eau ou la terre arable, tout en nous ensevelissant sous une montagne de déchets. Il faut sans attendre envisager des modes de production et de consommation moins intensifs, si l'on ne veut pas que les générations futures vivent dans un monde digne des films post-apocalyptiques.

Une alternative à la décroissance, dont personne - ou presque - ne veut ?

L'argument de la technologie qui va sauver le monde est (peut-être) pertinent, mais c'est le temps qui manque. La population pourrait atteindre 9,7 milliards d'individus en 2050 et 11,2 milliards en 2100, selon la Banque mondiale. « Quiconque croit que la croissance exponentielle peut continuer sans fin dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste », raille l'économiste et philosophe Kenneth Boulding, pour qui environnement et économie sont désormais indissociables.

Il n'est, bien entendu, pas envisageable de transformer radicalement nos habitudes de consommation pour passer à une décroissance dont personne ou presque ne veut. Mais il existe une alternative à ce modèle d'hyperconsommation : l'économie circulaire, qui vise à recycler ou réutiliser plutôt que jeter, à favoriser l'usage plutôt que l'achat, le partage plutôt que la possession, la consommation de produits locaux plutôt qu'importés de l'autre bout du monde. Un nouveau mode de vie plus frugal et plus respectueux de l'environnement, qui pourrait ralentir le train de l'hyperconsommation lancé à plein régime vers le précipice.

Les cinq piliers de l'économie circulaire

Pour Rémy Le Moigne, ancien de Deloitte, consultant et auteur de L'Économie circulaire - Stratégie pour un monde durable (Dunod), cinq pratiques constituent les bases de cette économie alternative.

  • Un : le recyclage des déchets dit en boucle longue, dans laquelle ils sont collectés, triés puis recyclés (compostage ou méthanisation pour les déchets organiques).
  • Deux : le recyclage en boucle courte, qui recycle une même matière sans la mélanger avec d'autres.
  • Trois : prolonger la durée de vie des objets grâce à la maintenance, au reconditionnement et au remanufacturing (processus industriel consistant à remettre un produit usagé dans un état identique ou supérieur à son état d'origine).
  • Quatre : la vente de l'usage ou économie de la fonctionnalité. On n'achète plus un produit, mais son utilisation.
  • Cinq : l'économie du partage, ou économie collaborative, popularisée par les plateformes type Uber, Airbnb ou BlaBlaCar. Un marché en croissance rapide qui devrait augmenter de 35 % par an en Europe, contre 3 % pour l'ensemble de l'économie, pour atteindre 83 milliards d'euros d'ici à 2025, contre 4 milliards aujourd'hui (source PwC).

Bien sûr, remplacer l'économie linéaire par son alternative circulaire prendra du temps. Mais il faut commencer dès à présent. Le gouvernement l'a compris. Le 23 avril dernier, le Premier ministre, accompagné de Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, a présenté la feuille de route du gouvernement pour une économie circulaire depuis une usine du groupe SEB, champion français du réparable. Un programme de 50 mesures aux objectifs ambitieux : réduire de moitié les déchets mis en décharge, tendre vers 100 % de plastique recyclé d'ici à 2025 et créer jusqu'à 300.000 emplois supplémentaires.

« Durant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait fixé un objectif de "100 % d'économie circulaire" », rappelle Arnaud Leroy, nouveau président du conseil d'administration de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), et ancien porte-parole du mouvement En marche.

Prudent, le futur président n'avait pas fixé de date butoir. Espérons qu'il soutienne cette feuille de route qui pourrait faire de la France un chef de file de ce nouveau mode de production durable. D'autant que choisir de recycler au lieu de jeter est aussi générateur d'emplois pérennes.

Source : nouveaujour.blogspot

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Une étude montre comment la lumière des écrans détruit la rétine

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Alors que les écrans se généralisent dans notre quotidien, la lumière bleue qu'ils émettent à haute dose est une fois de plus mise en cause. On savait déjà qu'elle pouvait perturber le sommeil et être nocive pour les yeux. Dans une étude publiée dans la revue Scientific Reports, des chercheurs américains démontrent comment une exposition prolongée peut avoir des conséquences irréversibles pour la vue.

En regardant un écran de télévision, un ordinateur ou une tablette, la lumière émise active les photorécepteurs. Un réseau de cellules très dense dans l'oeil, mais aussi très sensible.

La lumière bleue des écrans interagit avec les photorécepteurs et active une molécule, le rétinal, contenu dans chacune des cellules. Mais une fois exposé à la lumière bleue, le rétinal devient toxique. Dès deux heures et demie passées devant un écran, la molécule finit par tuer le photorécepteur, en endommageant la membrane de la cellule.

Eviter les écrans dans le noir

Il s'agit d'une bombe à retardement : moins de photorécepteurs, à terme, c'est une vision très parcellaire. Des taches irréversibles peuvent apparaître dans le champ de vision après 60 ans. La réaction chimique est encore plus forte et destructrice lorsque l'écran est regardé dans le noir, car les pupilles sont dilatées.

Les chercheurs ont cependant trouvé une solution. Une molécule protectrice, pour empêcher le jeu dangereux entre le rétinal et la lumière bleue. Molécule qui pourrait être appliquée sous la forme de goutte. Objectif protéger les enfants : leur cristallin ne filtre pas la lumière bleue. Et la meilleure solution reste de limiter l'exposition des plus jeunes aux écrans.

Consultez l'étude en cliquant sur ce lien

Publié dans Nutrition & Santé

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