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Comment bien cultiver sur les toits? Une école d'ingénieurs teste à Paris

Publié le par Gerome

Tomates, pommes, fraises: sur le toit de l'école AgroParisTech, des passionnés ont créé un immense potager qui sert de laboratoire pour trouver la meilleure façon de cultiver en ville.

Nicolas Bel et Nicolas Marchal, de l'association Potager sur les toits, ont convaincu la direction de cette école d'ingénieurs d'investir un espace de 600 m2, en plein coeur de Paris, pour y mener des expérimentations.

 

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"Le but, c'est vraiment de trouver des solutions innovantes pour cultiver de façon plus durable", explique Nicolas Bel, ingénieur féru d'horticulture.

Dans des bacs carrés en bois, des salades vertes poussent sur différents types de sols: du marc de café, du compost, des déchets de bois... et du terreau que l'on peut trouver dans le commerce.

Au comparatif des sols qui donnent les plus belles laitues, c'est le compost, où circulent les vers de terre et poussent des champignons, qui rafle la mise.


"Economiquement, le compost issu de déchets verts est aussi le plus intéressant: il ne coûte que 6 euros la tonne", commente Nicolas Bel.

Outre les mérites des différents sols, le niveau de pollution contenu dans les fruits et légumes produits est étudié à la loupe. "Nos mesures ont montré que les taux de métaux lourds dans les salades, les tomates... étaient de 10 à 100 fois inférieurs à ceux fixés par la règlementation européenne", se félicite Nicolas Bel. "Il n'y a pas de danger pour la consommation", insiste-t-il, même si, parmi les aromatiques, le thym est un "gros fixateur de polluant".


Pour balayer "les fantasmes et les peurs" sur les légumes issus de potagers urbains, l'association a prévu de planter un peu partout à Paris et notamment à proximité du périphérique, pour analyser l'impact de la pollution.

La création du jardin à AgroParisTech a nécessité quelques aménagements, notamment pour sécuriser le toit de ce bâtiment classé. Mais pour Christine Aubry, ingénieure de recherche à l'INRA, qui suit le projet à AgroParisTech, "c'est une belle vitrine" et l'enjeu c'est aussi "que les étudiants participent", notamment en constituant un compost nourri des déchets verts de la cafeteria.


Exposé au soleil et abrité du vent, le toit bénéficie d'un climat "plus méditerranéen que francilien", selon Nicolas Bel. Il y fait pousser toutes sortes de fruits et légumes, des herbes aromatiques et de petits arbres fruitiers.

L'intérêt d'installer un potager en haut de son immeuble? "La fraîcheur!" répond Nicolas Bel. Mais aussi la saveur: "on peut cultiver des légumes anciens, difficilement transportables mais incomparables au niveau du goût", avance le jardinier, désignant des plants de tomates anciennes, très molles, qui s'enroulent autour de tuteurs en bambou.


Citant des chiffres de la mairie de Paris, qui évalue à 314 hectares la surface des toitures végétalisables dans la capitale, Nicolas Bel se prend à rêver: "on veut investir les toits des écoles, des collèges, des HLM. Le potager c'est idéal pour l'insertion. Si on peut créer de l'emploi en faisant pousser des légumes..."

Son enthousiasme a déjà porté ses fruits. L'ingénieur a été sollicité pour créer un potager sur le toit du restaurant La Tour d'argent.

 

 


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Les énergies marines, une richesse pour le Royaume Uni

Publié le par Gerome

Le Royaume-Uni dispose d'un potentiel énorme dans les énergies marines et reste considéré comme la destination la plus attrayante pour développer ce type de projet en Europe, a indiqué un rapport sur l'énergie publié par les experts de GlobalData.

 

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Ce dernier montre en effet que l'industrie de l'énergie marine est dans sa phase émergente. Le Royaume-Uni demeure l'un des pays européens où les ressources en R&D sont plus que nécessaires pour poursuivre le développement de ces technologies.

L'énergie de l'océan pourrait jouer un rôle essentiel dans l'ambition du Royaume-Uni à atteindre son objectif de réduction des émissions de carbone - de l'ordre de 80% - d'ici à 2050. Le Gouvernement britannique a en effet fixé le cap des 2.000 mégawatts (MW) de capacités marines installées, d'ici 2020.



Le ministère de l'énergie et du changement climatique estime que le pays dispose d'un potentiel d'énergie des vagues d'environ 50 térawattheures (TWh) par an et d'un potentiel d'énergie marémotrice d'environ 17 TWh par an, ce qui représente la moitié des ressources énergétiques marines en Europe. A ce titre, le Royaume-Uni est devenue une région incontournable pour les centres de recherche et les entreprises énergétiques marines. C'est également la deuxième plus grande région au monde par l'amplitude de ses marées, comme le prouve l'estuaire de la Severn.



Le pays teste un grand nombre de technologies des vagues et des marées avec le soutien du Centre européen de l'énergie marine, qui dispose de 14 bancs d'essais à grande échelle dans la région des Orcades - un archipel situé au nord de l'Écosse.

Dans la course à l'innovation des technologies marines, le Royaume-Uni se classe en tête de peloton, offrant ainsi le plus grand nombre de projets en termes de démonstrateurs actifs.



Le programme britannique "énergies marines", créé en 2011, met l'accent sur l'augmentation de la capacité de recherche, de développement et de déploiement des dispositifs d'énergie marémotrice et des vagues. Le gouvernement écossais joue également un rôle majeur dans le développement de cette industrie au Royaume-Uni par l'introduction d'un certain nombre de programmes visant à exploiter l'énergie marine dans des régions à fortes marées.



Afin de promouvoir les énergies renouvelables et développer sa politique de réduction des émissions de CO2, le Royaume-Uni a introduit les "Renewables Obligation Order", exigeant des fournisseurs d'électricité qu'ils délivrent un quota d'énergie produite à partir de sources renouvelables.

Les fournisseurs d'électricité émettent ainsi des "Renewable Obligation Certificates" (ROC) pour chaque mégawatt-heure (MWh) d'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables. Ainsi, l'électricité générée à partir des vagues, des courants des marées, et de barrages hydrauliques : 2 ROC par MWh.

 

 


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Les bienfaits du chanvre

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Les poissons rétrécissent à cause du changement climatique

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La croissance des poissons serait limitée par le manque de nourriture...

Le réchauffement climatique ne change pas seulement la température et la teneur en oxygène des océans, il risque de faire rétrécir considérablement les poissons qui y vivent, avertit une étude publiée dimanche. L'un des éléments clefs de la taille des poissons et invertébrés marins est constitué par leurs besoins énergétiques: dès lors que leur milieu n'est plus en mesure de leur fournir cette énergie à la hauteur de leurs besoins, les poissons cessent leur croissance.

Or l'oxygène contenu dans l'eau est pour eux une source importante d'énergie. «Obtenir assez d'oxygène pour grandir est un défi constant pour les poissons, et plus un poisson est gros, pire c'est», explique Daniel Pauly, biologiste au Fisheries Centre de l'Université de Colombie Britannique à Vancouver (Canada). «Un océan plus chaud et moins oxygéné, comme prédit avec le changement climatique, compliquera la tâche des poissons les plus gros, ce qui signifie qu'ils cesseront de grandir plus tôt», ajoute-t-il.

Moins 14% à 24% d’ici à 2050

Daniel Pauly et ses collègues ont tenté de modéliser l'impact du réchauffement sur plus de 600 espèces de poissons à partir de deux scénarios climatiques couramment retenus par les spécialistes pour la période 2001-2050. D'après leurs calculs, le réchauffement moyen au fond des océans du globe resterait minime (quelques centièmes de degrés par décennie) de même que la baisse de la concentration en oxygène. Toutefois, «les variations qui en résultent en termes de poids corporel maximal sont étonnamment importantes», soulignent les chercheurs dans leur étude, publiée par la revue britannique Nature Climate Change.

Dans l'ensemble, le poids maximal moyen des poissons pris en compte devrait diminuer de 14% à 24% entre 2001 et 2050, estiment-ils. Soit l'équivalent de 10 à 18kg pour un homme moyen pesant 77 kg. C'est l'océan Indien qui serait le plus touché (24%), suivi de l'Atlantique (20%) et du Pacifique (14%), qu'il s'agisse des zones tropicales ou tempérées.

«Cette étude indique que, faute de réduire les émissions de gaz à effet de serre, les conséquences seront vraisemblablement plus lourdes que prévu sur les écosystèmes marins», avertissent les chercheurs, d'autant que «d'autres impacts des activités humaines, comme la surpêche et la pollution, risquent d'exacerber le phénomène».

 

 


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Le changement climatique pourrait faire 100 millions de morts d’ici 2030

Publié le par Gerome

Si rien n'est fait pour l'enrayer, le changement climatique pourrait causer la mort de 100 millions de personnes et coûter l'équivalent de 3,2 % du PIB mondial d'ici 2030. Telle est la conclusion d'un rapport produit par l'ONG humanitaire espagnole DARA et commandé par vingt pays en développement, regroupés au sein du Climate Vulnerable Forum.

En cause, relate le Huffington Post, des conditions climatiques plus extrêmes, des sécheresses, ou encore la hausse du niveau de la mer. Le site Think Progress rapporte quant à lui que "le changement climatique contribue déjà à la mort de 400 000 personnes en moyenne chaque année', principalement à cause de 'la faim et des maladies transmissibles, qui affectent surtout les enfants dans les pays émergents". Au total, selon le Huffington Post, ce sont 5 millions de décès par an qui sont imputables à la pollution atmosphérique, à la faim et aux maladies en lien avec le changement climatique et les émissions de gaz carbonique. Quatre-vingt-dix pour cent de ces décès ont lieu dans les pays en développement.

En effet, si les Etats n'ont pas tous le même degré de responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre, ils subissent aussi les conséquences du changement climatique de manière très inégale, comme l'illustrent les graphiques de Think Progress ci-dessous :


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Selon le rapport, "l'échec des actions contre le changement climatique coûte déjà à l'économie mondiale 1,6 % de son PIB, soit 1 200 milliards de dollars par an de prospérité". Un chiffre qui pourrait doubler d'ici 2030 si les températures mondiales continuent à grimper aussi rapidement. Elles ont déjà augmenté de 0,8 °C par rapport à l'ère pré-industriel, et les chances s'amenuisent de maintenir à moins de 2 °C le réchauffement planétaire d'ici la fin du XXIe siècle.

Selon DARA, un degré Celsius de plus représente notamment une perte de productivité agricole de 10 %. "Pour nous, ceci équivaut à perdre près de 4 millions de tonnes de céréales, soit 2,5 milliards de dollars. (…) Si l'on ajoute les autres dégâts en termes de prospérité, nous faisons face à une perte totale de 3 à 4 % de notre PIB", a réagi  la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina Wajed, également présidente du Climate Vulnerable Forum. Les puissances mondiales ne sont pas non plus épargnées :  l'Inde pourrait connaître une baisse de 5 % de son PIB, la Chine et les Etats-Unis de plus de 2 % d'ici 2030, relate le Huffington Post.

>> Lire le rapport de DARA et du Climate Vulnerable Forum : "Climate vulnerabiulity monitor : a guide to the cold calculus of a hot planet" (PDF)

 

 


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