nature

Le changement climatique va fortement ralentir l'économie

Publié le par Gerome

Selon un rapport, si on ne s'attaque pas aux causes du changement climatique, la production économique mondiale va être freinée et conduire à un doublement des coûts mondiaux.

 

changement-climatique.jpg

 


Le changement climatique ralentit actuellement de 1,6 % la production économique mondiale et devrait conduire à un doublement des coûts mondiaux dans les vingt prochaines années, selon un rapport révélé mardi aux Etats-Unis.

Le document produit par le DARA and Climate Vulnerable Forum, un partenariat de vingt pays établi en 2009 et qui doit être présenté mercredi à New York, brosse un portrait sombre des retombées économiques du changement climatique.


Ce rapport relève ainsi l'existence « d'un mal sans précédent pour la société humaine et le développement économique actuel qui va de plus en plus freiner la croissance, d'après une mise à jour décisive et une révision des estimations antérieures des pertes liées au changement climatique ».


La situation n'est pas irréversible


Cependant, note le document, s'attaquer aux causes du changement climatique permettrait d'entraîner au contraire « des profits économiques majeurs pour la planète, qu'il s'agisse des grandes économies comme des nations pauvres ».

L'étude met aussi en avant des estimations selon lesquelles les économies fortement émettrices de carbone sont responsables de cinq millions de morts par an, essentiellement dues à la pollution de l'air.


« L'échec des actions contre le changement climatique coûte déjà à l'économie mondiale 1,6 % de son PIB, soit 1.200 milliards de dollars par an de prospérité », poursuit-il.

De plus, « les températures qui grimpent rapidement et la pollution liée au carbone vont contribuer à doubler les coûts mondiaux jusqu'à 3,2 % du PIB de la planète d'ici 2030 ».


Les grandes économies ne seront pas épargnées


Si les pays les plus pauvres doivent prendre de plein fouet ces retombées en terme de perte de PIB, les grandes économies ne seront pas épargnées.

« Dans moins de 20 ans, la Chine va subir la plus grande part de toutes les pertes, au-delà de 1.200 milliards de dollars », soulignent les auteurs, qui estiment que ces chiffres « éclipsent les coûts modestes » pour s'attaquer au changement climatique.

La présidente du Forum, le Premier ministre du Bangladesh Sheikh Hasina, a assuré que ces changements allaient être dévastateurs pour son pays. « Un degré Celsius en plus signifie 10 % de perte de productivité dans l'agriculture », a-t-elle prévenu.


« Pour nous, cela signifie perdre près de quatre millions de tonnes de céréales, ce qui équivaut à 2,5 milliards de dollars (…) Si l'on ajoute les autres dégâts en terme de prospérité, nous faisons face à une perte totale de 3 à 4 % de notre PIB », a-t-elle renchéri.

Pour Jeremy Hobbs, directeur exécutif d'Oxfam International, ce rapport « rappelle une fois de plus que les conséquences les plus cruelles du changement climatique sont la faim et la pauvreté ».

« Les coûts économiques et sociaux de l'inaction politique sur le changement climatique sont renversants », a-t-il regretté.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

Djakarta pourrait disparaître dans quelques années

Publié le par Gerome

40 % de la superficie de la capitale indonésienne se situe déjà en-dessous du niveau de la mer…

 

djakarta.jpg


Déjà confrontée à une déforestation intense en raison de l’explosion de la demande mondiale en huile de palme, un phénomène que les autorités ont bien du mal à combattre, l’Indonésie pourrait aussi perdre sa capitale dans les années à venir. Une fois n’est pas coutume, le réchauffement climatique, sans pour autant épargner le pays, n’est pas directement en cause. C’est en effet le pompage des nappes phréatiques pour répondre aux besoins de ses habitants qui est en grande partie à l’origine d’un affaissement spectaculaire et peut-être même sans équivalent dans le reste du monde.


Djakarta « s’enfonce chaque année de dix, quinze ou même vingt centimètres », précise le site Internet CATastrophesNATurelles.net », selon lequel « le pompage de l’eau, pour satisfaire les besoins de dix à douze millions d’habitants, n’arrange rien ». Et de poursuivre : « L’eau, qui se trouve parfois à des centaines de mètres sous la mégapole, est difficile à remplacer. Une fois vides d’eau, les cavités contribuent à l’affaissement des sols. »

 

 

Une dégradation générale qui n’est évidemment pas sans impact pour l’environnement de la mégapole, par ailleurs confrontée à un risque élevé d’inondations. Pour tenter d’y faire face, un gigantesque mur de trente kilomètres de long a été construit. Cette structure n’est cependant pas infaillible et une brèche importante, en plus d’inonder des centaines de milliers de personnes, pourrait anéantir les réserves d’eau potable.


L’eau, justement, peut parfois être puisée à plusieurs centaines de mètres de profondeur et si cette extraction ne cesse pas, « Djakarta s’enfoncera de cinq à six mètres supplémentaires » d’ici 2100, prophétise l’hydrologiste néerlandais Janjaap Brikman, sachant qu’entre 1974 et 2010, des quartiers entiers se sont enfoncés de vingt-cinq à soixante-dix centimètres.

Le pire est peut-être à venir. Sûrement même…

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

3000 blaireaux vont être éliminés en Grande-Bretagne

Publié le par Gerome

Les défenseurs des animaux se sont indignés mardi de la décision des autorités britanniques qui ont autorisé l'élimination dans près de 300 fermes du Gloucestershire (sud-ouest) de 3.000 blaireaux, une espèce protégée, afin d'éviter la transmission de la tuberculose aux bovins.

 

blaireau_07.jpg

 

L'agence gouvernementale britannique Natural England a pris cette décision à la suite du feu vert de la Haute Cour de Londres en juillet dernier à l'élimination de milliers de ces animaux.

La juridiction avait été dans le sens de l'argumentation du gouvernement britannique qui faisait valoir que la tuberculose bovine s'était étendue à de grandes zones de l'ouest et du sud-ouest de l'Angleterre, ainsi qu'au Pays de Galles, et que la vaccination des blaireaux n'était "pas une réponse suffisante au problème".


Le "Badger Trust", l'association de protection des blaireaux, avait dénoncé une position ouvrant la voie au massacre "absurde" de 40.000 d'entre eux ces quatre prochaines années.

Mardi, l'une des principales organisations de protection des animaux (RSPCA) s'est dite "dévastée" par la décision de Natural England et a appelé à élargir le programme de vaccination.

"Soignons au lieu de tuer", a appelé de ses voeux la RSPCA.


Les blaireaux sont de grands vecteurs de la tuberculose bovine et sont capables de retransmettre la maladie au bétail.

En 2010/2011, la maladie a entraîné l'abattage de plus de 26.000 bovins en Angleterre, une perte estimée à 91 millions de livres (115 millions d'euros).

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

La zone de sécheresse continue à s'étendre aux États-Unis

Publié le par Gerome

La superficie de la zone concernée par la sécheresse aux Etats-Unis ne cesse de s'étendre, et concerne désormais 64% du territoire contigu des Etats-Unis, depuis les grandes plaines en passant par les Rocheuses et les Dakotas. 

Des conditions chaudes et sèches continuent à affecter de grandes régions des Plaines américaines et des Etats du sud des Etats-Unis alors que la pire sécheresse depuis cinquante ans sur le continent s'est étendue à certains Etats agricoles clés. 

 

secheresse-copie-2.jpg

 


Des niveaux « modérés » de sécheresse au moins affectent désormais plus de 64% des Etats-Unis contigus, contre 63,39% la semaine précédente, d'après le Drought Monitor, une compilation hebdomadaire de données rassemblées par les scientifiques fédéraux et académiques. 

« C'est la plus grande étendue de sécheresse que nous avons enregistré de tout l'été » a déclaré Brian Fuchs, un climatologue pour le Centre National de Limitation de la Sécheresse, à l'Université de Nebraska-Lincoln. 

Au Kansas notamment, l'Etat est entièrement ravagé, avec plus de 60% du territoire exposé à une sécheresse exceptionnelle, et plus de 88% en situation de sécheresse extrême. 

« La sécheresse s'apaise dans l'Est, mais nous la voyons s'étendre dans les Plaines Centrales, les Rocheuses, et les Dakotas ». 

La mesure du Drought Monitor du pire niveau de sécheresse, le niveau « exceptionnel », a augmenté à 6,23% des zones terrestres des Etats-Unis contigus pour la semaine finissant le 11 Septembre, contre 6,14% la semaine précédente. 

La sécheresse a été considérablement exacerbée par de longues périodes de températures élevées. 

« Cela a été un moteur tout l'été, à quel point il a fait chaud » a déclaré Brian Fuchs. 

Les conditions au Texas, dans l'Oklahoma, le Kansas, le Nebraska, le Colorado et l'Iowa ont empiré, d'après le Drought Monitor. 

Au Kansas notamment, l'Etat est entièrement ravagé, avec plus de 60% du territoire exposé à une sécheresse exceptionnelle, et plus de 88% en situation de sécheresse extrême. 

Les climatologues ont fait état d'une « expansion étendue » des conditions de sécheresse aigue à l'ouest du Dakota du Nord, et ont déclaré que le pourcentage de précipitations normales était inférieur à 50% pour la grande majorité des Plaines du Nord au cours du dernier mois. 

Sur une note plus positive, les niveaux de sécheresse considérée comme « aigue » et « extrême » ont réduit au cours de la semaine dernière dans tout le pays. La proportion des Etats-Unis contigus souffrant d'une sécheresse « aigue » au moins est retombée à 41,8% contre 42,48%. 

La zone souffrant d'un niveau extrême de sécheresse a chuté à 21,09% contre 21,45%. 

L'Arkansas, qui est l'un des Etats les plus durement affectés par la sécheresse, a enregistré un début de mieux alors que le pourcentage de l'Etat en situation de sécheresse aigue ou pire a atteint 75,72% contre 78%. Le Missouri et l'Illinois ont aussi enregistré une amélioration ces derniers jours. 

La chaleur persistante cette année et le manque d'humidité dans les sols ont décimé les cultures de maïs aux Etats-Unis, et menacent de faire la même chose pour les cultures de soja.

Les sols secs inquiètent également les cultivateurs de blé, qui doivent désormais planter de nouvelles cultures de blé d'hiver. 

Le Département de l'Agriculture des Etats-Unis a estimé mercredi que la production de maïs américain serait la plus faible en six ans et que celle de soja sera la moins importante en neuf ans du fait des pertes liées à la sécheresse. 

Quelques précipitations pourraient apporter un peu de soulagement aux agriculteurs, notamment à certaines régions du Texas et de l'Oklahoma. Des parties du Colorado, du Kansas et de l'Iowa devraient également enregistrer de modestes précipitations dans les prochains jours.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

À la fin du siècle, 500 à 600 lacs en plus en Suisse

Publié le par Gerome

D'ici la fin du siècle, entre 500 et 600 nouveaux lacs de montagne devraient se former en Suisse en raison de la fonte des glaciers, indique une étude du Programme national de recherche. Chaque année, les glaciers alpins fondent, perdant 2 à 3% de leur surface.

 

lac-montagne.jpg


Des chercheurs ont évalué ces changements en prenant l'exemple du lac du Trift (BE). Ce lac est apparu il y a une dizaine d'années dans le Gadmental (BE), rendant difficile l'accès à la cabane du Trift. D'obstacle, il s'est transformé en attraction touristique grâce à un pont suspendu construit par les autorités locales, explique jeudi le Fonds national suisse (FNS) dans un communiqué.

En plus de l'attractivité touristique, des chercheurs des universités de Berne, de Zurich et de l'EPFL ont étudié cette transformation du paysage alpin sous l'angle de la production hydro-électrique et des dangers naturels.

La construction d'un barrage au niveau du verrou glaciaire permettrait ainsi la production d'énergie. Une digue permettrait également de protéger des crues les populations situées en aval du lac du Trift, remarquent les chercheurs dans leur étude "Gestion durable de l'eau".



Les pentes libérées par le recul du glacier "pourraient produire des éboulements susceptibles de produire un raz-de-marée", redoute le FNS.

Les chercheurs recommandent donc une étude intégrant les différents lacs, présents et futurs. Cela afin d'utiliser "intelligemment et durablement ce nouveau paysage des lacs alpins, notamment dans le processus de renouvellement des concessions des barrages".

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article