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Les glaciers de l'Himalaya continuent de fondre

Publié le par Gerome

Le Centre international pour le développement intégré en montagne (Icimod) a rendu publique, en marge du sommet de Durban, une synthèse sur l'état des glaciers dans l'Himalaya. Globalement, ils ont tendance à fondre comme neige au soleil.

En « off » du sommet de Durban, le Centre international pour le développement intégré en montagne (Icimod) a publié le 4 décembre trois rapports concernant les glaciers, la neige et le changement climatique dans l’Himalaya. Ces rapports mettent notamment en évidence une importante fonte des glaciers, qui pourrait avoir de fortes répercutions sur les habitants des différentes vallées.

 

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Ces publications constituent la synthèse la plus complète de l’état des glaciers et du manteau neigeux sur les sommets de l’Himalaya, dans la région de l’Hindu Kush-Himalaya, qui englobe la majorité des pics himalayens.

Cinquante-quatre mille glaciers dans l'Himalaya

Le premier objet des travaux de cette organisation consistait à recenser les glaciers de la région. Ils sont au nombre de 54.000 (soit 30 % de l’ensemble mondial) et couvrent une surface de 60.000 km² pour environ 6.000 km3 de glace. Mais parmi cette accumulation de glaciers – qui vaut à la région d’être appelée le troisième pôle – seuls dix ont été étudiés précisément, et c’est sur ceux-là que la synthèse de l’Icimod a porté.
Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Au cours des trente dernières années, la surface recouverte par les glaciers du Bhoutan a diminué de 22 %, et 21 % au Népal. De plus, les experts de l’Icimod ont noté une baisse importante du bilan de masse – la différence entre l’accumulation et l’ablation. Entre les périodes 1980-2000 et 1996-2005, le taux de fonte des glaciers a ainsi globalement doublé, bien que ce taux varie assez fortement en fonction de la zone considérée.



Plus d'1 milliard d'habitants dépendants des glaciers

Si le rapport de l’Icimod n’avance aucune date pour la disparition des glaciers de l’Himalaya, il confirme néanmoins une tendance : la fonte s’accélère.

Les membres de l’Icimod s’inquiètent également pour les populations qui vivent dans les vallées. Les glaciers alimentent en effet une dizaine de fleuve majeurs – l'Amou-Daria, l'Indus, le Gange, le Brahmapoutre, l'Irrawaddy, la Salouen, le Mekong, le Yangtsé, le Hunag He et le Tarim – dont 1,3 milliard d’habitants dépendent. Une diminution de l’approvisionnement en eau menacerait l’agriculture et la biodiversité et pourrait provoquer un stress hydrique, c'est-à-dire une demande en eau plus importante que l’offre.

En espérant que ces résultats soient entendus par les négociateurs sur le climat réunis à Durban.

 

 


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Les gorilles et les tigres en voie d'extinction, selon la FAO

Publié le par Gerome

Plusieurs espèces animales, dont des gorilles au Rwanda et des tigres au Bangladesh, sont menacées d'extinction si l'on ne corrige pas l'impact des changements climatiques et des climats extrêmes sur leurs habitats, prévient dimanche un rapport de la FAO.

Selon cette étude, publiée en marge des négociations internationales sur le climat en cours à Durban (Afrique du Sud), la hausse des températures, la montée du niveau des mers, la déforestation et l'agriculture intensive dégradent les habitats de certaines espèces, tout particulièrement en Afrique.

 

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"De nombreux écosystèmes souffrent déjà de la pression démographique, de la déforestation passée et actuelle, des méthodes de gestion non-durables et même d'espèces envahissantes", explique Eduardo Rojas-Briales, du département Forêts de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), lors de la publication du rapport.

Les zones les plus touchées sont les montagnes, les îles isolées et les régions littorales, qui restreignent les possibilités pour les animaux de migrer ailleurs et de créer de nouveaux habitats.


"Les populations qui restent deviennent confinées dans des écosystèmes très petits; se posent alors des problèmes de consanguinité (...) et au bout du compte, ces espèces risquent de disparaître".

Les migrations animales peuvent aussi déboucher sur des conflits avec les hommes, comme c'est le cas avec les tigres du Bangladesh.

Autres exemples, selon cette étude de la FAO, d'animaux touchés par ce type de problèmes: les éléphants au Mali, les lions de la réserve de Serengeti, dans le nord de la Tanzanie limitrophe du sud du Kenya, et les crocodiles du Malawi.

 

 


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L'Arctique continue à se réchauffer et son écosystème est bouleversé

Publié le par Gerome

Ces changements majeurs devraient se poursuivre dans les prochaines années...


L'Arctique continue à se réchauffer, entraînant depuis ces dernières années un bouleversement durable de l'écosystème de la région, conclut un groupe international de scientifiques dans un rapport rendu public jeudi par le gouvernement américain. Selon ces experts «un nombre suffisant de données annuelles a été collecté permettant d'indiquer un changement dans le système de l'océan Arctique depuis 2006». Ils relèvent également la répétition en 2011 d'un vent d'hiver arctique qui sort de la norme pour la région. Etant donné les projections de poursuite du réchauffement planétaire, «il est très probable que ces changements majeurs vont se poursuivre dans les années à venir avec des impacts climatiques, biologiques et sociaux accrus», écrivent les auteurs de ce rapport appelé «Arctic Report Card».

 

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Cinq chauds étés de suite


Cet état des lieux de l'Arctique est publié annuellement depuis ces dernières années par l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). «Ces travaux menés par 121 chercheurs de quatorze pays concluent que l'Arctique continue à se réchauffer avec moins de glace dans l'océan et une végétation sur le sol plus abondante», relève Monica Medina, une haute responsable de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). «Un Arctique plus vert et plus chaud fait qu'il fera probablement l'objet d'un plus grand développement et un rapport comme celui-ci aide à nous préparer à davantage de demandes d'exploitation des richesses arctiques et à prendre de meilleures décisions concernant la gestion et la protection de ces ressources de plus en plus accessibles», ajoute-t-elle. Les fonds marins sont notamment riches en pétrole et gaz.


En 2011, la température moyenne annuelle de l'air près de la surface de l'océan Arctique était d'environ 1,5 degré Celsius plus élevée que durant la période de 1981 à 2010, précise le rapport de la NOAA. La superficie minimum de glace de l'océan en septembre 2011 a été la seconde plus faible pour la saison d'été, après 2007, mesurée depuis le début des observations par satellite en 1979. Et depuis 2006, l'Arctique a connu les cinq étés durant lesquels l'étendue des glaces a été la plus faible jamais enregistrée. Durant deux années de suite, les trois principaux accès à l'océan Arctique étaient libérés des glaces et accessibles à la navigation, un fait très inhabituel.


430 milliards de tonnes de glace en moins entre 2010 et 2011


De 2010 à 2011, l'Arctique a subi une perte nette de masse de glace de 430 milliards de tonnes, soit la plus forte réduction annuelle jamais mesurée par les satellites depuis 2002. Une telle fonte nette de la glace de l'Arctique équivaut à une montée de 1,1 millimètre du niveau de l'océan, selon ces chercheurs. Une acidification des eaux arctiques résultant d'une absorption accrue de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, a également été mesurée dans les mers de Beaufort et de Chukchi. En outre, cette fonte plus étendue des glaces fait que l'Arctique réfléchit moins l'énergie solaire durant l'été et absorbe plus de chaleur aggravant d'autant plus le réchauffement, relèvent les auteurs du rapport.


Le recul des glaces dans l'Arctique menace l'habitat des morses et des ours polaires dont sept des dix-neuf sous-populations voient leur nombre diminuer. Mais le réchauffement du permafrost se traduit par une végétation plus verdoyante et abondante dans la Toundra des régions côtières adjacentes aux zones où les glaces de l'océan Arctique disparaissent le plus. Autre avantage du réchauffement, le phytoplancton dans l'océan, qui est à la base de la chaîne alimentaire des espèces marines, a augmenté de 20% depuis dix ans, notent ces experts.

 

 


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La déforestation s'accélère encore et encore...

Publié le par Gerome

Le rythme de la déforestation s'est accéléré sur la planète depuis l'an 2000, avec la perte de 6,4 millions d'hectares par an, a déploré dans un rapport paru mercredi l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (Food and Agriculture Organization – FAO –, en anglais). En s'appuyant sur les techniques d'imagerie satellitaire les plus récentes, la FAO a constaté qu'entre 1990 et 2000, environ 4,1 millions d'hectares de forêts disparaissaient chaque année et que la moyenne avait grimpé à 6,4 millions entre 2000 et 2005.

 

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"La déforestation prive des millions de personnes de biens et de services forestiers cruciaux pour la sécurité alimentaire, le bien-être économique et la santé de l'environnement", a souligné Eduardo Rojas-Briales, sous-directeur général de la FAO responsable du département des forêts. Les chiffres montrent que "la planète a perdu en moyenne 4,9 millions d'hectares de forêt par an, soit près de 10 hectares de forêt par minute" entre 1990 et 2005. Selon la FAO, ce phénomène est dû en grande partie à la conversion de forêts tropicales en surfaces agricoles cultivables en particulier en Amérique du Sud et en Afrique.


 

Autre enseignement, la nouvelle étude montre que "les pertes nettes de couvert forestier, partiellement compensées par le reboisement ou l'expansion naturelle" ont représenté au total 72,9 millions d'hectares sur quinze ans, 32 % de moins qu'une précédente estimation (107,4 millions d'hectares). La FAO a souligné que les chiffres diffèrent de l'évaluation des ressources forestières mondiales effectuée en 2010, car ils sont "basés sur des données satellitaires à haute résolution". En 2010, la FAO avait pour l'essentiel compilé des rapports par pays utilisant une grande variété de sources.

 

LES FORÊTS TROPICALES PARTICULIÈREMENT TOUCHÉES


La Russie, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis, la Chine, l'Australie, la République démocratique du Congo, l'Indonésie, le Pérou et l'Inde restent les pays les plus boisés du monde, les cinq premiers concentrant plus de la moitié du total des forêts existant sur Terre. "Nous avons constaté que le plus fort taux de déforestation a touché les forêts tropicales" d'Amérique du Sud et d'Afrique entre 1990 et 2005, a souligné M. Gerrand. En revanche, l'Asie connaît une tendance inverse et a été la "seule région à afficher des gains nets dans l'utilisation des terres forestières entre 1990 et 2005". Car "les plantations extensives qui ont été signalées par plusieurs pays d'Asie [principalement la Chine] ont dépassé le chiffre des superficies boisées perdues", selon l'expert.


La FAO a préparé son rapport pendant quatre ans et avec l'aide de plus de 200 chercheurs de 102 pays qui ont notamment analysé les images satellitaires de l'agence aéronautique et spatiale des Etats-Unis (NASA) et de l'United States Geological Survey (USGS). En 2005, les forêts couvraient environ 30,3 % des surfaces émergées de la planète, représentant au total 3,69 milliards d'hectares.

 

 


 

 


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Les français veulent en faire plus au quotidien pour l'environnement

Publié le par Gerome

Le baromètre annuel de l'Ademe sur les opinions et les comportements des Français sur l'environnement montre une sensibilité croissante à ces enjeux...


Ils pourraient en faire plus, se disent prêts à accueillir les énergies renouvelables dans leur quotidien et sont bien conscients du problème du réchauffement. Les Français sondés par l’Ademe dans le cadre de son baromètre annuel, dont les résultats sont publiés lundi, sont toujours plus concernés par le développement durable et la protection de l’environnement, en particulier les jeunes et les cadres.


Réduire les emballages, premier acte de consommation durable


Premier résultat marquant du sondage, plus d’un Français sur deux connaît aujourd’hui la notion de «développement durable», même si les cadres sont sur-représentés parmi ceux qui disent la «maîtriser» (87% des cadres contre 37% des ouvriers). C’est la protection de l’environnement que les sondés ont le plus associé au «développement durable», et particulièrement la lutte contre le changement climatique. Pour 53% des Français, «l’effet de serre est une certitude» et pour 31% d’entre eux, il est à l’origine des désordres climatiques comme les tempêtes et inondations. Les jeunes expriment plus fortement ces inquiétudes: les 15-24 ans sont 44% à lier effet de serre et désordres climatiques et 45% d’entre eux considèrent que l’on ne parle pas assez du réchauffement climatique.


Dans leur vie quotidienne, huit Français sur dix reconnaissent qu’ils pourraient «en faire plus» pour l’environnement: les actions les plus souvent citées sont la chasse au gaspillage et la consommation de produits locaux. 53% des personnes interrogées déclarent choisir les produits avec peu d’emballage mais seulement 36% des consommateurs identifient facilement les produits «verts» dans les rayons. Pour acheter plus écolo, les Français voudraient être certains que cela ne leur coûte pas plus cher, avoir un plus large choix de produits et être mieux informés sur les produits respectueux de l’environnement.


60% des Français favorables à l’installation d’éoliennes près de chez eux


Sur la question de l’énergie, les renouvelables ont fortement gagné en notoriété: 99% des Français connaissent l’énergie solaire et éolienne, et c’est maintenant la biomasse qui gagne peu à peu du terrain (82% des Français connaissent cette source d’énergie contre 74% l’an dernier). 81% des Français perçoivent les avantages environnementaux de ces énergies mais leur coût reste trop élevé pour 44% des sondés.


En revanche, les freins esthétiques reculent: seuls 13% des Français trouvent les éoliennes gênantes, contre 20% en 2010. 60% des sondés seraient ainsi favorables à l’installation d’éoliennes à moins d’1 km de chez eux et 94% sont favorables à l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments publics. En revanche, les Français restent réservés sur la possibilité de produire une grande quantité d’énergie grâce aux renouvelables: seulement 45% d’entre eux pensent que la quasi-totalité de l’électricité française pourrait être produite à partir de sources renouvelables d’ici à 2020.

 

 


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