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Bientôt de nouvelles mesures pour protéger les abeilles en Europe ?

Publié le par Gerome

Plus personne ne l’ignore aujourd’hui : la population des abeilles n’a de cesse de diminuer à l’échelle mondiale, et une disparition de l’espèce aurait des conséquences tout à fait cataclysmiques pour l’Homme dans la mesure où plus des quatre cinquièmes des espèces de plantes (cultivées ou non) sont pollinisées par les apidés et où 76 % de la production alimentaire européenne dépend directement de la pollinisation.

 

abeille ruche

 

Les organismes génétiquement modifiés (OGM), les pesticides, le réchauffement climatique, les virus et dans certains pays dont le nôtre la voracité des cohortes de frelons asiatiques la culpabilité des ondes générées par les téléphones portables, elle, reste à établir – expliquent la saignée mais il reste à hiérarchiser leurs parts de responsabilité respectives.


Alors que la communauté scientifique se mobilise pour tenter d’éviter la catastrophe et que l’Union Européenne (UE) s’est engagée en mai dernier à renforcer les systèmes de surveillance des abeilles – un laboratoire continental dédié pourrait aussi voir le jour -, les eurodéputés de la commission de l’Agriculture ont quant à eux haussé le ton cette semaine. Ils ont formulé toute une série de propositions pour a minima maintenir les stocks d’apidés, allant de la création d’une aide financière pour l’apiculture dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) réformée au déploiement de systèmes nationaux de surveillance pour la collecte des données, en passant par des contrôles renforcés sur les produits importés afin de limiter la propagation des maladies d’abeilles exotiques.

 

Les élus ont également plaidé pour une coopération accrue des organismes de recherche au niveau européen et pour l’octroi de nouvelles subventions à la recherche, en plus d’appeler Bruxelles à procéder à des recherches objectives quant aux effets négatifs possibles des plants transgéniques sur la santé des apidés. Et de préconiser une consultation des apiculteurs lors de l’élaboration de la législation connexe et des programmes apicoles – ce qui semble effectivement la moindre des choses -, une formation spécifique des apiculteurs et des vétérinaires à la prévention et au contrôle des maladies ainsi que l’instauration de nouveaux programmes destinés aux agriculteurs, dont il est indispensable aux yeux des parlementaires qu’ils soient mieux informés des effets des pesticides sur les abeilles.


Un véritable plan d’action donc sur lequel le Parlement européen doit se pencher le mois prochain. Quoique certainement lentes et difficiles à mettre en place, les nouvelles dispositions suggérées par les eurodéputés n’en paraissent pas moins indispensables pour tenter de sauver les abeilles qui peuvent encore l’être et de faire baisser leur taux de mortalité.


L’immobilisme ne peut que conduire l’Union dans le mur. Elle ne serait cependant pas la seule à payer les pots cassés si par malheur elle s’obstinait à ne pas se donner les moyens nécessaires de savoir le pourquoi du comment…

 

 


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Face au réchauffement climatique, les agronomes conseillent de diversifier les récoltes

Publié le par Gerome

Pour assurer l'alimentation de sept milliards d'humains, il faudra cultiver des plantes adaptées aux nouvelles conditions climatiques...

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Il est grand temps de diversifier les récoltes vitales face aux menaces croissantes dues à la sécheresse, aux inondations et aux parasites qu'entraîne le changement climatique, ont mis en garde lundi des agronomes. La population mondiale - qui frôle les 7 milliards d'habitants - dépend massivement d'une dizaine de productions agricoles. A cause de la modernisation de l'agriculture, seul un faible nombre de variétés sont cultivées de façon intensive. Lorsque le réchauffement va s'intensifier, beaucoup de ces variétés souffriront à cause du temps plus chaud et sec - ou au contraire plus humide - et seront exposées à des insectes et des parasites ayant investi de nouvelles zones d'habitat.


«Les agriculteurs se sont toujours adaptés, mais le rythme de changement à cause du changement climatique va être bien plus rapide que dans le passé. Il y aura une réelle nécessité d'aller vite», a déclaré à l'AFP Bruce Campbell, directeur du Programme de recherche sur le changement climatique, l'agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS).


La culture des pommes de terre va devenir plus risquée


Dans une série d'études, les experts soulignent les risques pour des produits de base comme le blé, le maïs, les bananes et le manioc. Ils citent aussi en exemple la pomme de terre, dont l'amidon est un nutriment vital pour des centaines de millions de personnes. La pomme de terre est vulnérable à la chaleur qui réduit sa croissance et la formation d'amidon. Avec le réchauffement, la culture des pommes de terre va devenir plus risquée dans le Sud de l'Afrique et dans les hautes terres tropicales. Dans les latitudes plus septentrionales, la propagation des parasites, comme la teigne de la pomme de terre, est redoutée. Mais le mildiou, responsable de famines par le passé en Europe, deviendra moins menaçant.

 


Il faudrait investir au moins 7 milliards de dollars supplémentaires par an dans l'irrigation, la recherche agronomique et les infrastructures rurales, selon le volumineux livre publié lundi présentant les stratégies d'adaptation des récoltes au changement climatique («Crop Adaptation to Climate Change»). Pour diversifier les productions agricoles, les banques de conservation des graines et des génomes connus devraient jouer un rôle-clé, selon les chercheurs. L'identification de caractéristiques génétiques particulières chez des plantes sauvages peut fournir un stock de gènes permettant d'affronter des conditions plus difficiles. Le recours à des organismes génétiquement modifiés, contesté par de nombreuses organisations écologistes, est également possible. Mais «c'est une question à laquelle la société doit répondre», déclare prudemment Bruce Campbell.

Ne pas attendre dix ans

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) estime que les températures à la surface de la Terre vont probablement augmenter de 1,8 à 4 °C au cour du 21e siècle. Ce réchauffement climatique est probablement déjà en marche, selon des nombreux scientifiques, a rappelé Bruce Campbell, mettant en garde contre le risque qu'il y aurait à «attendre dix ans» pour diversifier les variétés agricoles. «Deux sortes de changements vont se produire: une hausse graduelle des températures et des épisodes extrêmes de canicule et d'inondations. Je pense qu'ils sont déjà là. Dans les données météorologiques, il y a tant de records battus, même s'il est très difficile de les attribuer au changement climatique», dit-il.


Le programme CCAFS résulte de l'association de deux organisations non-gouvernementales, le Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (CGIAR) et le Partenariat pour l'étude scientifique du système (ESSP). En septembre 2009, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait prévenu que la production alimentaire devrait augmenter de 70% pour nourrir la population du globe, estimée à 9,1 milliards d'habitants en 2050.

 

 


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Environnement: Une position européenne ambitieuse pour le sommet de Rio

Publié le par Gerome

Les députés européens ont adopté ce jeudi une position commune pour le sommet Rio+20, qui se tiendra au Brésil en juin prochain...

 

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Vingt ans après le premier Sommet de la Terre des Nations unies, Rio va redevenir la capitale mondiale de l’environnement pendant quelques jours en Juin prochain. Lors du sommet Rio+20, les délégations du monde entier viendront partager leurs positions et leurs ambitions pour une «économie verte». Ce sommet-anniversaire sera l’occasion pour l’Union européenne de présenter des résolutions ambitieuses, adoptées jeudi au Parlement. «Seules des mesures énergiques permettront à la population croissante mondiale de partager ses ressources naturelles limitées de manière équitable et durable à l'avenir», a déclaré Jo Leinen, président de la commission de l'environnement au Parlement européen.


Le PIB est dépassé, la taxe Tobin revient à la mode


L’«économie verte», thème de Rio+20, ne doit pas faire oublier «la nécessité de découpler croissance économique et épuisement des ressources naturelles», précisent les eurodéputés. «Je me félicite du signal envoyé sur le concept d’économie verte, réagit l’eurodéputée écologiste Sandrine Bélier. Non à la marchandisation et privatisation des biens communs, non à la reproduction des modèles qui nous ont conduits là où nous en sommes aujourd’hui; et oui à une économie moins consommatrice des ressources, plus équitable.»


Inclure la biodiversité et le respect de l’environnement dans les comptabilités privées et publiques serait une des solutions envisagée par le Parlement européen, qui appelle à trouver de nouveaux indicateurs de richesse et de bien-être pour remplacer le PIB. Les eurodéputés se déclarent également favorables à une «taxe Tobin» sur les transactions financières afin de financer les investissements publics, notamment dans les énergies renouvelables.


Au chapitre énergie, l’Europe souhaite profiter du sommet de Rio pour rappeler les dangers liés aux puits de pétrole dans les environnements fragiles, à l’image de l’Arctique, et afficher son opposition à l’exploitation des sables bitumineux et des gaz et huiles de schiste. Les eurodéputés demandent un contrôle des conditions de production des biocarburants et rappelle que la plus haute sécurité nucléaire est requise après la catastrophe de Fukushima.


Revenir à une agriculture vivrière et une pêche raisonnée

Au-delà de l’économie verte, le Parlement européen a également précisé ses attentes en matière de protection des océans, de lutte contre la déforestation ou de promotion d’une agriculture biologique, locale et vivrière, qui permettrait de réduire la faim dans le monde. L’Europe insiste également sur la nécessité d’un contrôle plus strict des pollutions marines et un meilleur encadrement  des zones maritimes protégées, accompagné d’une politique de «pêche durable» qui assure le renouvellement des espèces.


Une position très claire a été adoptée contre tout projet de «géo- engineering»: les députés européens ne veulent pas de parasol géant ou de nuages fabriqués au-dessus de l’Europe, mais appellent à une réelle mobilisation mondiale contre le réchauffement climatique avec des objectifs chiffrés, mesurés et vérifiés. Une ambition qui devra être confirmée par la Commission européenne en octobre puis portée devant le monde réuni à Rio en juin prochain.

 

 


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L'Afrique du Sud veut sauver ses rhinocéros

Publié le par Gerome

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Le 22 septembre c’est la Journée sans voiture, une bonne initiative pour tenter de convaincre les populations de privilégier les modes de transports doux et ainsi de soulager la planète. C’est également une date importante pour la biodiversité  puisqu’on a célébré hier la Journée mondiale du rhinocéros . Traqués par les braconniers pour leurs cornes, ces mammifères sont particulièrement menacés.


Le rhinocéros blanc du Nord  (Ceratotherium simumcottoni) en particulier a vu sa population fondre comme neige au soleil, au point de ne plus atteindre aujourd’hui qu’une dizaine d’individus qui vivent tous en captivité. Quant à ses « cousins », leur situation n’est guère plus réjouissante. 287 individus ont en effet été tués par des braconniers depuis le début de l’année en Afrique du Sud , dont seize rhinocéros noirs (Diceros bicornis), une espèce pourtant en danger critique d’extinction selon la liste rouge établie l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

 

Ces actes de barbarie, qui se sont déroulés en grande majorité dans le célèbre parc national Kruger, la plus grande réserve animalière du pays, ont été sévèrement réprimés par les agents de sécurité locaux. Depuis janvier, ces derniers auraient selon le WWF procédé à 165 arrestations, les condamnations allant parfois jusqu’à douze années de réclusion. « Les autorités sud-africaines prennent le problème très au sérieux et commencent à démanteler les gangs à l’origine de ces tueries. Placer ces criminels puissants derrière les barreaux pour 10 ou 20 ans, c’est envoyer un message fort à ces réseaux pour les inciter à stopper ces pratiques », a commenté le Docteur Joseph Okori, responsable du Programme Rhinocéros d’Afrique de l’ONG.


Les autorités sud-africaines se préparent également à recevoir des émissaires chinois et vietnamiens pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour contenir la hausse de la demande de cornes de rhinocéros . Rappelons en effet qu’elles sont particulièrement prisées en Asie, où elles sont utilisées dans la médecine traditionnelle et où les populations leur prêtent des vertus qui n’ont pour l’heure pas été  scientifiquement prouvées. « La demande pour la corne de rhinocéros et l’ivoire d’éléphant menace de détruire une grande partie du patrimoine naturel de l’Afrique. Nous voulons voir pour de bon la fin de ces marchés illicites en Asie », a indiqué le Docteur Morne du Plessis, directeur général du WWF Afrique du Sud.


Les délégations étudieront enfin les possibilités de mener conjointement des enquêtes criminelles et d’assurer un meilleur respect de la législation. Le temps presse…

 

 


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La Chine veut améliorer sa qualité environnementale

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A l'occasion du septième Forum international de l'environnement et du développement de Chine, le gouvernement a annoncé son intention de réévaluer ses normes de qualité environnementale. De nouveaux seuils de pollution portant notamment sur l'air, l'eau, le sol et le bruit, seront mises en place dans les cinq prochaines années.


La Chine vient d'annoncer son intention de réévaluer les normes de la qualité de l'environnement du pays, et ce au cours des cinq prochaines années, rapporte le site Radio Chine Internationale. De nouveaux seuils d'émissions polluantes dans les secteurs industriels clés seront mis en place, a déclaré le vice-ministre de la Protection de l'Environnement Zhou Jian à l'occasion du septième Forum international de l'Environnement et du Développement de Chine.


Les normes concernant la qualité de l'air, de l'eau, du sol, mais aussi la pollution sonore seront révisées, tandis que des campagnes spéciales seront lancées pour faire face aux problèmes environnementaux auxquels est exposée la population chinoise. Parmi les problèmes urgents à traiter, la pollution de l'eau potable et le traitement des déchets, a souligné Zhou Jian.


En outre, la question des émissions de gaz à effet de serre a été abordée par le ministre chinois des Sciences et Technologies, Wan Gang, lors de la quatrième réunion ministérielle du Forum sur le leadership en matière de séquestration du carbone (CSLF). Il a assuré que la Chine souhaitait déployer des efforts communs avec les autres pays pour développer les technologies de captage et de stockage du CO2.

 

 

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