Des téléphones portables pour lutter contre la déforestation illégale

Publié le par Gerome

Aux grands maux, les grands remèdes technologiques…

 

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Fléau environnemental majeur de notre temps, aussi bien en Amazonie – où la construction du barrage de Belo Monte (Brésil), structure qui suscite une opposition mondiale, n’arrangera rien – qu’en Indonésie et dans le bassin du Congo, la déforestation entraîne la libération de quantités considérables de gaz à effet de serre. Avec tout ce que cela suppose concernant le réchauffement climatique et la biodiversité


Les pouvoirs publics ont bien du mal à la combattre (quand ils le veulent), encore plus lorsque le déboisement est illégal. Certains arbres de la forêt amazonienne qui ne sont pas censés être coupés vont néanmoins être équipés de petits appareils géolocalisés « qui seront détectés par les antennes téléphoniques lorsqu’ils s’en approcheront à moins de trente kilomètres », précisent nos confrères de 20 Minutes, reprenant une information du quotidien britannique The Independent.

 

Une batterie d’une durée de vie d’un an


Imaginée par l’entreprise néerlandaise Gemalto, baptisée « Invisible Track », la technologie – révolutionnaire et a priori infaillible – consiste en l’émission d’un signal dès lors que le tronc de l’arbre équipé d’un terminal est placé sur un camion qui s’approche du réseau téléphonique. De quoi permettre un suivi plus efficace que les désormais traditionnelles observations satellites, sachant que la superficie de la forêt amazonienne est comparable à celle des États-Unis, soit près de dix millions de kilomètres carrés.


Conçus pour résister au difficile climat amazonien, qui se caractérise par des températures élevées et d’importantes précipitations, les « téléphones » sont par ailleurs munis d’une batterie d’une durée de vie d’un an. Ils pourraient de fait s’avérer d’une aide précieuse pour des gardes-forestiers bien souvent débordés…

 

 



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Pomper l'eau de la Mer Rouge pour sauver la Mer Morte ? La Banque Mondiale valide le projet

Publié le par Gerome

Amener l'eau de la mer Rouge pour sauver la mer Morte, voilà le projet un peu fou qui est envisagé depuis un siècle. Si cette idée de canal suscite l'inquiétude des associations de protection de l'environnement, elle a pourtant été validée par la Banque Mondiale dans un rapport publié début janvier, après avoir mené une large étude de faisabilité. 

L'assèchement de la mer Morte : une urgence absolue

 

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La mer Morte (qui techniquement est en fait un lac) est unique au monde : située à 417 m sous le niveau de la mer, elle est le point le plus bas du globe. C'est le lac le plus dense et le plus salé : il n'est habité que par des organismes microscopiques.

 

Voilà plus d'un siècle que la baisse du niveau du lac inquiète. Toutefois, cette baisse a pris une autre tournure dans la période récente. Le niveau descend désormais de plus d'un mètre par an, de sorte que la surface de la mer Morte est passée de 950 km² à 637 km² en cinquante ans, selon la Banque Mondiale.

 

De plus, le lac est nettement moins abondé qu'avant : irrigué par le Jourdain à hauteur de 1250 millions m3 d'eau en 1950, il ne l'est plus aujourd'hui que par 260 millions de m3 par an, c'est six fois moins ! La faute au détournement du fleuve et au pompage intensif de la mer Morte pour l'agriculture (les cultures étant complètement inadaptées à ce milieu désertique), ainsi qu'aux activités d'industries extractives à outrance d'Israël et de Jordanie. Résultat : le littoral de la mer Morte a diminué de plus en plus vite, pour laisser derrière lui une plage rocailleuse et désertique, criblée de trous dangereux.

 

Si rien n'est fait, la mer Morte continuera de s'assécher dramatiquement, ruinant l'environnement unique créé par ce bassin hypersalé. Elle pourrait même disparaître complètement d'ici 2050. 

 

 

Ramener l'eau de la mer Rouge : une solution miracle ?

 

Le projet pharaonique qui consiste à creuser un canal de la mer Rouge à la mer Morte est étudié depuis plus d'un siècle ! L'accélération de l'assèchement du lac salé a conduit Israël, la Jordanie et la Palestine à solliciter la Banque Mondiale pour que celle-ci mène une étude de faisabilité. C'était en 2005.

 

Après de longues et coûteuses études techniques qui ont duré plusieurs années, le verdict est tombé début janvier 2013 sur le site de la Banque Mondiale : l'idée de relier par un pipeline[1] de 180 kilomètres de long la mer Rouge au grand lac salé a été approuvée.

 

Ce projet ambitieux a un coût : la Banque Mondiale évalue les fonds nécessaires à 10 milliards de dollars. Ceci permettra d'acheminer jusqu'à 2 milliards de m3 d'eau par an. Une partie sera déversée dans la mer Morte et une autre sera traitée par une gigantesque usine de désalinisation, bâtie en même temps que le pipeline, afin d'améliorer l'approvisionnement en eau de la région, assez médiocre (et au cœur de nombreux conflits, nous y reviendrons).

Les 400 mètres de dénivelé entre l'entrée et la sortie du pipeline pourraient également servir à faire tourner des turbines et donc à produire de l'énergie.

 

 

Et pourtant, les écologistes s'inquiètent du projet

 

La solution miracle semble être toute trouvée, seulement un problème de taille se pose : convoyer toute cette eau de mer vers un lac salé pourrait avoir des conséquences sur le plan environnemental, de l'aveu-même de la Banque Mondiale. Au-delà de 300 millions de m3 par an, des algues rouges[2] et du gypse blanc[3] risquent de proliférer et de changer totalement la chimie de la mer Morte, avec les conséquences que l'on imagine sur la biodiversité si rare du lac. De plus, l'eau salée de la mer Rouge pourrait infiltrer les nappes phréatiques (remplies d'eau douce) et donc polluer celles-ci.

Selon la Banque Mondiale, ces impacts pourraient être contrôlés pour rester à un seuil acceptable. De leur côté, Les Amis de la Terre au Proche-Orient[4] accusent l'institution de Washington d'être irresponsable et de négliger les conséquences graves que pourraient engendrer une telle réalisation.

 

La mer Morte abrite un capital géologique unique : son eau contient 32% de minéraux contre 3% en moyenne dans les autres mers de la planète. On y répertorie 21 minéraux dans des concentrations absolument extraordinaires.

De plus, l'eau issue de la gigantesque usine de désalinisation serait vendue à un prix inabordable pour les habitants de la région, toujours selon les Amis de la Terre. 

 

 

Le canal va-t-il être réalisé ?

 

Israël a déjà manifesté publiquement sa volonté de voir aboutir le projet. Toutefois, celui-ci ne verra le jour qu'à la condition de réunir les fonds nécessaires : prêts internationaux, aides étrangères, investissements publics, etc. sont indispensables pour intéresser le secteur privé.

 

La Jordanie a annoncé en novembre 2012 qu'elle allait revoir à la baisse sa participation au projet, ce qui n'est pas de bon augure, d'autant plus que l'étude de faisabilité a coûté 16 millions de dollars. Cette somme a été financée notamment par la France, le Japon et les États-Unis.

 

Le canal ne sera pas réalisé sans négociations supplémentaires entre Israël, la Jordanie et l'Autorité Palestinienne, les trois territoires qui bordent la mer Morte. Selon la Banque Mondiale, si le projet était définitivement approuvé, il faudrait sans doute dix ans avant que les travaux ne commencent. 

 

 

Des intérêts économiques considérables

 

Plus qu'un enjeu de biodiversité, la mer Morte constitue un enjeu économique. Le tourisme, l'agriculture et les industries extractives se partagent le gâteau. Si le niveau du lac continuait de baisser, beaucoup d'entreprises d'extraction seraient obligées de fermer. Or, c'est bien l'exploitation excessive des ressources de la mer Morte qui la met en danger, notamment le détournement du fleuve Jourdain, seule source d'eau (douce) de la mer Morte.

 

Construire un canal reviendrait finalement à ne pas poser la bonne question, qui est celle de l'exploitation du Jourdain. Le sauvetage de la mer Morte n'empêchera pas l'assèchement de celui-ci, d'après l'ONG palestinienne Water and environmental development organization (WEDO) [5] . Pour l'heure, il n'est pas envisagé de réhabiliter le Jourdain.

La construction du canal permettrait la création d'emplois pour les populations locales, d'attractions touristiques (casinos, parcs d'attraction, etc.), un meilleur accès à l'eau, la production d'électricité, etc. Il semblerait une fois de plus que les intérêts économiques prévalent sur les arguments écologiques. Un sondage réalisé par la Royal Science Societyen 2008 montre que 81% des riverains de la zone approuvent l'idée de bâtir un canal. 

 

 

L'eau potable, au cœur des conflits du Proche-Orient 

 

L'explosion démographique et le réchauffement climatique ont entraîné une incroyable pression sur la ressource en eau. Le Proche-Orient est une région aride, d'où des relations très complexes entre les pays qui possèdent des ressources en eau et ceux qui n'en possèdent pas. Les prélèvements sur le Jourdain et la mer Morte pour l'agriculture et l'industrie ont été tels que la disponibilité en eau douce est désormais inférieure au seuil de rareté de 500 m3 disponibles par habitant et par an. De fait, plusieurs experts qualifient la zone de « triangle de la soif ». 

 

Rappelons que le projet de canal est porté par Israël, la Jordanie, mais aussi en partie par les territoires palestiniens. Est-ce un premier pas vers l'apaisement dans cette zone où le conflit israélo-arabe fait rage depuis 1948 ? C'est en tout cas ce que beaucoup espèrent, c'est pourquoi ce canal a été baptisé « le canal de la paix ». Toutefois, la coopération entre les gouvernements ne garantit en aucun cas celle des populations...

 

 


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La « super-pollution » gagne Shangai

Publié le par Gerome

La polémique enfle et la peur grandit dans l’Empire du Milieu.

 

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On n’a sans doute pas fini d’entendre parler de cet effrayant nuage, révélateur d’une pollution atmosphérique devenue gravissime et qui, fait exceptionnel, a suscité l’indignation – et l’inquiétude – de l’ensemble des médias chinois. Un nuage artificiel qui « squatte » le ciel de Pékin depuis plusieurs jours et surplombe désormais aussi Shangai, ville la plus peuplée de l’Empire du Milieu (NDLR : la mégapole compte environ vingt millions d’habitants), lequel se heurte de plein fouet aux limites de son propre gigantisme et doit absolument, de l’avis de millions de personnes excédées, repenser son modèle de développement économique, comprenez accorder davantage d’importance à la protection de l’environnement et des âmes.


Si le vent devrait vite chasser les polluants et rendre l’atmosphère plus respirable, « la pollution a atteint avant-hier à Shangai un indice de 254, soit le plus haut niveau depuis sa création (par les autorités locales) il y a deux mois», relatent nos confrères de 20 Minutes. Un record qui pourrait rapidement être battu si les pouvoirs publics ne prennent pas de dispositions radicales pour réduire les rejets de gaz à effet de serre, notamment ceux dus au transport et ceux générés par les industries chimiques et autres centrales à charbon. Celles-ci continuent de « fleurir » dans la future première puissance économique mondiale, bien obligée de répondre à l’accroissement démographique.

 

Des « mesures d’urgence » qui pourraient ne pas suffire

Intégrant les niveaux de dioxyde de soufre (SO2), de dioxyde d’azote (NO2), de monoxyde d’azote (NO), d’ozone (O3) et bien sûr de particules fines, l’indice précité stipule qu’au-delà de 200, les activités sportives en extérieur sont proscrites dans les établissements scolaires. « À partir de 300, les écoliers sont même dispensés (de se déplacer) pour ne pas respirer l’air pollué », poursuit le site Internet du quotidien.


Ce seuil pourrait-il bientôt être franchi ? En attendant, le Bureau de protection de l’environnement de Shangai a instauré des « mesures d’urgence » à destination des structures polluantes et demandé aux chantiers de construction de limiter au maximum leurs émissions de poussières.

Nul doute qu’il faudra aller beaucoup plus loin et s’attaquer aux causes du phénomène plutôt qu’à ses conséquences. Sans quoi le nuage reviendra. Probablement plus dense…

 

 


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Or guyanais : permis de polluer

Publié le par Gerome

La société Rexma pourra exploiter une zone proche du Parc national. L’impact s’annonce catastrophique.

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Il s’appelle Limonade, du joli nom d’une crique de Guyane française, mais recèle tous les ingrédients d’un cocktail explosif pour Arnaud Montebourg. Le 26 octobre, le ministère du Redressement productif a accordé à la société française Rexma le permis d’exploiter l’or alluvionnaire dans le secteur de la crique, à proximité du village de Saül, en lisière du Parc national de Guyane. La publication du permis Limonade au Journal officiel, le 11 décembre, a mis le feu aux poudres : la centaine d’habitants de ce village, situé en pleine forêt amazonienne, à 250 kilomètres du littoral, combat ce projet depuis 2005 et a ressenti cette décision comme un camouflet. Elle a immédiatement rédigé une pétition pour manifester sa colère.

«Miner». La contestation ne cesse de croître. Le 21 décembre, les associations WWF, France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement accusaient Montebourg de «miner le plus grand parc national français». Le 8 janvier, la fondation Nicolas-Hulot demandait au gouvernement d’annuler cette «autorisation incompréhensible».Quant au parc amazonien de Guyane, créé en 2007, sa direction vient de réaffirmer son opposition, maintes fois exprimée depuis 2008. Elle rappelle que «plusieurs services de l’Etat [Direction régionale de l’environnement, Direction de l’agriculture et de la Forêt, Office national des forêts] et le préfet de l’époque» s’y étaient aussi opposés. Jeudi, c’est un collectif de scientifiques (1), spécialistes de la biodiversité guyanaise et de l’impact de l’orpaillage, qui a adressé à Montebourg une lettre ouverte, très argumentée, pour l’enjoindre de reconsidérer sa décision.


Au ministère, on rétorque que l’autorisation a en fait été accordée à Rexma le 2 mai par le gouvernement précédent, et que la validation du 26 octobre n’était qu’une formalité obligatoire pour publication au JO.Mais à Saül, la population est tombée des nues. «On pensait en avoir fini avec ce feuilleton», résume Christian Roudgé, coordinateur de Guyane Nature Environnement. Le Schéma départemental d’organisation minière, entré en vigueur en janvier 2012, interdit en effet toute exploitation minière sur le territoire de Saül. Mais la société Rexma a bénéficié de l’antériorité de sa demande de permis, déposée en 2008, et a obtenu une autorisation pour cinq ans. «Le temps de déboiser, polluer les rivières, détruire le cadre de vie des habitants de Saül, ruiner l’activité touristique…» soupire Roudgé.


Le Parc de Guyane s’interroge aussi sur «la cohérence d’une décision qui va faire émerger une activité temporaire et néanmoins durablement dégradante pour l’environnement». L’exploitation aurifère ira aussi à l’encontre de la «solidarité écologique» que la loi de 2006 sur les parcs nationaux impose entre la zone cœur et la zone périphérique de ces établissements publics. La crique Limonade se situe à quelques kilomètres en amont du cœur du parc, et les boues générées par l’extraction de l’or affecteront cette zone protégée. «L’activité aurifère sera à l’origine de la destruction inévitable de milieux naturels et aquatiques jusqu’alors préservés», écrit la direction du parc.


Même si Rexma n’utilisera pas de mercure, désormais interdit pour extraire l’or, «l’extraction entraînera un relargage de cette substance très toxique dans la chaîne trophique», souligne Sébastien Brosse, chercheur en écologie aquatique (université Paul-Sabatier de Toulouse-CNRS), un des signataires de la lettre à Montebourg. Saül a été en effet un haut lieu de l’orpaillage depuis la fin du XIXe siècle, son sous-sol et ses eaux sont gorgés de mercure. Selon l’étude d’impact de Rexma, le permis recouvre une zone de 200 hectares de forêts primaires, qui recèle 16% des espèces remarquables régionales, 127 d’orchidées, 286 d’oiseaux, 52 de batraciens, ou encore 160 espèces de vertébrés protégés ou déterminants… Saül est aussi considéré comme le «château d’eau de la Guyane, ajoute Christian Roudgé. C’est dans cette zone que la plupart des fleuves prennent leur source».


Pêche. L’exploitation aurifère priverait, enfin, les habitants de leur seule zone de pêche, la crique Limonade, et mettrait en péril l’activité économique fondée sur l’écotourisme depuis vingt ans. Le ministère du Redressement productif assure avoir demandé au préfet de Guyane, qui doit délivrer l’autorisation de début des travaux, de «consulter au préalable toutes les parties concernées». En attendant, trois grosses pelles mécaniques sont arrivées chez Rexma, à Saül.

 

 


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Bisphénol: Des effets néfastes sur la reproduction humaine

Publié le par Gerome

Une équipe de chercheurs français a prouvé pour la première fois en laboratoire les méfaits du bisphénol Asur la reproduction masculine humaine. Ce produit, qui est très utilisé comme revêtement interne des canettes et des boîtes de conserve, est déjà interdit dans les biberons et le sera totalement pour tous les contenants alimentaires en 2015.

 

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Une étude épidémiologique menée en Chine sur des ouvriers produisant les résines de bisphénol A avait montré que le produit avait des effets néfastes sur la reproduction. L’étude française conduite en laboratoire prouve désormais que même de très faibles doses de bisphénol A entraînent des défauts du développement des organes sexuels masculins, en inhibant la production de testostérone.


«Nous avons pu mener l’expérience à bien car nous sommes les seuls au monde capables de maintenir en vie des fragments de testicules fœtaux humains dans une boîte de culture», explique le Pr René Habert, principal auteur de l’étude publiée dans la revue PLOS One .


Les chercheurs du laboratoire de Fontenay-aux-Roses (Inserm, CEA, université Paris-Diderot) ont constaté que les fragments de testicules de fœtus placés dans un milieu contenant du bisphénol A secrétaient moins de testostérone que ceux non exposés au produit. «Cette émission de testostérone par le testicule est cruciale lors du développement du fœtus car elle entraîne la masculinisation des organes sexuels, qui en absence d’hormones se différencient en organes génitaux féminins», explique René Habert.


Défauts congénitaux


Les perturbations dues au bisphénol A ont été observées à partir d’une concentration très faible, de seulement 2 mg par litre, ce qui correspond à la teneur moyenne de ce produit dans l’ensemble de la population. Chez l’homme, une baisse de la production de testostérone lors de la phase fœtale peut entraîner des défauts congénitaux, comme l’hypospadias et le cryptorchidisme, qui résultent d’une masculinisation incomplète des organes sexuels. Ces deux anomalies nécessitent une intervention chirurgicale après la naissance.


Pour René Habert, on ne peut pas exclure que le bisphénol A puisse être l’une des causes de la diminution du nombre de spermatozoïdes produits à l’âge adulte ainsi que de l’augmentation de la fréquence du cancer testiculaire observée depuis quelques décennies.


Autre résultat clé, les analyses ont montré que les testicules humains étaient plus sensibles au bisphénol A que ceux des souris et des rats, qui sont couramment utilisés lors des processus d’autorisation réglementaire des produits chimiques.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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