Les bienfaits du chanvre
L'info écologique
Un rapport publié par Jeremy Scahill dans The Nation (Black Ops Blackwater, 15/09/2010) a révélé que la plus grande armée de mercenaires dans le monde, Blackwater (désormais appelée Xe Services) services de renseignements a été vendue à la multinationale Monsanto. Blackwater a été rebaptisée en 2009 après être devenu célèbre dans le monde avec de nombreux rapports d’abus en Irak, y compris des massacres de civils. Il reste le plus grand prestataire privé de l’US Department of State « services de sécurité », qui pratique le terrorisme d’Etat en donnant au gouvernement la possibilité de le nier.
De nombreux militaires et des anciens officiers de la CIA travaillent pour Blackwater ou des entreprises associées créées pour détourner l’attention de leur mauvaise réputation et faire plus de profit en vendant leurs services-allant néfastes de l’information et de renseignement à l’infiltration, le lobbying politique et la formation paramilitaire – pour les autres gouvernements, les banques et les multinationales sociétés.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) estime que l'étude montrant un effet cancérigène d'un maïs OGM sur des rats est «d'une qualité scientifique insuffisante».
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) conclut ce jeudi après-midi que l'article du Pr Gilles-Eric Séralini, signalant une toxicité potentielle du maïs OGM NK603 de Monsanto et d'un herbicide contenant du glyphosate, était «d'une qualité scientifique insuffisante pour être considéré valide pour l'évaluation des risques».
Il y a deux semaines, la publication de cette étude dans la revue Food and Chemical Toxicology , montrant notamment des photos de rats boursouflés de tumeurs cancéreuses «grosses comme des balles de ping-pong» après avoir ingéré pendant deux ans ce maïs génétiquement modifié, avait suscité une vive émotion. Mais elle s'est également attirée de vives critiques de la part de la communauté scientifique.
«L'examen initial réalisé par l'Efsa considère que la conception, le système de rapport des données et l'analyse de l'étude, tels que présentés dans le document, sont inadéquats», souligne l'autorité européenne basée à Parme (Italie), dans un communiqué publié sur son site Internet. Elle «invite les auteurs à partager certaines informations additionnelles essentielles afin de lui permettre d'acquérir la compréhension la plus complète possible de l'étude».
Joint par l'AFP, le Pr Séralini, biologiste moléculaire à l'université de Caen, a déclaré peu après qu'«il est absolument scandaleux qu'ils (l'Efsa) gardent secrètes les données qui leur ont permis d'évaluer» cet OGM et ce pesticide. «De toute façon, on ne leur donnera rien à eux. On mettra ça sur un site public, quand eux l'auront fait», a-t-il poursuivi.
Non conforme aux bonnes pratiques scientifiques
Le groupe d'experts dirigé par le biologiste suédois Per Bergman qui a analysé la publication considère que «les lacunes constatées ne permettent actuellement pas à l'Efsa de considérer les conclusions des auteurs comme étant scientifiquement valables. Les nombreuses questions relatives à la conception et à la méthodologie de l'étude telles que décrites dans l'article impliquent qu'aucune conclusion ne peut être tirée au sujet de l'occurrence des tumeurs chez les rats testés».
Par conséquent, l'Efsa estime «en se fondant sur les informations publiées par les auteurs, qu'il n'est pas nécessaire qu'elle réexamine l'évaluation précédente réalisée sur la sécurité du maïs NK603, ni qu'elle tienne compte de ces résultats dans le cadre de l'évaluation actuelle qu'elle effectue sur le glyphosate».
En clair, les importations de ce maïs interdit à la culture en Europe mais autorisé pour l'alimentation du bétail n'ont pas lieu, pour l'heure, d'être interrompues.
Les experts européens jugent que «l'article n'a pas été élaboré conformément aux bonnes pratiques scientifiques en vigueur, telles que les lignes directrices reconnues sur le plan international en matière d'études scientifiques et de communication des résultats».
Deux phases
«Certains pourraient être surpris par le fait que la déclaration de l'Efsa se concentre sur la méthodologie utilisée dans cette étude plutôt que sur ses résultats, mais cette question est justement au cœur du problème», explique Per Bergman, toujours sur le site de l'Efsa. «Lorsqu'on réalise une étude, il est essentiel de s'assurer qu'un cadre approprié soit mis en place. Si on a clairement défini ses objectifs et qu'on a établi une conception et une méthodologie appropriées, on constitue une base solide à partir de laquelle des données précises et des conclusions valides peuvent être générées. Sans ces éléments, il est peu probable que l'étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité».
L'examen préliminaire publié ce jeudi par l'Efsa constitue la première étape d'un processus qui se déroulera en deux phases. Une seconde analyse, plus complète, sera publiée d'ici la fin octobre 2012. «Celle-ci tiendra compte de toute information complémentaire communiquée par les auteurs de l'étude», à condition toutefois qu'ils reviennent sur leur décision de ne rien transmettre. Elle inclura également un résumé des évaluations réalisées par les États membres sur l'article ainsi qu'une analyse menée par les autorités allemandes responsables de l'évaluation du glyphosate.
À noter qu'en début de semaine l'agence de sécurité sanitaire allemande, le BfR, a déjà rendu un avis négatif sur la fameuse étude. D'après nos informations, son homologue française, l'Anses, devrait publier son avis autour du 20 octobre.
Vingt-et-une petites maisons en bois s'alignent le long de Sinclair Meadows, la première rue «négative en carbone» inaugurée ce jeudi à South Shields, dans le nord-est de l'Angleterre. Ces logements sociaux hébergeront 52 personnes, qui doivent emménager dans les prochains jours, rapporte le Daily Mail.
Eau de pluie et énergie passive
Les factures d'électricité de cette rue écolo devraient être les plus basses du pays: de grands panneaux solaires fourniront l'électricité et une centrale à biomasse alimentée par des copeaux de bois recyclés produira eau chaude et chauffage. Les logements, fabriqués en bois, isolés avec du chanvre, ont été conçus pour être «passifs», c'est-à-dire produire plus d'énergie qu'ils n'en consommeront. La consommation d'eau sera également limitée grâce à des récupérateurs d'eau de pluie qui alimenteront les chasses d'eau.
D'après les architectes, il ne faudra que trois ans pour que les émissions de carbone générées par la construction des maisons soient compensées par les économies réalisées. Et lorsque les maisons arriveront en fin de vie, «la majorité des matériaux sera réutilisable, recyclable et biodégradable», assure Dawn Keightley, directeur des opérations de Four Housing Group, le constructeur de Sinclair Meadows.
Produire directement du carburant liquide avec du soleil et du CO2, c'est le défi relevé par une société américaine en partenariat avec Audi.
Les spectres conjugués de la fin du pétrole et du réchauffement climatique hantent l'industrie automobile. Voilà pourquoi depuis des décennies les scientifiques cherchent à perfectionner le procédé naturel de photosynthèse afin de créer une source de carburant renouvelable. C'est dans ce domaine que la société américaine de biotechnologie Joule Unlimited, qui a récemment débuté un partenariat avec Audi, a développé une technique de production particulièrement prometteuse : une bactérie génétiquement modifiée qui produit directement du carburant liquide lorsqu'elle est exposée à la lumière en présence de CO2. Les avantages du procédé par rapport aux biocarburants actuels sont nombreux.
Notamment parce que, contrairement à ces derniers, il ne nécessite ni denrée alimentaire, ni terre arable, ni eau potable, engrais ou pesticide. Juste des "réacteurs", soit de simples tubes de plastique transparent de 100 mètres de long pour 3 centimètres de diamètre, remplis d'eau non potable (de mer, saumâtre ou usée) dans lesquels barbote du CO2 acheminé d'une usine environnante et ces fameuses bactéries génétiquement modifiées par les biologistes de Joule. Le soleil et la chaleur - la température idéale est de 37 °C - font le reste. Il en ressort "naturellement" de l'éthanol et, dans le futur, du gazole !
Ce carburant synthétisé par les bactéries est sécrété directement dans la solution environnante, donc très facile à "récolter". Et le processus est rapide, car l'autre avantage majeur de cette technique réside dans le rendement à l'hectare de terrain occupé par les réacteurs, plus de dix fois supérieur à celui du meilleur agrocarburant actuel, l'éthanol de canne à sucre.
Si bien qu'il suffirait de 3 000 kilomètres carrés de réacteurs pour fournir le carburant nécessaire au parc automobile français et à peine 50 000 km2 pour le parc européen ou encore moins de 200 000 km2 pour le parc auto mondial ! Afin de continuer à fixer les ordres de grandeur, et en tenant compte de l'ensoleillement requis, la production nécessaire au parc européen n'occuperait que 0,5 % de la surface du Sahara et seulement 14 % de la surface du désert de Sonora en Arizona pour alimenter toutes les voitures américaines. Autant dire que la consommation de pétrole et les émissions de CO2 qui en résultent pourraient être considérablement réduites avec le développement d'une telle technique.
Mais la vraie bonne nouvelle, c'est qu'il ne s'agit pas ici que de théorie. Le procédé utilisé a déjà largement dépassé le stade du laboratoire. En fait, après un premier site pilote au Texas et une usine de démonstration à Hobbs au Nouveau-Mexique, l'exploitation commerciale du procédé est programmée pour débuter dès 2014. Pour la production d'éthanol d'abord, et ce pour un coût au litre (0,25 €/l) nettement inférieur à celui du bioéthanol américain fabriqué à partir de maïs.
La production de gazole de synthèse par une nouvelle génération de bactérie est aussi en développement pour un coût estimé à moins de 50 dollars le baril. Chimiquement homogène, le gazole ainsi obtenu est de très grande qualité avec un indice de cétane supérieure à 100, contre environ 55 pour celui raffiné à partir de pétrole aujourd'hui distribué à la pompe. Très facilement inflammable, il devrait donc permettre d'améliorer encore le rendement des moteurs diesel qui l'utiliseront, et notamment leur puissance spécifique.
Tout cela pourrait sembler trop beau pour être vrai, mais l'implication de nouveaux investisseurs tels qu'Audi contribue largement à crédibiliser un procédé qui pourrait changer le secteur de l'énergie dans les années à venir.