La LGV dans les Maures : un bel exemple d'idiotie

Publié le par Gerome

Dans les Hautes-Alpes, nous sommes confrontés à l'extension de l' A51 reliant Gap à Grenoble. Ce projet démesuré et incensé a vu rapidement ses limites et son incohérence,  cette histoire est pour le moment et fort heureusement au point mort.
Je rappelle pour celles et ceux qui ne connaissent pas le problème qu'il s'agit de relier Gap, situé dans les  Hautes-Alpes à Grenoble dans l'Isère. La distance séparant  les deux villes  est de 92 km. Après études, il s'avère que l'autoroute ne fera gagner que 20 minutes de trajet .
La question est la suivante : a t-on le droit d'exproprier des gens, de fractionner encore plus les écosystèmes déjà très fragiles, de créer une nuisance visuelle et sonore, de générer une pollution atmosphérique au nom du soi disant "progrès"? Au nom de 20 minutes? Est-ce que le temps est plus précieux que la Nature?  A mon sens cela ressemble plus à une involution plutôt qu'à une évolution et le progrés c'est admettre que certains endroits du monde peuvent se passer dudit progrès.

Des personnes comme claude allègre (ancien ministre de l'éducation connu pour ses réformes désastreuses) nous traitent d'hommes préhistoriques car nous refusons le progrès. Je ne refuse pas le progrès, c'est faux. Je m'oppose à celui-ci s'il porte atteinte à la Nature, à la dignité humaine, à la santé, à l'humanité dans son ensemble.
Le progrès c'est les avancées de la médecine, la haute technologie, l'informatique, les transports....je suis honnête, j'aurais du mal à me passer de ce genre de progrès....mais il y a aussi le côté obscure, le côté pile qui lui est dangereux : le nucléaire, les OGM, la nanotechnologie avec ses puces sous-cutanées, les robots, la militarisation de l'espace.....la liste est très longue!!!
La LGV fait partie de ce que j'appelle le "progrès à rebrousse-poil", inutile et dangereux :

LGV2.jpg
Nos amis varois ont en ce moment à faire à un problème très similaire au nôtre, sauf qu'eux essayent de lutter contre la création d'une ligne à grande vitesse dans les Maures. Eh oui les Maures! L'un des plus grands espaces en matière de diversité floristique et faunistique d'Europe est en passe de disparaître parceque des technocrates ont décidé de faire "progresser" la plaine des Maures.
Voici un article très intéressant écrit par le collectif " TGV sud Var". il explique de manière claire et précise pourquoi ce projet de ligne à grande vitesse est une folie  :

" CONTRE LE PROJET D'UNE LIGNE À GRANDE VITESSE DITE LGV PACA
RELIANT AIX-MARSEILLE À NICE VIA GEMENOS - SIGNES - CUERS - LE LUC

1/ INCONVENIENTS ET POINTS FAIBLES DU PROJET :


- Atteintes irréversibles à notre environnement fragile (Plaine des Maures,
diverses zones protégées et à protéger) ;
- Destruction massive de terres agricoles de valeur dont une majeure partie
en AOC ;
- Coût exorbitant et extensible, essentiellement à la charge des
contribuables;
- Absence d'étude globale d'impact ;
- Très fortes contraintes géotechniques difficiles à maîtriser et à prévoir
;
- Gain de temps insignifiant sur le trajet Paris-Toulon ;


2/ CONSEQUENCES NEGATIVES ET NUISIBLES DU PROJET :

L'inévitable afflux supplémentaire de nouveaux résidents et visiteurs
entraînerait des nuisances sévères et multiples pour la population locale et
aggraverait fortement:
- la saturation actuelle des réseaux routier et autoroutier existants ;
- le niveau actuel de pollution de l'air extrêmement inquiétant ;
- la pression foncière déjà insupportable pour un grand nombre de nos
concitoyens.
Il est hors de question d'accepter la création imposée d'une gare nouvelle
TGV à Cuers qui aurait des conséquences désastreuses pour l'ensemble du
canton.

En résumé, la réalisation de ce projet génèrerait beaucoup plus de problèmes
que ce qu'elle prétend en résoudre. Le « développement à tout prix » n'a
jamais été synonyme de « progrès » et constitue dans le cas présent une «
fuite en avant » totalement inacceptable.

Dans le but de s'opposer à ce projet vient d'être créé par des associations
et des particuliers le Collectif TGV Sud Var. Il s'exprimera avec la plus
grande fermeté lors du débat public qui est prévu à partir de la fin
février. Ce débat ne doit pas se résumer à entériner un choix de tracé déjà
retenu, alors qu'il est initialement prévu pour se prononcer sur l'opportunité
même du projet. L'enjeu est le choix de société que nous voulons pour
demain.

Soyons nombreux à affirmer nos convictions pour influer sur le choix final!
Pour la défense de votre cadre de vie, adhérez et faites adhérer vos
parents, amis et voisins. La cotisation individuelle est de 10 ? par an;
pour les associations contactez-nous.

COLLECTIF TGV SUD VAR
La Moutte 83390 PUGET-VILLE
http://www.collectiftgvsudvar.org

Contacts : Michel BOUISSON Puget-Ville Président 06 80 10 64 93
Michèle CHAIX Cuers Vice-présidente 04 94 28 59 34

TGV-photo-2005.jpg
 

Publié dans Nature

Partager cet article

Le réchauffement climatique va faire des heureux

Publié le par Gerome

Principale préoccupation du moment, le changement climatique pourrait s'avérer de bon augure pour certaines régions de la planète, en particulier pour les riches pays d'Europe du Nord, la Russie et les Etats-Unis, estiment les scientifiques.
Jeudi à Heiligendamm (Allemagne), les huit pays les plus industrialisés au monde (G8) ont annoncé qu'ils envisageraient sérieusement l'objectif d'une réduction de moitié de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Ils n'en demeurent pas moins les grands bénéficiaires du réchauffement climatique.

"Les pays riches du Nord seront les gagnants, les pays pauvres du Sud seront les perdants", a déclaré Jann-Gunnar Winther, directeur de l'Institut polaire norvégien, lors d'une conférence sur le climat dans la ville norvégienne de Tromsoe cette semaine.
Agriculture, transport maritime, hydrocarbures, exploitation minière... De nombreux secteurs bénéficieront de la fonte des glaces du Grand Nord.

Avec la montée du thermomètre, "ca sera plus facile de cultiver dans des régions telles que le Nord de la Sibérie ou le Grand Nord canadien", déclare Paal Prestrud, climatologue norvégien auteur d'un nouveau rapport de l'ONU sur la fonte des glaces.
"L'agriculture s'épanouira considérablement grâce à la multiplication des journées où il fait plus de 5°C", a-t-il dit. "La Grande-Bretagne pourra produire un vin blanc de meilleure qualité parce que son raisin s'améliorera alors que les vins de Bordeaux verront leur qualité pâtir de la chaleur excessive", a-t-il ajouté.

La pêche devrait aussi connaître un "boom".
"Le hareng et le thon se déplacent lentement vers le Nord", a expliqué M. Winther, soulignant toutefois que la morue, principale ressource actuelle de la mer de Barents, pourrait rechercher des eaux plus septentrionales ou orientales, plus éloignées des pêcheurs.
L'industrie forestière bénéficiera également d'une météo plus chaude facilitant la croissance des arbres sous des latitudes jusqu'alors improbables.
Idem pour le tourisme. Les estivants pourraient fuir la canicule méditerranéenne au profit de l'Europe du Nord. En hiver, la région pourrait de surcroît accueillir les amateurs de glisse boudant les Alpes et les Pyrénées moins enneigées.

Recul de la banquise aidant, le transport maritime via l'Arctique sera possible de 120 à 140 jours par an à la fin du siècle, contre 30 actuellement. "Un bateau reliant Rotterdam au Japon prendra 10 jours de moins via l'océan Arctique que via le canal de Suez , voire moins si la glace disparaît totalement du pôle Nord", a estimé M. Prestrud.
Perspective encore plus juteuse, le retrait des glaces facilitera l'accès aux ressources d'hydrocarbures de l'Arctique, qui recèle un quart des réserves restantes de pétrole et de gaz naturel, selon l'US Geological Survey. Le géant gazier russe Gazprom est déjà à l'oeuvre en Sibérie et en mer de Barents, qui abrite le champ Chtokman, l'un des plus important gisement gazier offshore connu.

Même les dirigeants de territoires considérés comme victimes directes du réchauffement climatiques semblent se frotter les mains. "Nous nous faisons une joie d'extraire davantage de pétrole, de gaz naturel et de métaux", a affirmé Eskil Lund Soerensen, responsable des affaires climatiques au ministère de l'Environnement du Groenland, territoire autonome rattaché au Danemark.
"C'est l'occasion de devenir autosuffisant, de ne plus dépendre des subventions du Danemark et de créer des emplois pour la population locale", a-t-il ajouté. Le Groenland abriterait des filons d'or, de rubis et de diamants. La fonte totale de sa calotte glaciaire provoquerait une montée de sept mètres du niveau des océans, lesquels engloutiraient des régions entières de la planète.


Publié dans Nature

Partager cet article

Le maïs monsanto dans la tourmente

Publié le par Gerome

PARIS-PROVINCE.--Par Jean-Claude Guillebaud, rédacteur en chef de Sud Ouest Dimanche

Et si les faucheurs avaient raison ?

boveogm3gy.jpg
 
Dans le brouhaha de la précampagne électorale, fin mai, l'information est d'abord passée inaperçue. Ou presque. Elle nous venait d'Allemagne et concernait les OGM. Nos voisins allemands, en effet, ont pris la décision d'interdire jusqu'à nouvel ordre le maïs MON810 de la firme Monsanto, maïs dont on vient de découvrir qu'il secrétait des toxines en quantités imprévues. Une quantité potentiellement dangereuse. Cette découverte est d'autant plus alarmante que, chez nous, en France, plus de 50 000 hectares de cet OGM devaient être semés cet année, ou l'ont déjà été.
Alain Juppé, nouveau ministre de l'Ecologie, sensibilisé par son séjour au Québec, a aussitôt fait savoir qu'il « envisageait » d'agir comme les Allemands, en suspendant provisoirement au moins l'utilisation du maïs MON810.

Dans les milieux proches du gouvernement, cette annonce a semé une certaine confusion tant et si bien que le maire de Bordeaux a semblé faire machine arrière. Sa collègue du gouvernement, Christine Lagarde, en charge de l'agriculture, se faisant la porte-parole des semenciers et des utilisateurs d'OGM, a aussitôt réagi en mettant en garde contre une décision trop radicale. Le Premier ministre sera sans doute contraint d'arbitrer. Dans tous les cas, la question des OGM va rebondir. Pourquoi ? Parce qu'une telle découverte allemande vient spectaculairement conforter le point de vue des écologistes, voire celui des « faucheurs volontaires ».

7-OGM-CRS.gif

Le discours intrépide, comme celui de Claude Allègre ou de François Ewald, qui fustigeait lesdits écolos en les traitant d'obscurantistes, d'adversaires du progrès ou d'agitateurs quasi délinquants, vient de perdre, quant à lui, une bonne partie de sa pertinence.
 
L
e cas du maïs MON810 apporte tout de même la preuve que les études de risques, les expériences confinées, les analyses de résultats n'ont pas été menées avec une rigueur suffisante. Or, c'est ce que répètent depuis des années les écologistes. C'est ce qui pousse les « faucheurs » à transgresser la loi au risque d'être pénalement condamnés.
 
Durant la dernière décennie, on est allé beaucoup trop vite dans cette course aux OGM. Les intérêts financiers étaient si considérables qu'on a préféré rester sourds à certaines mises en garde, y compris quand elles émanaient de chercheurs ou d'agronomes spécialisés. Ces derniers ne criaient pas tous au loup. Mais ils recommandaient la prudence, c'est-à-dire l'application du principe de précaution. Bien sûr, il est tout à fait possible que la preuve soit un jour apportée du caractère non dangereux des OGM. Force est de constater que ce n'est pas encore le cas. Pour l'instant, un doute demeure. Un gros doute. Y compris sur les méthodes utilisées par les grosses firmes.

Quand on s'intéresse à l'histoire de cette innovation biotechnologique, on comprend pourquoi. En fait, la promotion de ces semences aux Etats-Unis, au Canada, puis en Europe a été conduite comme une véritable offensive durant laquelle tous les moyens de pression, de lobbying, de propagande ont été utilisés. Dans cette affaire, il est vrai, la multinationale Monsanto jouait tout son développement et peut-être même sa survie. D'où la tentation pour elle de minimiser les objections, de faire taire les critiques, d'enterrer les études les plus alarmantes (celles de Greenpace, par exemple).
Il s'agissait, avant tout, d'une course de vitesse pour conquérir le marché mondial des semences. Dans cette folle galopade, les critiques et l'invocation du principe de précaution paraissaient incongrues, pour ne pas dire irresponsables. Voilà donc ladite « précaution » qui réapparaît de l'autre côté du Rhin. On ne s'en plaindra pas.

« Le cas du maïs MON810 apporte la preuve que les études de risques n'ont pas été menées avec une rigueur suffisante »



Publié dans OGM j'en veux pas!

Partager cet article

Les efforts de New-York en matière d'environnement

Publié le par Gerome

new-york-city-01.jpg
 

Prenant exemple sur Londres, la municipalité de New York souhaite imposer une taxe aux automobilistes et conducteurs de camions pour circuler dans le sud de Manhattan, afin de préserver l'environnement et fluidifier le trafic en encourageant le recours aux transports publics. En cas de feu vert, la "Grosse Pomme" deviendrait la première ville américaine à adopter une telle mesure.
Selon le projet, les automobilistes auraient à payer 8 dollars (5,9 euros) et les conducteurs de camions 21 dollars (15,6 euros) pour circuler au sud de la 86e rue dans Manhattan. Cette zone comprend notamment le quartier des théâtres de Broadway, Times Square, Greenwich Village, Chinatown et Wall Street.

 
 

L'idée a progressé jeudi, la secrétaire américaine aux Transports Mary Peters annonçant que New York figure parmi les neuf villes américaines candidates à la mise en place de ce plan. Le lauréat, qui sera connu en août, recevra une subvention du gouvernement de 1,1 milliard de dollars (820 millions d'euros) pour l'appliquer. Les autres villes candidates sont Atlanta, Dallas, Denver, Minneapolis, Miami, San Diego, San Francisco et Seattle.
Selon ses partisans, cette mesure permettra -en plus de fluidifier l'environnement et de réduire la pollution- de générer près de 400 millions de dollars (296,9 millions d'euros) la première année. Une somme qui pourra ensuite être réinvestie dans les transports publics. La municipalité de New York estime quant à elle que le plan permettra de réduire de 6,3% la circulation dans la zone concernée.

 
 

Les défenseurs de l'environnement soutiennent la mesure, qui doit encore obtenir le feu vert de l'Assemblée de l'Etat de New York, où plusieurs élus de la banlieue de la ville y sont opposés, dénonçant une taxe sur les classes moyennes qui prennent leur voiture pour se rendre à New York.
Un consensus semble toutefois se dessiner parmi les responsables de l'Etat. Le gouverneur démocrate Eliot Spitzer a ainsi indiqué qu'il encouragerait les parlementaires à s'engager en faveur du plan pour que la ville puisse toucher la subvention fédérale.

 

Cette mesure s'inscrit dans la politique de préservation de l'environnement mise en place depuis quelques mois par le maire de New York, Michael Bloomberg. Le milliardaire républicain a ainsi décidé que tous les taxis de la ville seraient dotés de moteurs hybrides. Il souhaite également remplacer les ampoules électriques par des modèles plus économiques et réduire les émissions de carbone de la ville de 30% d'ici 2030. AP


Publié dans Les bonnes nouvelles

Partager cet article

La désertification : une conséquence du réchauffement climatique

Publié le par Gerome

desertification2.jpg
On estime que chaque année, 6 millions d’hectares de terres productives disparaissent (Source : Nations Unies). Près d’un tiers du globe serait menacé par ce fléau. C’est pour sensibiliser l’opinion à ce phénomène qu’a été créée la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Cette manifestation, à laquelle s’associe l’UNESCO, commémore l’adoption, en 1994, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.
Un tiers de la superficie des terres émergées du globe (4 milliards d’hectares) est menacé par la désertification, et plus de 250 millions de personnes sont directement affectées par ce problème. 24 milliards de tonnes de sols fertiles disparaissent chaque année. Entre 1991 et 2000, les sécheresses ont entraîné la mort de plus de 280 000 personnes; elles représentent 11% de l’ensemble des catastrophes naturelles liées à l’eau.

Quelles sont les causes de la désertification?


Les principales causes de la désertification sont les variations du climat et les activités humaines. Il existe cependant plusieurs autres causes qui peuvent créer des situations susceptibles de conduire à la désertification. Parmi elles, il convient de citer le déplacement des réfugiés pendant les périodes de conflits, une utilisation des sols ou une protection de l’environnement inadaptée, des facteurs socio-économiques et politiques spécifiques.

Variations du climat :
Lorsque les températures sont élevées pendant plusieurs mois, elles provoquent des sécheresses qui empêchent la végétation de se développer.

Activités humaines :
Les activités humaines qui entraînent la désertification sont principalement liées à l’agriculture :

- le surpâturage détruit le couvert végétal qui protège les sols contre l’érosion
- la surexploitation épuise les sols
- le déboisement détruit les arbres qui maintiennent la terre sur le sol.
Le bois est la principale source d’énergie domestique (éclairage, cuisson) dans de nombreuses régions arides.
- les mauvaises pratiques en matière d’irrigation entraînent une augmentation de la salinité, et assèchent parfois les cours d’eau qui alimentent les grands lacs. C’est ainsi que la superficie de la mer d’Aral et du lac Tchad, par exemple, a considérablement diminué au cours de ces dernières années.

L’intensification des activités humaines participe à l’augmentation de l’effet de serre, et provoque le réchauffement de la planète. Au XXIe siècle, les terres arides devraient être particulièrement sensibles aux hausses de températures.

397044-487586.jpg
Pauvreté et désertification : le cercle vicieux

Les pressions économiques peuvent conduire à une surexploitation des terres, et généralement, les populations les plus démunies sont également les plus durement affectées. Parce que la pauvreté oblige les populations dont la subsistance dépend de la terre à surexploiter celle-ci pour s'alimenter, se loger et disposer de sources d'énergie et de revenus, la désertification est en même temps la cause et la conséquence de la pauvreté. Les pratiques du commerce international reposent sur une exploitation à court terme des ressources locales axée sur l’exportation, ce qui va à l’encontre des intérêts à long terme des populations locales. La pauvreté entraîne la désertification, qui à son tour conduit à la pauvreté.

Les impacts de la désertification

La désertification a des effets sur tous les aspects de la vie, ce qui souligne à quel point l’environnement et les moyens de subsistance sont interdépendants
Impacts sur l'environnement
Conséquence du dépérissement de la végétation, la désertification rend les terrains inondables et entraîne la salinisation des sols, la détérioration de la qualité de l'eau et l'envasement des cours d'eau et des bassins.

Impacts économiques

La désertification a d’énormes conséquences économiques. La Banque mondiale estime qu’au niveau planétaire, le manque à gagner des régions affectées par la désertification pourrait s’élever à 42 milliards de dollars américains, alors que le coût annuel de la lutte contre la désertification atteint seulement 2,4 milliards.

Pauvreté et migration de masse

La dégradation des sols est synonyme de famine et de pauvreté. Pour trouver d’autres moyens de subsistance, les populations qui vivent dans les régions menacées par la désertification sont obligées de se déplacer. Généralement, elles migrent vers les agglomérations ou partent à l’étranger. Les mouvements de populations sont l’une des principales conséquences de la désertification.
Entre 1997 et 2020, quelque 60 millions de personnes quitteront les zones désertifiées de l’Afrique sub-saharienne pour gagner le Maghreb et l’Europe.

Quelles sont les régions les plus menacées?

drylandmap.jpgzones du monde les plus vulnérables

Plus de 110 pays ont des terres arides qui sont potentiellement menacées par la désertification. L’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine sont les régions les plus menacées par la désertification.

Afrique

Les deux tiers du continent africain sont des déserts ou des terres arides. L'Afrique comporte de vastes étendues de terres agricoles arides, dont près des trois quarts souffrent déjà de dégradation à des degrés divers. En Afrique, les sécheresses sont à la fois graves et fréquentes. Pour assurer leur subsistance, de nombreux pays africains sont obligés de puiser abondamment dans leurs ressources naturelles. La désertification du continent a de graves conséquences en termes de pauvreté, de mouvements de populations et de sécurité alimentaire.

Asie

L’Asie présente 1,7 milliard d’hectares de terres arides, semi-arides et sub-humides sèches situées entre la côte méditerranéenne et les rivages du Pacifique.

Les régions dégradées comprennent des déserts en expansion en Chine, en Inde, en Iran, en Mongolie et au Pakistan, des dunes de sable en Syrie, des versants montagneux profondément érodés au Népal, et des moyennes montagnes déboisées et surpâturées en République démocratique populaire du Laos. En termes de nombre de personnes affectées par la désertification et les sécheresses, l’Asie est le continent le plus gravement affecté.

Amérique latine et Caraïbes

Déserts et terres arides couvrent environ un quart de l’Amérique latine et des Caraïbes, des régions plutôt connues pour leurs forêts ombrophiles. La pauvreté et les pressions exercées sur les ressources en terrains disponibles provoquent la dégradation des terres dans nombre de ces régions arides.

Autres régions et pays affectés par la désertification

Une grande partie de la région au nord de la Méditerranée est semi-aride et affectée par des sécheresses saisonnières. Elle est également marquée par des densités de population élevées, une forte présence du secteur industriel et une agriculture intensive. La dégradation des terres méditerranéennes est souvent liée à l’utilisation de mauvaises pratiques agricoles.

Le niveau de dégradation des sols est élevé dans une grande partie de l’Europe centrale et orientale, et très élevé dans certaines régions, par exemple autour de l’Adriatique.

30% du territoire des États-Unis est affecté par la désertification.

Que pouvons-nous faire contre la désertification?

Desertification-arbre-survi.jpg
Régénérer et fertiliser les sols

Une façon simple et peu onéreuse de fertiliser les sols consiste à préparer du compost, qui deviendra de l’humus et régénérera les sols grâce à ses matières organiques.
Combattre les effets du vent en construisant des barrières et en stabilisant les dunes de sable avec des plantes locales.

Reboisement

Les arbres jouent plusieurs rôles: ils contribuent à fixer les sols, font office de coupe-vent, renforcent la fertilité des sols, et aident les sols à absorber l’eau lorsque les précipitations sont fortes
Étant donné que les incendies de terres et de forêts font augmenter les gaz à effet de serre, les opérations d’extension forestière peuvent contribuer à faire régresser les effets négatifs résultant du changement climatique.
Élaborer des pratiques agricoles durables

L’introduction de la monoculture a accéléré le processus de désertification. Les terres arides abritent un grand nombre d’espèces qui peuvent également devenir des produits commerciaux importants: aux États-Unis, elles permettent de fabriquer un tiers des médicaments produits à l’aide de plantes. La biodiversité agricole doit être préservée. La surexploitation des terres doit être compensée par des périodes au cours desquelles on laisse les sols 'respirer', sans culture et sans bétail.

Les modes de vie traditionnels

De nombreuses régions arides offrent de bons exemples de vie en harmonie avec l’environnement. Jadis, le nomadisme était particulièrement adapté aux conditions spéciales des terres arides : se déplaçant d’un point d’eau à un autre, ne restant jamais sur les mêmes terres, les populations pastorales ne portaient que très peu atteinte à l’environnement. Malheureusement, l’évolution des modes de vie et la croissance démographique exercent des pressions de plus en plus fortes sur les rares ressources et les environnements vulnérables. La route de la soie en Asie et les caravanes trans-sahariennes en Afrique sont de bons exemples de la vigueur des échanges économiques et culturels mis en œuvre par les sociétés nomades.



Publié dans Nature

Partager cet article