Inde: Sikkim, le premier Etat entièrement bio-organique au monde.

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Vous en rêviez? Ils l'ont fait! Il y a quinze ans, le gouvernement local de l'Etat de Sikkim en Inde, a ordonné de bannir l'utilisation de pesticides et de fertilisants chimiques. A l'époque, les agriculteurs étaient restés sceptiques et avaient dû faire face à des difficultés d'adaptation. Aujourd'hui le résultat de cette politique environnementale ambitieuse porte ses fruits.

Grâce à cette politique de transition écologique, Sikkim est devenu aujourd'hui, le premier Etat entièrement bio-organique au monde. En effet le petit Etat indien du Sikkim est un modèle pour le monde entier, dans un pays où l'agriculture raffole d'engrais et de pesticides chimiques, l'exemple de cet Etat du nord-est de l'Inde commence à faire des émules. La mesure d'imposer le bio a d'ailleurs permis la pousse de diverses plantes et a également favorisé le retour des abeilles!

Au Sikkim, celui qui enfreint les règles est traité comme un trafiquant de drogues! Partout au Sikkim, on fait de la publicité pour les aliments sains issus de l'agriculture biologique. Les engrais chimiques et les pesticides sont proscrits et ne peuvent pas être importés. Les géants des produits agrochimiques ne sont pas les bienvenus. Quiconque enfreint les règles est traité comme un trafiquant de drogue. Dans ce petit État du nord-est de l'Inde, les autorités ont le pouvoir de détruire les légumes et les fruits contaminés par des pesticides.

Une vie respectueuse de l'environnement: Le Sikkim est totalement différent du reste de l’Inde. À Gangtok, la capitale, les piétons remplacent les voitures, la pollution est rare, le plastique y est partout interdit et le gouvernement distribue même des poches en papier ou en tissu pour faire ses courses... La politique de l'Etat, c'est l’agriculture organique, l’horticulture, la floriculture, l’écotourisme et les énergies renouvelables, surtout hydraulique et solaire. Inaugurée en 2006, la campagne « Planter un arbre » oblige aussi chaque habitant à faire pousser un jeune plant tous les ans afin de lutter contre la déforestation.

Le Sikkim interdit également la chasse. Dans la région, comme ailleurs en Inde, quiconque s’aventure à tuer un animal sauvage encourt une amende d’environ 6 500 euros et un an de prison! "Les habitudes écolos ont conquis les habitants" Cette petite région himalayenne est en train de prouver qu’économie verte peut se conjuguer avec un développement réel et objectif. La croissance de son PIB augmente chaque année et à chaque récolte. Une première pour cet Etat, qui prouve qu’économie verte peut se conjuguer avec un développement réel et objectif. Depuis le lancement du programme « Mission verte », les habitudes écolos ont conquis les habitants et investi leurs pratiques quotidiennes. Une transition longue qui est aujourd'hui récompensée car Sikkim est à ce jour, le premier Etat entièrement bio-organique au monde!

Audrey Porcile www.terradarwin.com
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Grève scolaire pour le climat : «En 2050, vous serez morts, pas nous !»

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La première édition française du rassemblement des jeunes pour le climat a rassemblé un millier de lycéens et d'étudiants au pied du ministère de la Transition écologique, à Paris.

François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, a dû sentir ses fenêtres tinter ce vendredi après-midi. Un petit millier de jeunes, en grève scolaire pour le climat, s’étaient donné rendez-vous au pied de son ministère (boulevard Saint-Germain à Paris) avec banderoles et mégaphones, pour réclamer une politique environnementale plus ambitieuse, aux cris de «et un, et deux et trois degrés, crime contre l’humanité».

Le rassemblement était annoncé depuis le 8 février. 300 étudiants réunis en assemblée générale sur le campus de Jussieu avaient voté à l’unanimité le début d’une grève scolaire pour ce 15 février, reconductible chaque vendredi. L’objectif : faire monter la pression jusqu’au 15 mars, date de la grève scolaire internationale lancée par l’égérie des jeunes écolos, Greta Thunberg.

«Je suivais tout ce que se passe ailleurs en Europe, en Belgique, en Allemagne et j’avais hâte que ce mouvement arrive chez nous !» s’enthousiasme Anouk, en 1ère ES au lycée Balzac dans le XVIIe arrondissement. «En France, les unions lycéennes sont très politiques, je ne me voyais pas aller les voir pour organiser une grève écolo.»


«Gouvernement dans l’inaction»

La particularité du mouvement français est de présenter chaque semaine au gouvernement une revendication «impérative pour éviter le désastre écologique», d’après les termes du manifeste publié dans la foulée de l’AG de Jussieu. La première, annoncée la semaine dernière, était de débloquer des moyens exceptionnels et contraignants pour s’engager dans la voie d’une réduction annuelle de 4% d’émissions de gaz à effet de serre.

«Une semaine pour faire avancer une revendication, c’est bien sûr un laps de temps très court mais c’est à la mesure de l’urgence climatique. Avec une demande hebdomadaire, on veut imposer notre agenda au gouvernement», explique Claire Renauld, en master d’affaires publiques à la Sorbonne et co-organisatrice de la grève. «Même si le gouvernement continue à se complaire dans l’inaction, cela nous permettra aussi de montrer aux citoyens l’ampleur des mesures à prendre», complète Antoine Soulas, étudiant à l’ENS d’Ulm et autre co-organisateur.

Si ces revendications ne sont pas entendues, les jeunes promettent dans leur manifeste «d’entrer en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile». L’objectif du jour : bloquer la circulation sur le boulevard Saint-Germain, pour ne laisser passer que les bus, n’a pas pu être mis en œuvre face à l’importante présence policière. Mais en bloquant temporairement le boulevard par un sit-in, les jeunes manifestants ont au moins réussi à convaincre les CRS de les laisser avancer jusqu’à l’entrée du ministère.

A peine arrivés, les plus motivés y improvisent une AG : faut-il tenter d’envoyer des représentants au ministre pour discuter ou se contenter de protester ? Le mégaphone circule et les avis divergent. «Si on refuse de négocier, on va perdre toute crédibilité», estime un lycéen. «Si on refuse le dialogue aujourd’hui, c’est parce qu’eux ont refusé l’action pendant des années», lui répond un autre.


Ne plus avoir d’enfant

Un peu en retrait, Neil, étudiant à Sciences-Po qui préfère ne pas donner son vrai prénom, soupire en entendant résonner des slogans anticapitalistes. «C’est important de porter un message non partisan, qui ne soit pas spécifiquement de gauche. L’environnement est un problème qui concerne tout le monde, il ne faut pas se couper des sympathisants d’autres courants politiques.»

Si la question des stratégies à adopter divise, tous rappellent l’urgence à agir et le caractère exceptionnel de l’enjeu. «La situation est inacceptable. On sait que certaines mesures permettraient de limiter les problèmes climatiques et rien n’est fait, juge Maud, 16 ans, en 1ère S à Louis-le-Grand. C’est à nous, les jeunes, de pousser pour que ça bouge parce que c’est de notre futur dont il s’agit, ce dont personne n’a l’air de se rendre compte.»

Certains ont l’impression d’être nés avec l’écologie, mais d’autres avouent sans complexe n’être pleinement conscients des enjeux du dérèglement climatique que depuis peu. C’est le cas de Quentin, 16 ans, lycéen à Claude-Monet, dans le XIIIe arrondissement. «Je ne me sens vraiment concerné que depuis le début de cette année scolaire. Avec tous les rapports qui paraissent, les mauvaises nouvelles qui s’accumulent. Les insectes et les oiseaux qui disparaissent, tous ces poissons morts en Australie, les vagues de froid en Amérique du Nord… Ça nous montre que la planète court à sa fin et qu’il faut qu’on se bouge maintenant.»

Alice, 19 ans, qui se dit pourtant sensibilisée à ces questions depuis plusieurs années, sent, elle aussi, l’urgence monter. «On a de plus en plus peur. Aujourd’hui j’en suis à un point où je ne veux plus avoir d’enfants parce que je ne veux pas qu’ils vivent dans un monde sans futur.» Un peu plus loin une pancarte brandie vers les fenêtres du ministère rappelle : «55 degrés en 2050 ? Vous serez morts. Pas nous.»

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Chaque seconde, 3,2 arbres sont coupés uniquement pour fabriquer du papier toilette

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Etes-vous prêts pour le papier toilette lavable ?

Après les couches lavables, les serviettes hygiéniques lavables, le film alimentaire réutilisable, le nouvel accessoire zéro déchet : le papier toilette lavable.

Etes-vous prêts à y passer ?
Dans son livre No impact Man, Colin Beavan raconte comment il a vécu un an en tentant de réduire au maximum son empreinte environnementale. Il raconte que la première question narquoise de son entourage lorsqu’il explique son expérience, c’est « comment tu as fait pour le papier toilette ? » En effet, comment fait-on pour se passer de papier toilette lorsqu’on est dans une démarche zéro déchet ? Passer au papier toilette lavable. Une démarche radicale.


Papier toilette lavable : la tendance ultime du zéro déchet

Savez-vous que chaque seconde, 3,2 arbres sont coupés uniquement pour fabriquer du papier toilette(1) ? Si vous aussi, cela vous révolte de devoir couper des arbres pour vous essuyer les fesses, vous avez deux solutions : comme nous opter pour un papier toilette issu de fibres 100 % recyclées, ou choisir un papier toilette lavable.


Vivre sans papier toilette, est-ce possible ?
Le papier toilette lavable ressemble aux serviettes hygiéniques lavables ou autres linges réutilisables : une face en coton, souvent réalisée avec un joli tissu coloré, et une face en matière absorbante type tissu éponge.

On utilise son papier toilette normalement (une ou deux feuilles suffisent) et on le glisse dans un sac prévu à cet effet. Puis on passe le tout à la machine ! Pour ses adeptes, une solution propre, économique et écologique. Mais aussi plus confortable que le papier toilette jetable : « Oh oui ! Doux et épais » répond la créatrice de Petit Poh, boutique en ligne d’articles zéro déchet.


Rapide calcul

Passer au papier toilette lavable, pourquoi pas donc ? On a un doute cependant sur le côté économique du processus. Le Pr Stéphane Gayet a réalisé un rapide calcul : un essuyage au papier toilette jetable équivaudrait à 0,03 centimes et un essuyage au papier lavable à 0,04 centimes(2). Ceci dit, on peut réduire les coûts en réalisant son papier toilette soi-même.

On peut aussi passer par une étape transitionnelle sans supprimer totalement le papier toilette classique chez soi, comme le raconte la blogueuse de Terre-agir : « j’ai décidé de n’utiliser ce papier toilette lavable que pour les petites commissions, pour ma fille de 3 ans et moi. Que les amis et la famille se rassurent, Il y aura donc toujours du papier toilette jetable à la maison mais nous en consommerons moins ».

Une solution plus hygiénique et écologique qu’il n’y paraît !

Alors, prêts à supprimer le papier toilette ? On notera également qu’une minorité de personnes utilisent du papier toilette dans le monde : adeptes du zéro déchet malgré eux, la majorité des humains utilisent du papier journal, des végétaux ou leur main pour s’essuyer.
De même, dans les pays asiatiques ou musulmans, les gens se serve d’une douchette ou d’une bassine d’eau pour se nettoyer après avoir fait leurs besoins.

Références :

 

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Bonne nouvelle : Nutella continue de perdre des parts de marché

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Face à la concurrence et la défiance d’une partie des consommateurs, la célèbre pâte à tartiner a perdu 10 points de parts de marché en cinq ans, explique BFMTV.


Le Nutella a un peu moins la cote, mais est encore loin de connaître la crise. C’est ce que souligne BFMTV dans un article consacré à la célèbre pâte à tartiner. Elle reste l’un des produits phare du caddy des Français, mais son leadership s’effrite au fil des années, comme en atteste la baisse de ses parts de marché, tombées de 85% en 2013 à 75% en 2018. Sa croissance est également moins rapide que celle du marché, qui est de 3 à 4% par an.

Ces dernières années, le Nutella a dû faire part à une défiance grandissante. La faute à son image de malbouffe, ou au fait qu’il est associé à l’huile de palme, pointée du doigt depuis des années par les écologistes et les défenseurs de la cause animale. Sur son site internet, Nutella défend ainsi cet ingrédient, présenté comme étant "d’excellente qualité" dans son produit. "L'huile de palme de Nutella est une huile sûre, comme toutes les autres huiles végétales de qualité", assure Nutella, vidéo à l’appui.


Des consommateurs "de plus en plus intéressés par des marques de niche"

Mais cela ne suffit pas vraiment à rassurer les consommateurs. Une aubaine pour la concurrence, qui grignote doucement mais sûrement des parts de marché à la pâte à tartiner italienne. BFMTV liste plusieurs marques qui s’attaquent ces dernières années au monopole de Nutella, au premier rang desquelles Banania, Barilla ou Milka, qui a lancé dernièrement sa pâte à tartiner, arrivée dans les rayons fin janvier.

D’autres pâtes à tartiner profitent de leur étiquette "bio" ou "sans huile de palme" pour s’imposer auprès des consommateurs petit à petit. BFMTV cite la Nocciolata, produite par la marque italienne Rigoni di Asiago, et qui pèse déjà 4% de parts de marché avec une croissance à deux chiffres ces dernières années.

"Les consommateurs se montrant de plus en plus intéressés par des marques de niche, avec de meilleurs ingrédients et une image de marque proche de leurs valeurs en tant que consommateurs", selon Emil Fazira, spécialiste des questions d'alimentation à Euromonitor International, interrogé par l’AFP. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour Nutella.

 

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Les insectes pourraient disparaître de la planète d’ici 100 ans

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papillon des champs

Les scientifiques mettent en garde contre un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels ».


Les insectes du monde entier sont en voie d’extinction, menaçant d’un « effondrement catastrophique des écosystèmes naturels », s’est alarmé, fin janvier, la revue scientifique mondiale Biological Conservation. Plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin et un tiers sont menacées, selon les chercheurs. Leur taux de mortalité est huit fois plus rapide que celui des mammifères, oiseaux et reptiles. Au cours des trente dernières années, la masse totale des insectes existant dans le monde a diminué de 2,5 % chaque année.

A ce rythme, s’inquiètent les scientifiques, ils pourraient disparaître d’ici à un siècle. « C’est très rapide. Dans dix ans, il y aura un quart d’insectes de moins, dans cinquante ans, plus que la moitié, et dans cent ans, il n’y en aura plus », a déclaré au Guardian dimanche 10 février Francisco Sánchez-Bayo, de l’université de Sydney (Australie), qui a collecté les données avec Kris Wyckhuys de l’Académie des sciences agricoles à Beijing (Chine). La plupart des études analysées ont été réalisées en Europe occidentale et aux Etats-Unis.


98 % des insectes ont disparu à Porto Rico depuis trente-cinq ans

Les insectes sont « essentiels » au bon fonctionnement de tous les écosystèmes, expliquent les chercheurs. Ils pollinisent les plantes, recyclent les nutriments et servent de nourriture de base aux autres animaux. Leur disparition « aura des conséquences catastrophiques à la fois pour les écosystèmes de la planète et pour la survie de l’humanité », s’alarme Francisco Sanchez-Bayo. L’un des impacts majeurs concerne les nombreux oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons qui se nourrissent d’insectes. « Si cette source de nourriture leur est enlevée, tous ces animaux mourront de faim », a-t-il dit.

Des effondrements de populations d’insectes ont récemment été signalés en Allemagne et à Porto Rico, où une récente étude a révélé une chute de 98 % des insectes terrestres depuis trente-cinq ans, mais l’étude montre clairement que la crise est mondiale. Les papillons et les papillons de nuit sont parmi les plus touchés. Le nombre d’espèces de papillons a chuté de 58 % sur les terres cultivées en Angleterre entre 2000 et 2009. Le Royaume-Uni a subi les plus fortes chutes d’insectes jamais enregistrées, bien que cela soit probablement le résultat d’une étude plus intensive que dans la plupart des autres pays.

Les abeilles ont également été gravement touchées, la moitié seulement des espèces de bourdons recensées en Oklahoma aux Etats-Unis en 1949 étant présentes en 2013. Le nombre de colonies d’abeilles aux Etats-Unis était de six millions en 1947, 3,5 millions ont disparu depuis. Il existe plus de 350 000 espèces de coléoptères et on pense que beaucoup d’entre elles ont décliné, en particulier les dendroctones du fumier. Si on dispose de beaucoup moins d’informations sur les mouches, fourmis, pucerons, insectes boucliers et criquets, les experts affirment qu’il n’y a aucune raison de penser qu’ils s’en sortent mieux que les espèces étudiées.


L’agriculture intensive pointée du doigt

« Si nous ne changeons pas nos méthodes de production alimentaire, les insectes dans leur ensemble s’engageront sur la voie de l’extinction dans quelques décennies », écrivent les chercheurs, pour lesquels l’agriculture intensive est la cause principale du déclin des populations d’insectes, en particulier la forte utilisation des pesticides. L’urbanisation et le changement climatique sont également des facteurs importants.

Selon M. Sanchez-Bayo, la disparition des insectes semble avoir commencé à l’aube du XXe siècle, puis elle s’est accélérée dans les années 1950 et 1960 et a atteint des « proportions alarmantes » au cours des deux dernières décennies. Les nouvelles classes d’insecticides introduites au cours des vingt dernières années, y compris les néonicotinoïdes et le fipronil, ont été particulièrement dommageables car ils sont utilisés régulièrement et persistent dans l’environnement : « Ils stérilisent le sol, tuant tous les vers blancs. » Cela a des effets même dans les réserves naturelles avoisinantes : les 75 % de perte d’insectes en Allemagne ont été enregistrés dans des zones protégées.

Publié dans Nature, Pollution

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