La disparition des animaux sauvages s'accélère selon un nouveau rapport de WWF

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tigres sauvages

Tous les deux ans, l’ONG internationale publie son rapport « Planète vivante » qui fait le point sur l’abondance d’animaux sauvages dans le monde. La dernière édition, publiée ce mardi, a pris en compte 16.700 populations et dresse de nouveau un constat alarmant…

  • Entre 1970 et 2014, les populations d’animaux vertébrés - poissons, oiseaux, mammifères…- ont chuté de 60 % au niveau mondial, pointe ce mardi le nouveau rapport «Planète Vivante» de WWF.
  • La principale menace qui pèse sur le vivant sauvage est la dégradation et la perte des habitats de ces animaux. Suivent la surexploitation, les espèces invasives, la pollution ou encore le réchauffement climatique.
  • Tout n’est pas noir tout de même : « quand on la laisse tranquille, la nature repart très vite », assure WWF en multipliant les exemples. Il reste à prendre les mesures internationales pour la conserver. En cela, 2020 sera une année cruciale.

Se dirige-t-on vers une disparition du monde sauvage sur Terre ? La question est une nouvelle fois posée par WWF qui sort ce mardi une nouvelle édition de son rapport Planète vivante.

« C’est notre grand rapport scientifique », glisse Pascal Canfin, directeur général du WWF France. Tous les deux ans depuis 1998, l’ONG internationale fait un point sur l’état des populations d’animaux vertébrés dans le monde. Mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens… La dernière édition de Planète vivante s’est penchée sur l’état de conservation de 16.700 populations représentant 4.005 espèces. Les relevés de population ont été faits à travers des milliers de points d’évaluation à travers le monde.
Une chute de 60 % depuis 1970, 89 % même en Amérique du Sud

Il en ressort un tableau général alarmant. « Entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés que nous avons étudiées ont chuté de 60 % au niveau mondial, indique Pascal Canfin. Cette chute s’est encore accélérée ces dernières années. Le rapport Planète vivante de 2016, le dernier en date qui se basait sur des données de 2014, constatait une baisse générale de 58 % toujours par rapport à 1970. » Les observations de WWF s’inscrivent dans la veine de l’étude publiée dans la revue Proceedings of the Nationale Academy of Sciences (PNAS) à l’été 2017 et qui avait fait grand bruit en concluant à un recul massif des animaux vertébrés sur Terre au point de devoir parler d’une « sixième extinction de masse des espèces ».

60 % est la baisse moyenne mondiale. Les tropiques, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale enregistrent des déclins plus important encore avec une perte de 89 % par rapport à 1970. A l’inverse, les populations du Néarctique (Amérique du Nord, nord du Mexique et Groenland) et du Paléarctique (Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient et deux-tiers nord de l’Asie) s’en sortent mieux avec des déclins de population respectivement de 23 et 31 %.
Dégradation et perte d’habitat comme première menace

La dégradation et la perte d’habitat de ces animaux sauvages sont la première cause à ce déclin de population. « C’est l’artificialisation des sols, la déforestation en Amazonie pour la culture du soja ou en Asie du Sud-Est pour celle de l’huile de palme », illustre Pascal Canfin. Vient ensuite la surexploitation, menace qui pèse en particulier sur les poissons. Depuis plus de 20 ans, les captures mondiales stagnent autour de 100 millions de tonnes de poissons par an alors que les capacités de pêche (nombre et puissance des bateaux) ne cessent d’augmenter. Cette surexploitation se pose aussi sur les terres. Via le braconnage notamment. Le trafic d’ivoire cause la mort de 20.000 à 30.000 éléphants chaque année [soit 100 par jour environ], évalue WWF. « Or, il reste environ 465.000 éléphants dans le monde en comptant les populations d’Asie et d’Afrique, soit l’équivalent d’une ville comme Lyon », rappelle Pascal Canfin.

Les espèces invasives – introduites volontairement ou involontairement par l’homme dans un milieu qui n’était pas le leur – complètent le tableau des menaces avec la pollution ou le changement climatique.
« La nature repart très vite du moment qu’on la laisse tranquille »

Si les chiffres inquiètent, la situation n’est pas désespérée, insiste WWF. C’est un avantage qu’a d’ailleurs cet enjeu de la préservation de la biodiversité sur celui du réchauffement climatique. « Il n’y a pas de solutions aujourd’hui pour retirer de l’atmosphère le surplus de gaz à effet de serre que l’on émet, rappelle le directeur de WWF France. En revanche, du moment que nous la laissons tranquille et que nous prenons des mesures pour la préserver, la nature repart très vite. »

Les pandas sauvages en Chine, les saumons de la Loire, les thons rouges en mer Méditerranée et en Atlantique, les baleines bleues… Plusieurs espèces ont ainsi vu leurs populations repartir à la hausse grâce à l’arrêt de la pêche et/ou l’instauration de programme de conservation. Les tigres sauvages sont un autre exemple. En 2010, alors que la population mondiale de tigre était estimée à moins de 3.200 individus, treize pays de sa zone de répartition naturelle [en Asie] s’étaient engagés à doubler la population d’ici 2022. « Le Népal y est d’ores et déjà parvenu sur son territoire et la population globale repartait à la hausse en 2016, indique Valérie Gramond, directrice des programmes de conservation au WWF. Or, en protégeant le tigre, le pays préserve du même coup des forêts entières et six bassins-versants qui alimentent en eau les grands centres urbains d’Inde, de Malaisie, de Thaïlande… »

C’est un autre point sur lequel insiste WWF. Préserver la biodiversité, c’est aussi s’assurer de la continuité des services que nous fournit à ce jour gratuitement la nature. La pollinisation, la production de nutriment nécessaire à la croissance des plantes, l’épuration naturelle des eaux, la production d’oxygène…

Pascal Canfin renvoie alors à une étude menée en 2014 par l’économiste américain Roberto Costanza et qui concluait que la valeur de ces services écologiques globaux fournis par la nature s’élevait à 125 milliards de dollars par an (110 milliards d’euros). « Soit près de 1,5 fois le PIB mondial, rappelle le directeur général de WWF France. Autrement dit, notre économie dépend très fortement de ces services écologiques. »
Une année 2020 cruciale

La communauté internationale s’est d’ores et déjà fixé l’objectif de zéro perte supplémentaire du vivant d’ici 2030. C’est l’un des 17 objectifs de développements durables définis en 2015 par les Nations Unies. Pour y parvenir, il faudra en passer par des accords internationaux concrets, à l’image du processus en cours sur le réchauffement climatique. 2020 sera une année cruciale sur ce point avec le congrès de l’ UICN (Union internationale pour la conservation de la Nature) à Marseille en juin, suivi de la Convention sur la diversité biologique (COB) l’équivalent des COP sur le climat, en novembre à Pékin.

En parallèle, WWF veut impliquer dès à présent d’autres acteurs sur le sujet. « Les banques de développement, les collectivités locales, les entreprises en faisant en sorte qu’elles s’engagent à ce que leurs activités ne se fassent plus au détriment de la préservation de la biodiversité, explique Pascal Canfin. « Sans oublier les consommateurs qui, à leur échelle, par leurs achats, peuvent lutter contre la déforestation ou limiter les atteintes à la fertilité des sols ou la surexploitation de certaines espèces », complète Valérie Gramond.

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Le Sénat lance la reconnaissance de l’herboristerie

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herboristerie

Constatant l’engouement des Français pour les plantes médicinales, une mission sénatoriale a réfléchi à la filière et au métier d’herboriste. Les propositions du rapport parlementaire constituent la première étape d’un processus qui pourrait aboutir à une proposition de loi.


C’est un sujet discret. Pourtant les plantes médicinales intéressent de plus en plus les Français. Il était temps que des parlementaires s’en emparent et lancent le débat, notamment sur le métier d’herboriste. À l’initiative du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), une mission d’information sur le « développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, une filière et des métiers d’avenir » a été constituée en avril dernier au Sénat. Le 25 septembre, à la suite d’auditions et de tables rondes auprès d’une centaine d’acteurs, producteurs, cueilleurs, herboristes, pharmaciens, médecins… la mission d’information a adopté un rapport final, présenté par Joël Labbé (RDSE, Morbihan). Il comporte 39 propositions autour de trois axes : le développement de la filière, la réglementation, les plantes médicinales dans le système de santé.

Pour beaucoup, l’herboristerie renvoie aux remèdes « de bonne femme », au passé et à des traditions de soins populaires ancestraux et l’on oublie souvent que 70 % de notre pharmacopée moderne est issue du monde végétal. La transmission des connaissances et des pratiques liées à l’herboristerie, la redécouverte de traditions locales peuvent encore nourrir des innovations dans des domaines les plus variés, de la médecine aux soins vétérinaires en passant par la cosmétique… D’où la proposition du rapport de porter, avec d’autres pays, l’inscription de cette culture au patrimoine immatériel de l’Unesco et de soutenir des formations d’ethnomédecine et d’ethnopharmacologie notamment dans les facultés des territoires d’outre-mer.


Un cadre réglementaire, très complexe et inadapté

Les plantes médicinales, c’est un marché très porteur : 3 milliards d’euros en santé et en beauté dans l’Hexagone, par exemple. En alimentation et médecine vétérinaire ou dans la protection des cultures, de nouveaux marchés émergents promettent de dynamiser les territoires.

Côté production, en métropole, les plantes à parfum aromatiques et médicinales — dites PPAM —, représentent 53.000 hectares. Modeste, mais dynamique : 2,5 fois plus de surfaces en 30 ans et surtout, + 40 % entre 2010 et 2016. « Présentes dans tous les territoires, notamment en outre-mer, c’est-à-dire 80 % de la biodiversité française et 10 % au plan mondial, les PPAM sont souvent cultivées ou cueillies par de petits producteurs et en bio », a précisé le rapporteur des travaux sénatoriaux, Joël Labbé, lors de leur présentation à la presse. Pour soutenir cette « filière de qualité à haute exigence environnementale », les parlementaires, qui souhaitent 50 % de surface agricole utile (SAU) bio d’ici 2025 contre 13,5 % actuellement, préconisent de renforcer les aides à la conversion et le paiement pour services environnementaux, de poser une stratégie de développement pour l’outre-mer, de pousser la recherche et enfin, de créer un label « Plante de France ».

L’herboristerie reconstruite et le jardin aux simples de l’abbaye belge d’Orval, en 2006.
L’herboristerie reconstruite et le jardin aux simples de l’abbaye belge d’Orval, en 2006.


L’un des principaux freins au développement du secteur, c’est le cadre réglementaire, très complexe et inadapté. Par exemple, une même plante peut être classée comme « médicament » (traditionnel à base de plantes, préparation magistrale, ou plantes médicinales parmi les 546 de la pharmacopée, réparties elles-mêmes en deux listes, A et B), « denrée » (complément alimentaire), ou « cosmétique », ou encore « biocide »… Ce cadre ultra-segmenté pour des plantes multi-usages est un casse-tête pour les petits producteurs qui commercialisent en direct. On ne s’étonnera pas des importations, l’essentiel de la consommation française, comme le remarque Joël Labbé, citant le thym polonais, grand concurrent du français.

Le consommateur, lui, reste en mal d’informations et de conseils. Le métier d’herboriste a été supprimé en 1941 par le non-renouvellement du certificat validant sa pratique. Souvent à la limite de la légalité, ceux qui l’exercent tout de même sont dans l’insécurité car, aujourd’hui la vente des plantes médicinales dans un but thérapeutique relève des seuls pharmaciens, sauf pour 148 plantes « libérées », car également à usage alimentaire.

Pourtant, de nombreux produits à base de plantes sont vendus hors officine. Et beaucoup sur internet. 541 plantes sont autorisées dans les compléments alimentaires. Les huiles essentielles sont majoritairement en vente libre… Il y a urgence à simplifier, harmoniser. À réexaminer la liste des 148 plantes « libérées » pour l’élargir à d’autres ne présentant pas de risque d’emploi, comme le propose la mission : « Il faut ajuster les normes de ce maquis réglementaire au caractère artisanal de l’activité, réhabiliter les plantes adaptées aux petits maux du quotidien », explique Joël Labbé.


Le métier d’herboriste va-t-il enfin renaître ? C’est LE sujet très sensible

Par ailleurs, notre appétence croissante pour les plantes médicinales via des soins préventifs ou naturels trouve rarement écho chez les professionnels de santé — médecins, infirmières… Ils manquent souvent de connaissances ou d’intérêt, même si, comme le souligne la présidente de la mission, Corinne Imbert, sénatrice de la Charente-Maritime (Les Républicains), depuis 2000, 13 diplômes universitaires de phytopharmacie pour pharmaciens et auxiliaires de santé ont été créés. Une licence pro de phyto serait en gestation. Mais, cela n’est pas suffisant.

Le rapport recommande de développer encore plus ces formations, et surtout de sensibiliser aux plantes. Les médecins et aussi les vétérinaires et les éleveurs… La création d’un institut de recherche en phytoaromathérapie figure au nombre des propositions. « De la recherche, des découvertes, c’est vraiment ce qui ressort des audits, notamment dans les territoires d’outre-mer », a précisé Angèle Préville (groupe socialiste et républicain, Lot).


Tous bords confondus, les 27 membres de la mission se sont accordés sur l’ensemble des propositions et sur la nécessité de réintégrer les plantes dans le système de santé. Mais qu’en est-il du métier d’herboriste ? Va-t-il enfin renaître ? C’est LE sujet très sensible. Et il n’a pas trouvé consensus. La formation, le statut, le contrôle… « jusqu’à la veille de la présentation, nous avons eu des débats animés », a témoigné Raymond Valls (RDSE, Gers).

Pourtant, aux côtés des pharmaciens, des « herboristes de comptoir » en boutique, et des « paysans herboristes » sont en attente de reconnaissance. Sans cadre, ces professions se sont organisées, des formations privées à succès se sont créées. Les uns sont pour une reconnaissance de cette réalité de fait. Et ils mettent en avant des exemples étrangers de bonne intelligence entre herboristes et professionnels de santé dès lors que les périmètres sont définis : « Cela se passe très bien avec les ostéopathes, complémentaires des professionnels de santé, observe Joël Labbé. L’herboriste s’intéressera au bien-être ou au mieux-être. Il n’interviendra pas dans le diagnostic ni dans la thérapie. On pourrait même poser une charte éthique pour définir les rôles de chacun. » Le rapporteur défend le principe « une formation, un diplôme, un métier ».

D’autres sont réticents à la reconnaissance. Ils voient plutôt cette profession intermédiaire sous la tutelle d’un autre corps de métier, comme les pharmaciens, « dans l’optique de protéger la santé publique », insistent-ils. Ainsi la présidente, Corinne Imbert, pharmacienne de profession, avertit sur « le risque de banalisation des plantes dont les principes actifs ne sont pas anodins. Ce qui est naturel n’est pas sans danger. Certaines plantes sont toxiques, d’autres peuvent présenter des risques d’interactions avec des traitements médicamenteux. Le pharmacien a été formé pour analyser une prescription », poursuit-elle.

Mais selon les parlementaires, un sujet sociétal aussi complexe et clivant ne pouvait prétendre faire consensus un si peu de temps. Ce rapport n’a-t-il servi qu’à enfoncer des portes ouvertes ? C’est une première étape qui met en lumière l’incroyable potentiel de la filière, disent unanimes les membres de la mission. « Il est temps que nos concitoyens puissent s’exprimer sur ce sujet », ajoute son rapporteur. Un groupe de travail pluripolitique devrait être créé pour poursuivre la concertation « avec toutes les parties prenantes », insiste Joël Labbé manifestement très mobilisé par le sujet, la reconnaissance ou non de métiers d’herboristerie et des formations adaptées. C’est la conclusion du rapport. « À titre personnel, dit Joël Labbé, je souhaite qu’il [le groupe de travail] aboutisse à un projet de loi. »

Source : reporterre

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La planète nous parle, il est temps de l'écouter.

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planète terre malade

Depuis cet été l'humanité doit faire face à des catastrophes climatiques et sismiques rarement observées, jamais il n'y avait eu autant de catastrophes naturelles concentrées en si peu de temps.

Voici une liste qui se veut la plus exhaustive possible des dernières catastrophes naturelles qui ont frappé l'humanité :

-Mi-septembre 2018, l'ouragan Florence dévaste le sud-est des Etats-Unis, faisant 31 morts.

-Vendredi 28 septembre, la Martinique est secouée par un séisme de 6,1 sur l'échelle de Richter.

-Au Guatemala, au mois de juin 2018, le Volcan de Fuego s'est réveillé : 75 personnes ont péri dans la catastrophe et 196 autres sont portées disparues.

-Au Japon, sur l'île d'Okinawa, aujourd'hui 30 septembre 2018, un puissant typhon balaye le pays à une vitesse de 216 km/h, le typhon se dirige sur l'île d'Honshu qui se prépare à des pluies diluviennes : de lourds dégâts matériels et des dizaines de blessés.

-Un précédent typhon, Jebi, le 21e de l'année dans la région, avait tué plus de 10 personnes début septembre dans l'ouest de l'archipel, provoqué divers dégâts matériels, et paralysé l'aéroport d'Osaka, construit sur une île artificielle en mer, avec des pistes envahies par les eaux.

-Au Japon toujours, des pluies diluviennes se sont abattues sur le pays du 5 au 8 juillet 2018, causant la mort de 140 personnes. A ce jour des centaines de personnes disparues n'ont toujours pas été retrouvées.

-En Indonésie, le 29 septembre 2018, un puissant séisme de 7.5  sur l'échelle de Richter déclenche un tsunami qui s'abat sur l'île des Célèbes : bilan au moins 400 morts.

-En Indonésie toujours, le 19 aout 2018, l'île de Lombok est secouée par deux séismes d'une magnitude supérieure à 6, causant de lourds dégâts matériels et un bilan humain lourd : 515 morts et plus de 7000 blessés.

-Le Viêt-Nam a subi de fortes inondations causées par le typhon Son Tinh au mois de juillet 2018, faisant au moins 19 morts.

-En Inde, au mois d'août 2018, l'Etat du Kerala est frappé une mousson meurtrière faisant au moins 445 morts. Cette mousson est la plus violente depuis un siècle

-Aujourd'hui 30 septembre, la Grèce est en état d'alerte maximale, le pays se prépare à affronter un "medicane", ouragan se formant en méditerranée. Des vagues de 7 à 8 mètres et des vents à 100 km/h sont attendus.

-Le Mexique et la Californie se préparent à faire face au cyclone Rosa, qui vient de passer de la catégorie 3 à 4, sur une échelle de 5.

-Au Canada, le 21 septembre 2018, dans la région d'Ottawa, des tornades ont frappé durement la région détruisant des centaines d'habitation.

-Antilles-Martinique : la tempête tropicale Kirk balaye la région causant d'importantes inondations

-L'Europe occidentale subit, quant à elle, une sécheresse historique, l'Allemagne cuit et sa production agricole est en chute libre avec 1.4 milliard d'euros de perte.

-L'été 2018 a été terrible pour la Suède qui a connut des incendies, eux aussi  historiques : plus de cinquante incendies de forêt dont certains au dessus du cercle polaire!

-L'été caniculaire n'a pas épargné le pôle Nord dont les températures ont augmenté de 30 degrés au dessus des normales saisonnières, un triste record...

-En France, l'été caniculaire de 2018, a tué 1500 personnes de plus qu'un été normal selon les chiffres du ministère de la santé.

-Et je ne vous parle pas de ces dizaines de volcans qui sont en train de se réveiller à travers le monde...

-D'ici 2100, 2 européens sur 3 seront affectés par des événements climatiques extrêmes selon une étude publiée en août par la revue " The lancet planetary health".

j'ai attrapé l'humanité

La planète nous parle et nous n'entendons rien! Elle nous demande de cesser de la maltraiter sinon elle continuera à déclencher des catastrophes naturelles jusqu'à ce qu'elle soit débarrassée de nous. A ce propos, en 2014, la NASA finança une grande étude dont le résultat était attendu : la fin de notre civilisation dans quelques décennies.

Voici l'article en question que j'ai retrouvé sur le site du nouvelobs.com :

"Une étude menée par une équipe multidisciplinaire, basée sur des travaux de mathématiques appliquées aux sciences humaines, financée par la Nasa, et dont le contenu vient d'être révélé par le site du "Guardian".

Plusieurs facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations

En étudiant les cas précédents, l'équipe menée par le mathématicien Safa Motesharrei a identifié les facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations : la population, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie. La chute surviendrait lorsque ces facteurs convergent pour provoquer deux éléments cruciaux :

- la réduction des ressources due à la pression mise sur la capacité de charge écologique (la taille maximale de population qu'un milieu peut supporter). Traduction : trop de monde sur Terre par rapport aux ressources disponibles (nourriture, eau, matières premières nécessaires pour maintenir la civilisation...)

- la stratification de la société entre élites (riches) et masses (pauvres). Ce phénomène aurait joué un rôle central dans la chute dans tous les exemples étudiés sur les derniers 5000 ans. Traduction : un trop grand fossé entre ceux qui contrôlent les richesses et les autres. Cela désigne également le clivage entre pays riches et pays pauvres.

Distribution des ressources et consommation d'énergie

Les chercheurs ont modélisé différents scénarios, qui mettent en avant que les élites (qui ont le monopole des richesses) sont protégées plus longtemps que les gens du commun des désastres environnementaux, et qu'elles sont donc tentées de continuer à vivre comme si de rien était, en dépit des catastrophes prévisibles. Traduction : dans notre cas, cela pourrait signifier par exemple le refus d'admettre la réalité du changement climatique et de prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard...

Même s'ils l'estiment "difficile à éviter", ils semblent penser que la catastrophe n'est pas totalement inévitable, à condition de prendre les mesures structurelles nécessaires pour cela... Les deux solutions-clé étant d'assurer une distribution des ressources plus équitable, et de réduire drastiquement la consommation d'énergie en se basant sur des ressources renouvelables... en réduisant la croissance de la population. Tout cela nous mènerait alors peut-être à une civilisation plus stable.

Des sacrifices nécessaire à la survie de notre civilisation

Alors, on fait quoi ? Ce n'est pas la première fois que les inégalités Nord-Sud, l'exploitation à outrance de ressources non renouvelables et la surpopulation sont pointées du doigt. La nouveauté, ici, c'est qu'un modèle mathématique les a décrites comme des causes très probables de la chute de la civilisation actuelle.

C'est un peu comme pour le changement climatique. Il y a ceux qui mettent en avant les chiffres et le temps, et d'autres qui expliquent par A plus B qu'il n'existe pas. Et ceux qui se foutent du résultat, et ne veulent tout simplement pas changer. De plus, toute société a ses propres mécanismes de défense et son inertie : ceux qui bénéficient de la situation sont ceux qui ont le contrôle, et donc ceux qui pourraient éventuellement changer les choses de manière "souple".

La question que l'on pourrait tous se poser serait de savoir quels sacrifices nous serions individuellement et collectivement prêts à faire pour que ce changement survienne s'il s'avérait nécessaire à la survie de cette civilisation..."

 

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La phrase du jour

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Abattoir de Mauléon : six mois avec sursis pour l'ancien directeur

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abattoir

Le procès de l'abattoir "bio" de MAULEON-LACHIRRE, bourgade des Pyrénées Atlantiques, a eu lieu la semaine dernière, les 17 et 18 septembre 2018, au Tribunal correctionnel de PAU.

Sur le banc des accusés comparaissaient l'abattoir , personne morale, le directeur d'alors, aujourd'hui retraité et 4 jeunes employés, dont l'un, absent, était représenté par son avocat.

195 infractions ont été retenues par le Parquet -émanation de l'Exécutif-, dont UN SEUL DELIT, la tromperie sur la qualité des "produits" (c'est à dire des viandes), mais PAS les ACTES de MALTRAITANCE et les SEVICES GRAVES infligés aux animaux !

Entre autres horreurs filmées en 2016 par L214, un agneau JETE CONTRE UN MUR ("par énervement") et un autre agneau ECARTELE VIVANT ("un accident")  !

Le Procureur a requis 50.000 Euros d'amendes contre l'abattoir pour tromperie sur la qualité des "produits", SEUL DELIT RECONNU, 5 mois de prison avec sursis et 7.500 Euros d'amendes pour son directeur d'alors et de 100 à 700 Euros d'amendes pour les salariés auteurs des faits, soit de simples -et dérisoires- contraventions, de la gnognotte, quoi !

Les plus lourdes peines encourues portent donc sur la tromperie sur la qualité des "produits", seule reconnue comme un délit, ce qui prouve et confirme que notre soi-disant "JUSTICE" la considère plus grave que les souffrances extrêmes infligées à ces malheureux animaux "de boucherie" à la merci de leurs bourreaux et qui ne sont considérés que comme de vulgaires marchandises quelconques, en l'occurence "de la viande sur pieds", pas comme des êtres sensibles et souffrants ayant une âme et un coeur, comme nous...

Que fait donc notre prétendue "JUSTICE" des articles du code rural et du code civil qui considèrent L'ANIMAL COMME UN ÊTRE SENSIBLE et de l'article 521-1 du code pénal, entre autres, qui réprime de 2 ans de prison et 30.000 Euros d'amende les sévices graves et les actes de cruauté commis sur des animaux captifs, ce qui est bien le cas dans les abattoirs, non ???

La décision a été mise en délibéré et le jugement en premier ressort sera rendu le lundi 29 octobre prochain.

Nous réclamons des sanctions maximales et beaucoup plus élevées que les réquisitions du Procureur, en particulier pour les employés auteurs des actes de maltraitance et des sévices sur les animaux
La responsabilité des Services Vétérinaires de l'Etat (vétérinaires des abattoirs dépendant de la DDSV-Direction Départementale des Services Vétérinaires) est EVIDENTE, puisqu'ils/elles étaient présents MAIS N'ONT RIEN FAIT et que, si les caméras cachées de L214 n'avaient pas filmé ces horreurs, rien n'aurait filtré hors de cet abattoir pourtant "bio", c'est à dire censé veiller au "bien-être" des animaux (comme s'il pouvait y avoir un quelconque "bien-être" dans ces lieux où les animaux sont terrorisés et sentent leur mise à mort venir, témoins qu'ils sont, dans l'odeur ambiante et fétide de sang, de la mise à mort de leurs copains de l'horreur...)


Lesdits services vétérinaires de l'Etat ne faisaient pas partie des accusés, car, fonctionnaires, ils ne pourraient être jugés que par un Tribunal Administratif...

Mais il faut savoir -ce que vous ne savez sans doute pas- que les vétérinaires de l'Etat présents dans les abattoirs (ils/elles sont les seuls à y être autorisés) passent en réalité le plus clair de leur temps en fin de chaîne d'abattage, c'est à dire au stade où les animaux sont déjà morts, car leur mission est avant tout de garantir la sécurité sanitaire des "carcasses", c'est à dire des viandes qui vont être consommées, et ce en inspectant et tamponnant ces carcasses, quand ils ne se déchargent pas de cette tâche sur un employé d'abattoir en lui graissant la patte d'un billet (ce que j'ai personnellement constaté dans un abattoir du sud-est de la France il y a quelques années...), mais ils ne sont pas chargés prioritairement de la protection des animaux, contrairement à ce que tout le monde pense, protection des animaux qui passe bien après et dont ils ne se soucient la plupart du temps absolument pas, puisque ces animaux vont mourir ...

Le "bien-être" animal est la dernière préoccupation des abattoirs, dont l'objectif essentiel est LA RENTABILITE et de faire le maximum de bénéfices !

Rien que dans cet abattoir "bio" de MAULEON-LACHIRRE et rien qu'en mars 2016, quand les reportages en caméras cachées de L214 ont été réalisés, un peu avant les fêtes de Pâques donc, 11.000 agneaux ont été tués, sacrifiés, "agneau ou chevreau de Pâques " oblige, c'est à dire pauvre petit bébé hurlant qu'on arrache à sa mère qui hurle elle aussi, complètement paniquée, comme toute maman à qui on arrache son petit !

N'oubliez pas que NOUS, CONSOMMATEURS, sommes responsables de toutes ces horreurs, car les abattoirs et les abatteurs ne sont que LA MAIN ARMEE des CONSOMMATEURS, responsables de l'abattage de 3 MILLIONS d'ANIMAUX par AN, rien que pour la France !

L'abattoir de MAULEON dont c'était le procès la semaine dernière est un abattoir COMME TOUS LES AUTRES : les animaux, êtres sensibles COMME NOUS y souffrent intensément, physiquement, émotionnellement, psychologiquement et y trouvent la mort, une mort à laquelle ils essaient d'échapper de toute leur pauvre énergie de condamnés à la subir. L'échafaud n'existe plus en France pour les humains, même coupables des pires crimes et horreurs, mais pour les animaux INNOCENTS, il existe toujours et se nomme ABATTOIRS...

Quand vous avez un morceau de viande ou de charcuterie dans votre assiette, ne l'oubliez pas , c'est du cadavre d'un animal qui ne voulait pas mourir mais que l'on a tué parce que VOUS, CONSOMMATEUR, avez commandité son assassinat, sa mise à mort en achetant cette viande ou cette charcuterie que vous avez dans votre assiette...

Alors, la solution , LA SEULE SOLUTION pour mettre fin à cet HOLOCAUSTE ANIMAL et ne plus en être co-responsable, LA SEULE SOLUTION, c'est de ne plus acheter aucun produit d'origine animale, viande, charcuterie, lait, oeufs, poissons ,crustacés, coquillages, escargots, cuisses de grenouilles (tranchées vivantes) et leurs dérivés, car

SI ON ARRÊTE D'ACHETER, ON ARRÊTE DE TORTURER ET DE TUER 

En effet, c'est une évidence : les abattoirs sont des lieux de souffrance et de mise à mort et il n'y a pas de mise à mort possible dans le bien-être : on le sait bien, mais c'est en le regardant de ses propres yeux qu'on réalise vraiment le sens de ces mots .

Alors, ne vous voilez pas la face, regardez bien ces photos et vidéos tournées dans des abattoirs, car ce qui doit vous choquer, ce n'est pas de voir ces images, mais bien qu'elles aient pu être filmées et que ces pauvres animaux "de boucherie" subissent cela tous les jours, dans tous les abattoirs, parce que VOUS achetez de la viande, de la charcuterie,  etc... pour le petit plaisir de votre palais.

Mais qu'est-il, ce petit plaisir, en regard de toute la souffrance endurée par ces animaux pour vous le procurer ?

C'est VOUS qui en êtes responsables, ne l'oubliez pas !

Alors, arrêtez d'acheter des cadavres d'animaux, car si on arrête d'acheter, on arrête de tuer, ne l'oubliez pas !

Et si vous voulez continuer à manger des œufs, mais pas des œufs de poules de souffrance ( car même les poules "élevées en liberté" finissent toutes suspendues vivantes par les pattes à des crochets dans les chaînes d'abattage avant d'être égorgées), eh bien , il y a une solution : si vous avez un jardin, achetez ou adoptez quelques poules (au moins deux pour qu'elles ne s'ennuient pas, et si vous êtes en appartement, achetez des petites cailles de Chine, naines, (au moins deux aussi pour qu'elles ne s'ennuient pas) qui vous feront chacune un petit œuf tous les jours ...

Pétition en ligne : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/abattoirs-horreur-honte-maltraitance-animaux-delit/49957/soutenir#main-block

Nicole BAUDET
Vice-Président co-fondateur de l'Association d'assistance aux animaux dans le besoin
 "LES GAMELLES DU COEUR-France"  06000 - NICE - France
lesgamellesducoeur.fr@orange.fr          
      
                                  

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