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Le Japon s'orienterait-il vers la géothermie?

Publié le par Gerome

C’est en tout cas ce que révèle le quotidien japonais The Tokyo Times. Selon ce dernier, le ministère japonais de l’économie envisagerait de construire de nouvelles centrales géothermiques afin de se passer du nucléaire.

 

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Le tremblement de terre du vendredi 11 mars 2011, dont nous avons récemment “célébré” le triste deuxième anniversaire, et l’accident nucléaire de Fukushima qui a suivi, ont laissé des traces indélébiles au pays du soleil levant. Au point que depuis, de nombreux projets voient le jour avec toujours la même finalité : remplacer les centrales nucléaires. Nous nous en sommes régulièrement faits l’écho sur zegreenweb.


Aujourd’hui c’est un nouveau projet qui suscite notre attention. Le gouvernement japonais envisagerait la construction de 21 centrales géothermiques à moyen terme sur son territoire, ce qui permettrait de faire plus que doubler la capacité installée actuelle de cette énergie. En effet le Japon compte déjà 17 centrales géothermiques, majoritairement situées dans les régions de Tohoku et Hokkaido. Leur capacité cumulée est de plus de 500 mégawatts.


Le doublement de la capacité installée permettrait ainsi de se passer de quelques centrales nucléaires complémentaires, et irait parfaitement dans le sens des objectifs que s’est fixé le gouvernement japonais, à savoir promouvoir les énergies propres. Les subventions pour les producteurs de ce type d’énergies sont d’ailleurs très incitatives.

 

 


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Le tourisme responsable n'est pas encore assez glamour

Publié le par Gerome

Le développement durable peine à faire sourire les vacanciers. Le changement de mentalité est en marche...

 

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Tourisme durable, écotourisme, tourisme équitable… les appellations sont nombreuses. En France, les professionnels parlent de tourisme responsable. Un mot lourd pour des vacanciers qui cherchent à se vider l’esprit loin de chez eux. Ainsi, même si 83% des Français sont prêts à choisir en priorité une agence de voyage qui a une démarche responsable, le tourisme responsable –qui pèse moins de 5% du secteur- cherche à faire peau neuve.


«Il y a des stéréotypes en France, le tourisme durable connaît un chamboulement au niveau marketing, affirme Guillaume Cromer, directeur du cabinet d’ID Tourisme. Il faut retrouver le vrai sens du voyage, au moment où l’impact du tourisme sur l’environnement est pointé du doigt.» En France, les déplacements touristiques représentent environ 30 millions de tonnes de CO2 par an et génèrent 4,8 millions de tonnes de déchets annuels.



Allier plaisir et développement durable



Au-delà de cette sensibilisation, le tourisme durable se veut ouvert à tous. Pour vendre, le développement durable doit s’intégrer à tous les segments du secteur. «Il y a une mauvaise habitude à vouloir créer une catégorie nouvelle», explique Guillaume Cromer. Les acteurs du tourisme entendent lutter contre les idées reçues, notamment le fait que le tourisme responsable est «plus cher et moins confortable ou encore qu’il est clivant», explique Eleanor Peek, fondatrice de la startup française greenspot.me, première plateforme (en cours de lancement) liant organisation de vos vacances et développement durable.



Le mot d’ordre sera dorénavant de réussir à «allier plaisir et développement durable», détaille-t-elle. Pour abattre ces barrières, il faudrait «factualiser le discours et faciliter l’accès à l’information aux touristes afin qu’ils fassent le bon choix». Et pourquoi pas ainsi, avec une nouvelle génération d’entrepreneurs français.



Il y en a pour tous les prix et pour tous les goûts

Mais aujourd’hui, avec la crise, «la réduction du pouvoir d’achat est un frein au bio, qui est souvent lui-même un argument pour vendre plus cher. Nous devons montrer une autre philosophie», assume l’entrepreneuse. Mais il n’est pas question de moraliser. «Il ne s’agit pas d’être alarmiste mais au contraire montrer qu’il y en a pour tous les prix et pour tous les goûts».

Surtout, ce tourisme impacte l’économie locale. En effet, «les touristes veulent renouer avec des produits locaux, c’est une tendance des urbains vers la campagne, essentiellement des CSP+», reprend Guillaume Cromer. Il se rapproche du «tourisme déconnecté» qui valorise les régions. «Il permet une redécouverte du patrimoine», explique Jean-Luc Michaud, président délégué de l’Institut français du tourisme. Une vraie dynamique locale en pleine crise économique.

Les régions préparent l’avenir



Et la France peut s’appuyer sur ses régions pour son développement, et notamment la Bretagne, la plus engagée, qui dispose même du label international «green globe», un sésame du genre. Derrière, l’Auvergne mais aussi Paris font bonne figure parmi les places fortes du tourisme durable.



Plus que les touristes, c’est surtout les professionnels qui doivent optimiser leurs ressources énergétiques et faire attention aux critères qui progressent, afin notamment de décrocher un des nombreux écolabels à faire valoir auprès des consommateurs. «Tout cela a un coût qui se répercute sur le client pour le moment», affirme Jean-Luc Michaud, rappelant que si tout n’est pas encore vert dans le tourisme responsable, ce dernier reste un pari à long terme. Toutefois, 56% des Français sont déjà prêts à payer plus cher pour une destination écologique.

 

 

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Pauvreté, climat: la Banque mondiale veut exister face aux pays émergents

Publié le par Gerome

Réchauffement climatique, nouvel agenda sur la pauvreté: la Banque mondiale (BM) se démène pour prouver son utilité à l'heure où son rôle semble contesté par les puissances émergentes, Chine en tête.

Recouvrant le siège de l'institution à Washington, où se tient son assemblée générale, d'immenses photos rappellent le nouvel objectif-choc fixé début avril par le président de la BM, Jim Yong Kim: éradiquer l'extrême pauvreté d'ici à 2030 sur le globe.


La Banque mondiale avait déjà fait sensation fin 2012 en s'aventurant sur un terrain qui lui est bien moins familier. Elle avait publié un rapport alarmiste sur le réchauffement climatique et le "cataclysme" d'une hausse de 4°C du thermomètre mondial.

Cet activisme est "logique pour une organisation bureaucratique qui veut renouveler ses priorités", assure à l'AFP Jacob Kirkegaard, chercheur au Peterson Institute de Washington. Mais il intervient à un moment particulier pour la Banque mondiale.

Alors que le FMI est aux avants-postes de la crise en Europe, l'institution est concurrencée par certaines puissances émergentes, qui cherchent à renforcer leur poids sur la scène internationale en utilisant leur puissance de feu financière.


Le Qatar et la Chine


Dotée des plus importantes réserves de change au monde (3.440 milliards de dollars en mars), la Chine a massivement investi en Afrique, dont elle est le premier partenaire commercial depuis 2009, pour financer des projets d'infrastructure sans exiger les mêmes conditions que la BM.

Puissance montante, le Qatar vient, lui, d'annoncer une assistance financière de 5 milliards de dollars à l'Egypte à l'heure où les négociations sur un plan d'aide avec le FMI s'étirent en longueur.


"C'est un défi pour la Banque mondiale qui doit s'assurer que ses structures et ses programmes sont adaptés à un monde où les économies émergentes ont un rôle plus important à jouer", a indiqué un porte-parole de l'ONG Oxfam, Didier Jacobs.

Cette nouvelle donne a connu son point d'orgue fin mars à Durban, en Afrique du Sud, où les pays des Brics ont annoncé le lancement de leur propre banque de développement afin de se passer d'une institution encore nettement dominée par les Occidentaux.


Frustration


"Le rapport de forces (au sein de la Banque mondiale) est totalement déséquilibré en faveur des pays développés. Cela nourrit une certaine frustration", assure Sunita Dubey, de l'ONG indienne Vashuda Foundation.

Encore en chantier, la nouvelle structure des Brics pourrait-elle à terme marginaliser la BM ? Arrivé en juillet à la tête de l'institution, M. Kim balaye cette hypothèse.

"Je n'ai vraiment aucun doute sur le fait que nous resterons utiles pendant très longtemps (...). Nous sommes de plus en plus sollicités", a-t-il assuré jeudi, défendant l'approche prudente de son institution.

"L'attention que nous portons à la corruption, à la qualité des projets (que nous finançons) est un formidable atout", a-t-il détaillé.

Réunissant 24 pays émergents, le "G24" a toutefois émis quelques critiques sur l'action de la Banque mondiale jeudi, l'appelant à améliorer la "flexibilité" de ses instruments et sa "réactivité".


Miser sur la "qualité"


Selon Oxfam, la Banque mondiale doit, pour continuer à compter, miser sur la "qualité" en concentrant ses efforts sur la pauvreté et en établissant des "règles exigeantes" sur le financement des projets de développement.

En termes de puissance financière, la Banque mondiale n'a pas les moyens de "rivaliser" face aux grands pays émergents mais peut compter sur son expertise et... sur le facteur temps, d'après M. Kierkegaard.


"La BM a peut-être temporairement perdu son rôle dominant mais à un certain moment les investissements chinois à l'étranger pourraient être plus faibles que maintenant" en cas de ralentissement économique à Pékin, a-t-il ajouté.

 


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Les Indiens du Brésil occupent le Congrès pour défendre leurs droits territoriaux

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Tandis qu’aujourd’hui le Brésil célèbre le ‘Jour de l’Indien’, des centaines d’Indiens ont investi le Congrès depuis le début de la semaine pour protester contre les tentatives de modification de la législation brésilienne relative aux droits territoriaux.

Les Indiens sont offensés par une proposition d’amendement constitutionnel qui affaiblirait leurs droits territoriaux. Ils craignent que le ‘PEC 215’, en donnant du pouvoir au Congrès dans le processus de démarcation, n’entraîne davantage de retard et d’obstacles à la reconnaissance et à la protection de leur territoires ancestraux.



Les Indiens affirment qu’ils continueront de manifester tant que le projet d’amendement n’aura pas été abandonné.

Tout comme la directive 303, l’amendement 215 est le résultat de la pression du puissant lobby rural brésilien qui compte de nombreux propriétaires terriens établis sur les terres indigènes.

Ces deux instruments annoncent un désastre pour des milliers d’Indiens qui attendent que le gouvernement reconnaisse officiellement leurs territoires, ainsi qu’il s’y était formellement engagé.

Tandis que l’industrie de la canne à sucre qui tire profit des plantations établies dans les territoires indiens est en plein essor, les Guarani du Mato Grosso do Sul sont victimes de malnutrition, de violence, de meurtres et de l’un des plus hauts taux de suicide au monde. Le porte-parole guarani Tonico Benites explique : ‘Si le taux de suicide des Guarani augmente, c’est en raison du retard pris par les autorités dans l’identification et la démarcation de nos territoires ancestraux’.



Dans d’autres parties du Brésil, les Indiens luttent pour protéger leurs territoires de l’invasion des bûcherons, des éleveurs, des orpailleurs et des colons. Les Awá qui vivent au nord-est de l’Amazonie sont considérés comme la tribu la plus menacée au monde. Ceux qui vivent encore dans l’isolement ne survivront pas si des mesures ne sont pas prises d’urgence pour protéger leurs forêts.

Hier, l’association yanomami Hutukara a organisé une manifestation d’environ 400 personnes à Ajarani, à l’est de leur territoire. Cette région est occupée par des éleveurs de bétail depuis des décennies. Malgré une décision judiciaire ordonnant leur expulsion, ils refusent de partir.

Le vice-président de l’association Hutukara, Mauricio Ye’kuana, a déclaré : ‘La présence des fermiers dans la région a gravement nui aux Indiens et à l’environnement [comme la déforestation et les incendies de forêt]. Nous voulons en finir avec tout ceci’.



Les Indiens munduruku manifestent depuis des mois contre le projet d’une série de barrages hydroélectriques sur le Tapajós, un affluent majeur de l’Amazone.

Le mois dernier, l’armée et la police ont lancé ‘l’opération Tapajós’ afin de neutraliser les manifestations indiennes contre les équipes techniques qui viennent étudier la région dans le cadre de l’implantation du premier barrage, Sao Luis do Tapajós.

Le 16 avril, un juge fédéral a ordonné l’arrêt immédiat de cette opération ainsi que l’obligation de consulter les Indiens et les communautés affectées avant d’entreprendre des études techniques. Le juge a également ordonné la réalisation d’une étude d’impact environnemental sur les effets cumulatifs des barrages.

 

 


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Chine : les forêts de Hainan dévastées par le tourisme malgré l'opposition des habitants

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Sur l'île de Hainan, en Chine, les autorités ont réduit au silence un militant écologiste qui luttait pour en protéger les forêts. Selon Greenpeace, il n’aura fallu que dix ans pour que l’île perde le quart de ses forêts au profit de résidence de luxe et autres parcours de golf. Actuellement, sur l’île de Hainan, les pelleteuses chinoises achèvent la construction d’un terrain de golf en bord de mer.

 

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Les plages de sable de l’île continuent à attirer les promoteurs qui poursuivent le déboisement pour y implanter des résidences et des hôtels de luxe destinés à booster le tourisme. Wang Jurong, une paysanne de Wanning se souvient : "ils ont coupé la forêt il y a à peu près un an".

 

Si la chose apparait désastreuse, elle est malheureusement aussi bien trop facile : comme cette habitant le précise, "si vous nous donnez une somme suffisamment élevée, vous pouvez faire ce que vous voulez de la terre". Ainsi, selon Greenpeace, Hainan a perdu en dix ans 25% de ses bois et forêts. Et ceux qui s’y sont opposés ont purement et simplement été réduits au silence. C’est le cas de Liu Futang, un ancien responsable de l'administration des forêts qui a vu son compte Sina Weibo (l'équivalent chinois de Twitter) fermé suite à un message de soutien adressé aux habitants de Yinggehai qui protestaient contre une centrale électrique au charbon.

 

 "Botter les fesses des responsables officiels"

 

 Il a ensuite été emprisonné et condamné pour avoir publié des livres contre la destruction de forêts (dont Le rêve vert et Les larmes de Hainan). Relâché après quelques mois et condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis, il lui est aujourd’hui formellement interdit de parler aux médias. Ne mâchant pas ses mots, l'homme, cité par l'AFP, avait écrit que "pour protéger l'environnement de Hainan qui est déjà pratiquement détruit il faut botter les fesses des responsables officiels, leur faire sentir le pouvoir du peuple".

 

 Une phrase qui n'a pas été du goût des autorités chinoises qui l’ont arrêté quelques mois plus tard. Les procureurs de Haikou, la capitale de l'île, l’ont accusé d'avoir publié illégalement à compte d'auteur des livres sur les problèmes environnementaux à Hainan et d'avoir ainsi gagné 78 000 yuans (soit 9 640 euros). Une accusation absurde, selon ses avocats. Liu expliquait au tribunal, au bord des larmes, "si j'avais voulu faire de l'argent, je n'aurais jamais publié ces livres".

 

 L’avocat Zhou Ze est lui aussi connu pour son travail sur les affaires de droits de l'Homme. Malheureusement, il n'a pas été autorisé à représenter Liu et il affirme que "le bureau local de la sécurité publique lui a fait promettre de ne pas parler aux médias, ce qui constitue clairement une violation de ses droits". De leurs côtés, ni la sécurité publique ni le tribunal n'ont répondu aux questions de l'AFP.

 

 Des habitants menacés par les arrestations et les passages à tabac

 

 

Malgré tout cela, Liu Futang est devenu un symbole de la répression contre les militants écologistes en Chine. Mais cette condition n’est pas facile. A Yinggehai, une ville pauvre, les habitants se souviennent des arrestations et passages à tabac de ceux qui ont protesté contre la centrale électrique en octobre dernier. Un commerçant, qui témoigne anonymement, raconte que les autorités "ont arrêté ceux qui se trouvaient en premier ligne du mouvement de protestation".

 

Aujourd’hui "nous craignons d'être arrêtés, c'est pourquoi nous ne voulons pas parler de la centrale", ajoute-t-il en glissant discrètement à l'AFP le texte d'une chanson rap protestataire. On peut y lire : "Personne n'ose le rapporter, à cause de la pression du pouvoir central... et ceux qui défendent leur jolie maison sont réprimés", évoquant les médias chinois censurés et les expropriations forcées.

 

 


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