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Une révolution industrielle qui coûte cher

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La Cites refuse d'interdire le commerce de l'ours polaire

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Les pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont refusé jeudi d'interdire le commerce international de l'ours polaire, à l'issue d'un débat passionné autour de cette icône menacée par la fonte de la banquise.

 

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L'ours polaire, le plus gros carnivore terrestre, est actuellement inscrit à l'Annexe II de la Cites, qui implique une stricte régulation du commerce international. Mais les Etats-Unis et la Russie réclamaient son inscription à l'annexe I qui interdit totalement ce commerce.

La proposition, qui nécessitait une majorité des deux-tiers, a été rejetée par 42 voix contre, 38 pour et 46 abstentions. "Les ours polaires font face à un déclin des deux tiers d'ici 2050, alors comment peut-on avoir un commerce durable?", a assuré Dan Ashe, directeur du service américain de la pêche et de la vie sauvage estimant que le commerce d'ours avait augmenté "en volume et en valeur".

Tout le monde reconnaît que l'animal est d'abord victime du réchauffement climatique et de la disparition de la banquise. Mais le débat portait sur la menace supplémentaire que représente le commerce international sur la survie de l'espèce. Selon les chiffres d'experts cité par les Américains, environ la moitié des 800 ours blancs tués chaque année alimentent le commerce international.

Le Canada, seul pays à encore exporter des ours et parties, était farouchement opposé à l'interdiction notamment au nom des Inuits, un peuple autochtone qui vit dans le nord du pays et affirment entretenir un modèle durable de chasse de l'ours polaire. L'Union européenne et la Norvège ont également voté contre l'interdiction.

 

 


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La diminution des insectes pollinisateurs menace les cultures mondiales

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La diminution de la population d'insectes pollinisateurs sauvages due à la perte de leur habitat et au réchauffement climatique menace la production agricole mondiale, met en garde jeudi une étude internationale publiée aux Etats-Unis. Les 50 chercheurs qui ont participé à ces travaux ont analysé des données provenant de 600 champs de cultures de fruits, de café ou de différentes sortes de noix, dans 20 pays.

 

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Ils ont constaté que les abeilles domestiques ne sont pas des pollinisateurs aussi efficaces que les autres insectes dans la nature, dont surtout les abeilles sauvages. 

La baisse continue du nombre de ces insectes fait craindre des conséquences néfastes pour les récoltes et rend nécessaire de maintenir et de gérer la diversité de ces pollinisateurs pour accroître la production agricole à long terme, insistent les auteurs dont l'étude paraît dans la revue américaine Science datée du 28 février. 

« Notre étude démontre que la production d'un grand nombre de fruits et de graines qui permettent la variété de l'alimentation est limitée parce que leurs fleurs ne sont pas suffisamment pollinisées », souligne Lawrence Harder, professeur de biologie à l'Université de Calgary au Canada, un des co-auteurs. 

« Nous avons aussi observé que le fait de mettre davantage d'abeilles domestiques dans ces zones de cultures n'était pas suffisant pour régler ce problème qui nécessite un accroissement du nombre des insectes pollinisateurs sauvages », ajoute-t-il. 

Les fleurs de la plupart des récoltes doivent recevoir le pollen avant de produire des graines et des fruits, un processus amplifié par la présence d'insectes. 

Ces pollinisateurs sauvages dont les abeilles, les mouches et les scarabées, vivent généralement dans des habitats naturels ou semi-naturels tels que l'orée des forêts, des haies ou des prairies, autant d'habitats qui se raréfient du fait surtout de leur conversion en terres agricoles. 

« Paradoxalement, la plupart des approches pour accroître l'efficacité de l'agriculture comme la mise en culture de toutes les terres disponibles et le recours aux pesticides, réduit l'abondance et la variété des insectes pollinisateurs qui pourraient accroître la production de ces récoltes », explique le biologiste. 

Les auteurs de cette étude font valoir l'importance de mettre en œuvre de nouvelles approches pour intégrer la gestion des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages en préservant davantage leur habitat. 

Les rendements agricoles mondiaux s'en verraient accrus, permettant de promouvoir la production agricole à long terme, soulignent-ils.

 

 


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Les abeilles disparaissent, mais les pesticides survivent

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Le plan gouvernemental de soutien à la filière apicole ne s’attaque pas à l’une des causes majeurs du mal…

 

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Menacées à la fois par les maladies, les parasites, les OGM, les insecticides, les pesticides, le frelon asiatique, « débarqué » accidentellement dans nos frontières en 2004 et qui gagne constamment du terrain depuis, voire par les ondes des téléphones portables si l’on en croit les résultats de plusieurs expérimentations scientifiques, les abeilles voient leurs stocks fondre comme neige au soleil depuis plusieurs décennies. Un phénomène qui, eu égard à leur importance au sein de la biodiversité, pourrait avoir un impact de premier plan sur l’espèce humaine et inquiète logiquement les pouvoirs publics.


Un phénomène qui entraîne aussi, fatalement, une diminution vertigineuse – - 40 % depuis dix ans ! – du nombre d’apiculteurs. Moribonde, souffrant d’un manque d’aides et de financements chronique, la filière va faire l’objet d’un plan triennal de soutien dont le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a dévoilé les grandes lignes vendredi à l’occasion d’un déplacement dans la Sarthe. L’intention est louable sauf qu’une fois encore, le puissant lobby des pesticides s’en tire à (très) bon compte.


Point d’interdiction en effet des insecticides néonicotinoïdes, dont la responsabilité dans la baisse constante des effectifs d’apidés est pourtant indiscutable. Et nos confrères du Monde de décrypter : « Cette nouvelle classe est d’une foudroyante efficacité. Ses représentants – Cruiser, Gaucho, Poncho etc. – [...] sont principalement utilisés en enrobage des semences sur les grandes cultures. Le principe est simple : la plante s’imprègne du produit et devient toxique pour les insectes, tout au long de sa croissance. Le déploiement de cette technologie de protection des plantes s’est accompagné d’une forte accélération du déclin des insectes pollinisateurs. Or, depuis plus de dix ans, de nombreuses études menées en laboratoire montrent une variété d’effets toxiques inattendus, attribuables aux néonicotinoïdes : désorientation des insectes, perte des fonctions cognitives, synergie avec des pathogènes naturels etc ».

 

Bruxelles tranchera


Le refus d’agir du gouvernement est un coup dur de plus pour les abeilles, « indispensables à la vie végétale » de l’aveu même du ministre, et par extension pour les associations de protection de l’environnement, lesquelles réclament une législation beaucoup plus stricte en matière de recours aux pesticides depuis des années. Rappelons par ailleurs que le plan Ecophyto 2018, concocté par l’ancienne majorité et qui visait à réduire de moitié l’utilisation des produits phytosanitaires à cette date (par rapport aux niveaux de 2008), est loin d’avoir eu les effets escomptés, celle-ci étant même repartie à la hausse l’an dernier…


Indissociables du modèle agricole dominant dans les pays développés, les insecticides et pesticides sont-ils une fatalité ? Force est en tout cas de reconnaître que rien d’ambitieux, rien de courageux n’est entrepris pour les faire disparaître, alors même qu’ils pénètrent aussi les nappes phréatiques, posant de fait un problème sanitaire majeur.


Partant de là, les dispositions dévoilées par le ministre semblent secondaires. Alors qu’environ quatre mille cinq cents apiculteurs français renoncent chaque année à leur activité et que les importations de miel sont en perpétuelle augmentation, une enveloppe de quarante millions a tout de même été débloquée « pour la formation initiale et la formation de techniciens spécialisés », résume le site Internet du quotidien, selon lequel les objectifs étatiques sont de « favoriser la structuration de la profession, la promotion des produits de l’apiculture (miel, gelée royale), l’amélioration des circuits de distribution et la mise en place d’une filière compétitive d’élevage de reines ».


Récemment créé, l’Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (ITSAP) peut favoriser leur concrétisation à travers notamment la production de données économiques et sanitaires fiables, lesquelles ne sont pas légion aujourd’hui… L’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) aurait quant à elle souhaité une interdiction totale et définitive des insecticides précitées. Un voeu auquel M. Le Foll n’a pas accédé, préférant s’en remettre à l’avis de la Commission européenne, qui doit débattre jusqu’à la fin du mois de la mise en oeuvre d’un moratoire de deux ans portant sur la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame, trois molécules chimiques appartenant à la famille des néonicotinoïdes et qui n’y sont pas pour rien, on l’a vu, dans le déclin des abeilles.


Bruxelles a le choix : tenter de l’endiguer ou persister à protéger des intérêts industriels qui, en l’occurrence, se font au détriment direct de la vie.

 

 


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La croissance de l'éolien et du solaire marque le pas en France

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Malgré le ralentissement des nouveaux raccordements d'origine éolienne et solaire, le parc éolien a franchi le cap des 7.500 mégawatts, en hausse de 11%. Et le photovoltaïque a dépassé les 4 gigawatts, en croissance de 37%.

 

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Les nouveaux raccordements de puissance électrique d'origine éolienne et photovoltaïque ont ralenti de 9% et 39% respectivement en France en 2012, selon les statistiques du ministère de l'Ecologie et de l'énergie publiées vendredi.

L'an passé, 753 mégawatts de nouvelles éoliennes et 1.079 mégawatts d'installations photovoltaïques ont été raccordées au réseau électrique français, selon un tableau de bord du Commissariat général au développement durable. En 2011, ces chiffres étaient de 830 mégawatts pour l'éolien et de 1.759 mégawatts pour le solaire.

Ce ralentissement a été particulièrement sensible au premier semestre dans l'éolien et au second dans le solaire: en effet, de nombreux projets photovoltaïques avaient jusqu'au 30 juin 2012 pour bénéficier d'anciens tarifs plus favorables.

L'éolien fournit 3% de l'électricité

Ce ralentissement n'empêche pas le parc éolien installé en France de franchir le cap des 7.500 mégawatts (à 7.562 mégawatts, en hausse de 11% sur un an), et de produire désormais 3% de l'électricité française (contre 2,4% en 2011). Mais au rythme de 2012, il faudrait 15 ans à la France pour atteindre son objectif --fixé lors du Grenelle de l'Environnement-- de 19 gigawatts de puissance éolienne terrestre en 2020.

Le photovoltaïque se rapproche l'objectif fixé par le Grenelle

Le photovoltaïque franchit lui aussi un seuil, celui des 4 gigawatts (4.003 mégawatts) avec un parc total en croissance de 37% sur un an et se rapproche lui très vite de l'objectif du Grenelle (5,4 gigawatts). Mais le quatrième trimestre a été particulièrement médiocre, avec seulement 75 mégawatts de raccordements. Fin 2011, le parc éolien français était d'environ 6.800 mégawatts et le parc solaire de près de 2.900 mégawatts.


Le nouveau gouvernement cherche à relancer ces deux filières, notamment avec des assouplissements --toujours pas adoptés au Parlement-- de la réglementation sur l'installation des éoliennes, ou des nouveaux appels d'offres ainsi que des tarifs bonifiés pour les panneaux européens dans le solaire.

 

 


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