Le magazine «60 millions de consommateurs» révèle la présence de molécules de pesticides détectées en très faible quantité dans une majorité de bière, mais s’inquiète de « l’omniprésence du glyphosate »…
De l’eau, du malt, du houblon, un peu de levure et de pesticides : telle est la recette de nombreuses bières du commerce. A ceci près que le dernier ingrédient ne fait pas partie de la recette originelle de ce breuvage. Alors que s’ouvre à Paris ce vendredi le Mondial de la bière, 60 millions de consommateurs révèle dans son numéro de juillet août qu’une majorité de bières contiendrait des traces de pesticides, dont le fameux glyphosate.
Pour mener cette enquête, le magazine a recherché environ 250 molécules de pesticides dans 45 bières, « parmi les références les plus vendues en grandes surfaces ». Et découvert que 34 d’entre elles présentaient des résidus de pesticides.
Pas de quoi paniquer : « seules quatre molécules de pesticides ont été détectées » parmi les 250 recherchées, et en très faibles quantités, rapporte le magazine. Et cela signifie que les 11 autres bières testées sont totalement exemptes de résidus de pesticides.
« L’omniprésence » du glyphosate
Parmi les pesticides recherchés figure le glyphosate, qui a été a été retrouvé dans 25 bières, dont deux références bios. Là encore, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, indique 60 millions de consommateurs. Selon les calculs du magazine, il faudrait boire 2.000 litres d’Affligem blonde, la bière la plus contaminée du panel testé, pour dépasser la dose journalière admissible de glyphosate (DJA).
Toutefois, 60 millions de consommateurs s’inquiète de « l’omniprésence » du glyphosate dans notre environnement. Déjà en septembre dernier, l’ONG Générations futures révélait la présence de résidus de pesticides dans des céréales pour petit-déjeuner, des légumineuses et des pâtes.
Près de 700 communes et des centaines de milliers d'habitants refusent les compteurs communicants, chiffres en augmentation continue Enedis et ses sous-traitants doivent cesser d'intimider les habitants et d'installer les Linky par la force ou la ruse.
Comme la Belgique ou l'Allemagne, la France doit renoncer à la généralisation des compteurs communicants Le reportage d'Envoyé spécial diffusé hier jeudi 14 juin sur France2 est venu confirmer ce que nous dénonçons depuis deux ans et demi : le distributeur Enedis (filiale d'EDF) et ses sous-traitants utilisent des méthodes inqualifiables pour imposer les compteurs Linky, par les mensonges, l'intimidation voire la force, à d'innombrables habitants qui n'en veulent pas.
Tous les jours, les sociétés privées mandatées par Enedis prétendent que "si vous refusez le compteur Linky, nous allons vous couper l'électricité", ou "nous allons appeler la police", ou "vous devrez payer le compteur" ou encore "vous allez payer des pénalités", etc. Tout ceci est inventé - il n'existe légalement aucune mesure de rétorsion - mais c'est hélas souvent efficace auprès des gens mal informés ou vulnérables, en particulier les personnes âgées. Mais il y a pire : lorsque ces allégations ne suffisent pas, il arrive que les installateurs insultent et bousculent les habitants. Les incidents de plus en plus inquiétants se multiplient et, au lieu de mettre le holà, la direction d'Enedis... accuse les habitants. Or, faut-il le rappeler, ce sont bien les installateurs de Linky qui débarquent dans les communes, les quartiers, les immeubles, et qui sont donc les fauteurs de troubles. Le déni d'Enedis et de l'Etat ne concerne pas seulement les méthodes des installateurs mais aussi les différentes raisons pour lesquelles les habitants refusent les compteurs communicants. Il est à ce sujet totalement inadmissible que les citoyens soient traités de "complotistes" ou d'arriérés terrorisés par le "Progrès".
En effet, il ne suffit pas qu'un objet soit nouveau pour qu'il soit bénéfique... même s'il est peint en vert fluo. Et, justement, le Linky pose et cause de nombreux problèmes, dont certains sont très graves, à tel point qu'il s'agit bien là d'une terrible régression par rapport aux compteurs ordinairesQui plus est, peu à peu, instances officielles et organismes reconnus viennent confirmer les critiques des citoyens. Ainsi, dans son récent rapport, la Cour des comptes a montré que le programme Linky bénéficiait financièrement à Enedis et absolument pas aux usagers. Ainsi la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a été obligée d'intervenir après que Direct énergie ait commencé à s'accaparer illégalement des données privées collectées dans le cadre du programme Linky.
Ainsi Promotelec (dont fait partie Enedis) a avoué que "lorsque le technicien place Linky chez un particulier et règle le disjoncteur de branchement, il n'est pas chargé de vérifier si l'installation électrique du foyer est en mesure de supporter le niveau de puissance défini" et que "des accidents (feu) peuvent se produire le jour où le particulier fait la demande auprès d'Enedis afin d'augmenter la puissance de son compteur". Il n'est donc pas étonnant que la presse régionale et locale se fasse continuellement l'écho d'incendies qui se déclenchent après la pose du Linky, parfois le jour même, mais aussi d'innombrables appareils électroménagers détruits, sans oublier les installations qui disjonctent à d'innombrables reprises, les factures qui s'envolent, etc.
A tout cela s'ajoute bien sûr la question des données personnelles et la controverse sanitaire sur les ondes électromagnétiques. L'affaire Directe énergie, déjà évoquée, mais aussi l'affaire Facebook ne doivent laisser aucun doute : malgré les belles promesses et assurances avancées, il est évident que les données captées par les Linky seront tôt ou tard détournées, volées, revendues, etc. Quant à la question des ondes, c'est une controverse scientifique au même titre que celles anciennes ou récentes sur le tabac, la radioactivité ou les pesticides : les uns disent blanc, les autres noir, l'Organisation mondiale de la santé s'interroge. Mais l'expérience et le bon sens apportent la bonne réponse, qu'il s'agisse des données personnelles ou des ondes : la SEULE façon d'être protégé est... de garder les compteurs ordinaires. Il est d'ailleurs notable que ces derniers sont parfaitement efficaces et légaux, ayant été installés... par EDF et Enedis (auparavant ErDF).
Alors que la fronde anti-Linky se développe de façon exponentielle, que les déconvenues et accidents se multiplient, les autorités françaises se doivent de réagir immédiatement et, par exemple, de suivre le récent exemple de la Belgique (et plus ancien de l'Allemagne) : renoncer à la généralisation des compteurs communicants. Ce n'est pas seulement une question de finances, de sécurité, de respect de la vie privée : c'est finalement une véritable question de démocratie. Le gouvernement et le Président de la République sont au pied du mur : désormais, ils ne pourront plus dire qu'ils ne savaient pas, ils seront donc clairement responsables et coupables des futurs drames causés par le Linky. Ils doivent donc agir... vite.
Les principales firmes de la Téléphonie Mobile accusées d’être sélectives dans leur approche de la vérité
Sept ans après le classement des radiofréquences dans le Groupe 2B, probablement cancérogène, l’industrie des Télécoms alerte ses actionnaires des risques de cancer possibles liés à leurs appareils.
Les plus importantes firmes de téléphonie mobile, dont BLACKBERRY, EE, NOKIA et VODAFONE ont averti leurs investisseurs qu’ils pourraient devoir faire face à des poursuites judiciaires de la part d’usagers de téléphones portables s’il s’avérait que des études démontrent des liens entre l’utilisation de leurs produits et le cancer.
British Télécom, qui possède le groupe EE, a informé sans détour ses investisseurs dans son rapport annuel de 2017 :
« Nous ne pouvons fournir l’assurance absolue que la recherche dans le futur n’établisse pas de liens entre les émissions de radiofréquences et les risques sanitaires ».
Et NOKIA affirme : « Certains résultats de recherche ont indiqué que les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables et les stations de base peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, comme l’augmentation du risque de cancer ».
NOKIA affirme aussi qu’en dépit du respect de la réglementation « les inquiétudes sur les effets néfastes sur la santé… pourraient rendre difficile l’acquisition et la fidélisation des clients ».
Jusqu’à maintenant, ils ont négligé d’avertir les usagers de tous les risques potentiels aussi bien dans leurs publicités que sur leurs packagings.
Neil WHITFIELD, premier Britanique à poursuivre un fabricant de téléphones portables, a déclaré : « Si les firmes mettent en garde les investisseurs qu’il existe un risque potentiel, qu’elles avertissent les personnes qui utilisent leurs téléphones et leurs réseaux ! ».
Avec 58 demandes de dérogations aux restrictions d’usage des pesticides, en 2016, la France dépasse de loin les autres pays de l’Union Européenne.
Le député européen Eric Andrieu, président de la commission parlementaire spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides dans l’Union Européenne fustige la France. Selon lui, le pays dépasse les autres Etats de l’UE en matière de dérogations aux restrictions d’usage des pesticides.
« Avec 58 demandes, contre une moyenne de moins de 10 dans l’UE, la France est championne des dérogations en Europe », a tweeté l’élu socialiste, se basant sur des chiffres européens de 2016, les derniers disponibles, communiqués selon lui par la Commission européenne. Selon ce même tableau, l’Espagne, désormais premier consommateur de pesticides en Europe, était à 30 dérogations en 2016 et l’Allemagne à 25.
La réglementation européenne permet des dérogations à des interdictions de produits phytosanitaires, pour une période maximum de 120 jours. Selon Eric Andrieu « la diversité agricole (française) explique mais ne justifie pas un tel niveau ». La France doit être plus vigilante
De passage à Paris, M. Andrieu a rencontré le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, avec qui il a notamment évoqué les travaux de la commission parlementaire qu’il préside ainsi que la réforme de la PAC. « J’ai aussi voulu l’informer du niveau de dérogation sur les pesticides (en France). Il faut que la France soit vigilante pour que les dérogations ne soient pas la règle mais l’exception, a-t-il expliqué à l’AFP. La France doit donner l’exemple, pas seulement en parole. »
PEST créée par le Parlement européen en janvier 2018, à la suite de la saga de la ré-autorisation du glyphosate. Forte de 30 membres, cette « commission spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides » dans l’Union doit déterminer notamment s’il y a eu des failles dans le processus ayant conduit à ré-autoriser pour cinq ans le célèbre herbicide. Son rapport est attendu en décembre 2018. Elle doit notamment entendre mardi 15 mai 2018 à Bruxelles les représentants de l’industrie chimique.
Le texte, adressé à Emmanuel Macron, Edouard Philippe et à des ministres, a déjà été signé par plus de 43.000 personnes…
La France va-t-elle interdire le glyphosate ? Alors que le sujet est en débat à l’Assemblée ce mercredi, une pétition lancée par une trentaine d’ONG, syndicats agricoles et associations de consommateurs réclame l’inscription de l’interdiction dans la loi. « La France doit respecter son engagement de sortir du glyphosate en trois ans », réclame le texte, signé par plus de 43.000 personnes mercredi.
« Nous, signataires de cette pétition, demandons que le principe de précaution soit respecté et que la France sorte effectivement du glyphosate dès que possible, avec un plan d’accompagnement adapté pour les agriculteurs », dit le texte, adressé à Emmanuel Macron, Edouard Philippe, aux ministres de l’Agriculture Stéphane Travert, de la Transition écologique Nicolas Hulot et de la Santé Agnès Buzyn, ainsi qu’aux rapporteurs du projet de loi. Jugeant que « les arguments ne manquent pas, sanitaires, éthiques, environnementaux, agronomiques », ils « exhortent » ces responsables à « interdire ce produit nocif d’ici 2020 ». Un engagement de campagne de Macron
Après la décision de l’UE cet automne de prolonger pour cinq ans l’autorisation du fameux herbicide, « Emmanuel Macron s’était engagé à l’interdire « au plus tard dans trois ans » », rappellent les organisations à l’origine de la pétition (Générations futures, Union de l’apiculture française, Réseau Environnement Santé, WWF, Bloom, UFC-Que choisir, Ligue contre le cancer, Foodwatch, LPO, Fondation pour la nature et l’homme, etc).
« Or le gouvernement semble rétropédaler » puisque plusieurs propositions d’amendement [à la loi] pour interdire le glyphosate, ont été retirées, « suivant ainsi l’avis défavorable du ministre de l’Agriculture », s’alarment-elles. Ces associations estiment qu'« il n’est pas trop tard : l’engagement d’interdire le glyphosate en France au plus tard dans trois ans peut encore être intégré à cette loi ». Apostrophé, le ministre de l’Agriculture a tenu à réagir ce mercredi sur le site internet de son ministère. L’interdiction de l’herbicide glyphosate dans les cultures « n’a jamais figuré dans le projet de loi. Il existe un amendement, déposé par un député, qui n’a pas été adopté en Commission », a-t-il indiqué dans une courte déclaration écrite.
« Pas d’interdiction sans solution »
Pour le ministre de l’Agriculture, ce que les signataires qualifient « d’engagement » du président de la République à interdire le glyphosate au plus tard dans trois ans (avant 2020) n’est qu’une « mobilisation ». « La ligne du président de la République est claire et tient en deux phrases : mobilisation pour se passer du glyphosate d’ici trois ans, mais pas d’interdiction sans solution pour les agriculteurs », a déclaré le ministre dans son texte.
Les députés ont entamé mardi huit jours de débats sur cette vaste loi qui doit couvrir aussi bien la rémunération des agriculteurs que les questions d’alimentation.