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Enfin! Les bonbons au dioxyde de titane bientôt interdits

Publié le par Notre Terre

dioxyde de titane
C'est une grande victoire ! Le gouvernement va  enfin bannir d’ici à la fin de l’année les nanoparticules de dioxyde de titane, très présentes, notamment, dans les confiseries dont raffolent nos enfants.

Exit les nanoparticules de dioxyde de titane dans les bonbons et les plats préparés ! Le gouvernement veut retirer du marché ce colorant très commun au plus vite. « Nous souhaitons suspendre avant la fin de l’année l’utilisation de cette substance comme additif alimentaire en France, nous annonce la secrétaire d’Etat au Développement durable, Brune Poirson. La France a d’ores et déjà saisi la Commission européenne afin de demander aussi des mesures à ce niveau, dès lors que le dioxyde de titane est susceptible de constituer un risque sérieux pour la santé humaine. »

Brune Poirson sera ce vendredi chez Verquin pour « mettre en lumière les initiatives des entreprises vertueuses ». Le confiseur qui produit à Tourcoing (Nord) les Têtes brûlées, best-seller des cours de récré, n’utilise plus cet additif depuis décembre. Dans le monde des sucreries, les français Lutti et Carambar & Cie ont déjà retiré cette poudre blanche, respectivement des Arlequins et des Malabars.

Presque tous les plats préparés concernés

De fait, les confiseurs ont pris les devants début 2017 et se sont engagés collectivement à se passer de dioxyde de titane mais chacun à son rythme. « C’est plus facile à faire pour les grands groupes que pour les petits, pour les bonbons gélifiés type Crocos, que pour les dragéifiés type Smarties », assure Florence Pradier, présidente du Syndicat national de la confiserie.

Au-delà de l’industrie des friandises, l’interdiction va faire grand bruit dans tout l’agroalimentaire. « Parce qu’on en trouve à peu près dans tous les plats préparés », souligne Stéphen Kerckhove, d’Agir pour l’environnement. Son association avait tiré la sonnette d’alarme dès 2016, après en avoir détecté dans 150 aliments depuis les gâteaux Napolitain de Lu jusqu’aux épices pour guacamole de Carrefour, en passant par la blanquette de veau en conserve de William Saurin.


Un additif peu utile

Invisibles à l’œil nu, les nanoparticules réussissent par leur taille à passer les barrières de protections de nos intestins, poumons, foie… où elles peuvent ensuite avoir une action toxique. Dans le cas des nanoparticules de dioxyde de titane, une récente étude sur des rats de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) a montré qu’elles étaient non seulement dangereuses pour le système immunitaire, mais aussi possiblement cancérogènes. Or cet additif ne sert à rien… ou presque. Il n’a aucune vertu nutritive et il n’améliore pas non plus la conservation. Il permet simplement de donner un beau blanc ou de modifier d’autres couleurs.


Surveillez la mention E171

En attendant la disparition du dioxyde de titane, surveillez de près la mention « E171 », son nom de code sur les étiquettes. « Nous réclamons interdiction la plus large possible qui ne concerne pas que notre alimentation mais tout ce qui peut nuire à la santé », plaide Stéphen Kerckhove. Dans son viseur notamment : les produits pharmaceutiques dans lesquels ce colorant controversé se cache très souvent. Selon l’association UFC-Que choisir, plus de 4000 médicaments, souvent très courants, sont concernés comme le Doliprane, l’Advil ou le Spasfon.

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Nanoparticules "dissimulées" : UFC-Que Choisir porte plainte contre 9 entreprises

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L'association de consommateurs a annoncé porter plainte, ce mardi 23 janvier, contre neuf entreprises agro-alimentaires ou cosmétiques après avoir testé différents produits. Treize contenaient des nanoparticules non mentionnées sur l'étiquette.
UFC-Que Choisir passe une nouvelle fois à l'offensive. L'association de consommateurs a annoncé ce mardi 23 janvier porter plainte contre neuf entreprises agro-alimentaires ou cosmétiques qu'elle accuse d'avoir commercialisé des produits contenant des nanoparticules non mentionnées sur l'étiquette.

La législation oblige les industriels à mentionner sur les étiquettes des produits alimentaires et cosmétiques la présence de nanomatériaux manufacturés, particules infiniment petites et dont les effets sont méconnus. Mais l'UFC-Que Choisir dénonce dans un communiqué "le non-respect" de cette obligation pour une majorité de produits testés par l'association.

Dioxyde de titane, additif utilisé pour blanchir et intensifier la brillance de confiseries ou dentifrice, dioxyde de silicium ou encore oxydes de fer et de zync, seize produits analysés contiennent des nanoparticules mais seulement trois en font mention sur l'emballage, assure l'association.
Quels sont les 9 fabricants concernés ?

Sur cette "liste noire des produits taisant la présence de nano" figurent des produits de marques connues comme les "M&M's Peanuts", le dentifrice "Aquafresh triple protection+blancheur", le déodorant "Sanex Natur 48"h, le stick à lèvres nourrissant "Avène Cold Cream", un mélange d'épices "Ducros" ou encore la crème solaire "Lavera 100% minérale SPF30".

Pour cette raison, l'UFC-Que Choisir a déposé des plaintes auprès du procureur du tribunal de grande instance de Paris contre neuf fabricants : Groupe Casino, JDE, Mars Chocolat France, Mc Cormick, Colgate-Palmolive, Lavera, Avène, Coty et GlaxoSmithKline.
Vers un durcissement des sanctions ?

De ce fait, l'association demande au ministère de l'Économie et à la DGCCRF (service de répression des fraudes) de "publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules" et "de poursuivre les fabricants en infraction avec la réglementation".

Il faut dire que le problème est récurrent. Après des contrôles menés par la DGCCRF, le ministère de l'Économie a estimé la semaine dernière que l'obligation d'étiquetage était "insuffisamment respectée".

87% des 40 produits cosmétiques et 39% des 74 produits alimentaires (confiseries, décorations pour pâtisserie, épices...) analysés contenaient des nanoparticules. Pourtant, seulement un seul mentionnait cela sur son étiquetage.

Source : RTL

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Agriculture et pesticides : ces alternatives naturelles au glyphosate qui existent déjà

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Comme tout le monde le sait, après un feuilleton de deux ans, l'Union européenne a fini par voter ce lundi la reconduction pour cinq ans de l'herbicide controversé de Monsanto. La Commission européenne a réuni la majorité qualifiée de 18 Etats-membres : l'Allemagne, qui s'abstenait jusque là, a fait basculer la balance, en votant pour le renouvellement de l'exploitation du produit. La sortie du glyphosate, soutenue par une pétition européenne qui a réuni plus d'1 million de signatures, était pourtant voulue au départ par le Parlement européen...

Parmi les arguments massues avancés par les partisans du glyphosate : pour les agriculteurs, il n'y aurait pas de solution de remplacement rentable au puissant produit chimique. Pourtant, il en existe au moins deux.

Bio-stimulants à base d'une algue marine

La première gamme de solutions, est proposée par Eco-Agri. Implantée en Nouvelle-Aquitaine à Segonzac, près de Brive en Corrèze, cette société distribue plusieurs bio-stimulants fabriqués à base d'extraits végétaux et d'une algue marine récoltée en mer de Norvège. Ciblés, ils sont destinés à améliorer les capacités des plantes contre le stress abiotique (les plantes recréent leur propre système immunitaire, leurs antibiotiques), en rétablissant la vie microbienne du sol et en améliorant l'efficacité des traitements, chimiques ou non.

Avec comme première conséquence, explique Jean-Claude Simiot, chargé d'affaires de la société, "un moindre besoin d'arroser (voire pas du tout), le sol retenant l'eau en restituant aux plantes les nutriments dont elle a besoin". Ça vaut pour tous les végétaux, fleurs, fruits et légumes : les tomates, les poireaux, les carottes... ou encore le maïs et la vigne. Et en seconde lame, la réduction voir la suppression de l'usage des pesticides.

"Le parcours du combattant"

Et pour tous les usagers, particuliers comme professionnels : agriculteurs, viticulteurs, maïsiculteurs, mais aussi gérants de terrain de golf, de foot, de rugby, d'espaces verts publics... Le large éventail des produits naturels labellisés "Agriculture biologique" distribués par Eco-Agri sont très attendus notamment par les collectivités locales engagés dans le "zéro phyto", pour les entretiens de leurs stades et de leurs espaces verts. Pas plus chers que les produits chimiques et moins coûteux en main d'oeuvre, car nécessitant moins d'application, ils développent aussi la rentabilité des cultures. Parmi les clients d'Eco-Agri, "les services environnement de Bordeaux Métropole ou le Jardin botanique de Bordeaux", détaille Jean-Simiot. La société prépare la mise sur le marché d'un désherbant qui serait fabriqué en France par une PME et se substituerait avantageusement au glyphosate controversé. Mais pour ce faire, il faut une AMM, une autorisation de mise sur le marché. Normal. "Le problème, c'est que pour des produits comme les nôtres, elle est très compliquée à obtenir, un vrai parcours du combattant", déplore le représentant d'Eco-Agri, qui pointe aussi le coût de la démarche, de 100 000 euros.

En Bretagne, Osmobio a développé un désherbant naturel

La deuxième solution nous vient de Bretagne. Le 20 octobre 2017, sur son site Internet, Ouest France racontait l'histoire des déconvenues en série d'Osmobio. Installé à Loudéac (Côtes d'Armor), ce concepteur et fabricant de produits biologiques pour le jardin, la maison et les collectivités, a créé un désherbant naturel aussi efficace que les produits chimiques à base de glyphosate et sans danger pour l'homme et l'environnement. L'absence de toxicité a d'ailleurs bien été confirmé en 2012 par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). Sauf que l'ingénieur agronome Jacques Le Verger, fondateur d'Osmobio, qui cherche à obtenir une AMM depuis 2009, doit toujours batailler. Il a déposé son dossier en 2015 auprès de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) en vue d'une commercialisation, mais l'agence l'ayant jugé incomplet, il a dû soumettre une nouvelle formule à l'Ineris, avant de déposer un nouveau dossier auprès de l'Anses... 

Pour l'agriculture, il semble bien qu'il soit possible de changer de modèle. Pas du jour au lendemain, comme l'expliquait ce lundi l'agronome Claude Bourguignon sur France Info, et en accompagnant les agriculteurs. La première étape pour eux, insiste le scientifique, consiste à "arrêter le labour, afin d'en finir avec les mauvaises herbes." Avec une autre technique, le semis direct sous couvert, qui consiste à implanter une culture directement dans un couvert végétal qui étouffe les herbes indésirables, assouplit la terre et peut être détruit juste avant le semis par le gel ou par un rouleau écraseur, on peut passer en bio et éviter l'emploi d'herbicides. Une pratique en outre plus rentable pour les exploitants, car elle utilise des tracteurs moins puissants et réduit le nombre de passages dans les champs, ce qui diminue la consommation de fuel et nécessite moins d'engrais, précise Claude  Bourguignon.

On le voit, les solutions alternatives aux pesticides existent déjà et elles ne se résument pas à l'huile de coude... Par ailleurs, le changement de modèle ne serait pas obligatoirement plus coûteux et ne diminuerait pas non plus forcément la rentabilité des cultures. Au contraire, si l'on en croit les travaux des scientifiques et les retours d'expérience, comme celui d'Eco-Agri. En revanche, si comme l'a réaffirmé Emmanuel Macron, la France interdira le glyphosate "au plus tard dans trois ans", malgré le vote des Vingt-Huit, il devient urgent d'homologuer les produits naturels alternatifs existants dont la non-toxicité a été prouvée, afin de les commercialiser. Et d'aider la recherche à développer ce secteur. Avec la promesse d'un nouveau business (plus vert) à la clé.

Cathy Lafon Blog Sud Ouest

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« Génocide silencieux » et « fraude scientifique » : l'accablant documentaire sur le glyphosate

Publié le par Notre Terre

 

En octobre 2016, un « faux tribunal » constitué de vrais juges condamnait Monsanto pour les ravages sur l’homme et l’environnement qu’est fortement soupçonné de causer son herbicide à base de glyphosate, le Roundup. La journaliste Marie-Monique Robin a enquêté en amont du procès et accumulé les indices contre Monsanto. Son documentaire, Le Roundup face à ses juges, ouvertement à charge, est accablant, non seulement pour le glyphosate, mais aussi pour la firme américaine, qui semble prête à tout pour sauver son herbicide. À voir sur Arte, mardi 17 octobre à 20h55.

C’est une succession de témoignages à vous glacer le sang. En Argentine, la caméra de Marie-Monique Robin suit des chercheurs à la rencontre de populations vivant à proximité de champs aspergés d’herbicides à base de glyphosate. « Nous avions une fille, elle avait 11 ans. Elle est morte d’une pneumonie et d’un arrêt respiratoire. » « Ma femme est morte l’an dernier, elle avait 56 ans. Elle a eu un problème d’asthme grave quand ils ont pulvérisé le champ en face. Et mon petit-fils vient d’être opéré d’un rein à cause d’une malformation congénitale. » « Mon frère est décédé il y a un peu moins de deux ans d’un cancer du foie », dit encore un homme tremblant et rachitique. Son sort n’est guère plus enviable : il souffre de polyneuropathie toxique sévère. Son métier avant la maladie ? Remplir les cuves des avions d’épandage avec du glyphosate. Le lien ne fait pour lui aucune doute. « C’est un génocide silencieux dont je ne veux plus être complice. »


Les victimes et leurs proches ont eu l’occasion de rompre le silence lors du Tribunal Monsanto, organisé à La Haye, aux Pays-Bas, du 14 au 16 octobre 2016. Un procès fictif, mais dirigé par d’éminents juges internationaux. Monsanto, la firme qui a mis le glyphosate sur le marché et le commercialise dans son pesticide star, le Roundup, a été reconnu coupable de porter atteinte à de nombreux droits humains. Les juges espèrent par cet « avis consultatif » inciter la Cour pénale internationale à reconnaître le crime d’écocide.


« J’ai accepté d’être la marraine du Tribunal Monsanto car c’est un évènement important qui peut donner de l’espoir. On ne pense même pas pouvoir porter plainte quand on est un petit paysan en Argentine », confie Marie-Monique Robin. La réalisatrice, qui dénonçait déjà les agissements de la multinationale dans son film Le monde selon Monsanto (2008), a donc repris du service. En plus du Tribunal, elle a filmé en amont, chez eux, aux quatre coins du monde, les victimes et les experts appelés à la barre. Le résultat est une démonstration limpide d’1h30, accumulant arguments scientifiques et témoignages sur les ravages du glyphosate et l’implacable volonté de Monsanto d’empêcher toute régulation.  
24 800 morts au Sri Lanka

Outre l’hécatombe argentine, le film montre le combat des milliers de citoyens américains en lutte contre la firme d’agrochimie, celui d’une mère française dont le fils de 10 ans en est à sa cinquante-deuxième opération chirurgicale à cause d’une malformation congénitale, et raconte l’histoire des paysans au Sri Lanka, où 24 800 personnes sont mortes d’une maladie rénale soupçonnée d’être liée au glyphosate et où 69 000 autres en sont encore malades, d’après les chiffres du gouvernement. Dans le monde, rien qu’en 2016, 800 000 tonnes de glyphosate ont été produites. Peut-on imaginer le nombre de personnes potentiellement victimes du glyphosate sur la planète ? « Impossible, répond la réalisatrice. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des malades partout et qu’il y aura, probablement, de plus en plus de procès. »


« L’industrie chimique s’est rapprochée de l’industrie du tabac pour savoir quelles techniques ils avaient employées pour retarder l’établissement de liens entre cancer du poumon et tabac »
Officiellement, le glyphosate est inoffensif pour l’homme. D’après l’agence européenne de régulation des aliments (EFSA) et son homologue américaine (EPA), le glyphosate n’est pas cancérigène. Sur son site, Monsanto affirme également que la toxicité aiguë du glyphosate est moins élevée que celle de la caféine ou du sel.

Le documentaire met quant à lui en avant pléthore d’études scientifiques qui prétendent le contraire. Poussins nés malformés, grenouilles à 5 pattes... Ces études constatent une action du glyphosate sur l’altération de certains gènes. Le film souligne également les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui a classé en 2015 le glyphosate comme « cancérogène probable ».
« J’ai passé deux ans à lire toutes les études, toutes les publications sur le glyphosate, raconte Marie-Monique Robin. Face aux études indépendantes qui l’accusent, Monsanto finance des études contradictoires pour “fabriquer du doute”. C’est une vraie machine de désinformation.

L’industrie chimique s’est rapprochée de l’industrie de tabac pour avoir des conseils sur les techniques qu’ils avaient employées pour retarder l’établissement de liens entre cancer du poumon et tabac. »


« Fraude scientifique »

Pire que la désinformation, certains témoignages laissent entendre que la firme s’adonne aux pressions et aux menaces sur ceux qui mettent son business en péril, et à la dissimulation de résultats. Les propres études menées par Monsanto en 1978 auraient conclu à des liens entre son herbicide et de nombreux cancers. « Monsanto a fait d’excellentes études, je suis impressionné par la qualité de leur travail. Mais ils ont caché toute cette information », accuse le biochimiste Anthony Samsel devant la caméra.


Les agences de régulation sont aussi très fortement soupçonnées de collusion avec Monsanto. « L’EFSA ne fait pas la différence entre des études publiées par l’industrie et celles de scientifiques indépendants. Christopher Portier, toxicologue de renommée mondiale, a dénoncé les conclusions de l’EFSA dans une lettre signée par 96 scientifiques. Il accuse l’agence de fraude scientifique. C’est vachement grave. Mais il ne se passe rien, la Commission européenne fait comme si de rien n’était, et ça n’émeut personne », s’indigne la réalisatrice.


Les conclusions du documentaire sont largement étayées par les révélations du journal Le Monde et sa série d'articles baptisée « Monsanto Papers ». Des documents internes à l’entreprise rendus publics et qui laissent entendre que la multinationale aurait fait signer à des scientifiques de renom des études écrites par ses soins et aurait de très étroites relations avec des membres des agences de régulation, lui assurant une forme de protection contre toute initiative contre le glyphosate. « Les normes sanitaires sont établies au doigt mouillé, appuie Marie-Monique Robin. La limite maximale de résidus dans le soja est passée de 0,4 mg/kg à 20 mg/kg. On adapte sans s’appuyer sur rien, pour arranger l’industrie. »


« Tous les mois, de nouvelles personnes portent plainte aux Etats-Unis. Si ça aboutit, il y aura des milliards de dollars de sanction à la clé, et ce sera la fin pour Monsanto »


Après d'autres séquences accablantes, renforçant les soupçons d’effets délétères du glyphosate sur les animaux, les sols et les cultures, le documentaire conclut sur la condamnation factice de Monsanto par son tribunal du jour. Mais il nous laisse avec une angoisse : l’accusation lourde d’empoisonnement massif de l’humanité depuis 40 ans va-t-elle encore planer longtemps sans être tranchée par un vrai tribunal, indépendant et bien informé ?  « Tous les mois, de nouvelles personnes portent plainte aux Etats-Unis. Si ça aboutit, il y aura des milliards de dollars de sanction à la clé, ce sera la fin pour Monsanto », prophétise la réalisatrice.
Un glyphosate de substitution ?

En septembre 2016, Monsanto a été racheté par Bayer, un autre géant de l’industrie chimique. Du moins si la Commission européenne autorise l’opération. Sa décision est attendue au plus tard le 22 janvier 2018. « Mais quid de la responsabilité pénale de Monsanto si le rachat est autorisé ? », demande la journaliste.

L’Union européenne est décidément au cœur du jeu, avec une autre décision attendue sous peu : celle de la ré autorisation - ou non - pour dix ans du glyphosate sur son territoire. Après quelques tergiversations sur le sujet, la France a annoncé qu’elle voterait contre cette prolongation. Encore incertain, le vote pourrait avoir lieu dès le 23 octobre 2017. Le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Travert, souhaiterait aboutir à un compromis et laisser le temps aux industriels de trouver un « produit de substitution ». Une position qui risque de réitérer les erreurs du passé, estime Marie-Monique Robin : « On ne va pas attendre de trouver un produit chimique qui détruise la vie dans les champs sans affecter les organismes en dehors. Ça n’existe pas. La solution passe par la fin du chimique et l’agroécologie qui, au passage, est aussi vertueuse et nécessaire pour le climat. »


Pas forcément l’avis de Stéphane Travert, qui a annoncé en septembre 2017 l’arrêt des aides d’État au maintien des agriculteurs bio pour 2018. Dans le même temps, le Parlement européen a demandé le bannissement des représentants de Monsanto hors de son enceinte. L’avenir du glyphosate, et de tout le monde agricole, semble plus incertain que jamais.

 

Le Roundup face à ses juges, de Marie-Monique Robin. Diffusé mardi 17 octobre 2017 à 20h55 sur Arte.

Source : Ubseketrica.com

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12 antibiotiques naturels : se soigner naturellement sans les effets secondaires

Publié le par Notre Terre

12 antibiotiques naturels : se soigner naturellement sans les effets secondaires

Au cours des dernières décennies, la sur-utilisation des antibiotiques a atteint un niveau record. Le résultat: des bactéries résistantes aux médicaments, des « superbactéries » qui évoluent trop rapidement pour que les scientifiques parviennent à comprendre comment les combattre. On a déjà entendu parler d’un avenir où les bactéries seraient au sommet de la chaîne alimentaire.

Bien avant le développement des antibiotiques pharmaceutiques – développés dans les années 1940, il y avait des aliments et des herbes qui aidaient à se protéger des infections et maladies sur une base quotidienne. Beaucoup de ces protecteurs naturels sont encore en usage aujourd’hui avec les praticiens holistiques dans le monde entier.

 

Nos ancêtres avaient également des solutions pour se guérir, l’utilisation d’antibiotiques de la nature et il serait profitable pour tous de nous rappeler ces antibiotiques-là et penser à les utiliser en cas de maladie.

 

Origan et huile d’origan

 

Vous avez probablement utilisé l’origan pour aromatiser vos plats italiens préférés sans même réaliser les bienfaits de santé qu’il procure. Au-delà de ses propriétés antibactériennes, l’origan peut aider à la digestion et aider à la perte de poids.  Il a été trouvé qu’une huile qui se trouve dans l’origan, le CARVACROL, lutte contre la bactérie qui peut conduire à des infections. Elle traite les infections digestives et même une infection à levures particulière. C’est donc beaucoup plus qu’une simple plante aromatique.

 

Vinaigre de cidre

 

Les avantages considérables de doses quotidiennes de vinaigre de cidre comprennent des propriétés antibiotiques et antiseptiques, l’alcalinisation naturelle de votre système et il peut vous aider pour tout, la gestion de votre poids, réduire le cholestérol et le risque de cancer.
C’est un astringent sans produits chimiques qui peut être utilisé localement pour désinfecter et stériliser.

 

Miel

 

Les Romains utilisaient le miel sur le champ de bataille pour soigner les blessures et prévenir l’infection.
Des civilisations du monde entier continuent à considérer le miel comme l’un des meilleurs antibiotiques naturels, antimicrobien, anti-inflammatoire, antiseptique, et connu de l’homme depuis des milliers d’années.


Il a été prouvé que le miel Manuka de Nouvelle-Zélande a les plus hauts niveaux d’antioxydants et de pouvoirs curatifs.
Une enzyme présente dans le miel libère du peroxyde d’hydrogène. Ce processus aide votre corps à combattre l’infection et empêche la croissance des bactéries. Apaisant pour le système digestif, le miel élimine les toxines du sang et aide votre foie à fonctionner plus efficacement.
Pour un grand coup de pouce au système immunitaire, envisager de combiner le miel avec de la cannelle pour renforcer vos globules blancs. Le miel biologique cru est la meilleure option, car la plupart des méthodes de pasteurisation tuent les effets antioxydants.

 

Curcuma

 

Cette épice est non seulement riche en couleur et en saveur, mais elle protège également votre corps. Le curcuma peut être consommé et aussi appliqué en externe, ce qui en fait un excellent choix pour lutter contre les bactéries. Pour de plus grands bienfaits, en utilisant les propriétés de deux agents antibactériens très efficaces, vous pouvez mélanger du curcuma et du miel et faire une pâte à appliquer directement sur la peau.
A noter que le curcuma sera associé au poivre, ou au gingembre pour un complet développement de ses excellentes propriétés.
Vous pouvez protéger votre corps contre les infections et les maladies  à bactéries en utilisant ces remèdes sûrs et naturels disponibles dans la plupart des cuisines. Protégez votre corps sans pilules de prescription en utilisant du miel, de l’origan, de l’ail, de l’échinacée et du curcuma.

 

Ail

 

Savoureuse et merveilleuse pour agrémenter de nombreux plats, cette plante a aussi des qualités très puissantes. L’ail peut combattre ces infections simples comme le rhume, évacuant les germes avant de leur laisser une chance de perturber votre vie. Utilisant l’allicine qu’il contient, l’ail protège contre les levures, les parasites, les bactéries et plus encore. Si vous cherchez un moyen simple de vivre en meilleure santé, ajoutez davantage d’ail à votre alimentation.

 

Extrait de pépins de pamplemousse

 

Le Journal of Alternative and Complementary Medicine a publié une étude universitaire, revue par les pairs, qui a révélé que l’extrait de pépins de pamplemousse est efficace contre plus de 800 formes de virus et bactéries, plus d’une centaine de souches de champignons et de nombreux parasites.
Très riche en de nombreux antioxydants, l’extrait de pépins de pamplemousse alcalinise le corps naturellement, et aide à la digestion en améliorant votre flore intestinale bénéfique.

 

Echinacée

 

Il se peut que vous connaissiez moins cette plante médicinale, mais elle est sûre et on la trouve dans de nombreuses cuisines. Il a été prouvé que la consommation de cette plante réduit le nombre de rhumes auxquels une personne peut être exposée au cours de sa vie, et  raccourcit la durée des infections. C’est un excellent choix de la prendre à titre préventif. Elle renforce aussi le système immunitaire, anti-infectieuse, puissante pour traiter une infection déclarée et présente de nombreuses autres propriétés.

 

Chou

 

On trouve des composés soufrés dans le chou – qui fait partie de l’ancienne dénomination des crucifères, incluant le brocoli et le chou kale – qui ont été prouvés efficaces pour lutter contre le cancer.
Ce que beaucoup de gens ne réalisent pas, c’est la quantité de vitamine C que l’on trouve dans le chou. Une tasse procure 75 % de ce dont vous avez besoin chaque jour.
Il es naturellement antibactérien. Vous pouvez en manger cru, râpé ou en « lanières » dans votre salade, comme plat d’accompagnement, en faire un « wrap » (ou un sandwich), ou boire un jus de chou frais (avec une pomme ou du miel pour adoucir le goût). C’est un excellent moyen pour améliorer la digestion, prévenir les maladies et même contrôler votre poids.

 

Huile de coco extra-vierge

 

On ne peut venir à bout de tous les bienfaits de l’huile de coco. Elle a des propriétés naturelles  antifongiques et antimicrobiennes, et est riche en antioxydants que vous ne pouvez trouver nulle-part ailleurs dans la nature.
Utilisez-la pour stimuler votre système immunitaire, équilibrer votre thyroïde, cholestérol et niveaux de sucre sanguin, et même améliorer les fonctions cérébrales. Elle est sûre à utiliser en interne comme en externe. L’huile de coco est l’un des cadeaux les plus polyvalents et uniques de Mère Nature.
Incorporez une cuillère dans votre boisson du matin pour l’énergie supplémentaire et la clarté de votre cerveau toute la journée.

 

Aliments fermentés

 

Le chou non pasteurisé, les marinades maison, le kéfir et yogourts probiotiques, renouvellent notre flore intestinale, nous protègent du cancer et maintiennent notre corps en forme pour combattre les infections.

 

Argent colloïdal

 

Antibiotique naturel, l’argent colloïdal est un mélange de particules d’argent en suspension dans un fluide. Il est utilisé depuis des siècles.
Ce traitement est temporaire car trop d’argent – un métal lourd – peut être toxique. Cependant, il désactive l’enzyme dont les bactéries unicellulaires ont besoin pour se multiplier. Privées de leur alimentation en oxygène, les bactéries et les virus sont détruits sans dommage pour vous.

 

Clou de girofle

 

On l’appelle « l’épice aux mille vertus »! C’est un antiseptique puissant. Son principe actif, l’eugenol, lui donne cette odeur que l’on sentait chez le dentiste. Le clou de girofle est en effet extrêmement efficace. Il agit autant sur les bactéries, comme Helicobacter pylori, que sur les virus. Il a donc des pouvoirs antalgiques. Il est aussi anti-inflammatoire, capable de désamorcer l’inflammation sans risque sur l’estomac. Une alternative intéressante à l’aspirine. Vous pouvez en ajouter en petite quantité dans vos boissons chaudes et dans vos plats pour un bon effet fortifiant.

 

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