Les Etats-Unis veulent créer un vaste sanctuaire marin dans le Pacifique

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Les Etats-Unis ont annoncé mardi un projet de création du plus vaste sanctuaire marin de la planète dans le Pacifique et des mesures «historiques» pour réprimer la pêche illégale, lors d'une conférence internationale sur la protection des océans en péril.


Le secrétaire d'Etat John Kerry a reçu lundi et mardi au département d'Etat les représentants de 80 pays, aux côtés d'experts et d'industriels, pour pousser la communauté internationale à se doter d'une stratégie pour sauver les océans menacés par le réchauffement climatique, la pollution et la surexploitation des réserves de pêche.

Au total, plus d'1,8 milliard de promesses de dons ont été récoltées, dont 1 milliard fourni par la seule Norvège pour lutter contre le changement climatique.

«Assurons-nous que nous pourrons regarder nos enfants dans les yeux et leur dire: oui, nous avons agi et nous avons préparé un monde plus sûr et plus stable», a exhorté le président Barack Obama, dans un message vidéo adressé à la conférence.


D'après la communauté scientifique, la santé des océans, qui couvrent 72% de la planète, et de leur écosystème s'est dégradée de manière spectaculaire depuis 70 ans.

De fait, a égrené Barack Obama, «la hausse des niveaux de dioxyde de carbone provoque une acidification des océans. La pollution met en péril la vie marine. La surpêche menace toutes les espèces et les populations qui en dépendent pour leur alimentation et moyens de subsistance».

Selon la Maison Blanche, le chef de l'exécutif a demandé à son gouvernement de mettre sur pied un projet de préservation d'aires marines dans les eaux territoriales américaines, notamment autour des îles Howland, au centre du Pacifique.


 

- Pêche commerciale interdite dans le Pacifique -


 

D'une surface de plus de deux millions de km2, il s'agirait du plus vaste sanctuaire marin du monde. Les Etats-Unis entendent y interdire la pêche commerciale et l'exploitation énergétique.

Au total, avec les engagements d'autres pays comme les Îles Cook ou les Kiribati, «plus de trois millions de km2» d'aires marines devraient être sanctuarisées dans le Pacifique, selon John Kerry.

«Nous devons faire davantage ailleurs, mais c'est un début formidable», s'est-il félicité.


C'est la République des Kiribati qui avait fait lundi la première annonce concrète, le président de ces archipels d'Océanie, Anote Tong, interdisant dès janvier 2015 la pêche commerciale, malgré l'impact économique. Les Kiribati font partie, avec l'archipel polynésien des Tuvalu et les Maldives, des pays qui pourraient disparaître avec la montée du niveau des océans si rien n'est fait contre le réchauffement climatique, selon l'ONU.

Le président Obama a aussi annoncé qu'il avait réclamé à son administration «une stratégie nationale pour combattre la pêche pirate». Aujourd'hui, 20% des réserves de poissons sont pêchées illégalement, soit 26 millions de tonnes par an, accélérant la disparition de certaines espèces, selon la fondation écologiste The Pew Charitable Trusts.


John Kerry a promis que tous les produits de la mer vendus aux Etats-Unis seraient «traçables», pour lutter contre la fraude et la pêche illégale et des associations écologistes ont salué «un pas en avant historique».

«Si nous ne réglons pas ces problèmes, si nous épuisons les ressources de nos océans, non seulement nous sapons les trésors de l'humanité, mais nous nous privons aussi d'une source majeure d'alimentation et de croissance économique», a mis en garde le président Obama.


Il a été soutenu par la star d'Hollywood Leonardo DiCaprio, en personne, qui a promis, via sa fondation, sept millions de dollars sur deux ans pour la protection des océans. L'acteur est un défenseur de l'environnement et un plongeur émérite.

«J'ai été le témoin direct de la destruction de l'environnement», a dit M. DiCaprio en racontant ses plongées il y a une vingtaine d'années près de la Grande barrière de corail, le long de la côte orientale de l'Australie. «Ce qui ressemblait autrefois à un paysage de rêve sous-marin sans limites est aujourd'hui truffé de coraux blanchis et de zones mortes», s'est alarmé le comédien.

 

 


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Monsanto est-il en train de perdre du terrain en Europe?

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Un compromis permettant aux Etats membres de l'Union européenne d'interdire sur leur territoire la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) a été entériné jeudi par les ministres de l'Environnement des Vingt-Huit.

Cette question divise de longue date les gouvernements et les citoyens de l'UE et le compromis approuvé jeudi a suscité des critiques aussi bien de partisans que d'adversaires des OGM.


Dans un communiqué, les ministres français de l'Ecologie, Ségolène Royal, et de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qualifient "l’accord obtenu d’avancée très importante".

La France, qui a mené bataille pour cette nouvelle réglementation, juge que le texte permettra de combiner "une liberté accrue des Etats et une plus grande sécurité juridique".

Le Conseil constitutionnel a validé en mai la loi française interdisant la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié en France.

L'accord adopté jeudi a été approuvé par 26 des 28 ministres réunis à Luxembourg. La Belgique et le Luxembourg se sont abstenus.


Il doit encore être entériné par le Parlement européen.

A l'heure actuelle, la décision d'approuver un nouvel OGM dans l'UE revient à la Commission, sur base d'avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), sauf opposition à la majorité qualifiée des Etats membres.

La France proposait que cette étape soit transférée au niveau national. Les Etats membres auraient alors pu décider de leur côté, en incluant également des facteurs additionnels comme l'efficacité d'un OGM ou le rapport bénéfices/risques.


Aux termes de cette nouvelle réglementation, la Commission européenne conservera le pouvoir d'interdire ou d'autoriser la culture de chaque variété d'OGM à travers l'UE en se fondant sur un avis scientifique.

Dans le cas où l'exécutif européen donnerait son feu vert, un Etat pourra ensuite demander à ne pas appliquer cette décision sur tout ou partie de son territoire. Les pays qui refusent la culture des OGM pourront aussi passer par la Commission européenne pour que celle-ci demande aux fabricants de semences génétiquement modifiées de les exclure des demandes d'autorisation formulées à Bruxelles.


Pour l'instant, le maïs MON810 de Monsanto est la seule semence génétiquement modifiée autorisée à la culture en Europe, et ce depuis 1998. Il est cultivé depuis une décennie en Espagne et au Portugal.

Le groupe américain a déclaré que, si elle était adoptée en l'état, la nouvelle réglementation de l'UE l'inciterait à concentrer ses investissements dans d'autres régions du monde.

Le groupe écologiste au Parlement européen qualifie en revanche cet accord de "cheval de Troie" ouvrant la voie à la culture d'OGM à travers le continent.

 

 


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Un avocatier à la maison : la méthode en images

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Gardez vos noyaux!

 

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Un pont enjambant l'autoroute aux pays bas pour permettre aux animaux de traverser

 

 

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Un étudiant de 19 ans a trouvé une solution pour nettoyer les océans

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Pour intercepter et extraire les objets en plastique qui polluent les océans, ce jeune Hollandais propose la conception d’un «entonnoir géant». Son projet, qui a gagné plusieurs prix, nécessite de trouver 2 millions de dollars.


 

Certains s’en plaignent lorsqu’ils se baignent durant les vacances d’été, d’autres décident de prendre les choses en main. C’est le cas de ce jeune étudiant hollandais de 19 ans. Lors d’un dîner de famille dans les Açores, Boyan Slat fait germer cette volonté: nettoyer les océans. Depuis cette date, le Ernst Haeckel des temps modernes n’a plus jamais lâché cette envie. À l’âge de 16 ans, lors d’une plongée sous marine en Grèce, le jeune homme a été interpellé, le nombre de déchets présents était supérieur au nombre de poissons.

 

C’est le début de deux années de recherche de longue haleine. Au fur et à mesure, le jeune homme prend conscience de l’importance écologique mais aussi des dangers que représentent la pollution marine. Des millions d’animaux aquatiques décèdent chaque année à cause de la pollution. De la même façon, des milliers de dollars sont dépensés pour nettoyer les plages et cette pollution engendre des dommages collatéraux sur la santé humaine.

Un entonnoir en action grâce aux courants marins

Plusieurs outils ont d’abord été pensés, comme un râteau géant tracté par deux bateaux. Ce système s’est avéré onéreux et surtout très polluant, Boyan a donc abandonné cette idée. À l’aube de l’été 2012, le jeune garçon a l’idée de construire une machine à l’allure d’un entonnoir grand format. Cet outil agirait en corrélation avec les courants des fonds marins, ce qui permettrait donc d’éviter une dépense d’énergie coûteuse et polluante. «À la place de gaspiller de l’énergie en chassant les déchets, il suffit simplement d’attendre que les déchets en plastique viennent jusqu’à nous» explique le jeune homme sur le site de sa fondation.


Un entonnoir, oui, mais pourquoi faire? Le système est assez enfantin mais il fallait avoir l’idée. Un assemblage de plusieurs tuyaux en forme de bouées sur plus de 100 kilomètres en dessous duquel sont attachés des panneaux de trois mètres qui permettent de bloquer les déchets. Quels risques pour la faune et la flore marine? Aucun risque, le jeune homme a pensé à tout surtout au respect de l’environnement. Les écrans font trois mètres et sont donc suffisamment grands pour bloquer les déchets et assez petits pour ne pas gêner l’écosystème marin.

Après plus de six mois de tests et de réflexions, le jeune Boyan a présenté son projet «The Ocean Cleanup» devant l’organisation TedXDelft. Cette organisation américaine à but non lucratif soutient les projets et les initiatives qui agissent en faveur d’un monde nouveau et meilleur.


La même année, le concept a été récompensé par le prix «Meilleur Outil Design» remis par l’université de technologie de Delft (Pays-Bas). Parallèlement, le jeune Boyan a été reconnu par l’entreprise Intel comme l’un des vingt plus jeunes entrepreneurs prometteurs au monde. Mardi dernier, il a présenté son projet à New York, une réflexion résumée en 530 pages pour promouvoir sa nouvelle campagne de levée de fonds.

Dix ans pour nettoyer la moitié de l’Océan Pacifique

L’année 2013 signe pour le jeune homme, la naissance officielle de sa fondation «The Ocean Cleanup». 100 volontaires se mettent à œuvrer sur ce projet. Le but: développer des technologies pour extraire, prévenir et intercepter les objets en plastique qui polluent les océans. Afin de prouver le bon fonctionnement et la faisabilité de son projet, le jeune Boyan a mis en «pause» ses études d’ingénieur aérospatial. Pour mener à bien ses recherches, le jeune étudiant a lancé une première campagne de financement participatif réussie, puisque plus de 65 000 euros ont été récoltés. Selon les expérimentations menées par la suite, la méthode développée permettrait de débarrasser l’Océan Pacifique de la moitié des déchets et tout cela en moins de 10 ans.


Après avoir prouvé le bien fondé et l’intérêt de son projet, Boyan veut aller encore plus loin, en effet, selon lui, «cette méthode prouve que nettoyer les océans n’est pas une chose impossible». La fondation «The Ocean Cleanup» demande un soutien de deux millions de dollars. Sur le site de la campagne, les dons sont répertoriés par «kilos de déchets» retirés. Pour exemple, 6,21 dollars suffisent pour extraire un kilo de déchets de l’océan. 185 309 dollars ont été récoltés pour l’instant sur les deux millions attendus.


Cette vidéo présente le travail et l’accomplissement de deux années de recherches:

 

 

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