La poule : l'arme d'un apiculteur contre le frelon asiatique

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Les apiculteurs peuvent désormais utiliser le dioxyde de soufre, jusqu'ici interdit, pour défendre leurs ruches des frelons asiatiques, grands prédateurs d'abeilles. L'arrêté, paru samedi 7 septembre au Journal officiel, était très attendu par les apiculteurs. Mais dans une ferme du Pays basque, un apiculteur amateur a adopté une technique bien plus naturelle pour lutter contre cet insecte nuisible. Depuis trois ans, ses abeilles vivent sous la protection rapprochée de poules qui se régalent des frelons, raconte France 3 Aquitaine.

 

 

Le poulet repère le frelon à son battement d'ailes bruyant. Le vol géostationnaire de l'insecte fait que, tout en se méfiant de la ruche et de la colonie d'abeilles, le poulet capture le frelon, explique Francis Ithurburu. Mieux, au printemps, le poulet attrape les premières fondatrices qui sont en train de construire le nid de frelons. Résultat : les nids autour des ruchers sont avortés et les frelons ne s'y installent pas.

La poule pourrait donc être le meilleur ennemi du frelon asiatique, introduit dans le Sud-Ouest en 2004 via des poteries venues de Chine, et désormais présent dans une soixantaine de départements.

 

 


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Les lacs de montagne sont pollués au plastique

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Si l’océan tend à devenir une soupe de plastique, c’est surtout parce qu’il reçoit les déchets transportés par les rivières et les fleuves. Les eaux douces sont en effet très concernées par la pollution aux matières plastiques, que l’on retrouve aujourd’hui jusque dans les lacs de montagne.


Au moins 10 % de la production totale de plastique finit dans les océans. Fleuves, rivières et lacs ne sont pas épargnés. Il y a quelques mois, une étude rapportait que le lac Léman, situé entre la France et la Suisse, était aussi pollué que la Méditerranée. Dans la revue Current Biology de cette semaine, une nouvelle étude suggère que tous les lacs alpins sont menacés de pollution au plastique. L’eau d’un lac de montagne paraît pure, mais peut être contaminée par des plastiques nocifs.

Ce constat, une équipe de recherche l’a fait en étudiant le lac de Garde, plus grand lac des Alpes italiennes. L’analyse du lac s’inscrivait dans une étude globale de la contamination aux macro et micro déchets plastiques des étendues d’eau douce alpines. Les scientifiques ont été surpris de leurs résultats. Le nombre de microplastiques dans le lac de Garde était proche de celui trouvé dans les sédiments des plages océaniques.
Le plastique entre dans la chaîne alimentaire

L’équipe de recherche pensait que le lac de Garde serait le moins pollué de leur étude. Il est situé en région subalpine, et aurait donc dû être plus propre que les lacs de vallées. Si les lacs alpins contiennent déjà des particules microplastiques, il y a fort à déplorer de ce que l’on peut trouver dans les rivières ou lacs en vallée.

Les produits chimiques associés aux microplastiques sont cancérigènes, agissent comme des perturbateurs endocriniens et peuvent être très toxiques. Par ailleurs, les polymères sont capables d’absorber les polluants organiques et de les transporter loin de leur source. Ils favorisent donc l’expansion géographique de la pollution. Dans l’étude, les chercheurs montrent que les microplastiques détectés dans le lac de Garde peuvent être avalés : les invertébrés d’eau douce, tels que les vers ou les puces d’eau, sont capables de les ingérer. Un tel résultat est alarmant, car il suggère que les microplastiques entrent la chaîne alimentaire.

Comme pour les océans, il faut développer des lignes de conduite de surveillance standardisée à l’échelle européenne, pour protéger les cours d’eau douce. Le réseau d’étude doit s’étendre, et les Alpes vont peu à peu devenir un site sous haute surveillance.

 

 


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Pour Monsanto, le changement climatique va rapporter gros

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L’agriculture menacée par le changement climatique ? Qu’importe. Monsanto transforme l’obstacle en opportunité. Service météo, assurance-sécheresse et semences résistantes pour les agriculteurs, la firme se déploie tous azimuts.

 

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Pas de doute, l’agriculture sera durement affectée par le changement climatique. Le tout dernier rapport du Giec évoque notamment une augmentation des températures de 0,3°C à 4,8°C à l’horizon 2100 ou une montée du niveau des océans de 26 à 82 cm par rapport à la période 1986-2005. Autant de tendances qui menacent les terres agricoles. Pis, les experts ont aussi jugé « très probables » des vagues de chaleur et des pics de précipitations plus fréquents et « probable » la multiplication des épisodes de sécheresse. La fin des haricots pour les agriculteurs et d’un business juteux pour les semenciers ? Pas d’inquiétude. Monsanto a bien des tours dans son sac. Si c’est le climat qui fait des siennes, c’est dans le changement climatique qu’il faut investir, se dit-il. Le site américain Mother Jones détaille les stratégies du géant.


1. Mieux vaut prévenir : le business des données

Si la catastrophe menace, mieux vaut le savoir et mieux se préparer. Le 2 octobre, Monsanto a annoncé l’acquisition de Climate Corporation pour 930 millions de dollars (690 millions d’euros). Pas vraiment donné. Mais ce cabinet d’études est un petit trésor. Spécialisé dans la gestion des risques agricoles, il procède à de fins relevés météo locaux et prédit – via des simulations – l’avenir des récoltes. « Les agriculteurs du monde entier sont confrontés à une météo de plus en plus volatile et doivent prendre des décisions essentielles pour la survie de leur exploitation », a précisé David Friedberg, PDG de Climate Corporation, dans un communiqué publié à l’occasion de l’acquisition. « Nous pensons que le risque peut être en grande partie atténué grâce à de meilleures informations », a pour sa part confié Kerry Preete de Monsanto dans une interview au site TechCrunch. La société chiffre le marché des données météo agricoles à 20 milliards de dollars (15 milliards d’euros). Rien que ça.


2. Et si on doit guérir : le recours à l’assurance

D’un côté, prévenir. De l’autre, soigner. C’est le deuxième volet de Climate Corporation. En achetant la société, Monsanto se paie aussi « Total Weather Insurance », un produit d’assurance qui indemnise les agriculteurs affectés par une sécheresse, une inondation, etc. Il vient compléter les indemnisations versées par le gouvernement américain mais se déclenche dès les petites pertes et « sans paperasse, ni délai de paiement », assure le site.


3. Des semences adaptées au changement

Des épisodes de sécheresse, des précipitations plus fortes ? Une « opportunité commerciale », pour Monsanto, si l’on en croit un post publié sur le site du Carbon Disclosure Project (1). Là, la compagnie précise qu’elle est « bien positionnée pour livrer, aux agriculteurs, des produits résistants au changement climatique ». Cette année, la firme a notamment développé le « Droughtgard », un hybride de maïs moins gourmand en eau encore réservé au marché américain. Mais la firme lorgne vers l’Afrique sub-saharienne menacée par des épisodes de sécheresse de plus en plus importants. La preuve ? Son investissement dans le programme « Water efficient maize for Africa » chapeauté par la fondation Bill et Melinda Gates et qui vise à donner gratuitement aux agriculteurs des semences résistantes à la sécheresse.

Et Monsanto ne compte pas s’arrêter là. Dans ses tuyaux, la compagnie développe aussi un coton nécessitant un moindre apport hydrique.


4. Du carburant pour les voitures

La lutte contre le changement climatique passe aussi, dans certains pays, par un coup de pouce passé aux agrocarburants. Coup de bol, depuis 1993, Monsanto vend du maïs – mais aussi du soja et du sorgho – destiné à produire de l’éthanol. Si la demande en éthanol continue à grimper, « l’opportunité financière pourrait être significative », souligne la firme dans sa réponse postée sur le site du Carbon Disclosure Project.

(1) Lancé à l’initiative d’une ONG, le programme répertorie les pratiques mises en œuvre par les entreprises face au changement climatique.

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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La pollution de l'air coûte cher au système de santé français

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Asthme, bronchites, cancers... la pollution de l'air coûte de 0,7 à 1, 7 milliard d'euros par an au système de soins en France, selon un document daté d'octobre du Commissariat général au développement durable (CGDD). "Les montants en jeu ne sont pas négligeables" et "peuvent venir appuyer utilement les démarches (...) de protection et d'amélioration de la qualité de l'air", souligne l'organisme. Par comparaison, le tabac coûte 18,3 milliards d'euros, d'après le Comité national contre le tabagisme.

 

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L'asthme, avec de 400 000 à 1 400 000 nouveaux cas par an attribuables à la pollution, est "l'exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d'impact sanitaire"', avec un coût total situé entre 335 000 et 1,1 milliard d'euros. Suivent les bronchites aiguës (950 000 nouveaux cas), les bronchites chroniques (134 000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26 000 et 39 500 cas).


Le CGDD compte également les nombreuses hospitalisations pour traiter des difficultés respiratoires, circulatoires ou cardiaques (33 500 cas). Le nombre de cancers des voies respiratoires est, lui, "beaucoup moins" important avec entre 1 684 et 4 400 nouveaux malades par an. Mais "le coût total reste élevé, entre 53 millions et 138 millions d'euros, compte tenu des coûts de protocole de soins et des longues durées d'arrêt de travail du patient".


ESTIMATION MINIMALE


"C'est la première fois qu'on obtient des résultats aussi complets sur le périmètre de ces coûts tangibles et les montants obtenus sont supérieurs à ceux des études existantes", souligne le CGDD, précisant qu'il ne s'agit que d'une estimation "minimale" sans prendre en compte les examens complémentaires en dehors du circuit hospitalier, ni les suites de maladies sur plusieurs années.


S'intéressant en particulier aux particules, PM 10 (d'un diamètre inférieur à 10 microns) et PM 2,5 (moins de 2,5 microns), le CGDD rappelle que ces dernières sont jugées responsables de 42 000 décès depuis 2000. Selon un autre calcul prenant en compte la mortalité (décès, années de vie perdues), la morbidité (admissions hospitalières, journées d'activité restreinte...), mais aussi les pertes économiques du fait des arrêts de travail, "les coûts liés à la perte de bien-être", ou encore "la restriction des activités de loisir", le coût de cette pollution est estimé entre 20 à 30 milliards pour la collectivité.


Les principaux polluants atmosphériques en France sont les particules, mais aussi le dioxyde de soufre, les oxydes d'azote, les composés organiques volatiles (tel le benzène), et des métaux comme le plomb. En zone urbaine, ils sont principalement émis par les transports routiers (notamment utilisant le diesel) et des bâtiments (chauffage, production d'eau chaude...). Un adulte inspire en moyenne chaque jour 12 000 litres d'air.

 

 


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Du Round-UP a été retrouvé dans les urines de personnes n’en ayant jamais utilisé !

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Le glyphosate, un herbicide courant, passe dans l’organisme sans que l’on comprenne encore comment.

 

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Monsanto encore au cœur des attaques d’écologistes. Cette fois, c’est le désherbant le plus célèbre, Round-Up, qui est en cause. Plus précisément l’un de ses composants, le glyphosate. L’association Les Amis de la Terre a testé 10 Français volontaires censés n’avoir jamais utilisé de substances susceptibles de contenir du glyphosate. D’après les analyses, trois des échantillons contenaient du glyphosate. Cette enquête, bien qu’à très petite échelle, va dans le même sens que d’autres mesures réalisées dans d’autres pays par les versions étrangères de cette association, où du glyphosate a été découvert dans des urines de personnes n’ayant jamais utilisé de désherbant.

 

« Nous sommes exposés quotidiennement à ce produit, pourtant, on ne sait pas comment il pénètre dans nos corps et peu de choses sont connues sur sa dissémination dans l'environnement ou sur ces conséquences néfastes pour notre santé. Alors que c'est l'herbicide le plus utilisé en Europe, il est scandaleux que les pouvoirs publics ne contrôlent que rarement s'il y a du glyphosate dans nos aliments et dans l'eau potable. Pourtant, quand on fait ces recherches, comme les Amis de la Terre, il s'avère que la contamination humaine est répandue. » s’emporte Christian Berdot, des Amis de la Terre France.


Le glyphosate étant très utilisé, il n’est pas choquant d’en retrouver des traces. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une molécule biodégradable. Elle reste présente dans le sol plus d’un mois minimum. La question est : dans quelle quantité ? L’effet toxique du glyphosate sur les animaux et sur l’homme reste discuté. Dans les études contradictoires existantes, les unes prouvent sa toxicité, les autres son innocuité. L’Union Européenne doit s’intéresser au glyphosate en 2015.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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