Cameroun: Au moins 200 éléphants tués par des braconniers en 6 semaines à peine !

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Un massacre sans précédent

 

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Des braconniers auraient massacré 200 éléphants en 6 semaines au cœur du parc national Camerounais de Bouba Ndjida.


Le gouverneur du nord du Cameroun, Gambo Haman, met directement en cause des braconniers extérieurs au pays : « Nous parlons ici d’un cas très sérieux de braconnage trans-frontalier, impliquant des braconniers armés en provenance du Tchad et du Soudan qui déciment la vie sauvage pour faire de l’argent facile avec le commerce international de l’ivoire ». Ces pillages trans-frontaliers sont courants durant la saison sèche dans cette région mais l’ampleur de ce massacre est sans précédents selon l’Ifaw (International Fund for Animal Welfare).


Le Cameroun confie, au journal The Guardian, son incapacité à déployer des forces de surveillance sur l’ensemble du parc national. Selon l’Ifaw, le nombre d’éléphants restant au Cameroun est incertain. La dernière estimation, de 2007, estimait ce nombre entre 1000 et 5000 individus. L’association Traffic relie ces pics de braconnage avec l’augmentation des investissements Chinois sur le continent.

 

 


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La pollution finira-t-elle par étouffer la croissance chinoise ?

Publié le par Gerome

La Chine est confrontée à une situation de plus en plus difficile concernant les ressources en eau, car l'industrialisation et l'urbanisation du pays poussent la demande en eau à la hausse, a indiqué jeudi Hu Siyi, vice-ministre chinois des Ressources en eaux. La pénurie d'eau, la pollution des rivières et la détérioration de l'écologie aquatique sont "particulièrement importantes" et pourraient menacer le développement durable du pays. Avec une population de 1,3 milliard de personnes, la Chine consomme actuellement plus de 600 milliards de mètres cubes d'eau chaque année, soit trois quarts de ses ressources d'eau exploitables, a indiqué M. Hu. Pensez-vous que ce responsable chinois exagère ?

 

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Alain Wang: Non... La disponibilité d’eau par habitant est aujourd’hui proche du tiers de la moyenne mondiale. Mais il faut tenir compte de sa répartition sur le territoire. Le seuil de rareté de 500 m3 par personne et par an est atteint dans certaines zones au nord du pays, à Pékin ou Tianjin par exemple. Le sud, grâce aux pluies de moussons abondantes est généralement plus arrosé. Néanmoins, le changement climatique a provoqué, en 2010 et en 2011, les plus graves sécheresses  depuis un demi-siècle. Elles ont touché des dizaines de millions de personnes, des millions d’hectares de terres agricoles et des millions de têtes de bétails.

 

Trois quarts de l’eau utilisée est impropre à la consommation, la qualité de l’eau des nappes phréatiques est très basse dans de nombreuses villes. Les conséquences d’industrialisation et l’urbanisation débridées amplifient cette dégradation. Sans traitement primaire, un tiers des rejets industriels et deux tiers des eaux usées domestiques sont directement versés dans les cours d’eau. Deux cent quarante-trois lacs d’une surface de plus 1 km² ont disparu en cinq décennies.

 

En dehors de la question de l'eau, auriez-vous d'autres exemples de pollution catastrophique en Chine ?


En dehors de l’eau, la pollution la plus grave est celle de l’air. Les grands centres urbains comme Pékin, Shanghai, Canton et Hongkong ont vu leur parc automobile gonfler jusqu’à la saturation. Selon un rapport officiel publié en début d’année, trois cinquième des plus petites particules dans l’air proviennent des gaz d’échappement, de fumées industrielles et de la consommation de charbon. Les centrales thermiques au charbon représentent en production presque trois quarts du mix énergétique chinois. Soixante-six "villes modèles environnementales" sur soixante-dix-sept ont été déclassées en 2011. L’OMS estime que cette pollution de l’air cause plus de 300 000 décès prématurés par an. L’asthme, les cancers pulmonaires et les maladies cardiovasculaires augmentent anormalement.

 

Quel est le coût de cette pollution sur la croissance?


Selon les données de l’OCDE, la pollution aurait un coût de 64 milliards de dollars par an. La Banque mondiale donne une fourchette entre 20 et 75 milliards de dollars. Ce qui correspond à environ 1 à 1,5 point de son PIB. Cela pèsera de plus en plus avec le ralentissement de la croissance l’économie chinoise qui s’amorce. Mais, au-delà, le danger n’est-il pas d’assister a un déséquilibre écologique tel, dans certaines régions, qu'il aura des conséquences humaines  incalculables ? L’impact de la dégradation environnemental a un coût : un million d’enfants chinois naissent aujourd’hui avec une anomalie physique ou mentale soit 7% des naissances, trois fois plus que dans les pays développés.

 

 


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La photo du jour

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Lumière sur le bambou

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Le bambou, Bambousa arundinacea, est un roseau exotique à tige ligneuse et cylindrique dont la croissance est très rapide (jusqu'à 20 centimètres par jour) et dont certaines espèces peuvent atteindre près de 10 mètres de haut. De ce fait, les Asiatiques l'utilisent souvent comme matériau de construction ou pour la confection d'échafaudages aux hauteurs impressionnantes caractéristiques de villes comme Hong Kong ou Singapour.

 

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Médecine naturelle

En médecine naturelle, on utilise l'exsudat récolté sur les noeuds des tiges, appelé bamboosil ou tabashir en Inde et en Chine. Cet exsudat, de par sa haute teneur en silice, exerce une action bénéfique sur les articulations. Il stimule la synthèse du collagène, substance contenue dans les tissus osseux et conjonctifs, qui donne au cartilage son élasticité. La silice favorise ainsi la reconstitution du cartilage détruit et participe au développement du squelette.

En tant que reminéralisant de l'organisme, le bambou évite la déminéralisation qui intervient en général à la ménopause et permet également de renforcer les ongles cassants et de lutter contre la chute des cheveux.

Il jouerait un rôle au niveau de :

  • la fixation du calcium
  • la résistance physique
  • la lutte contre la fatigue
  • le ralentissement du processus de vieillissement des articulations et du tissu conjonctif.
  • calme la douleur articulaire et les maux de dos, lutte contre la déminéralisation lors de la ménopause.
  Papier et carton

Le bambou permet de fabriquer du papier de cellulos en très peu de temps grâce à sa pousse rapide  Écriture et dessin

Le bambou est utilisé comme outil graphique, comme calam, pour le dessin et l'écriture calligraphique, mais aussi dans la fabrication de manches de pinceaux.

  Musique

En Chine, le bambou est utilisé pour fabriquer des flûtes traversières traditionnelles et différents instruments à vent.

 Tissu de bambou

Le bambou est également utilisé pour fabriquer du tissu aux nombreuses propriétés.

  Construction

Le bambou est utilisé comme tige pour les échafaudages, lors de la construction de gratte-ciels de plusieurs centaines de mètres de haut, en Chine (notamment à Hong-Kong) et à Singapour.

 

 


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Le conseil d'Etat ratiboise Monsanto

Publié le par Gerome

Dans les semaines à venir, le Conseil d'État devrait remettre en cause le RoundUp Express, le pesticide vedette du groupe Monsanto. Largement vendu aux particuliers, depuis plusieurs années, les effets secondaires de l'un de ses adjuvants n'ont jamais été testés, comme l'exige pourtant le droit.

Ce 13 février, un agriculteur a obtenu gain de cause au Tribunal de grande instance de Lyondans son combat contre la firme américaine Monsanto. La firme, qui fait appel, a été déclarée responsable de l’intoxication de cet exploitant qui avait inhalé accidentellement le pesticide Lasso.

 

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Au même moment Monsanto est la cible de plusieurs requêtes devant le Conseil d’État, demandant l’abrogation de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de trois de ses produits. Le même jour, 13 février, dans l’une de ces procédures, le rapporteur public du Conseil d’État s’est prononcé contre l’un des pesticides les plus distribués en France, le RoundUp Express.

Le rapporteur a ainsi suivi les demandes de Jacques Maret, un agriculteur charentais anti-OGM et du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF) concernant l’un des trois produits “phytopharmaceutiques” de la gamme RoundUp.

Dans ses conclusions, le rapporteur public estime que l’abrogation de l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Express est bien-fondée.
 

Acceptables



En juin 2009, par courrier adressé au ministre de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Pêche, le MDRGF avait réclamé l’annulation de cette autorisation et le retrait de la mention“emploi autorisé dans les jardins” sur les étiquettes du pesticide. Le 14 octobre 2009, le ministre Bruno Lemaire répondait que les allégations contre Monsanto ne pouvaient être recevables pour remettre en question ce produit. Stipulant que :

Les risques pour l’homme et l’environnement liés à l’utilisation de la préparation RoundUp Express pour les usages demandés en jardins d’amateurs sont considérés comme acceptables.



Déterminés, le MDRGF et Jacques Maret décidaient d’aller plus loin et de saisir les magistrats du Conseil d’État pour qu’ils examinent leurs griefs contre le désherbant.

L’avis du rapporteur près du Conseil d’État sur le RoundUp Express se fonde sur des problèmes objectifs, observés dans sa procédure d’homologation passée. Un motif qui laisse songeur. Jadis, le désherbant n’aurait pas été sérieusement évalué. Un représentant de la haute juridiction nous explique :



C’est en raison d’une erreur de droit commise lors de la procédure d’évaluation préalable du produit par l’administration. Dans l’avis qui a précédé la décision du ministre d’autoriser la commercialisation de ce produit, l’AFSSA (devenu ANSES) ne s’est pas expliquée sur la présence et le rôle dans le produit d’une des substances qui le composent ; cela ne signifie pas que la substance en question ou son association avec les autres composants du produit est dangereuse. Mais c’est une substance qui peut produire un effet propre sur les végétaux. Le rapporteur public propose de juger que l’AFSSA devait, afin d’éclairer le ministre, en faire état de manière explicite.



Le principe actif du RoundUp Express est une molécule : le glyphosate. Pour que ce glyphosate pénètre dans la plante, il lui faut un adjuvant. Cet adjuvant, l’acide pélargonique, est classé par l’Union européenne comme une substance active à inscrire dans la liste des composants du produit. Par l’AFSSA également. Mais ce qui n’est pas précisé sur les étiquettes du produit . Premier manquement pour les défendeurs.

Surtout, pour les détracteurs de Monsanto, jamais le mélange adjuvant et détergent n’a été testé. Jacques Maret illustre par l’exemple :



    Sans cet adjuvant, c’est un peu comme si on vous proposait un vaccin sans aiguille et sans seringue. Ni mentionné, ni testé. Pourtant une directive européenne oblige que le test soit complet et pas uniquement la molécule détergente. Chez Monsanto, on nous répond que la molécule est juste là pour accompagner le détergent.

Sur la fiche technique du RoundUp Express chez Monsanto, la molécule adjuvante – l’acide pélargonique – est étrangement présentée une substance active du mélange. François Veillerette, porte-parole de Générations Futures précise :



    Sur le RoundUp express, nous avons eu la possibilité de voir qu’il y avait de l’acide pélargonique dans la composition. Classé matière active par la Commission européenne. Et donc à tester au même titre que le reste.

Toxicité non évaluée, certes, mais “c’est aussi le mélange qui doit être testé”, martèle Jacques Maret, en ajoutant que “la toxicité du RoundUp Express peut être immédiate et à long terme. Elle peut provoquer des malformations embryonnaires selon une étude aux Etats-Unis chez les femmes et enfants d’agriculteurs OGM-Monsanto, qui a observé des malformations et modifications hormonales.” Si, au final, les juges du Conseil d’État suivent les recommandations et l’avis de leur rapporteur public, le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche aura l’obligation de réexaminer l’autorisation de mise sur le marché du pesticide, dans les six mois suivant l’arrêt rendu par le Conseil.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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