La tendance est au ski écolo

Publié le par Gerome

Les stations de ski espèrent faire du respect de l'environnement un atout touristique...

Fini les séjours de ski intensif à dévaler les pentes du matin au soir. La tendance est désormais aux vacances «slow» et à la découverte du patrimoine naturel des montagnes. Pour attirer les touristes et ménager l’environnement, les stations de ski ont donc tout intérêt à regarder du côté du développement durable.

 

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D’après l’Eco-guide des stations de montagne, publié en décembre par l’association Mountain riders, les stations de ski françaises ont fait de gros efforts pour mieux concilier activité touristique et environnement. Ainsi, sur les 79 stations évaluées par Mountain Riders, 66% «traitent convenablement» les eaux usées, 46% organisent une journée de ramassage des déchets et sensibilisent les skieurs à ne pas jeter leurs mégots sous les télésièges, environ un tiers sont accessibles en transports en commun et 20% s’approvisionnent en électricité renouvelable, via des «certificats d’énergie verte» contractés avec EDF.



Ainsi, à Châtel, en Haute-Savoie, une vaste campagne d’information sur les déchets a été lancée: affichage dans les lieux publics, panneaux d’informations à chaque point de collecte, informations sur la durée de vie des déchets aux pieds des pistes… Du côté des Ménuires et de Val-Thorens, les particuliers, hébergeurs et commerçants, sont incités à construire des bâtiments énergétiquement performants avec une bonification du coefficient d’occupation des sols (COS) de 20%. Mieux encore: environ une station sur cinq privilégie la rénovation ou la réhabilitation de logements anciens plutôt que d’en créer de nouveaux qui grignoteraient la montagne. Un label, baptisé Flocon vert, pourrait bientôt voir le jour pour valoriser ces démarches.
Soleil et vent, des atouts naturels à exploiter.



Dans les montagnes suisses, ce sont les énergies renouvelables qui se développent. Ainsi, à Tenna, le premier téléski solaire au monde a été inauguré en décembre dernier. Les panneaux solaires ont été installés sur des câbles entre les pylônes du téléski et peuvent se rabattre à la verticale lorsqu’il neige. A Salzstiegl, en Autriche, c’est une éolienne de 105 mètres de haut qui alimente les cinq remonte-pentes, un hôtel et des chalets. En Allemagne, les canons à neige ont été détournés de leur fonction première: l’eau qui alimente les bassins de retenue passe par un dénivelé de 200 mètres qui lui permet de faire tourner seize turbines produisant assez d’énergie pour alimenter une piste.



Si la France a un peu de retard sur ses voisins germaniques, les maires des stations se sont saisis du problème. L’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) a ainsi donné naissance, en collaboration avec Mountain Riders et l’Ademe, à une Charte en faveur du Développement durable visant à «intégrer dans les différentes politiques d’aménagement et d’organisation des stations, en particulier le transport, l’énergie, l’eau, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement, les principes du développement durable et s’adapter aux évolutions climatiques». Un gros chantier en perspective pour les 52 stations signataires de la charte, qu’elles espèrent transformer en un atout pour attirer les touristes.

 

 


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La ville de Préfailles expérimente l’éclairage public activé par téléphone

Publié le par Gerome

Pendant un an, la commune de Préfailles (Loire-Atlantique), située entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Noirmoutier (Vendée), va tester quatre systèmes d’éclairage public dans le but de réaliser des économies d’énergie.

 

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Pour réduire la facture énergétique de ses éclairages publics, la ville de Préfailles a lancé début février l’expérimentation de quatre dispositifs. Le plus innovant consiste en l’activation de lampadaires équipés de LEDs via la composition d’un numéro de téléphone dédié, qui devrait permettre de réduire de 65 à 90 % la facture énergétique liée à l’éclairage nocturne du quartier de la Pointe Saint-Gildas selon nos confrères de Ouest-France. Le passant, qui doit composer un simple numéro de téléphone gratuit à dix chiffres, active les lampadaires durant une vingtaine de minutes à l’issue desquelles ils repassent en mode veille.


Dans d’autres secteurs de la ville, deux lanternes sur trois seront coupées selon le principe de l’éclairage en alternance, l’intensité lumineuse de certaines ampoules sera réduite et des détecteurs permettront aux lampadaires de s’allumer automatiquement grâce à des détecteurs de mouvements.

 

« On ne peut pas généraliser un système sur toute la commune : les besoins ne sont pas les mêmes entre les résidents secondaires, les commerçants ou les enfants qui prennent le car le matin » a déclaré Gérard Nadeau, élu local chargé de l’environnement, à nos confrères de 20minutes.fr. Touristique, la ville de Préfailles compte 1 300 habitants l’hiver et accueille 13 000 visiteurs en période estivale. Aussi, des rues entières de résidences secondaires inhabitées la moitié de l’année sont éclairées en permanence pour rien. Une régulation des luminaires selon les besoins de chaque quartier permettrait de faire passer la part du budget communal alloué aux éclairages publics d’environ 3 % aujourd’hui à 0,3 %. Dans un an, les élus dresseront avec les habitants un premier bilan de l’expérimentation.


En complément des économies, la commune espère préserver la faune nocturne locale. « La lumière des lampadaires perturbe la reproduction des insectes » a expliqué le maire de la commune Jean-Luc Le Brigand, cité par 20minutes.fr. « Avec la pollution lumineuse, on ne peut pas voir les étoiles. Une lumière trop intense perturbe aussi le sommeil humain. »


Après la ville de Rennes, qui a réduit la vitesse de son métro pour réaliser des économies d’énergie, Préfailles annonce de nouveaux comportements dans l’ouest de la France, bienvenus alors que la région pâtit des coupures d’électricité dues à la surconsommation hivernale. Gageons que cet exemple sera suivi par nombre d’autres communes en quête d’économies.

 

 


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Des cellules photovoltaïques biologiques pour une électricité verte ?

Publié le par Gerome

S'inspirer de la photosynthèse pour produire de l'électricité : c'est une idée dans l'air pour fabriquer des cellules photovoltaïques plus vertes. Une équipe américaine vient de réussir une jolie prouesse : prélever une partie du système de photosynthèse d'une algue et l'insérer sur un semi-conducteur. Le rendement est très faible mais le procédé semble prometteur.

 

panneau-solaire-photovoltaiqueDe très nombreuses recherches sont menées pour développer des sources d’énergie durable exploitant la lumière solaire et la force du vent ou de l’eau. L’électricité produite est dite verte quand bien même la construction des installations peut être polluante. Par exemple, la fabrication de cellules photovoltaïques est énergivore et fait appel à des composés toxiques.

La photosynthèse est une réaction biochimique produisant de l’énergie chimique à partir de la lumière solaire. Cette conversion repose sur des complexes moléculaires appelés photosystèmes et composés de protéines et de pigments, dont la chlorophylle. En réaction à l’absorption de photons, ils éjectent des électrons. Voilà de l’électricité...



Cette question a probablement inspiré les travaux d’Andreas Mershin du Massachusetts Institute of Technology (MIT). En collaboration avec ses partenaires, il est parvenu à créer une cellule photovoltaïque biologique. À partir d’algues vertes et bleues, ils ont d'abord extrait des photosystèmes. Après quelques modifications, ils sont ensuite parvenus à les associer à un semi-conducteur métallique. Les électrons éjectés par les complexes moléculaires en présence de lumière sont ainsi captés par ce composé métallique et utilisés pour la production de courant.



Ce procédé utilise des matériaux biologiques renouvelables sans nécessiter de composés chimiques toxiques ni une fabrication couteuse en énergie. Cette prouesse technologie est présentée dans la revue Nature Scientific Reports.
À terme, les scientifiques du projet affirment que leur système pourrait produire de l’énergie en nécessitant moins de temps, de terres agricoles, d’eau et de carburants que de nombreuses industries s’attachant à créer des biocarburants. La fabrication de panneaux solaires biologiques serait également bon marché et facile à mettre en place dans de nombreux laboratoires.


Concrètement, les cellules biosolaires ont vu le jour grâce à l’assemblage de composés biologiques et métalliques. Les photosystèmes P700 sont extraits d’algues puis stabilisés avec des peptides jouant un rôle de surfactant. Ils sont ensuite mis en présence de tubes composés d’oxyde de zinc (ZnO) ou de dioxyde de titane (TiO2) sur lesquels ils vont s’autoassembler. Les supports ont été travaillés à l’échelle nanométrique. Ils présentent des excroissances permettant aux photosystèmes de capter la lumière avec la plus grande efficacité possible. La surface de réaction exposée à la lumière est également démultipliée grâce à cette architecture.



Malheureusement, les rendements obtenus ne permettent pas encore une exploitation commerciale. La tension engendrée est de 0,5 volt contre 12 volts pour la plupart des panneaux proposés dans le commerce. La puissance électrique du système actuel atteint 81 µW par cm². Elle est bien en-deçà des 15.000 µW par cm² développés par des cellules photovoltaïques en silicium monocristallin en condition standard. Enfin, l’intensité du courant ne s’élève qu’à 362 µA par cm2.



Ce système ne semble pas exploitable dans un futur proche, mais il a le mérite de proposer une alternative verte, économique et potentiellement facile à mettre en place. Le développement de la production d’énergie électrique d’origine biologique est à suivre en espérant qu’un courant peu coûteux pourra un jour être produit de manière efficace et durable.

 

 


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Les pesticides au banc des accusés avec Monsanto

Publié le par Gerome

La première condamnation judiciaire de Monsanto en France pourrait être prononcée lundi mais, au-delà de l'affaire qui oppose le géant américain à un agriculteur, c'est l'impact des pesticides sur la santé des agriculteurs qui est visé.

"Le tout chimique" en agriculture est de plus en plus critiqué en France, où les autorités cherchent à établir le lien entre l'usage répété des produits phytosanitaires et certaines pathologies des agriculteurs, les cancers en particulier.

 

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Le tribunal de grande instance de Lyon doit décider ce lundi s'il juge Monsanto responsable de l'intoxication au Lasso de Paul François, un agriculteur charentais qui a connu de graves troubles neurologiques après avoir inhalé en 2004 ce pesticide aujourd'hui interdit . Il se bat désormais pour faire reconnaître en France la toxicité de ces produits.

"Moi je suis vivant aujourd'hui mais il y a une partie de la population agricole qui va être sacrifiée, qui va en crever", estime Paul François, invalide à 50% en raison d'une maladie neurologique qui provoque notamment fatigue et fortes douleurs.


En nettoyant le fond d'une cuve contenant du Lasso, ce céréalier de 47 ans a subi une intoxication aiguë lui permettant d'impliquer directement ce produit. Un cas presque inédit, dit-il : la grande majorité des agriculteurs ont été exposés à différents pesticides, parfois pendant des dizaines d'années.

"Nous n'avions pas idée que l'accumulation de ces produits allait avoir des effets vingt, trente ans après. Dans cette génération qui a commencé à travailler avec des pesticides dans les années 80, beaucoup sont en train de souffrir dans leur coin."


Avec d'autres malades, il a créé en 2011 Phyto'Victimes qui aide les agriculteurs à faire reconnaître leur pathologie comme une maladie professionnelle. Les demandes affluent à l'association qui traite selon lui une centaine de dossiers et recense déjà quatre décès parmi ses membres.

SEULEMENT 47 CAS RECONNUS

La Mutualité sociale agricole (MSA), la sécurité sociale des agriculteurs, a mis en place un réseau de vigilance à partir de 1996. Anonymement, les agriculteurs peuvent témoigner des incidents qu'ils ont pu constater en utilisant des pesticides.


"Depuis la mise en place de ce réseau, 2.700 signalements ont été enregistrés, soit près de 200 par an en moyenne", explique Yves Cosset, médecin en chef de la santé et de la sécurité au travail à la MSA. "Ils concernent surtout des irritations cutanées, les troubles digestifs comme les diarrhées ou les problèmes neurologiques."

Au-delà de la veille et de la prévention, la MSA est également chargée d'accorder ou non le statut de maladie professionnelle. Pour l'association Phyto'Victimes, près de neuf demandes sur dix sont rejetées, faute de figurer dans la grille des pathologies liées aux pesticides.

"Le taux de refus est inférieur à 10%", rétorque Yves Cosset, qui juge que le nombre de dossiers déposés est stable.


Au cours des dix dernières années, seulement 47 cas ont été reconnus. Principalement des cancers du sang, de la vessie ou des troubles respiratoires, explique le médecin.

En 2012, la maladie de Parkinson doit être ajoutée aux tableaux et des réflexions sont en cours concernant d'autres pathologies, dit Yves Cosset sans pouvoir préciser lesquelles.


UNE AIGUILLE DANS UNE BOTTE DE FOIN


Face aux difficultés administratives, certains agriculteurs malades disent faire le choix de ne pas entamer une procédure longue et coûteuse en énergie, notamment parce qu'ils utilisent plusieurs produits et ce depuis de nombreuses années.

"C'est comme être couché sur un tas d'épines et tenter de savoir laquelle vous a piqué", témoigne un agriculteur d'une cinquantaine d'années qui a soigné un cancer de la prostate.

Il reconnaît pourtant que les pesticides ont aussi permis d'augmenter fortement les rendements dans tous les secteurs.

Un argument repris par les fabricants de phytosanitaires de l'Union de l'Industrie de Protection des Plantes (UIPP).


Ce syndicat se retranche derrière l'autorisation de mise sur le marché (AMM) que lui délivre pour chaque produit le ministère de l'Agriculture. Mais il assure que dès qu'un produit est reconnu cancérigène pour l'homme, il est retiré du marché.

"Je pense que si on avait un problème fort sur la santé avec les pesticides on l'aurait déjà vu", estime Jean-Marie Bocquet, directeur général de l'UIPP, précisant que 75% environ des substances, parmi les plus toxiques, ont été retirées en application de la réglementation européenne.


"CRIMINEL"


"Aujourd'hui les études ne sont pas suffisamment spécifiques pour pointer une, deux ou trois molécules. Ce n'est pas satisfaisant pour nous", ajoute-t-il.

En complément des études partielles déjà menées en France, l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) a décidé de s'autosaisir pour mener une enquête globale sur la santé des agriculteurs, dont les conclusions sont attendues d'ici 2013.


Le ministère de l'Agriculture n'a pas été en mesure de fournir une position sur le sujet. Le ministre Bruno Le Maire a cependant fait ajouter la prévention des risques liés à l'utilisation des pesticides au plan Ecophyto 2018, d'abord censé réduire leur utilisation dans un but environnemental.

En attendant la reconnaissance des autorités, un deuxième agriculteur s'est lancé dans une bataille judiciaire contre Monsanto, qui n'a pas donné suite aux demandes d'interview.


Jean-Marie Desdions veut prouver que c'est une exposition sur le long terme au Lasso qui a provoqué son myélome, un cancer des os. Les analyses ont retrouvé le même principe actif, le monochlorobenzène, dans son organisme.

"Quand une firme écrit noir sur blanc qu'il ne faut pas de protection vu les faibles doses de monochlorobenzène, c'est criminel", estime ce céréalier du Cher qui a subi huit ans de chimiothérapie et trois greffes de moelle.

 

 


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Rendre l’eau potable accessible grâce aux énergies renouvelables

Publié le par Gerome

En Inde, des scientifiques viennent de mettre au point une technologie facilitant l’accès des populations à l’eau potable. Fiable, durable et financièrement abordable, ce dispositif alimenté par les énergies renouvelables, donc respectueux de l’environnement, est adapté aux contraintes du milieu rural indien et représente une avancée majeure.



A Mumbai (Inde), les chercheurs du centre de recherche atomique national de Bhabha (BARC) ont conçu un dispositif qui pourrait changer le quotidien des populations rurales. Permettant l’assainissement de l’eau et son acheminement jusqu’aux habitations, l’installation dessale l’eau contaminée et supprime les éléments toxiques et pathogènes tels que l’arsenic, le fer ou encore le fluorure, ainsi que la turbidité. Basée sur l’osmose inverse, un système de purification qui filtre l’eau, cette technologie fonctionne grâce à l’énergie solaire photovoltaïque et sollicite l’énergie éolienne si l’ensoleillement est insuffisant.

 

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Quand le soleil n’est pas disponible et pendant la mousson, elle peut tourner grâce à un système de turbine éolienne », a ainsi indiqué Saly T. Panicker, membre de la division du BARC chargée du dessalement de l’eau et qui est à l’origine de ce nouveau système, à nos confrères de l’Indian Express. « Nous avons adapté une technologie existante aux contraintes des régions rurales ou éloignées où l’électricité n’est pas disponible du tout ou est irrégulière », a-t-elle résumé, soulignant également que « l‘unité domestique d’assainissement de l’eau est petite, portable, n’a pas de batterie, peut répondre aux besoins alimentaires de cinq familles par jour et a la capacité de produire dix litres d’eau par heure ».


Une deuxième unité d’assainissement a par ailleurs été mise au point. Celle-ci se compose de seize panneaux photovoltaïques et est capable d’alimenter un village de plus de 100 familles en produisant deux-cent cinquante litres d’eau par heure. « Ces deux systèmes peuvent fonctionner dix heures par jour », précise Mme Panicker.



Pour un coût variant entre 0,08 et 0,16 centimes d’euro par litre d’eau purifiée, la technologie inventée par les scientifiques indiens serait industrialisée, probablement via un partenariat public-privé. Ne reste plus qu’à identifier les régions nécessiteuses pour ensuite y déployer les dispositifs appropriés, lesquels devront être exploités et entretenus de façon durable en coordination avec les habitants locaux.

 

Ce système d’assainissement pourrait permettre aux populations rurales souffrant de la soif d’avoir un accès permanent à l’eau potable. Une perspective d’autant plus réjouissante que la croissance démographique demeure particulièrement soutenue en Inde, alors que dans le même temps les ressources en eau sont de moins en moins disponibles.

 

 


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