"Le vrai danger n'est pas le réchauffement climatique, mais la venue d'une période glaciaire en 2012" (Marsh, physicien)

Publié le par Gerome

L'article remonte à 2008, mais il vaut son pesant d'or, le physicien Gerald E.Marsh évoque la venue d'une période glaciaire qui devra commencer en 2012. Au moment où l'Europe gèle, surtout dans l'est, un petit rappel des dires de ce physicien est intéressant.

 

PAR GERALD E. MARSH - CHICAGO - contrairement à l'idée populaire actuelle, le vrai danger pour l'humanité n'est pas le réchauffement global, mais plus probablement la venue d'une nouvelle période glaciaire. 

 

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Ce que nous vivons actuellement est connu en tant qu'époque interglaciaire, une période relativement brève entre de longues périodes glaciaires. Malheureusement nous, la plupart des périodes interglaciaires durent seulement 10 milliers d'années, et combien de temps s'est écoulé depuis la dernière période glaciaire ?


Combien de temps avons-nous avant que la glace commence à reprendre sa place sur la surface terrestre ? Moins de cent ans ou plusieurs centaines d'années ? Nous ne le savons pas.

Même si toute l'augmentation de la température au cours du siècle dernier est attribuable aux activités humaines, l'élévation a été peu importante et relativement modeste 0.6° C - une augmentation tout à fait en conformité avec des variations normales depuis des millénaires. 

Tandis qu'un réchauffement durable de la même taille au cours du siècle à venir apporterait à l'humanité quelques modifications, nous sommes assurés de pouvoir nous adapter.

Connaître une nouvelle période glaciaire, cependant, serait catastrophique pour la suite de la civilisation moderne. 

On a regardé seulement des cartes montrant l'ampleur des grandes carottes de glace pendant la dernière période glaciaire pour comprendre ce que signifierait un retour en période glaciaire. Beaucoup de l'ensemble de l'Europe et de l'Amérique du Nord ont été recouvertes par une glace épaisse, de milliers de mètres dans bien des régions et le monde dans son ensemble était beaucoup plus froid. 

Le dernier « petit » âge glaciaire a commencé dès le XIVème siècle où la mer baltique gelait même hors saison, des orages, et une élévation au niveau de la Mer Caspienne. Cela a été suivi de l'extinction des morses au Groenland et de la perte de culture en Islande. Des moissons même ont été sévèrement réduites en Scandinavie. Et c'était une seule annonce des misères à venir.

Au milieu du XVIIème siècle, les glaciers dans les Alpes suisses ont avancé, éliminant des fermes et des villages entiers. En Angleterre, le fleuve la Tamise était congelée pendant l'hiver, et en 1780, le port de New York a gelé. Si cela avait continué ainsi, histoire aurait été très différente. Heureusement, la diminution de l'activité solaire qui a causé le petit age glaciaire a fini et le résultat a apporté le printemps à la civilisation moderne.

Il y avait très peu de périodes glaciaires jusqu'il y a à environ 2.75 millions d'années quand le climat de la Terre a écrit une période peu commune d'instabilité. Ça a Commencé des cycles il y a environ 1 million d'années, des périodes glaciaires durant environ 100.000 ans, séparés par les périodes interglaciaires relativement courtes, comme celui que nous vivons actuellement qui est devenu la règle. Avant le début des périodes glaciaires, et pour la majeure partie de l'histoire de la Terre, c'était le réchauffement comme aujourd'hui. 

En effet, le Soleil était devenu plus lumineux de toute l'histoire entière de la Terre et la flore et la faune sur la Terre se sont épanouies. Les deux ont eu l'effet de laisser tomber des concentrations en anhydride carbonique dans l'atmosphère au niveau le plus bas dans la longue histoire de la Terre. 

Il y a cinq cents millions d'années, les concentrations en anhydride carbonique étaient plus de 13 fois supérieures à aujourd'hui ; et il y a environ 20 millions d'années, les niveaux d'anhydride carbonique sont tombés un peu à moins de deux fois ce qu'elles sont aujourd'hui.

Il est possible que les concentrations modérément accrues en anhydride carbonique puissent prolonger la période interglaciaire actuelle. Mais nous n'avons pas encore atteint le niveau exigé, ni nous ne connaissons le niveau optimum à atteindre. 

Ainsi, plutôt que l'appel pour des limites arbitraires sur des émissions d'anhydride carbonique, peut-être que la meilleure chose à faire pour l'IPCC (GIEC) de l'ONU sur le changement climatique et la communauté en climatologie en général est de consacrer leurs efforts pour déterminer la gamme optimale de l'anhydride carbonique requise pour prolonger la période interglaciaire actuelle indéfiniment. 

La NASA a prévu que le cycle solaire faisant une pointe en 2022 pourrait être un des plus faibles depuis plusieurs siècles et devrait causer un refroidissement très significatif du climat sur Terre. Est-ce que cela sera le déclenchement d'une nouvelle période glaciaire ?

Nous devons soigneusement considérer cette possibilité avant que nous éliminions notre prospérité actuelle en dépensant des trillions de dollars pour combattre une menace perçue du réchauffement global qui peut bien s'avérer être seulement une étincelle.

GERALD E. MARSH est un physicien retraité du laboratoire national d'Argonne et un ancien conseiller au Département de la Défense sur la technologie nucléaire stratégique et à la politique à Reagan, à Bush, et au gouvernement de Clinton.

 

 


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Info exclusive!! 50% de l'eau utilisée en France chaque année sert... à refroidir les centrales nucléaires !

Publié le par Gerome

Sur France Inter, Jeremy Rifkin, jette un pavé dans la marre, et quel pavé !

Pour l'essayiste américain, 50% de l'eau utilisée en France chaque année sert... à refroidir les centrales nucléaires ! Cette révélation à peine croyable prouve au combien il est urgent de sortir du nucléaire. Il existe tant d'alternatives...
Qui es-tu, poète Rifkin ?



Jeremy Rifkin est un essayiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique. Il est également fondateur et président de la Fondation pour les tendances économiques (Foundation on Economic Trendsou FOET) basée à Washington. Son livre La Fin du travail (End of Work), paru en 1995 à New York, a connu un grand succès aux États-Unis avant de rencontrer le même succès en Europe avec sa traduction l'année suivante.



Pour lui, l'ère industrielle fondée sur le travail humain de masse s'achève. L'ère de l'information lui succède, avec beaucoup d'emplois très qualifiés et bien rémunérés, mais aussi beaucoup d'emplois peu qualifiés et peu payés. Disparaissent les emplois de la classe moyenne. Dans ces conditions, Rifkin recommande de développer un tiers-secteur, puisque le secteur marchand ne suffit plus à occuper tous les demandeurs d'emplois et que le secteur public est voué à s'alléger sans cesse pour ne pas handicaper la compétitivité des économies. Ce tiers-secteur correspond au secteur de l'économie sociale (associations, ONG). En tout état de cause, le progrès technique et la mondialisation ne permettront pas selon lui d'assurer le plein emploi.


La Fin du travail a été préfacée dans son édition française par Michel Rocard. Les prédictions de Jeremy Rifkin et de Michel Rocard ne se sont pas réalisées à court terme, les années 1996 et 1997 s'étant caractérisées par une reprise très forte de l'emploi en France et dans le monde1.


En plus de son travail aux États-Unis, Rifkin a acquis une grande influence en Europe en tant que conseiller de dirigeants de gouvernement et de chefs d'État, et il a travaillé comme conseiller personnel de Romano Prodi, l'ancien premier ministre italien. Ses articles apparaissent dans de nombreux journaux européens. Bien que beaucoup de ses idées soient critiquées, il exerce une influence sur l'opinion publique et les politiques publiques aux États-Unis et en Europe. Le magazine politique américain National Journal l'a classé dans sa liste des 150 personnes les plus influentes en ce qui concerne la politique américaine.



 Publications:


La troisième révolution industrielle. Comment le pouvoir latéral va transformer l'énergie, l'économie et le monde Éditions Les Liens qui libèrent, 2012 ISBN 2918597473
    Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l'empathie, Éditions Les Liens qui libèrent, 2011 ISBN 2918597279
    The Empathic Civilization: The race to global consciousness in a world in crisis, Tarcher/Penguin, 2009
    Le rêve européen, Fayard, 2005 ISBN 2213622701
    L'économie hydrogène : après la fin du pétrole, la nouvelle révolution économique, La Découverte, 2002 ISBN 2707137839
    L'âge de l'accès : la vérité sur la nouvelle économie, La Découverte, 2000 ISBN 2707146080
    Le siècle biotech : le commerce des gènes dans le meilleur des mondes, La Découverte, 1998 ISBN 2707128511
    La Fin du travail, La Découverte, 1996 ISBN 2707147834

 

 

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L’irrigation : des réserves en eau qui s’amenuisent

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Le développement de l’agriculture est lié à celui de l’irrigation mais les paysans épuisent progressivement les gisements d’eau non durables. Un phénomène amené à s’intensifier avec l’augmentation démographique et le réchauffement climatique. Des chercheurs ont entrepris de déterminer la part d’eau non renouvelable exploitée par l’agriculture.

 

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Plus il y a de monde sur terre plus les besoins alimentaires augmentent. Avec le développement agricole de plus en plus conséquent, c’est de l’eau dont manquent cruellement les paysans. Dans un article publié par la revue Water Resources Research, Marc Bierkens et ses collègues du département de géographie physique de l’université d’Utrecht, ont réalisé une évaluation de l’utilisation de l’eau non renouvelable dans l’irrigation des cultures. Grâce à une compilation des données hydrographiques, agricoles et des observations satellitaires, ils ont pu reconstituer la consommation d’eau de l’agriculture entre 1960 et 2000 en recensant également les sources de prélèvement de cette eau.


Selon leurs estimations, en 1960, l’agriculture mondiale aurait consommé 1.217 kilomètres cubes d’eau par an. En 2000, la demande agricole d’eau avait doublé, en atteignant 2.510 km3 et le recours à l’eau non durable aurait triplé pendant la même période. L’accroissement des surfaces agricoles, la course au rendement, et le développement de cultures de pays tempérées dans des zones non adaptées sont les principales causes de ce déséquilibre actuel que connait l'eau, pourtant ressource vitale pour l’homme.


L’Inde, la Chine et les Etats-Unis sont les pays qui utilisent le plus d’eau pour l’irrigation de leurs champs. En 2000, ces trois superpuissances auraient consommé 1.207 kilomètres cubes d’eau pour augmenter la productivité de leurs terres cultivées. Les régions arides ou semi-arides risquent d’être de plus en plus tributaires de sources non durables avec l’élévation des températures et la réduction prévisible des précipitations causées par le réchauffement climatique. Ainsi, l’eau pourrait vite devenir un sujet de conflits internationaux pour subvenir aux besoins planétaires.

 

 


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La France, sixième pays le plus vert au monde

Publié le par Gerome

Chaque année, l'université de Yale publie un classement des pays du monde selon leurs performances environnementales. Pour 2012, la France se classe à la sixième place...


La Suisse est le pays le plus respectueux de l’environnement au monde, tandis que l’Irak se classe bon dernier selon l’«Environmental performance index» (EPI) de 2012, établi chaque année par l’université américaine de Yale. Publié fin janvier, il évalue les politiques publiques de 132 pays du monde selon 22 indicateurs. Santé, qualité de l’air, de l’eau, biodiversité, agriculture, forêts, pêche et émissions de CO2 sont passées au crible de la grille d’analyse des experts américains.

 

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Chaque pays se voit ensuite attribuer une note sur 100: la France obtient 69, derrière la Suisse, premier de la classe avec 76,69 points, la Lituanie, la Norvège (troisième avec 69,92 points), et le Costa Rica. En bas du classement, on trouve l’Irak, avec 25,32 points, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et l’Afrique du Sud, avec 34,55 points. Un autre indice permet de voir la progression de chaque pays dans sa prise en compte de l’environnement et la mise en œuvre de mesures pour améliorer la qualité de vie: c’est la Lituanie qui a le plus progressé depuis dix ans, suivie de l’Azerbaïdjan et de la Roumanie. Ceux qui ont le moins évolué sur le sujet sont la Russie, le Koweït et l’Arabie saoudite.


L’attention à l’environnement va de pair avec le PIB


Dans la plupart des cas, une plus grande attention a été portée à la santé humaine qu’à la santé des écosystèmes. Même si l’un ne va pas sans l’autre, la disparition de certaines espèces de poissons liée à la surpêche ou la déforestation ont été beaucoup moins contrôlées que l’accès à l’eau potable ou la pollution de l’air.


Sans surprise, les scores sont en général en relation avec le PIB du pays, reconnaissent les experts de l’université de Yale. Les problématiques sont également très différentes selon le niveau de développement des pays: alors que les pays industrialisés sont plutôt confrontés à des problèmes de pollution de l’air, les pays en développement sont eux confrontés à des eaux non potables et une forte mortalité infantile. D’autre part, les rédacteurs du rapport accompagnant le classement préviennent de l’imprécision de certaines données récoltées, notamment sur la gestion des déchets, le recyclage ou l’exposition de la population à des produits toxiques. Une étude à affiner, et à enrichir de nouveaux critères.

 

 


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L’accident nucléaire de Fukushima aurait grandement fragilisé la biodiversité

Publié le par Gerome

Comment aurait-il pu en être autrement ? L’accident nucléaire de Fukushima(Japon), le plus grave qu’ait connu l’humanité depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, n’a pas été sans conséquences pour la biodiversité.

Presque onze mois après, tout a été dit et écrit sur cette catastrophe, du moins le croyions-nous… Les études et autres articles consacrés à son impact sur la biodiversité n’étaient jusqu’ici pas légion. On en sait toutefois un peu plus aujourd’hui, et selon nos confrères de l’Irish Times, dont les allégations reposent sur une expertise scientifique récente, les radiations ont immédiatement eu des répercussions négatives sur les oiseaux – quatorze espèces dites communes ont été étudiées – établis en dehors de la zone d’exclusion déterminée par les pouvoirs publics durant la période principale de reproduction, c’est-à-dire de mars à juillet.

 

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C’est ce qu’affirment le professeur Timothy Mousseau, de l’Université de Caroline du Sud (États-Unis), et son équipe (constituée de spécialistes américains, japonais et danois), qui se préparent désormais à mener des investigations à long terme pour se faire une idée aussi précise que possible des dommages perpétrés par les rayonnements sur les animaux et les plantes sauvages vivant à proximité de la centrale accidentée.


En attendant peut-être de pouvoir collaborer avec d’autres chercheurs japonais, ils étudient déjà l’impact des retombées radioactives résultant de la catastrophe de Tchernobyl sur les vies animale et végétale depuis 1999. Or, leurs travaux ont fait état d’une réduction globale du nombre d’oiseaux et d’insectes ainsi que d’une augmentation des anomalies, ce y compris dans des contrées présentant des niveaux de radiations compris entre un et trois microsieverts par heure. De quoi supputer de graves bouleversements dans de nombreux écosystèmes japonais, bien au-delà du périmètre de sécurité défini par les autorités…

 

Des capacités reproductives entamées


« En examinant ces organismes qui ont une espérance de vie inférieure à celle de l’Homme, nous pouvons nous faire une idée de ce qui pourrait arriver aux populations humaines cent, deux cents ou trois cents ans plus tard », a résumé M. Mousseau, qui a notamment pu constater qu’en Ukraine, dans la partie irradiée du pays, les oiseaux ont, outre une fertilité moindre, des cerveaux de taille inférieure à la normale et vivent moins longtemps que leurs congénères qui n’ont pas été exposés aux rayonnements. Et d’ajouter : « À Tchernobyl, tout était top secret. Là-bas, nous ne savons pas précisément comment les choses ont commencé, tandis que dans le cas de Fukushima, nous avons la possibilité de suivre ces organismes depuis le début ».


Si certains scientifiques contestent ses conclusions, soulignant a contrario que certaines espèces animales, notamment d’insectes, ont proliféré à proximité de la centrale ukrainienne, dans des zones devenues inhabitées, elles viennent toutefois corroborer les assertions d’autres experts dont les travaux avaient été relayés en mai dernier par le très sérieux journal Nature. Ceux-ci avaient notamment révélé que les doses de radiations étaient suffisamment élevées pour altérer les capacités reproductives des oiseaux, des rongeurs et des arbres aux abords de Fukushima. Bien que l’accident aurait certainement eu des conséquences écologiques encore plus graves s’il s’était produit au milieu du printemps plutôt qu’au début de la saison de floraison, il est donc à craindre qu’il nuise gravement et durablement à certaines espèces.


La lumière ne sera pas faite de sitôt. Nul besoin cependant d’être expert pour préjuger de la gravité des effets des radiations.

 

 


Publié dans Pollution

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