Le massif du Makay, un « coffre-fort » de la biodiversité

Publié le par Gerome

Alors que 90% des forêts primaires de Madagascar ont disparu à cause des feux de brousse, le massif de Makay reste vierge et très difficile d’accès. Le géologue français Evrard Wendenbaum a décidé d’aller à sa découverte afin de mieux protéger ce temple de la biodiversité.


Le massif de Makay est situé au sud-ouest de Madagascar et s’étend sur 4000 kilomètres carrés. Ces canyons impressionnants – ils font parfois plusieurs centaines de mètres de profondeur – sont nés de l’érosion des plateaux de grès jaunes par l’eau. Progressivement devenue un véritable labyrinthe, la région est aujourd’hui très difficile d’accès. Elle n’en demeure pas moins aux dires de M. Wendenbaum un véritable « coffre-fort de la biodiversité », constituant un refuge pour certaines espèces menacées établies dans le reste de l’île, étant entendu que Madagascar fait partie des 10 lieux les plus hostiles pour les animaux de la planète.

 

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Pour découvrir ses trésors, le géologue a mené quatre expéditions qui ont réuni des dizaines de scientifiques malgaches et étrangers, spécialistes des plantes, des insectes, des poissons, des mammifères, des primates, des oiseaux, des serpents ou encore des mollusques. Des archéologues ont aussi été associés à sa démarche.

Ce panel d’experts a recensé plus de 2 000 espèces, dont 150 variétés de fourmis (5 étaient jusqu’alors inconnues). En tout, ce sont 34 nouvelles espèces d’insectes qui ont été découvertes, dont 2 mille-pattes, 15 grillons, 6 sauterelles et 5 criquets. Les troupes de M. Wendenbaum ont aussi mis au jour une espèce non identifiée de rongeur et neuf espèces de lémuriens, dont certaines, comme le Hapalémur, sont malheureusement déjà en voie de disparition. Une nouvelle espèce de poisson microscopique, le Pachypanchax, a également été découverte, ainsi que 40 espèces de plantes.

 

Nonobstant ces (bonnes) surprises, les travaux des archéologues ont abouti à la mise au jour de tombes, de sépultures et de quelque 450 peintures rupestres situées dans des grottes.

La protection de cet écosystème unique apparaît d’autant plus cruciale, tandis que les pressions liées aux activités humaines sont de plus en plus importantes. A cet égard, le naturaliste Jean-Jacques Randriamanindry souligne qu’« aucun des habitats existant dans le massif du Makay n’est épargné par le feu ».


Alors que moins de 3% du territoire malgache est aujourd’hui protégé, M. Wendenbaum se bat pour réunir les informations nécessaires au classement du site. « Nous disposons actuellement de bons arguments pour revendiquer le statut d’aire protégée pour le massif du Makay », affirme-t-il, confiant. Et d’ajouter : « La Terre a beau avoir été parcourue dans tous les sens et scrutée dans ses moindres recoins par l’imagerie satellite, il reste encore des territoires vierges à déflorer ».

« L‘exploration physique et géographique de la planète est achevée. Nous entrons maintenant dans l’âge d’or de l’exploration biologique », estime de son côté le botaniste Olivier Pascal, qui a pris part à l’expédition.


Dans le reste de l’île rouge, le taux de découverte d’espèces est trois fois supérieur à la moyenne planétaire. Les scientifiques ont donc de bonnes raisons de croire qu’ils feront d’autres découvertes étonnantes dans les prochaines années.

 

 


 

 


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Un champignon découvert en Amazonie peut se nourrir de plastique. Les pays occidentaux le régalent...

Publié le par Gerome

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Le plastique est partout dans nos vies. Tellement omniprésent que l’on oublie à quel point nous en sommes devenus dépendants. Cette famille de matériaux présente de nombreux avantages : robuste, facile à travailler, peu coûteuse à produire. Elle est donc la solution de choix pour les industriels de tous bords, qu’il s’agisse d’emballages, de garnitures de sièges, de biberons, de jouets, etc.

 

Mais les plastiques sont dans leur écrasante majorité des dérivés du pétrole, une ressource fossile, et contiennent nombre de produits chimiques qui sont régulièrement soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, ou d’avoir des propriétés cancérigènes. De plus, les plastiques ne se dégradent pas quand ils sont abandonnés en décharge ou dans la nature et constituent de facto une menace pour la biodiversité, on pense ici par exemple aux sacs plastiques que l’on retrouve dans les estomacs d’animaux marins ou aux fragments de plastique qui obstruent les appareils digestifs de différents oiseaux.


Comment faire face à ce fléau ? On peut travailler sur la réduction des emballages, renoncer aux sacs plastiques de sortie de caisse, remplacer les plastiques par des matériaux durables, mettre l’accent sur le recyclage. Des solutions qui commencent à se développer mais qui ne résolvent pas le problème du plastique déjà présent en décharge et dont on ne sait que faire.

 

La nature nous offre une nouvelle fois une solution en la « personne » de Pestalotiopsis microspora, un champignon découvert par une équipe scientifique de l’Université de Yale dans la forêt équatorienne. Les étudiants et les chercheurs de la prestigieuse université ont rapporté de leur expédition ce champignon qui s’avère capable de se développer en se nourrissant exclusivement de polyuréthane, un plastique à la structure relativement simple que l’on retrouve dans tout un tas de mousses rigides ou flexibles (isolation, ameublement), dans l’automobile, les préservatifs, les gants chirurgicaux, etc.

 

Autre caractéristique exceptionnelle de ce champignon, il est capable de dégrader le plastique dans un milieu anaérobie (NDLR : dépourvu d’oxygène) tel qu’on les trouve dans la plupart des décharges dans les couches qui ne sont pas en contact avec la surface. L’enzyme responsable de ce tour de force a été isolé par Jonathan Russell en collaboration avec Pria Anand. Un nouvel exemple de la nécessité de préserver la biodiversité qui détient beaucoup de réponses aux problèmes qui se posent à l’Homme, qu’il s’agisse d’avancées pharmaceutiques ou de gestion des déchets.

 

 


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De l’eau, de l’eau de javel et une bouteille pour 60 watts de lumière durant 5 ans!

Publié le par Gerome

  Je voudrais vous montrer une vidéo extraordinaire qui montre que l’on peut faire une ampoule avec une bouteille de plastique dans laquelle, on mélange de l’eau avec de l’eau de javel.


La technologie simple peut être installée en moins d’une heure, le système dure cinq ans et la luminosité offerte est équivalente à une ampoule de 60 watts.

Merci au M.I.T. qui a inventé le système!

 

 

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Cancer : 9 cas sur 10 sont liés à l'environnement

Publié le par Gerome

Le nombre de nouveaux cancers est en très forte augmentation. Dans 90 à 95 % des cas le cancer est lié à des causes exogènes, c'est-à-dire, à l'environnement.

 

En 2011, 365 000 les nouveaux cas de cancers ont été enregistrés en France. Chez l'homme c'est surtout le cancer de la prostate qui a frappé (71 000 cas).Chez la femme le cancer du sein a été le plus fréquent (53 000 cas). Viennent ensuite chez l'homme, les cancers du poumon (27 500 cas) et du côlon-rectum (21 500 cas) et chez la femme, les cancers du côlon-rectum (19 000 cas) et du poumon (12 000 cas).

Dans l'Union Européenne, en 2008, le nombre de nouveaux cas de cancers a été estimé à environ 2,4 millions dont 1,3 million (54 %) d'hommes et 1,1 million (46 %) de femmes.
L'augmentation de l'incidence des cancers est observée partout dans le monde et le nombre de nouveaux cas de augmente de manière très significative, notamment dans les pays en voie de développement.


Cette augmentation du nombre de nouveaux cas de cancer en France et en Europe est bien sûr liée en partie à l'allongement de la durée de vie et à un meilleur dépistage.
" Mais ces deux facteurs ne suffisent pas à eux seuls à expliquer cette évolution ", viennent de conclure les chercheurs et des professionnels de santé réunis à Paris dans un Colloque international organisé dans le cadre du plan cancer 2009-2013 par L'Anses ( Agence nationale de sécurité sanitaire), l'INCa (Institut national du Cancer) et l'alliance Aviesan (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé).


Invités à dresser un état des lieux des connaissances sur les liens entre expositions environnementales et cancers les participants ont ainsi constaté qu'une altération génétique (cause endogène) n'est identifiée que dans 5 à 10% des cas. Et que donc 90 à 95 % des cancers, sont liés à des causes exogènes, c'est-à-dire, à l'environnement au sens large. L'environnement inclut les modes de vie (tabac, alcool, sédentarité, habitudes de consommation alimentaire, exposition solaire...) et les expositions à des facteurs environnementaux naturels (radon...), aux agents chimiques, physiques et infectieux de l'environnement général et professionnel.


Prendre en compte l'effet cocktail et revoir l'approche dose/effet


Pour les chercheurs, " le rôle de certains facteurs environnementaux comme l'amiante, l'arsenic, les émissions de four à coke, la fumée de tabac ou encore les virus HPV est clairement établi ".

En revanche, si " les effets cancérogènes de nombreux autres agents chimiques et physiques sont aujourd'hui suspectés ou possibles, la mise en évidence des risques éventuels encourus soulève des difficultés méthodologiques : expositions à de faibles doses difficiles à quantifier, périodes de latence très longues entre l'exposition et l'apparition de la maladie, etc... ". En outre l'évaluation des risques liés à des expositions combinées à plusieurs produits chimiques (effet cocktail) et à des doses différentes, ne fait que commencer, et elle est malheureusement très difficile à réaliser.


Les grandes études menées sur de larges effectifs de population depuis quelques décennies fournissent des réponses sur certains facteurs environnementaux (expositions à des radiations ionisantes durant l'enfance, travail de nuit, radon, etc.). Mais pour les chercheurs la progression de l'incidence des cancers les plus fréquents (sein, prostate, colorectal...) reste en partie inexpliquée.

Il va donc leur falloir travailler avec des équipes pluridisciplinaires élargies, trouver de nouvelles méthodes d'évaluation des expositions, revoir complètement les doses journalières admissibles actuellement en vigueur, revoir la notion de dose/effet, mettre au point de nouveaux protocoles pour évaluer les effets combinés de différents produits, et à des âges différents, trouver de nouveaux biomarqueurs...
Un travail considérable mais indispensable pour réduire l'incidence des cancers.

 

 


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La voiture électrique, écolo seulement si l'électricité provient de sources renouvelables

Publié le par Gerome

Selon une étude allemande, les avantages de la voiture électrique pour l'environnement sont à relativiser...

 

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Le développement des voitures électriques en Allemagne peut permettre de réduire les émissions de CO2 mais dans une moindre mesure que celle de voitures traditionnelles moins gourmandes en carburant, selon une étude publiée lundi par l'Institut allemand d'écologie appliquée. L'institut, qui estime que d'ici 2030 les voitures électriques, hybrides compris, représenteront 14% du parc allemand, a calculé que grâce à elles, les émissions de gaz à effet de serre devraient baisser de 6%, selon une étude commandée par le ministère de l'Environnement.

 

«Mais il ne s'agit pas d'oublier les voitures conventionnelles. Si les voitures à essence gagnent fortement en efficacité énergétique d'ici 2013, elles peuvent faire baisser de 25% les émissions de gaz à effet de serre» dues à la circulation automobile, beaucoup plus donc que les voitures électriques, relève Florian Hacker, chercheur, dans un communiqué de presse accompagnant l'étude.


La condition du succès: des sources d’électricité «vertes»


Par ailleurs l'institut met en garde contre d'éventuels effets pervers pour l'environnement qui pourraient apparaître si toutes les voitures électriques sont rechargées au même moment, en soirée après une journée de travail, occasionnant «des pics de consommation à des moments défavorables».

 

Cela pourrait «renforcer le recours à des centrales à charbon polluantes, qui sont surtout mises à contribution pendant la nuit en Allemagne». «La condition décisive pour que les voitures électriques soient un succès est le développement des énergies renouvelables», de manière que toute la consommation supplémentaire occasionnée par ces véhicules soit couverte par des sources «vertes», conclut Charlotte Loreck, experte des questions du marché de l'électricité de l'institut. Ce dernier a calculé qu'en 2013 les voitures électriques consommeront 11 térawattheures, soit 2% de la consommation actuelle de l'Allemagne.

 

 


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