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Protéger les forêts pour préserver le cycle de l'eau

Publié le par Gerome

A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau organisée hier, l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a appellé à une meilleure protection des forêts afin d'éviter les pénuries d’eau qui pourraient affecter plus d'un milliard de personnes d'ici à 2025.

 

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Dans quinze ans, ce sont 1,8 milliard de personnes qui pourraient être touchées par des pénuries absolues d'eau, tandis que les deux tiers de la population mondiale seraient menacés de pénuries potentielles. C'est ce dont a alerté le FAO à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau qui se tenait hier.

"Les forêts font partie des infrastructures naturelles de tout pays et sont essentielles au cycle de l'eau" souligne sur le site de l'organisation, Eduardo Rojas-Briales, sous-directeur général du Département des forêts. Alors que l'année 2011 est celle de la forêt, la FAO appelle les gouvernements du monde entier à intensifier leurs efforts pour protéger ces espaces naturels qui piègent et stockent de l'eau, jouant "un rôle important dans l'alimentation en eau de millions d'habitants des mégapoles de la planète".


Aujourd'hui, un tiers des plus grandes villes du monde, telles que New York, Singapour, Djakarta, Rio de Janeiro ou Madrid, doivent une grande partie de leur eau potable aux forêts qui "réduisent les effets des inondations, préviennent l'érosion du sol, régulent le niveau de la nappe phréatique et assurent à la population, aux industries et à l'agriculture une alimentation en eau de bonne qualité" explique Eduardo Rojas-Briales.


Plus de forêts pour une meilleure protection

La FAO appelle ainsi à la mise en place de "pratiques adéquates de planification et de gestion forestières", afin d'augmenter les superficies boisées et ainsi améliorer une protection des sols et des eaux aujourd'hui assurée par quelques 330 millions d'hectares de forêts à travers le monde. Des espaces qui contribuent également à réduire les risques d'avalanches, à la stabilisation des dunes de sable, à la protection du littoral, mais aussi à la lutte contre la désertification et la salinisation.

 

 


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Nucléaire: quelles énergies alternatives?

Publié le par Gerome

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Quelles sources d'électricité pour la planète en dehors du nucléaire? La catastrophe de Fukushima oblige à se reposer la question. Inventaire des solutions.

 

Quel avenir pour le monde de l'énergie après Fukushima? Il y a de cela vingt-cinq ans, beaucoup auraient juré que Tchernobyl sonnerait le glas du nucléaire civil. Et pourtant... Alors que les autorités japonaises sont toujours à pied d'oeuvre pour limiter les conséquences de la catastrophe, difficile de tirer des plans sur la comète. On peut cependant avancer, sans grand risque de se tromper, que la tragédie nipponne ouvre une ère nouvelle, où la question énergétique est vouée à occuper durablement le devant de la scène. 

 

L'équation mondiale ressemble de plus en plus à un casse-tête: d'un côté, une demande qui devrait doubler d'ici à 2050, portée par le boom des grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil...). Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans les années à venir, leur consommation d'électricité va augmenter quatre fois plus vite que celle des pays de l'OCDE. 

De l'autre, une offre - notamment dans sa composante pétrolière - qui commence à montrer dangereusement ses limites. En ligne de mire: le fameux peak oil, moment à partir duquel les réserves d'or noir vont commencer à décliner inexorablement, et que beaucoup situent autour du milieu du siècle. Un seul exemple suffit à illustrer cette difficulté: si chaque ménage chinois avait une voiture, le pays consommerait la totalité de la production mondiale actuelle de pétrole!  


Mais le problème serait encore trop simple s'il se résumait à cette seule équation économique. Il s'y ajoute un angoissant compte à rebours environnemental, lié au réchauffement climatique. En cause: les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz...), qui représentent encore près des trois quarts de l'approvisionnement énergétique de la planète. Selon l'AIE, leur consommation mondiale devra décroître à partir de 2020-2025, si l'on veut éviter une hausse de plus de 2 °C de la température d'ici à la fin du siècle. 

De Gaulle et l'indépendance énergétique


Le nucléaire semblait répondre aux exigences de ce monde nouveau: une énergie peu chère, potentiellement abondante et dégageant peu de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. En jetant une ombre sur cette filière, l'accident de Fukushima vient transformer le casse-tête en véritable quadrature du cercle. "L'énergie nucléaire fait peur, remarquait ainsi le célèbre astrophysicien Hubert Reeves, dans un communiqué diffusé la semaine passée. Cette peur s'était cependant largement assoupie. Les événements actuels la réveillent et font se dresser deux camps l'un contre l'autre." L'enjeu est particulièrement crucial pour la France, qui, depuis Charles de Gaulle, avait fait de l'atome le garant de notre indépendance énergétique. 


Dans nombre de pays, l'accident de Fukushima va conduire à revoir les programmes de développement du nucléaire civil, ou, a minima, à renforcer les normes de sécurité. Pour autant, cette énergie, qui représente à présent quelque 15% de la production mondiale d'électricité, n'est pas près de disparaître de la liste des grandes ressources. "A court terme, il va y avoir un ralentissement du développement du nucléaire, estime Jean-Marie Chevalier, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine. Mais le monde n'est pas prêt aujourd'hui à s'en passer."  

Les idées neuves n'en sont pas moins les bienvenues. Les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse...) représentent une piste prometteuse, mais elles demeurent trop coûteuses. Aujourd'hui, elles constituent seulement un dixième de la consommation énergétique européenne. Mais cette part, pourvu que le soutien des Etats soit au rendez-vous, est inéluctablement vouée à grimper. 


D'autres pistes encore sont à l'étude, comme la valorisation des déchets, la capture et le stockage du CO2, ou encore les smart grids, réseaux de transmission et de distribution d'électricité intelligents, visant à optimiser production et distribution. Et si tout cela ne suffisait pas? Il faudrait alors envisager une solution à laquelle personne, à présent, ne veut se résoudre: changer nos modes de consommation... 

 

 


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Des bananes vendues sous emballage plastique

Publié le par Gerome

Aux Etats-Unis, le producteur Del Monte commercialise depuis peu des bananes emballées sous plastique. Une initiative qui fait polémique alors que l'on tente de limiter le suremballage.

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L'enveloppe naturelle des bananes ne semble plus suffire à Del Monte, l'un des plus grands producteurs au monde de fruits et légumes. Depuis quelques temps, celui-ci a décidé de commercialiser des bananes à l'unité et emballées sous plastique. Pour l'instant, ceci ne concerne que les Etats-Unis mais la société s'apprête à faire de même en Angleterre.


Alors que les fabricants tentent de plus en plus de lutter contre le suremballage, l'initiative parait très surprenante. Mais Del Monte a multiplié les arguments pour affirmer que son choix était bien écologique. Le but des sachets plastiques serait en fait d'augmenter la durée de vie des fruits. Emballées encore vertes, les bananes mettraient alors jusqu'à 6 jours pour mûrir, autorisant ainsi le producteur à espacer les livraisons. "Ce nouvel emballage, qui est de plus recyclable, a été conçu pour fournir des économies significatives d'empreinte carbone, en réduisant la fréquence des livraisons et la quantité de déchets qui finissent à la décharge", a indiqué au Fresh Produce Journal, James Harvey, directeur général de la filière britannique de Del Monte.


Pourtant aux yeux des associations, cette mesure jugée inutile est tout sauf écologique. "Les distributeurs et les fabricants doivent réduire l'emballage, non en créer. La nature a fait en sorte que les bananes n'aient pas besoin d'un emballage supplémentaire. C'est leur enveloppe jaune qui les protège sur l'étagère du supermarché", a expliqué Gary Porter de l'Environment Board of the Local Government Association. Les bananes emballées constitueraient ainsi un "véritable pas en arrière" contribuant à l'abondance des déchets. Néanmoins, il semblerait qu'elles rencontrent déjà un certain succès dans les commerces américains et ce, malgré un prix plus élevé que celui des bananes "en vrac".

 

 


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Raréfaction des abeilles : l’ONU s’inquiète sérieusement

Publié le par Gerome

Publié jeudi 10 mars, un rapport émis par les services environnementaux de l'ONU confirme l'alarmante disparition progressive des abeilles dans tout l'hémisphère nord, soulignant l'impact potentiel énorme de ce phénomène sur la production de denrées agricoles, dépendante de ces insectes pollinisateurs.

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"Le fait est que sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90% de la nourriture dans le monde, plus de 70 sont pollinisées par les abeilles. La manière dont l'humanité gère ses actifs liés à la nature, notamment les pollinisateurs, définira en partie notre avenir collectif au XXIe siècle", déclare Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).


Pesticides, pollution de l'air, réduction de la variété des plantes à fleurs et manque d'apiculteurs (en Europe), et enfin parasitage par un acarien mortel appelé Varroa destructor, sont les causes principales du déclin des abeilles, lequel est observé essentiellement dans les pays industrialisés de l'hémisphère nord.

Le parasite n'affecte pas les abeilles de l'hémisphère sud, qui ont en outre accès à des pollens de différentes plantes, et  sont en meilleure santé que celles du nord, qui se nourrissent sur les espèces végétales moins nombreuses qui caractérisent nos agricultures intensives.

Les scientifiques, qui ont du mal à évaluer précisément l'impact de cette chute d'effectifs - qui atteint 85% dans certaines régions -, préconisent la mise en place d'un réseau international pour aborder le problème.

 


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L’agroécologie pourrait permettre de protéger la planète

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Un rapport de l'Onu publié mardi estime que le développement de l'agroécologie (méthode basée sur le renouvellement des sols) peut permettre d'améliorer les rendements dans les régions les plus pauvres tout s'adaptant au réchauffement climatique.

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"A ce jour, les projets agroécologiques ont montré une augmentation moyenne des rendements de 80% dans 57 pays en développement, avec une augmentation moyenne de 116% pour tous les projets africains", a affirmé à l’AFP Olivier de Schutter, rapporteur spécial de l’Onu pour le droit à l’alimentation et auteur du rapport. "La science dit aujourd'hui que les méthodes agroécologiques sont meilleures que l'utilisation d'engrais chimiques pour accroître la production agricole dans les régions où sévit la faim", ajoute-t-il. Grâce à cette méthode, les petits agriculteurs de certaines régions du monde pourraient doubler leur production d’ici à 10 ans, estime le rapport de l’Onu.


Alors que les prix alimentaires mondiaux ont battu un nouveau record en février selon la FAO (l’organisation de l’Onu pour l’alimentation et l’agriculture), la question de l’accès à ces denrées alimentaires reste brûlante avec la perspective d’une planète comptant 9 milliards d’habitants en 2050.
Par ailleurs, l’urgence de limiter l’impact de l’homme sur les éco-systèmes est mis en avant et le rapport estime que "l’agroécologie peut jouer un rôle central". Cette méthode comprend "le recyclage des nutriments et de l'énergie dans l'exploitation, plutôt que l'introduction d'apports extérieurs ; l'intégration des cultures et du bétail ; la diversification des espèces et des ressources génétiques dans l'écosystème agricole dans le temps et l'espace". Grâce à l’agroécologie, les terres supporteraient ensuite mieux les phénomènes de sécheresse ou d’inondations. De plus, les sols stockeraient mieux le carbone, selon l'Onu.


Cependant, la méthode est "encore insuffisamment appuyée par des politiques publiques ambitieuses et va donc rarement au-delà du stade expérimental", regrette Olivier de Schutter.

 

 


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