Quand les lobbies de l'industrie chimique et phytosanitaire dirigent l'Europe et la France. Vous ne rêvez pas, vous vivez bien en démocratie.
L'Assemblée a repoussé ce vendredi de trois ans l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides vendus en dehors de l'Union européenne, à 2025, en ajoutant une dérogation pour certaines entreprises, ce qui a suscité des divergences jusque dans la majorité. La mesure a été votée dans le cadre de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi Pacte sur les entreprises.
L'interdiction en 2022 de la production, du stockage et de la vente de produits phytopharmaceutiques destinés à des pays tiers et contenant des substances prohibées par l'UE figurait dans la loi agriculture et alimentation (Egalim), promulguée en novembre. Mais à la faveur de Pacte, le Sénat à majorité de droite avait voté sa suppression pure et simple, en première lecture.
Après de vifs débats, l'Assemblée a voté par 27 voix contre 3 et 7 abstentions ce que le rapporteur Roland Lescure (LREM) a qualifié de "compromis", salué par la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher.
L'ex-secrétaire d'État à la Biodiversité et députée LREM Barbara Pompili, qui s'est abstenue, ainsi que les socialistes et Insoumis, ont réclamé en vain de revenir à 2022. "On ne peut pas défaire ce que l'on a fait", a défendu Barbara Pompili, en s'insurgeant contre "le chantage à l'emploi" de certaines entreprises "cyniques".
"Si on supprime du jour au lendemain la production", le danger c'est que celle-ci "se déplace de quelques centaines de kilomètres et que l'impact pour l'environnement soit nul", a plaidé Roland Lescure. Un argument également défendu par Bercy, pour qui cette nouvelle mouture du texte permet "de donner une échéance claire aux industriels" afin de faire "en sorte qu'il n'y ait pas un effet couperet brutal".
"Les lobbies des pesticides avancent"
L'amendement adopté décale ainsi à 2025 l'entrée en vigueur de l'interdiction et propose aussi des dérogations, sans date limite, aux entreprises qui s'engagent, dans un délai de six mois après la publication de la loi, dans un partenariat avec l'État, via la signature d'une convention de transition. Cette convention précisera les investissements à fournir dans des solutions de substitution, notamment dans le biocontrôle et la recherche.
"Il a été convenu qu'il fallait engager une action à l'échelle européenne, et que cette échelle était le bon niveau pour que cette interdiction se fasse", a ajouté Bercy, pour qui l'échéance de 2025 "permet aussi d'avancer à cette échelle".
"Je ne crois pas que (cet amendement) aurait eu un grand succès auprès des lycéens qui manifestent en ce moment pour le climat", a raillé l'Insoumis Éric Coquerel.
"Pendant que les citoyens marchent, les lobbies des pesticides avancent et le gouvernement recule", a renchéri dans un communiqué la Fondation Nicolas-Hulot.
De son côté, le groupe LR a indiqué qu'il aurait préféré "le pragmatisme" du Sénat.
Les industriels des produits phytosanitaires ont d'abord fustigé le texte, estimant que "plus de 2.700 emplois directs et 1.000 emplois indirects" sont "mis en péril" en France par l'interdiction de fabrication. Puis, sur un ton plus conciliant, le président de l'UIPP (Union des industries de protection des plantes) Nicolas Kerfant, a souligné que le gouvernement avait montré qu'il est "prêt à revenir discuter avec les industriels" en accordant des assouplissements au texte initial.
"Mais nous avons absolument besoin d'une définition européenne du biocontrôle" et d'une "vision claire" de ce que le gouvernement veut faire en matière d'agroécologie, a-t-il prévenu, sinon "nous ne pourrons pas lancer de programmes de recherche engageant nos entreprises sur 15 ans".
Les années 1990 ont marqué le début d’un engouement pour la consommation d’avocats, en particulier aux Etats-Unis et en Europe. Réputé pour ses bienfaits alimentaires, ce fruit d’origine guatémaltèque est aujourd’hui principalement exploité au Mexique, au Chili et en Afrique. Si ce phénomène a longtemps été synonyme de dynamisme économique pour les Chiliens, il devient aujourd’hui source de dégâts environnementaux aux conséquences directes sur le quotidien des citoyens.
Avec une exportation en constante augmentation, le Chili a fourni plus de 159 700 tonnes d’avocats à des pays étrangers en 2016. Lorsque l’on sait que pour irriguer un hectare d’avocats, 100 000 litres d’eau quotidiens sont nécessaires (l'équivalent de la consommation d’eau de 1000 habitants), on saisit l’enjeu écologique relatif. Enjeu auquel s’ajoute les conditions très spécifiques de transport et d’exportation du fruit, très énergivores.
La province de Petorca, située dans la région centrale du Chili, a vu ses cultures traditionnelles de pommes de terre, de tomates et ses vergers disparaître pour laisser place à l’exploitation écrasante des avocatiers. On y trouve aujourd’hui plus de 16 000 hectares de culture, soit une augmentation de 800 % en moins de 30 ans. Les habitants n’ont plus d’eau pour vivre, s’hydrater ou se laver et doivent faire venir l’eau par camion ; les sols étant complètement asséchés par les exploitants agricoles. Les lits de plusieurs rivières, comme Ligua et Petorca, sont à sec depuis plus de dix ans. Les poissons et autres agents de la faune et de la flore ont également disparus, déréglant considérablement l’écosystème de la zone. Mais plus grave encore : l’absence de cours d’eau rend impossible toute évaporation et ainsi le processus de formation de nuages et donc de précipitations. Dotée d’un climat subtropical, la province de Petorca connaît depuis des années de longues périodes de sécheresse, amplifiées par le phénomène météorologique El niño.
Si les habitants accusent ouvertement les exploitants agricoles d’être responsables de la disparition des eaux souterraines, ces derniers s’en défendent. Le gouvernement lui-même peine à trouver des solutions pour alimenter la région correctement puisque l’exploitation de l’eau est un système privatisé au Chili depuis 1981, sous la dictature d’Augusto Pinochet. Si l’État actuel tente de revenir sur cette décision, elle ne peut en attendant pas redistribuer cette richesse comme elle le souhaiterait pour fournir en eau tous les Chiliens.
Par ailleurs, l’extrême monopole des exploitants d’avocatiers et leur consommation en eau ont fortement contribué à la fermeture des cultures et élevages locaux à échelle familiale, engendrant une migration conséquente de ces travailleurs.
Dans un rapport, le premier de ce genre, l’organisation onusienne s’inquiète de la disparition de myriades d’organismes à la base de la production agricole.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) met en garde, dans un rapport alarmant publié vendredi 22 février, sur le risque de pénurie alimentaire dû à diminution drastique de la biodiversité dans l’agriculture et l’alimentation.
Ce rapport, le premier de ce genre jamais réalisé par la FAO, « présente des preuves toujours plus nombreuses que la biodiversité qui est à la base de nos systèmes d’alimentation, à tous les niveaux, est en baisse à travers le monde ».
Des myriades d’organismes qui sont aussi à la base de la production agricole, comme certains insectes, voire de micro-organismes, participent à cette biodiversité, mais sont menacés. Tous les jours des espèces ou des plantes, qui ne pourront jamais êtres retrouvées, disparaissent, avertit ce rapport.
Or les productions agricoles qui manquent de diversité dans les cultures sont beaucoup plus vulnérables à des chocs comme des maladies ou des parasites que celles qui reposent sur plus de biodiversité, assure la FAO. Et de citer en exemple les conséquences dramatiques de la quasi-disparition de la pomme de terre en Irlande au milieu du XIXe siècle, qui servait alors de nourriture de base aux paysans de l’île.
Une biodiversité particulièrement menacée en Amérique latine
Depuis, les pratiques agricoles visant à favoriser la biodiversité ont certes progressé, mais il reste encore beaucoup à faire, selon la FAO, qui appelle les gouvernements à se saisir du problème.
L’organisation des Nations unies prend également plusieurs exemples pour illustrer l’importance de cette biodiversité des espèces et des cultures. L’humanité cultive environ 6 000 plantes pour se nourrir, mais, en réalité, seules 200 d’entre elles contribuent à remplir son assiette et neuf seulement représentent 66 % de toutes les récoltes dans le monde.
L’organisation internationale souligne aussi que 75 % des récoltes dans le monde dépendent de la pollinisation, au moment où les colonies d’abeilles, par exemple, se font de plus en plus rares.
La France s’apprête à déployer la 5G, qui repose en partie sur l’utilisation d’ondes à très haute fréquence. Aucune étude épidémiologique n’ayant été faite, scientifiques, médecins, et jusqu’aux services de l’État s’alarment.
La cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile, ou 5G, est la promesse de pouvoir se connecter d’où que l’on soit sur la planète. C’est aussi l’occasion d’aligner les superlatifs : de partout et tout le temps, ultra haut débit, transmission à moins d’une milliseconde. À tel point que certains parlent « de changement sociétal sans précédent à l’échelle mondiale », avec l’arrivée des objets connectés, 155 milliards d’ici 2025 [1], des villes intelligentes, des voitures autonomes, des robots chirurgiens, etc. Revers de la médaille, « la 5G augmentera l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF) », ont prévenu, en septembre 2017, plus de 170 scientifiques issus de 37 pays. Ils réclament un moratoire « jusqu’à ce que les dangers potentiels pour la santé humaine et l’environnement aient été (...) évalués par des scientifiques indépendants de l’industrie (...) Il est prouvé que les émissions CEM-RF sont nuisibles à l’homme et à l’environnement ».
Dès 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait classé les radiofréquences comme « cancérogènes possibles pour l’Homme ». Puis en 2016, une étude étasunienne du National Toxicology Program de grande ampleur montrait que des rats exposés à des ondes développent des cancers. La même année, en juillet, une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) estimait que ces « ondes ont des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être des plus jeunes ».
« Le problème de la 5G est similaire, mais en pire, aux problèmes que l’on constate déjà avec les premières générations de téléphone, du fait que les ondes sont pulsées »
Ces études scientifiques incontestées ne concernent pas directement la 5G. C’est d’ailleurs ce que souligne le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques du 11 décembre 2018 sur la 5G. Les auteurs relèvent « que le financement d’études indépendantes (...) est pour l’heure compromis : le projet de loi de finances 2019 a supprimé une taxe additionnelle qui servait jusqu’alors à ces financements. Et son remplacement par une subvention n’est pas acté ».
« Toute nouvelle technologie suscite des inquiétudes », relativise Gilles Brégant, directeur général de l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Alors légitimes ou fantasmées ? Les craintes s’alimentent peut-être du fait qu’on semble mettre la charrue avant les bœufs : miser sur une technologie dont on ne peut mesurer les effets sanitaires que plusieurs années plus tard ne revient-il pas à faire de la population des rats de laboratoire ?
Car, en juillet 2018, le gouvernement a présenté sa feuille de route, prévoyant l’attribution de nouvelles fréquences aux opérateurs dès 2020, une couverture des principaux axes de transport par la 5G d’ici 2025. Contactée par Reporterre, l’Anses rappelle pourtant l’une de ses recommandations formulée dès 2013 : « Le développement des nouvelles infrastructures de réseaux doit faire l’objet d’études préalables en matière de caractérisation des expositions, en tenant compte du cumul des niveaux existants et de ceux qui résulteraient des nouvelles installations. »
Comme le fait remarquer la docteure Annie Jeanne Sasco, médecin épidémiologiste du cancer et coordinatrice en Europe de la pétition contre le déploiement de la 5G, « il faut du temps pour développer un cancer ». Comment évaluer en quelques mois les effets de nouvelles fréquences sur le vivant ? Sans parler des combinaisons de fréquences. Cela n’empêche pas la cancérologue d’affirmer que « le problème de la 5G est similaire, mais en pire, aux problèmes que l’on constate déjà avec les premières générations de téléphone, du fait que les ondes sont pulsées ». « L’être vivant n’est pas fait pour être exposé à ce type de champs électromagnétiques. Des cellules vivantes peuvent à la rigueur s’adapter à des expositions continues, estime l’épidémiologiste. Mais passer en “on/off, on/off, on/off” à la vitesse extraordinaire de la 5G ne va pas permettre à nos cellules de s’adapter. »
Car la 5G repose sur un ensemble de fréquences : celles assez classiques, situées dans la bande allant de 3,4 à 3,8 GHz, voisines du spectre de la 3G et de la 4G. Mais aussi sur une autre tranche du spectre électromagnétique, située aux alentours des 26 GHz. « Cette bande n’a jusqu’à présent jamais été utilisée pour des réseaux mobiles », souligne le régulateur des télécoms français, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le 31 janvier 2019, qui encourage, comme le gouvernement, les villes à lancer des expérimentations en « situation réelle ».
L’autre caractéristique des bandes de très haute fréquence, dites « millimétriques », aux largeurs considérables, c’est d’être courte. Avantage pour le corps humain, les millimétriques ne pénètrent pas dans l’organisme à plus de 2 mm. « Cela dit, tempère le président des Robins des toits, Pierre-Marie Theveniaud, même à 2 millimètres, la conduction nerveuse en surface est modifiée, les tissus chauffent, sans compter que l’exposition est d’autant plus forte que le rapport poids/volume est grand. » Quid alors des effets sur les insectes, les abeilles, les oiseaux… et sur les enfants ?
« S’il n’y a pas de téléphone, vous n’êtes pas visé »
Inconvénient de cette faible pénétration pour la propagation des ondes en ville : elles sont facilement stoppées par des « obstacles urbains » tels que les immeubles, les arbres, le béton… Pour surmonter cette difficulté, les promoteurs de la 5G vont déployer des satellites dans l’espace et des petites antennes sur terre, les « small cells », qui vont s’incruster en ville au sein d’arrêts de bus, lampadaires, panneaux d’affichage, etc. jusqu’à tous les 100 mètres. JCDecaux, le publicitaire urbain, a ainsi annoncé qu’il allait accompagner une douzaine de villes en France dès cette année dans l’installation des petites antennes. Contacté par Reporterre, il regrette ne pouvoir révéler le nom des villes « du fait d’un accord de confidentialité avec les opérateurs ». Dans sa communication, le propriétaire de mobilier urbain publicitaire fait référence aux résultats positifs de l’exposition du public aux ondes d’une récente étude de l’ANFR, consacrée aux small cells, mais réglées pour la 4G !
L’étude conclut que « les small cells permettent de multiplier par trois les vitesses de téléchargement avec un bilan de l’exposition du public aux ondes positif notamment du fait de leur plus faible distance avec les utilisateurs ainsi que la réduction de la puissance d’émission des smartphones de 2 à 5 fois ; ce qui limite ainsi l’exposition aux ondes tout en prolongeant l’autonomie des batteries ». Quoi qu’il en soit, en 4G ou 5G, l’argument rassurant est le suivant : le téléphone émet moins fort et moins longtemps car les antennes sont plus proches. De plus, ajoute Gilles Brégant, de l’ANFR, « les constructeurs sont en train de développer des antennes pour la 5G qui peuvent se focaliser comme un projecteur vers le téléphone qui est à proximité, ce qui permettra d’éviter une permanence de fonctionnement ». Et de conclure : « S’il n’y a pas de téléphone, vous n’êtes pas visé. » À raison de 75,5 millions cartes SIM en service en France au 30 septembre 2018 [2], le répit d’émission risque toutefois d’être court, du moins en journée.
Pour le docteur Marc Arazi, fondateur de l’association Alerte PhoneGate, 4G ou 5G, l’enjeu sanitaire repose sur la définition des normes : « Or, celles de la 5G sont en train d’être discutées ! » Depuis 2016, le médecin avertit sur le fait que « des centaines de modèles de téléphones portables, autorisés sur le marché, mettent en danger la santé de six milliards d’utilisateurs ». Une alerte qui trouve sa source dans des rapports de l’ANFR et de l’Anses publiés en 2016 et dont certaines données sont accessibles.
« Un manque de connaissance sur les niveaux d’exposition aux équipements radioélectriques utilisés près du corps pour les différents usages en conditions réelles »
Depuis juin 2017, la réglementation est plus protectrice : la directive européenne RED exige que la distance de test en « DAS tronc » soit fixée à maximum 5 mm au lieu de 15 à 25 mm auparavant. Le DAS, c’est le débit d’absorption spécifique, que contrôle l’ANFR en France. Il permet de mesurer le niveau d’exposition des utilisateurs aux ondes des téléphones mobiles. Auparavant, les constructeurs de portables pratiquaient les tests dans des conditions variables, mais jamais au contact du corps, collé à l’oreille, comme dans la poche de la veste, du pantalon ou dans un soutien-gorge.
L’Anses assure que les pouvoirs publics veillent désormais au respect des valeurs limites d’exposition réglementaires, « quels que soient les dispositifs émetteurs mobiles utilisés, selon des conditions raisonnablement prévisibles d’utilisation ». Les « conditions raisonnablement prévisibles » correspondent-elles à des « conditions d’utilisation réelles » ? Telle est la question. En tout cas, l’État s’en inquiète. Un courrier interne aux administrations que s’est procuré Alerte PhoneGate, d’octobre 2017, mentionne que « l’apparition de nouvelles technologies de communication mobiles, qui utilisent de nouveaux types de signaux (5G) » et « les données actuelles disponibles concernant essentiellement des signaux 2G, 3G et le wifi mettent en évidence un manque de connaissance sur les niveaux d’exposition aux équipements radioélectriques utilisés près du corps pour les différents usages en conditions réelles ». Et de conclure par une demande d’expertise « dans les meilleurs délais » : fin 2017 pour la partie I, fin 2018 pour les parties II et III. Mais, depuis, rien ne s’est passé.
Questionné à ce sujet par Reporterre, le ministère de la Transition écologique et solidaire explique que « l’avis relatif au dépassement du DAS est attendu pour mai 2019 et que celui relatif au nouvel indicateur le sera ultérieurement ». Ultérieurement… Pour rappel, l’Anses en 2013 recommandait des études « préalables ». Le ministère assure qu’une évaluation a été demandée pour juin 2019. Sachant que les premiers vrais téléphones 5G n’arriveront en France que cet été, le timing des tests risque d’être serré. En attendant, les expérimentations sur des « débits inégalés », pour des « usages inédits » fleurissent. Ainsi, 21 nouvelles stations 5G expérimentales ont été autorisées par l’ANFR en janvier dans la bande 3,5 GHz, pour un total de 78 stations autorisées en France [3].
[1] D’après les prévisions de l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe.
[2] Selon les dernières statistiques de l’Arcep dans son « observatoire des marchés des télécommunications » du 8 novembre 2018.
[3] 24 pour Orange, 19 pour SFR et 35 pour Bouygues Telecom.
Vous en rêviez? Ils l'ont fait! Il y a quinze ans, le gouvernement local de l'Etat de Sikkim en Inde, a ordonné de bannir l'utilisation de pesticides et de fertilisants chimiques. A l'époque, les agriculteurs étaient restés sceptiques et avaient dû faire face à des difficultés d'adaptation. Aujourd'hui le résultat de cette politique environnementale ambitieuse porte ses fruits.
Grâce à cette politique de transition écologique, Sikkim est devenu aujourd'hui, le premier Etat entièrement bio-organique au monde. En effet le petit Etat indien du Sikkim est un modèle pour le monde entier, dans un pays où l'agriculture raffole d'engrais et de pesticides chimiques, l'exemple de cet Etat du nord-est de l'Inde commence à faire des émules. La mesure d'imposer le bio a d'ailleurs permis la pousse de diverses plantes et a également favorisé le retour des abeilles!
Au Sikkim, celui qui enfreint les règles est traité comme un trafiquant de drogues! Partout au Sikkim, on fait de la publicité pour les aliments sains issus de l'agriculture biologique. Les engrais chimiques et les pesticides sont proscrits et ne peuvent pas être importés. Les géants des produits agrochimiques ne sont pas les bienvenus. Quiconque enfreint les règles est traité comme un trafiquant de drogue. Dans ce petit État du nord-est de l'Inde, les autorités ont le pouvoir de détruire les légumes et les fruits contaminés par des pesticides.
Une vie respectueuse de l'environnement: Le Sikkim est totalement différent du reste de l’Inde. À Gangtok, la capitale, les piétons remplacent les voitures, la pollution est rare, le plastique y est partout interdit et le gouvernement distribue même des poches en papier ou en tissu pour faire ses courses... La politique de l'Etat, c'est l’agriculture organique, l’horticulture, la floriculture, l’écotourisme et les énergies renouvelables, surtout hydraulique et solaire. Inaugurée en 2006, la campagne « Planter un arbre » oblige aussi chaque habitant à faire pousser un jeune plant tous les ans afin de lutter contre la déforestation.
Le Sikkim interdit également la chasse. Dans la région, comme ailleurs en Inde, quiconque s’aventure à tuer un animal sauvage encourt une amende d’environ 6 500 euros et un an de prison! "Les habitudes écolos ont conquis les habitants" Cette petite région himalayenne est en train de prouver qu’économie verte peut se conjuguer avec un développement réel et objectif. La croissance de son PIB augmente chaque année et à chaque récolte. Une première pour cet Etat, qui prouve qu’économie verte peut se conjuguer avec un développement réel et objectif. Depuis le lancement du programme « Mission verte », les habitudes écolos ont conquis les habitants et investi leurs pratiques quotidiennes. Une transition longue qui est aujourd'hui récompensée car Sikkim est à ce jour, le premier Etat entièrement bio-organique au monde!