Environnement et cancer : une vidéo à voir

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L'acidification des océans, menace pour la sécurité alimentaire

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L'acidification des océans, liée au réchauffement climatique, pourrait menacer l'industrie de la pêche et provoque déjà les changements les plus rapides dans la composition chimique des océans en 65 millions d'années, comme le montre jeudi une étude menée par les Nations unies.

 

C'est la production de crustacés comme les moules, les crevettes ou les homards qui sera le plus menacée, car les crustacés auront plus de mal à fabriquer leurs coquilles, conclut ce rapport, publié en marge de la conférence internationale sur le climat en cours jusqu'au 10 décembre à Cancun, au Mexique.


L'acidification des mers risque aussi de nuire aux récifs coralliens, qui jouent un rôle capital en tant que pouponnières pour nombre de poissons.

"L'acidification des océans est un autre signal d'alarme, qui répercute des avertissements pour la santé de la planète face à une augmentation incontrôlée des émissions de gaz à effet de serre", explique Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

"Il reste à voir si l'acidification des océans en soi s'avèrera être une grande menace ou un danger mineur pour l'environnement marin et sa chaîne alimentaire", a-t-il dit.


Un quart des émissions mondiales de dioxyde de carbone (C02), le principal gaz à effet de serre, sont absorbées par les mers, où elles se transforment en acide carbonique. La valeur pH des océans - une échelle allant de l'alcalin à l'acide - a chuté de 30% depuis la révolution industrielle, ce qui traduit une nette augmentation de l'acidité.

 


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Le réchauffement de la planète à l'origine d'hivers très froids ?

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Des climatologues allemands se sont penchés sur le possible lien entre le réchauffement climatique et la multiplication d'hivers particulièrement froids, tels que celui qui s'annonce depuis plusieurs jours en France. Une situation qui semble contradictoire, mais expliquée par Vladimir Petoukhov, chercheur à l'Institut de recherche climatique de Potsdam.



L'hypothèse est développée dans la revue Journal of Geophysical Research : le réchauffement climatique pourrait engendrer de très rigoureux hivers en Europe. La fonte des glaces de l'est arctique entraîne en effet un réchauffement local des couches d'air inférieures, et pourrait alors être à l'origine d'importantes interférences dans les courants atmosphériques. Un phénomène qui pourrait mener à un sensible refroidissement des continents du nord.

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"Cette interférence pourrait tripler le risque d'un hiver très froid en Europe et en Asie du Nord", estime Vladimir Petoukhov, affirmant que les hivers très froids des dernières années ne sont en aucun cas en contradiction avec le réchauffement de la planète largement attesté par la communauté scientifique, bien au contraire.

Pour émettre cette hypothèse, Vladimir Petoukhov et son équipe se sont basés sur des simulations informatiques réalisées grâce au logiciel ECHAM5, qui permet d'effectuer des modèles de circulation atmosphérique. Les chercheurs se sont penchés sur la mer de Barents-Kara au nord de la Norvège et de la Russie, où une importante réduction des glaces a été observée au cours de l'hiver 2005-2006. Une période qui fut particulièrement froide en Europe. Lorsque la glace fond à la surface des mers, celles-ci perdent de la chaleur dans l'atmosphère.

 

Les chercheurs ont alors suivi des scénarios au cours desquels la couverture de glace de l'est arctique chute de façon constante. "Nos simulations ont fourni une réponse non-linéaire de la température de l'air et du vent face aux variations que subit la glace au-dessus des mers. Nous passons d'un réchauffement à un refroidissement et de nouveau à un réchauffement", explique Vladimir Petoukhov.

Pour lui, un changement brutal entre les différents mécanismes de circulation atmosphérique qui se produisent dans les zones subpolaires est plausible, et le réchauffement de l'air au-dessus de la mer de Barents-Kara engendre très probablement les hivers froids que connaît l'Europe. Si cette étude ne permet pas de prédire si l'hiver à venir se montrera rude, elle offre une évaluation des changements climatiques à long terme.

 


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Le plus grand salon de l'environnement du monde ouvre ses portes

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Travaux sans tranchée, "éponges" pour marées noires, retour au "vrac" pour réduire le volume des emballages: Pollutec, le plus grand salon de l'environnement du monde, a ouvert mardi ses portes à Lyon.

 

Sylvie Fourn, commissaire générale du salon, insiste sur les 250 innovations techniques qui marquent la 24e édition de Pollutec et qui touchent surtout le domaine de l'énergie.

"Ces nouvelles éco-technologies permettent de réduire l'impact sur l'environnement et de faire des économies d'énergie", explique-t-elle en citant notamment les énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire.

Pollutec présente notamment une technique révolutionnaire pour réaliser des travaux sans tranchée. Déjà utilisée dans certains pays comme l'Allemagne et le Canada, elle devrait faire son apparition sur les chantiers français.


Grâce à un système robotisé, cette technique permet de réaliser des forages et travaux souterrains téléguidés, à l'image de la chirurgie, apportant un confort aux riverains des travaux, mais également une économie en personnel et en durée de chantier, tout en réduisant l'impact sur l'environnement.

Autre secteur clé de cette édition, le domaine des mesures et contrôle des polluants, qui présente 25 innovations avec de nouveaux capteurs et pompes pour vérifier la qualité de l'eau et des appareils de mesure de l'air, traquant la poussière, les gaz, les contaminants, la température et l'humidité, à l'extérieur mais aussi à l'intérieur des bâtiments.


PIERRE PONCE POUR ÉPONGER LE PÉTROLE

Le traitement des eaux usées et de l'eau en général, qui représente un marché colossal à l'échelle de la planète, se distingue avec de nouvelles techniques venues, elles, du Moyen-Orient et de Chine.

L'édition 2010 met l'accent sur de nouveaux traitements physico-chimiques et biologiques et des solutions liées à la récupération des eaux de pluie. Un produit biologique à base de pierre ponce permet ainsi "d'éponger" les marées noires.

Le domaine du traitement des déchets est lui aussi une importante source d'innovation.


"On trouve beaucoup de choses liées au retraitement et à la revalorisation des déchets de toutes sortes comme les déchets hospitaliers à risque infectieux, ou encore les médicaments périmés, les pesticides périmés, le métal contenu dans les CD et DVD", explique Sylvie Fourn.

La question des déchets concerne directement celles de la réduction des emballages avec un retour au principe du "vrac" dans la distribution. De nombreux industriels ont ainsi mis au point des systèmes contenants rechargeables qui devraient faire bientôt leur apparition dans la grande distribution.


Les 2.400 exposants venus de 42 pays attendent pendant quatre jours quelque 75.000 visiteurs, essentiellement des industriels ou des responsables de collectivités locales.

 


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Conférence internationale à Cancun sur le climat de la planète

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Les représentants de près de 200 pays se retrouvent à partir de lundi, et ce jusqu'au 10 décembre, à Cancun au Mexique pour tenter de s'entendre sur des mesures destinées à freiner les changements climatiques, sur fond de bras de fer entre Etats-Unis et Chine, les deux plus gros pollueurs de la planète.

 

Les délégués vont s'employer à remettre des négociations sur les rails, un an après le sommet de Copenhague qui s'était conclu par un accord a minima ne fixant aux Etats aucun objectif contraignant.

Les délégués sont arrivés dimanche dans la station mexicaine pour tenter de s'entendre sur des "blocs d'accord", à savoir le lancement d'un "fonds vert" destiné à canaliser l'aide financière vers les pays pauvres, des mesures pour partager les technologies "propres" et pour protéger les forêts tropicales, importants "pièges à carbone".

"Tout cela, ce sont des mesures importantes, mais elles sont seulement marginales en regard des problèmes auxquels le monde est confronté", a estimé Johan Rockstrom, directeur de l'Institut de l'environnement à Stockholm. "On ne peut se réjouir de ce qui est en train de se passer", a-t-il ajouté.


L'année 2010 devrait être l'une des deux plus chaudes jamais enregistrées depuis le début des relevés météorologiques au XIXe siècle.

Avant tout, la conférence de Cancun, qui sera inaugurée par le président mexicain Felipe Calderon, s'efforcera de mettre fin au bras de fer que se livre Pékin et Washington. Chacun insiste pour que l'autre en fasse plus pour réduire ses émissions de gaz provenant de combustibles fossiles, et cette opposition est avivée par les autres dossiers qui oppose ces deux grandes puissances, à commencer par l'important excédent commercial de la Chine et les contrôles sur les taux de change.

 

L'OMM TIRE LA SONNETTE D'ALARME

Le principal objectif des discussions sera de trouver un nouveau traité censé suppléer au protocole de Kyoto, qui oblige les pays industrialisés, à l'exception des Etats-Unis, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici la période 2008-2012 d'au moins 5,2% en dessous de leurs niveaux de 1990.

Les espoirs d'un accord global contraignant se sont cependant en grande partie évanouis, notamment à cause de l'incapacité de Washington et de Pékin au cours de cette année à s'entendre sur de nouvelles actions, mais aussi du fait des réticences du Sénat américain pour ratifier un traité dans les années qui viennent.

"Il y a une impasse totale aux Etats-Unis, ce qui veut dire que la Chine ne va pas faire de geste", prédit Johan Rockstrom. Une telle inaction augmente les risques de changement climatiques abrupts comme la fonte de la calotte polaire ou du permafrost.


"Nous devrons prendre quelques mesures pour avancer, ou les gens vont perdre foi dans le système des Nations unies", soulignait récemment Rajendra Pachauri, chef de la commission des spécialistes climatiques de l'Onu.

"Je suis un peu déprimé au sujet de Cancun", confiait ces jours-ci l'ancien vice-président américain Al Gore, militant écologiste de premier plan. "Le problème ne s'éloigne pas, il a plutôt tendance à s'aggraver, ajoute celui qui a partagé en 2007 le prix Nobel de la paix avec le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour leur contribution commune à la lutte contre le réchauffement climatique.


Soulignant l'urgence d'une action résolue, l'Organisation météorologique mondiale a annoncé mercredi que les concentrations des principaux GES dans l'atmosphère ont atteint leur niveau le plus élevé depuis l'aube de l'ère industrielle.

Les concentrations de dioxyde de carbone (C02), de méthane et de protoxyde d'azote (N20) ont continué d'augmenter en 2009 - dernière année d'observation prise en compte - malgré la crise économique mondiale, a souligné l'OMM, qui dépend de l'Onu, dans son dernier bulletin sur les GES.

 


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