Alsace : 5.000 euros de prime pour une voiture électrique

Publié le par Gerome

Les 500 premiers acheteurs alsaciens d'un véhicule 100% électrique se verront attribuer une prime de 5.000 euros. Le conseil régional, qui veut faire de l'Alsace un modèle, a voté cette loi qui entrera en vigueur au 1er janvier 2011.

 

Acheter une voiture électrique coûte plus cher, alors le conseil régional alsacien a voulu encourager ce type d'acquisition. En offrant une prime de 5.000 euros aux 500 premiers acheteurs d'un véhicule entièrement électrique, il espère favoriser la vente de ces véhicules. Seule condition d'obtention de cette prime : s'engager à ne pas revendre le véhicule dans les deux ans.


Ajoutés aux voitures qu'utilisent les services publics, ces 500 achats feront passer le parc automobile alsacien à 1.000 véhicules tout électrique. Deux cent mille euros seront consacrés par la région au financement d'équipements comme, par exemple, l'installation de prise de chargement sur les parkings des supermarchés.

L'objectif est bien sûr de réduire la production de gaz à effet de serre avec un espoir : une division par quatre de ces émissions d'ici 2050.

 

 

Publié dans Les bonnes nouvelles

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Le Colza muté

Publié le par Gerome


 

Ken Smith, professeur d'agronomie à l'université de l'Arkansas, avait prévenu : « Vous verrez. Ce qui impressionne dans notre agriculture, c'est sa dimension et son intensité. » Effectivement, dans le Mid-South américain, l'agriculture ressemble à une industrie. Tout est disproportionné : les champs taillés au cordeau ; les machines pour semer, récolter, épandre les pesticides ; les tourbillons de poussière qui montent au ciel, soulevés par les cueilleuses mécaniques de coton et les pick-up des agriculteurs.

 

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                                                     Champ de colza


Mais, depuis quelque temps, les fermiers les plus modernes du monde doivent revenir à des outils d'un autre âge, la houe et la pelle, pour déloger la mauvaise herbe qui envahit leurs champs. L'amarante de Palmer est surnommée pigweed (l'herbe à cochon), entre autres vocables si grossiers que les agriculteurs n'osent pas les répéter. Ce n'est pas une petite herbe folle mais « un monstre », dit Claude Kennedy, directeur de la station agricole expérimentale du bourg de Marianna : « Elle est de plus en plus agressive et prend des formes si étranges que parfois elle me fait presque peur. » La plante peut pousser de 5 centimètres par jour et atteindre plus de 2 mètres de haut. Avec ses branches tourbillonnantes, elle rappelle les arbres torturés qui peuplent les films du maître du fantastique, Tim Burton. Il arrive que ses racines cassent les moissonneuses.

Elle est le rejeton non désiré d'un mariage qui fut longtemps sans nuages entre les agriculteurs américains et les semences OGM Roundup Ready, la technologie phare de Monsanto. Le principe : un gène de tolérance à l'herbicide total Roundup est introduit dans une plante cultivée. Quand le produit est épandu, toutes les mauvaises herbes meurent, tandis que l'OGM survit.
Les agriculteurs de l'Arkansas parlent de l'âge d'or de ce système avec des étoiles dans les yeux. « Ces semences sont arrivées en 1996, se souvient Sid Fogg, cultivateur de coton et de soja. C'était formidable. On semait, on passait deux fois du Roundup et on avait les champs les plus propres, les plus jolis qu'on ait jamais vus.»
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                                                      La Pigweed

Aux Etats-Unis, 58 % du coton, 66 % du maïs et 93 % du soja sont Roundup Ready. La majorité des OGM cultivés dans le monde également, et le glyphosate, contenu dans le Roundup, est la molécule herbicide la plus utilisée sur terre. Dans l'Arkansas, le paysage a été bouleversé. Le labour - un moyen de lutter contre les mauvaises herbes - a été abandonné. La dizaine d'herbicides qui se partageaient le marché ont été balayés. Chacun a pu cultiver plus. Les exploitations se sont agrandies, les agriculteurs enrichis. « Tout était facile, trop facile », laisse tomber l'agriculteur Bill Wilkie.

Cette époque bénie est révolue. « Mère Nature n'en a fait qu'à sa tête », résume Sid Fogg. Au bout de quinze ans d'usage intensif et exclusif du glyphosate, une dizaine de mauvaises herbes, présentes à l'origine en quantités modestes, sont devenues résistantes au produit. Dont Amaranthus palmeri. « Le mécanisme de la sélection naturelle a joué, explique Ken Smith. Dans la population initiale, certains individus étaient naturellement résistants, ils se sont multipliés. »
Quelque 6 millions d'hectares sont touchés dans vingt-deux Etats américains, selon les dernières estimations, soit un peu moins de 10 % des surfaces OGM du pays. Le sud-est des Etats-Unis, coeur de la production de coton et de soja, est le plus concerné. Mais les herbes indésirables gagnent constamment du terrain. « Partout où il y a usage exclusif du glyphosate, le problème se posera tôt ou tard », affirme Claude Kennedy. Des résistances ont déjà été observées dans une quinzaine de pays, dont la Chine, l'Argentine, le Brésil, ou le Canada.

« De nouvelles variétés de semences Roundup Ready continuent d'arriver sur le marché, comme l'alfalfa ou la betterave à sucre, relève David Mortensen, spécialiste des adventices à l'université de Pennsylvanie. Cela exacerbera le problème. » Ardent défenseur du glyphosate, qu'il compare à la pénicilline en médecine, l'universitaire australien Stephen Powles voit dans sa perte d'efficacité « une menace pour la production alimentaire mondiale ».

Dans l'Arkansas, l'explosion a eu lieu cette année. Les agriculteurs ont été pris par surprise. « On se disait que ça pouvait arriver, mais pas autant, aussi vite », témoigne West Higgins devant l'un de ses champs, où son soja a littéralement été étouffé. Dans les restaurants où les agriculteurs se retrouvent pour petit-déjeuner avant l'aube, les pigweeds sont devenus le sujet numéro un de conversation. « Reflex, Treflex, Dual, Valor... » : attablés chez Cleo, à Marianna, Rusty Carter et Chad Russel, deux producteurs de soja et de coton, énumèrent les produits qu'ils tentent d'appliquer. De la « vieille chimie », disent-ils. Le Treflan, qui figure en bonne place au Musée du coton de Memphis, date de 1964.
Certaines molécules font l'objet d'une surveillance de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA) en raison des risques pour l'eau. Le dicamba, utilisé pour « brûler » les mauvaises herbes au printemps, est particulièrement agressif. C'est un dérivé du 2,4-D, un composant de l'agent orange, défoliant utilisé pendant la guerre du Vietnam. Au total, les traitements ont été au minimum multipliés par trois. « Mais rien n'en vient vraiment à bout », observe Rusty Carter.
Alors, cet été, une armée de journaliers a désherbé à la houe les champs de coton dans tout le sud-est des Etats-Unis, du jamais-vu depuis les années 1960. « Le champ est propre pendant deux ou trois semaines, puis elles reviennent », constate, amer, Chad Russel. Chaque femelle contient 250 000 graines. « Je crains que ça ne soit de pire en pire, souffle Bill Wilkie. Je ne sais pas où on va. »


« Parfois, je pense à mon père, se désole Sid Fogg. S'il voyait toutes ces mauvaises herbes, il me dirait, mon fils, qu'est-ce que tu fais ? » Surtout, tout cela revient très cher. En moyenne, 30 dollars supplémentaires par demi-hectare pour produire du soja, 70 pour du coton. Les rendements sont en baisse de 20 % à 30 %. « Cette affaire coûte des millions, affirme Ken Smith. Certains pourraient ne pas tenir l'année prochaine. »
Colby McChesney, 26 ans, n'a « pas l'intention de changer de métier ». « Je laisse complètement tomber le Roundup Ready, lance ce jeune homme, tout en parcourant en trombe ses 1 500 hectares. Certains s'accrochent à l'espoir que ça va aller mieux, moi je pense que, si on veut réparer le système, il faut tout changer. Sinon, on risque de perdre le contrôle. » L'année prochaine, il sèmera du coton et du soja LibertyLink, un OGM de Bayer. Il fonctionne avec un herbicide différent, relativement efficace sur Amaranthus palmeri. Le jeune agriculteur essaiera aussi des semences conventionnelles « pour voir ».

Beaucoup d'agriculteurs y pensent, à contrecoeur, comme une régression. Sid Fogg a tenté l'expérience sur quelques parcelles. Comme aucun semencier ne vend plus de variétés conventionnelles, c'est l'université de l'Arkansas qui lui a founi des graines. « Je ne vois pas pourquoi je continuerais à payer les semences Monsanto trois fois le prix des conventionnelles, alors que je vais dans les deux cas dépenser de l'argent en herbicides », explique-t-il. Le problème, c'est qu'il n'y aura pas assez de graines LibertyLink et conventionnelles pour tout le monde l'année prochaine. Chuck Yates, le marchand de produits agricoles de Marianna, estime que 75 % de la demande seulement sera honorée.

Monsanto reconnaît que le problème est « sérieux ». « Nous pensions au départ que l'émergence de résistances serait difficile, affirme Rick Cole, chargé du dossier. Nous devons maintenant reconnaître que d'autres produits doivent être utilisés avec le Roundup pour les maîtriser. » L'entreprise se retrouve contrainte de faire la promotion d'herbicides vendus par des concurrents. Elle rembourse même 12 dollars par demi-hectare aux producteurs de coton qui y ont recours. Mais, selon elle, le Roundup « a toujours de la valeur ». « Il reste efficace sur 300 mauvaises herbes, les agriculteurs ont peut-être tendance à l'oublier, poursuit Rick Cole. Et les rendements des variétés Roundup Ready resteront compétitifs. »

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Monsanto prépare déjà le coup d'après. Le semencier annonce pour 2014 un soja résistant au dicamba et au glyphosate. Et, deux ans plus tard, un coton résistant à trois herbicides différents. Ses concurrents sont également sur les rangs. « Celui qui arrivera le premier gagnera beaucoup d'argent ! », s'amuse Rusty Carter.
Les anti-OGM dénoncent les promesses non tenues de Monsanto, qui a longtemps vanté les économies de pesticides réalisées avec les variétés Roundup Ready. « C'était vrai au début, mais pas sur le long terme », confirme Colby McChesney. Mais, malgré leurs déconvenues, les agriculteurs de l'Arkansas ne sont pas devenus hostiles aux plantes transgéniques. Colby McChesney ne comprend rien au débat qui agite l'Europe : « Ça fait dix ans que je croque des graines de soja et je suis en parfaite santé. » Aucun ne regrette non plus d'avoir adopté ces semences. « Sur le coup, c'était vraiment une bonne affaire, résume Bill Wilkie. Maintenant il faut qu'on nous trouve autre chose. »


En veulent-ils à Monsanto ? Pas uniquement. « Tout cela est d'abord de notre faute, on n'a pas réfléchi, et on a utilisé trop longtemps un seul produit », affirme Sid Fogg. « C'était comme une drogue », renchérit Bill Wilkie. D'autres sont plus accusateurs. « Si ces semences avaient été promues correctement, on n'en serait pas là, souligne Joe Whittenton, un gros producteur de coton. Moi, j'ai toujours continué à utiliser d'autres herbicides par crainte des résistances. Les gens de Monsanto venaient chez moi et me disaient : «Laisse tomber, tu n'as pas besoin de tout ça !» Ils n'ont pas regardé assez loin dans le futur. »


Publié dans OGM j'en veux pas!

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Une coopérative entre habitants et commune pour produire de l’énergie renouvelable

Publié le par Gerome

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Le principe est original, voire unique en France, selon le maire (Verts) de Puy-Saint-André, Pierre Leroy.

Une Sem (société d’économie mixte) réunira prochainement la commune de ce village proche de Briançon et une partie de ses habitants. Les familles concernées deviendront donc des actionnaires de cette Sem dont le capital social de départ est de 102 000 euros..

Trente-et-une familles ont choisi de franchir le pas en se portant acquéreur d’actions d’un coût unitaire de 300 euros.

« La hauteur des parts est basse pour que le maximum de personnes puisse participer, note Pierre Leroy. C’était l’objectif. Sur les 500 habitants que compte la commune de Puy-Saint-André, 31 familles, c’est plus que positif. On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de personnes intéressées. »


D'ici un an et demi, la commune espère produire toute l'énergie qu'elle consomme

Cette coopérative servira à produire de l’énergie renouvelable. « Il y a actuellement une douzaine de demandes de travaux en cours, émanant de particuliers, pour du photovoltaïque, indique le maire. Cela démontre l’intérêt pour ce genre d’initiative. »

La Sem Seve (soleil, eau, vent, énergie) devrait être close dès le mois de novembre. « Il ne reste plus qu’à régler les derniers détails », estime Pierre Leroy.

51 % du capital seront détenus par la commune. Deux partenaires feront également partie de cette nouvelle structure : EDSB (la Sem qui distribue l’électricité à Briançon) et Solira Investissement.


« Nous allons faire un appel à capital. Les actionnaires auront la possibilité d’investir ce qu’ils souhaitent. Toutes les communes de la communauté de communes du Briançonnais pourront également entrer dans la Sem », précise le maire de Puy-Saint-André.

L’objectif de la commune, d’ici un an et demi, est de produire l’énergie qu’elle consomme, par l’intermédiaire de cette Sem, « et pourquoi pas, à terme, de produire ce que les habitants consomment ».

 


Publié dans Hautes-Alpes

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Pourquoi tant de haine contre le photovoltaïque

Publié le par Gerome

Il ne passe plus un jour sans que l’on apprenne de nouvelles mesures destinées à limiter le développement du photovoltaïque, qui mettrait en péril à lui seul rien moins que la balance commerciale, les déficits publics, le pouvoir d’achat des Français, la production agricole et le réseau électrique… On ne le savait pas si redoutablement nuisible, ni si puissant, surtout avec un marché français qui, malgré tous les messages affolés sur une prétendue explosion, se situe tout au plus à 10% du marché outre-Rhin.


Une triple manipulation


Considérer comme le gouvernement qu’il faut cesser de soutenir le photovoltaïque parce que les objectifs du Grenelle sont déjà atteints relève d’une triple manipulation:

- transformer ces objectifs-plancher que la France s’est engagée cet été même auprès de l’Union européenne à atteindre d’ici 2020 en objectifs-plafond, comme s’il s’agissait d’en faire le moins possible ;

- considérer comme installées les opérations ayant fait l’objet de demandes de raccordement au réseau, comme si l’ensemble des obstacles administratifs, procéduriers et financiers n’allait pas opérer une réduction conséquente ;

- laisser penser que le photovoltaïque ne serait qu’une danseuse pour écologistes attardés, qui coûte une fortune et ne rapporte rien en retour.


Contre un secteur économique très porteur…


La politique de soutien mise en place par la France, malgré ses aléas et ses erreurs de conception, a déjà permis de créer plus de 10 000 emplois, essentiellement dans les PME. L’industrie française dans son ensemble bénéficie de l’essor mondial du photovoltaïque en fournissant produits et services sur l’ensemble de la chaine de valeur, depuis l’extraction et le traitement des minéraux jusqu’à la pose des systèmes et au suivi de leur exploitation. Le rapport coût/bénéfice d’une politique ambitieuse de soutien bien conçue et correctement pilotée telle qu’elle a été proposée par le CLER et Hespul depuis des années sans jamais être reprise est inégalable en termes financiers, économiques et sociaux, l’exemple allemand le prouve. Là-bas, l’industrie réalise des dizaines de milliards d’Euros chaque année, emploie des dizaines de milliers de salariés et exporte à tour de bras son savoir-faire et ses lignes de fabrication.


… s’il s’assoit sur un marché domestique dynamique


Le photovoltaïque a besoin de trois ingrédients pour devenir compétitif en moins de 10 ans et ne plus avoir besoin de soutien public :

− une vision partagée de son énorme potentiel de production d’énergie, de bénéfices économiques et de création d’emplois ;

− des entreprises performantes prêtes à relever le défi de positionner la France parmi les champions mondiaux ;

− un marché national dynamique avec une visibilité suffisante pour engager les investissements nécessaires dans le cadre d’une politique ambitieuse et responsable.

Si les deux premiers sont bien là, le troisième que l’on croyait présent se trouve soudain mis à bas par ce qu’il faut bien appeler une campagne de dénigrement qui ne connaît plus de limite. Plusieurs mesures récentes comme les études d’impact et les enquêtes publiques pour des parcs au sols, la baisse des tarifs d’achat, la suppression du crédit d’impôt pour les particuliers ou celle de l’avantage fiscal sur l’ISF via la loi TEPA étaient ouvertement appelées de leurs vœux par tous les acteurs raisonnables du secteur.


Mais d’autres, clairement discriminatoires comme la détermination du tarif applicable au moment de la mise en service et non en phase projet comme antérieurement, le paiement intégral par le producteur du raccordement au réseau, la suppression de la réduction d’impôt pour création d’entreprise, de même que les projets de quota annuel de 500 MW ou de mise en place d’appels d’offres pour les parcs au sol n’ont d’autre objet et résultat que de créer un carcan mortifère en rendant tout projet impossible, notamment pour les petits opérateurs.


Pourquoi cet acharnement ?


La question se pose de savoir ce qui motive cet acharnement maladif à vouloir tuer dans l’œuf une technologie aussi prometteuse et aussi populaire, que M. Sarkozy lui-même avait porté aux nues lors de sa visite de l’INES (Institut National de l'Énergie Solaire) à Chambéry au printemps 2009, soulevant de grands espoirs au sein de toute la filière.

Loin des arguments simplistes repris en boucle sans autre forme de procès, peut-être faut-il chercher du côté d’une étude américaine parue en juillet 2010 sous le titre de «Solar & Nuclear Costs Crossover : Solar Energy is now the Better Buy» (www.ncwarn.org).


Cette étude établit sur la base d’un calcul économique rigoureux que les courbes des coûts du solaire et du nucléaire sont en train de se croiser : le premier est depuis plus de 30 ans dans une dynamique de baisse constante qui va en s’accélérant, tandis que le second se trouve dans une spirale d’augmentation qui se confirme de jour en jour.

Cette tendance s’aggrave même avec les nouvelles générations de réacteurs comme l’EPR, fer de lance du nucléaire français, bien mal en point entre l’explosion des coûts de son prototype finlandais, le retrait surprise de GDF-Suez du projet de Penly et la remise en cause de celui de Calvert Cliffs aux États-Unis par les partenaires d’EDF.


Veut-on faire payer au photovoltaïque, qui n’y est pourtant strictement pour rien, l’accumulation des indices que le choix historique de miser exclusivement et définitivement sur le nucléaire pourrait s’avérer être un mauvais choix stratégique, voire une catastrophe économique, avant même d’être un désastre écologique ?


Croire que l’on peut ainsi bloquer l’avènement du photovoltaïque comme source majeure d’électricité à l’avenir est une illusion. Tenter de le faire est une funeste erreur, dont le seul effet sera de mettre notre pays hors jeu de l’un des plus formidables défis technologiques et industriels du XXI° siècle : l’avènement d’un système énergétique authentiquement durable.

 


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(Mal)bouffe aux antibiotiques, c'est automatique

Publié le par Gerome

Par Angélie Baral / Urbiz.fr, publié le 04/11/2010 à 18:35

 

Pas une semaine ne s'écoule sans qu'une actu alarmante ne nous rappelle toutes les cochonneries que nous absorbons: arômes, produits chimiques, antibiotiques, OGM, PCB... Pourtant, la société laisse faire. La chronique d'Angélie Baral.

 

Même les produits "bio" dont se sont emparés les grands distributeurs n'ont parfois plus grand chose de bio tant le suivi et l'absence d'évaluation environnementale font défaut. Récemment, plus de 200 produits bio importés ont été interdits de vente dans l'Union européenne pour fraude à la législation sur l'agriculture biologique. Plutôt que de nous abreuver de campagnes à n'en plus finir sur les "5 fruits et légumes par jour" un peu utopiques ou les "ni trop gras ni trop salé", mieux vaudrait d'abord surveiller ce qui parvient sur nos étals.  


A force de faire la chasse à l'obésité en l'associant étroitement au nombre de calories absorbées, renforçant ainsi l'image déjà ô combien ancrée du "t'es gros parce que tu bouffes trop" et aggravant la discrimination de l'apparence, les autorités, tout comme le corps médical, feraient mieux d'analyser attentivement les résultats des effets de tous ces produits de synthèse présents dans notre alimentation sur notre santé.  

Il ne s'agit pas de nier le rôle des calories en excès dans notre assiette, de ne manger que des hamburgers-frites, on grossira forcément. Mais tous les gros ne sont pas abonnés aux excès de calories. N'oublions pas qu'on assiste ces dernières années à la multiplication de découvertes mettant en lumière toujours plus de gènes, mutations génétiques et autres disparitions de fragments chromosomiques impliqués dans l'obésité... sans trop savoir pour l'instant quels sont les facteurs à l'origine.  


A trop associer obésité des pays industrialisés avec alimentation trop riche, on oublie que ces pays sont aussi ceux où les plats préparés souvent bourrés d'additifs sont les plus consommés, où les aliments qui se gardent longtemps grâce aux conservateurs sont consommés à haute dose, où la guerre des prix est telle que les fabricants remplacent autant que possible les ingrédients par des produits de synthèse moins chers (parfums, exhausteurs de goût, arômes, colorants...), où la viande contient des antibiotiques et le poisson, des pesticides, sans compter les produits light avec leur lot de faux sucre.

 

Qu'on ne me dise pas ensuite que le corps peut absorber tout cela sans réagir... Souvenons-nous de l'expérience menée par les journalistes du reportage Assiette tous risques (diffusé sur France 3 en juin dernier et visionnable gratuitement sur le site de l'émission). Pendant 12 jours, ils ont suivi des régimes alimentaires opposés. Celui qui n'a absorbé que de la nourriture industrielle bon marché a pris près de 2 kilos, rejetant dans ses urines 7 fois plus de conservateurs et de colorants. L'autre, abonné au bio (du vrai ?), a perdu 2 kilos, avec des analyses d'urine parfaites. Evidemment, il faudrait mener une expérience à grande échelle pour évaluer les impacts sur toute la population, mais cela montre d'emblée que certains individus peuvent être sensibles à la qualité des aliments consommés, indépendamment de leur contenu calorifique.  


Ce sont autant de résultats qui sonnent comme un cri d'alarme pourtant totalement ignoré par nos autorités sanitaires -corps médical en tête-, lesquels ont pour unique réflexe d'associer malbouffe à excès de calories, sans se soucier de la qualité des aliments consommés. A quand de vrais contrôles sur les effets de toutes les cochonneries qui abreuvent nos étals?  

 


Publié dans Nutrition & Santé

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