Océans : des signes annonciateurs d’une extinction de masse ?

Publié le par Gerome

Un collège d’experts mondiaux, qui s’étaient réunis en avril à l'Université d'Oxford, a publié lundi 20 juin un rapport montrant que l’océan mondial montre les signes d’un épuisement bien plus profond que ce que l’on supposait. 

 

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Trois signaux, aujourd’hui au rouge, inquiètent particulièrement ces 27 experts qui ont planché sur l’état de santé actuel de la mer : le réchauffement des océans, leur acidification, et l’hypoxie (manque d'oxygène) consécutive. Des phénomènes étroitement imbriqués, qui n’annoncent rien de bon, selon ces scientifiques de six pays différents, réunis autour d’Alex Rogers, directeur scientifique du Programme international sur l'État des Océans (Ipso).


"Ils constituent trois facteurs que l'on retrouve dans chacune des extinctions de masse de l'histoire de la Terre", avertissent les auteurs, qui parlent de taux actuels de carbone dissous dans l’eau "déjà bien plus élevés aujourd'hui qu'à l'époque de la dernière extinction de masse d'espèces marines, il y a environ 55 millions d'années, lorsque près de 50% de certains groupes d'animaux (…) furent exterminés".


Réchauffement climatique, surpêche, pollution par des nutriments agricoles et des détergents constituent bien sûr autant de pressions sur l’écosystème marin, le plus vaste de notre planète. "Les océans du monde entier risquent fortement d'entrer dans une phase d'extinction des espèces marines. (..) La vitesse et le taux de dégénérescence dans les océans sont bien plus rapides que tout ce qui avait été prévu", insistent ces experts, qui préconisent "l'adoption en urgence d'un meilleur système de gouvernance de la haute mer, encore très peu protégée, mais qui représente la majeure partie des océans du monde entier".

 

 


 

 


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Réduire, Réutiliser, Recycler

Publié le par Gerome

Les 3 R sont Réduire, Réutiliser, Recycler. Ce sont trois réponses au problème de la gestion des déchets. Un français produit en moyenne 450 kg de déchets par an. La règle des 3 R peut permettre de produire moins de rebuts ou de valoriser ses déchets par :

  • la réduction de la production de déchets (choix de matériaux recyclables non polluants, choix de produits à emballage limité).
  • La réutilisation des déchets
  • Le recyclage des déchets (compostage, transformations...)

Le principe des 3 R permet de réduire la production d'ordures ménagères nécessitant un traitement collectif. Or la réduction du volume de déchets signifie automatiquement la réduction du nombre de camions poubelle sur nos routes, la réduction de déchets incinérés ou mis en décharge...

 

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Réduire

 

Le meilleur déchet est celui qu'on n'a pas produit. Réduire les déchets à la source est la meilleure solution pour diminuer ses déchets et économiser les matières premières comme le bois, le pétrole ou l'eau. Il s'agit par exemple de réfléchir quand on est dans un magasin et de se demander si ce qu'on achète correspond vraiment à un besoin.

Des exemples concrets :

  • Utiliser un cabas ou un caddie pour les courses et refuser ainsi les sacs plastiques
  • Acheter des produits qui ne sont pas suremballés, des recharges, des grands formats ou en vrac
  • Acheter des appareils de qualité qui dureront longtemps
  • Éviter les produits jetables (lingettes, appareils photo, vaisselle en carton...)

 

Réutiliser

 

Réutiliser ou réemployer, c'est prolonger la durée de vie d'un objet en le réparant ou en lui affectant une nouvelle place. L'objet garde cependant sa fonction initiale.

Des exemples concrets :

  • Entretenir et réparer les objets
  • Réutiliser les papiers imprimés d'un côté comme brouillons, réutiliser les sacs plastiques comme sacs-poubelle, des emballages comme rangements...
  • Louer ou emprunter au lieu d'acheter ce dont on fait peu usage
  • Donner ce dont on n'a plus besoin à des proches ou des associations
  • Acheter/Revendre d'occasion dans des dépôts-ventes, des braderies, sur Internet...

Certains emballages sont également consignés et peuvent donc être rapporté au vendeur qui les retournera au fabricant du produit, fabricant qui réutilisera l'emballage pour emballer un nouveau produit (autrefois fréquent sur les bouteilles en verre).

 

 

Recycler

 

Recycler, c'est fabriquer un nouvel objet à partir d'un vieil objet. Le nouvel objet n'a rien à voir avec l'ancien qui sert de matière première. Le déchet devient une ressource. Par rapport à la réduction et à la réutilisation, le recyclage a l'inconvénient de souvent nécessiter de l'énergie pour le transport et la transformation.

Des exemples concrets :

  • Acheter des produits recyclables et recyclés.
  • La récup' permet de bricoler de nouveaux objets.
  • La collecte sélective pour les emballages, le verre, le papier, les piles, les médicaments.
  • Le compost, qui sert d'engrais.
  • Les prospectus de publicités peuvent servir à fabriquer des briques de liant papier pour plus tard être utilisés en construction.
  • L'huile de friture usagée filtrée à 5 microns peut servir de Biocarburant.
  • Utiliser des cartouches d'imprimantes recyclées ou remanufacturées.

 

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Des parasols géants dans l'espace pour sauver le climat?

Publié le par Gerome

Les experts des Nations unies se penchent sur les solutions technologiques pour lutter contre le réchauffement climatique...

Trouvailles d’apprentis sorciers ou technologies du futur, les parasols géants dans l'espace ou les tours pour capter le CO2 vont être soumises aux scientifiques des Nations unies. Des spécialistes du Groupe d'experts sur l'évolution du climat (Giec) se retrouvent à partir de lundi à Lima pour passer en revue ces solutions qui soulèvent nombre de critiques de la part de ceux qui redoutent plus de conséquences néfastes que de bénéfices pour la planète. Ils vont regarder à la loupe les options technologiques envisagées pour lutter contre le réchauffement climatique au moment où les négociations internationales patinent toujours.


Ces propositions de géo-ingénierie n'en sont globalement qu'au stade de projets mais certaines ont toutefois déjà été expérimentées. Parmi les options évoquées pour refroidir la planète ou au moins freiner la hausse de la température: «fertiliser» les océans avec du fer pour accélérer la croissance des micro-organismes absorbant le CO2, diffuser des particules artificielles dans la haute atmosphère pour réfléchir les rayons du soleil, construire des tours capables d'extraire du CO2 de l'atmosphère... Sans compter celle, digne de la science-fiction, d'envoyer un parasol géant dans l'espace.


«C'est une façon pratique d'esquiver les engagements de réduction»

Ces réponses technologiques suscitent des critiques face aux risques potentiels d'effets secondaires ou de conséquences non prévues qu'elles pourraient entraîner pour la fine mécanique climatique et la biodiversité. L'autre danger, selon certains observateurs, est politique: la perspective d'une solution rapide au réchauffement affaiblirait le fragile consensus existant sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. «C'est une façon pratique pour les pays du nord d'esquiver leurs engagements de réduction», souligne Silvia Ribeiro, de l'ETC Group, une ONG nord-américaine spécialisée sur les questions technologiques.


Plus d'une centaine d'organisations, dont ETC et Les Amis de la Terre, ont adressé cette semaine une lettre ouverte au Giec «demandant une déclaration claire sur son engagement à la prudence». Il y a quatre ans, dans son quatrième rapport d'évaluation, l'état des lieux de référence sur le changement climatique, les experts de l'ONU avaient écarté en quelques lignes ces options de géo-ingénierie en raison de leurs risques potentiels et de leurs coûts non évalués. Ils choisissent aujourd'hui de regarder le sujet de plus près alors que les négociations climatiques en cours sous l'égide de l'ONU, dont un nouveau round vient de se tenir à Bonn (Allemagne), ne progressent guère.


Le Giec veut apporter une information neutre


Les promesses actuelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre annoncées par les pays sont loin de permettre de contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C préconisé par la science. «Mon souci est de remplir le mandat du Giec en apportant la meilleure information disponible pour permettre que soient prises des décisions en connaissance de cause pour protéger le climat et l'environnement», explique à l'AFP Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du groupe d'experts. «Nous allons regarder les avantages et les possibilités, mais aussi les aspects potentiellement négatifs», assure-t-il.


Les experts réunis pour trois jours au Pérou doivent évaluer les connaissances scientifiques sur le sujet mais sans faire de recommandations. «En l'absence d'évaluation objective du GIEC, la seule information disponible pour les décideurs proviendrait d'une grande variété de sources, dont certaines pourraient avoir des intérêts en jeu», fait valoir Jean-Pascal van Ypersele.

 

 


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La reforestation ne suffira pas à résoudre le problème du réchauffement climatique

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Selon une étude canadienne, reboiser toutes les surfaces cultivées de la Terre ne permettrait de faire diminuer le réchauffement global que de 0,45°C...

La reforestation a beau être un des principaux leviers pour réduire le réchauffement climatique, , les projets de reboisement n'auront qu'un impact très limité sur le changement climatique, affirme une étude scientifique publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience. Vivek Arora de l'Université de Victoria en Colombie britannique (Canada) et Alvaro Montenegro de l'université de St. Francis Xavier en Nouvelle-Ecosse (Canada) ont modélisé cinq scénarios de reboisement sur 50 ans, de 2011 à 2060. Ils ont alors examiné les effets sur la terre, l'eau et l'air si la température à la surface de la terre augmentait de 3 degrés d'ici 2100, par rapport aux niveaux préindustriels de 1850. Et il s'avère que même si toutes les terres cultivées du monde étaient reboisées, le réchauffement ne serait réduit que de 0,45° d'ici 2081-2100.


Ceci s'explique notamment par le fait qu'il faut des décennies aux forêts pour être suffisamment mûres pour capter le CO2, qui stagne durant des siècles dans l'atmosphère. Un reboisement de l'ordre de 50% des terres cultivées n'entraînerait une réduction de la hausse de la température que de 0,25°. D'après les trois autres scénarios, reboiser des zones au niveau des tropiques est trois fois plus efficace pour «éviter le réchauffement» que dans les latitudes plus élevées et les régions tempérées. Aucun des scénarios étudiés n'est évidemment réaliste, dans la mesure où ces terres cultivées sont cruciales pour nourrir la planète qui devrait abriter 9 milliards d'individus en 2050.


«Reboiser ne peut pas se substituer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre»


Les forêts sont plus sombres que les terres cultivées et donc absorbent plus de chaleur. Les planter à la place d'une terre recouverte de neige ou de céréales de couleurs claires diminue l'effet dit «albédo», qui réfléchit l'énergie solaire vers l'espace.


«Le reboisement en soi n'est pas un problème, il est positif mais nos conclusions indiquent qu'il n'est pas un outil pour maîtriser la température si on émet des gaz à effet de serre comme on le fait actuellement», a déclaré Alvaro Montenegro à l'AFP. «Reboiser ne peut pas se substituer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre», affirme l'étude. La déforestation, principalement dans les forêts tropicales, est à l'origine de 10 à 20% des émissions de gaz à effet de serre.

 

 


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L'électricité investit le marché automobile !

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Un plan national véhicules décarbonés

2 millions de voitures électriques et hybrides devraient circuler en France en 2020 (contre moins de 10.000 actuellement), dans le cadre du plan national amorcé en 2008. Ce qui représentera à cette date environ 5% du parc de véhicules en France (véhicules personnels, utilitaires légers…). Quant à l'effet sur la consommation électrique, celui-ci serait ''seulement de 1%'', estime Jean-Louis Legrand, le coordinateur interministériel…

 

Ce plan s'appuie sur la commande de 100.000 véhicules prévus d'ici 2015 par des entreprises publiques et des collectivités. Une première commande groupée de 50.000 véhicules électriques a déjà été lancée en avril 2010 via l'UGAP, la centrale d'achat public.


Le groupement, piloté par La Poste, réunit une vingtaine d'entreprises privées et publiques : ADP, Air France, Areva, Bouygues, EDF, ERDF, Eiffage, France Telecom, GDF Suez, Suez Environnement, GRT Gaz, GrDF, RATP, SAUR, SNCF, SPIE, Vinci et Veolia. L’objectif est de débuter les livraisons à la fin de l’année 2011 jusqu'en 2015, selon l'UGAP. Une telle commande vise à garantir un débouché aux constructeurs et permettre d'écouler des stocks.

 

Elle complète l'aide à l'achat de 5.000 euros accordée jusqu'en 2012 pour les véhicules électriques dont les émissions de CO2 sont de 60 g/km maximum. Les hybrides (moteurs thermique et électrique) bénéficient quant à eux d’un bonus de 2.000 euros, leurs émissions devant être limitées à 135 g/km. Le but du groupement est d’obtenir une offre pour les véhicules électriques avec un coût total (achat et utilisation) équivalent à celui d’un véhicule thermique.

Plus de 4 millions de bornes de recharge publiques et privées en 2020

Les infrastructures de recharge, indispensables à l'usage des voitures décarbonées sont prévues dans le plan gouvernemental. Ces bornes sont nécessaires à l'émergence de ce marché qui est chiffré à 7,5 Mds € en France d'ici 10 ans. Pour ce faire, l'État prévoit 4,4 millions de points de recharge en 2020 dans le cadre d'un Livre Vert paru le 27 avril 2011. Soit 75.000 bornes publiques (parkings, centres commerciaux, voiries…) dès 2015 et 400.000 en 2020.



L'essentiel des stations concernera les recharges normales (de 5h à 8h) pour des batteries de 3 kVA (Kilo Volt Ampère) et permettant pour l'heure de réguler la gestion de la pointe énergétique et assurer la recharge des véhicules à hauteur ''de 90 à 95 %'', souligne le Livre Vert.

 

 

Les bornes de recharge accélérée (environ 22 kVA pour 1 heure environ) et rapide (environ 43 kVA de puissance pour 30 min) doivent-elles, rester ''minoritaires voire exceptionnelles'', pour des raisons de coûts et ''de risque accru de déplacement de la charge sur les pointes carbonées'', précise le rapport. Seules 15.000 stations publiques de charge rapide de batteries sont prévues en 2015 pour éviter toute saturation du réseau électrique, soit moins du quart visé.



Côté financements : si le coût d'un point de charge classique peut s'échelonner de 4.000 à 9.000 euros, celui d'une borne rapide peut aller de 8.000 euros à plus de 30.000 euros actuellement, précise le Livre Vert. Les frais de déploiement des bornes pourraient être ''supportés intégralement par le client final''. Telle est l'une des pistes préconisée dans le rapport. L’usager paierait ainsi pour chaque plein de 25 kWh entre 13 euros pour une borne en charge normale et 36 euros pour une borne de charge rapide. Auxquels pourrait s'ajouter le coût de l'électricité ''estimé à environ 2 euros pour ce même plein'', note encore le Livre Vert.



Si les bornes de recharge publiques représentent seulement 10 % des prises et 5 % des usages, elles offriront ''néanmoins'' une assurance aux utilisateurs de pouvoir accéder à des infrastructures de recharge, considère l'Ademe. Ces bornes ''constituent à ce titre un gage de fiabilité de l'ensemble du système, indispensable pour dissiper le manque de confiance des utilisateurs finaux envers les véhicules rechargeables'', indique l'Agence.



Plus de 90% des infrastructures de charge au domicile et au travail

Mais la grande majorité des prises relèvera essentiellement de la sphère privée (garages au domicile et lieu de travail) : 900.000 points de recharge sont prévus dès 2015 puis 4 millions de bornes privées à horizon 2020. Des mesures prises dans la loi Grenelle 2 de juillet 2010 visent justement à développer ces bornes privées. Dès 2012, les constructions d’immeubles (bureaux et habitations) avec parking devront obligatoirement intégrer des prises de recharge. Au travail, la création de prises sera également facilitée au profit des salariés, et obligatoire dans les parkings des immeubles de bureaux d'ici 2015. Dans les copropriétés, un ''droit à la prise'' au profit des copropriétaires et des locataires a également été créé pour faciliter les travaux nécessaires.


Si le syndic doit présenter les devis d’équipement de recharge à l’assemblée des copropriétaires, le locataire dispose, de son côté, d’un droit d’installation à ses frais des équipements de recharge. Ces travaux devront être encadrés par une convention entre le prestataire et le propriétaire ou le syndic.

Au total, le coût de l'ensemble des infrastructures de recharge (privés et publics) est estimé à près de 5 milliards d'euros dont 1,5 milliard pour les bornes publiques en 2020. Le gouvernement s'est engagé à financer jusqu'à 50% le développement des premières bornes d'ici 2015. Un nouvel appel à manifestation d'intérêt (AMI), doté de 50 millions d'euros, a été lancé en avril 2011 à destination des collectivités jusque fin 2013.

 

 

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