Le quartier Vauban

Publié le par Gerome

Le quartier Vauban est un écoquartier de la ville de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne.

 

Situé au sud du centre-ville, ce terrain accueillait une caserne construite en 1936 et occupée après la Seconde Guerre mondiale par les forces françaises stationnées en Allemagne (FFSA). En août 1992, les militaires libèrent cet espace, posant de fait la question de son avenir.

Après une période durant laquelle les casernements sont occupés illégalement par des populations marginales, la municipalité lance en 1996 les opérations de renouvellement du secteur, en s'appuyant sur une démarche de développement durable.

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Douze anciennes casernes ont été conservées et rénovées, occupant un terrain d'une superficie de 4 hectares. Quatre d'entre elles sont affectées à 220 logements alternatifs formant le collectif « SUSI » (Selbstorganisierte unabhängige Siedlungs Initiative). Ces logements sont habités par une partie du groupe ayant occupé illégalement les casernes dès leur libération et qui sont à présent régularisés. Six autres casernes accueillent 600 logements pour étudiants. Enfin, une ancienne caserne nommée Stadtteilzentrum Haus 037, est transformée en maison de quartier et en centre socio-culturel accueillant les associations locales.

Les 34 hectares restants sont restructurés et consacrés à la création de 2000 logements et de 600 emplois, dont la plupart sont regroupés sur 6 hectares destinés aux activités industrielles et artisanales. À l'est de la Merzhauser strasse (voie nord-sud de liaison interquartier) est programmé un ensemble de maisons à énergie positive (Solarsiedlung).

 

Ces logements sont alimentés par l'énergie solaire et du fait de leur construction suivant les règles d'isolation allemandes (Passivhaus) ils produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Les autres bâtiments du quartier respectent également des objectifs environnementaux, tels les toitures végétalisées, une exposition optimisée à la chaleur solaire, l'emploi de panneaux solaires, de matériaux écologiques pour la construction   et la construction des maisons mitoyennes, adossées en rangées (les maisons individuelles, telles que celles des quartiers résidentiels, gaspillent une très grande quantité d’énergie par leurs murs extérieurs).

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Une des caractéristiques du Quartier Vauban est la quasi-absence de voitures. En effet, les voitures sont restreintes de circulation dans certaines rues (tolérance de passage) tandis qu'une partie des dessertes est clairement piétonne. Une partie du quartier est structurée pour des habitants sans voiture, et une autre partie avec voiture. Mais pour tout le monde il y a obligation collective de partager la gestion et le prix des stationnements nécessaires, soit dans les rues autorisées soit dans les parkings solaires situés aux abords immédiats du quartier. Ainsi le nombre de voiture est de 119 pour 1 000 habitants, ce qui est nettement inférieur à Paris, par exemple, avec 300 pour 1 000. Les espaces de stationnement sont également utilisés par le système de covoiturage permettant aux résidents d’utiliser facilement une voiture en cas de besoin.


La marche à pied et le vélo sont les principaux modes de déplacement au sein du quartier. Il existe également un tramway qui connecte Vauban à la gare et au centre ville de Fribourg. Pour le transport de leur épicerie, de nombreux résidents utilisent un chariot accroché à leur vélo.

 

Afin de s’assurer que les résidents du quartier puissent vivre sans voiture, les magasins, banques et restaurants sont situés le long de la rue centrale et à une distance de marche raisonnable de toutes les résidences (300m).

Ainsi, la circulation au sein du quartier n'est plus une nécessité, ce qui permet de convertir les voies de circulation automobile en rues réservées au jeu (Spielstrassen), où les enfants peuvent en effet jouer en toute liberté, les voitures n'ayant pas la priorité et ne devant pas dépasser une vitesse de 5 km/h. Sans voitures dans les rues, Vauban est un paradis pour les enfants.


De façon générale, malgré les doutes initiaux, ce nouveau concept de circulation fonctionne remarquablement bien. Le responsable du déploiement du projet, Matthias-Martin Lübke, déclara: « Nous allons voir, et nous le voyons déjà aujourd'hui (non pas seulement du point de vue des visiteurs du monde entier) que le quartier Vauban est, à la veille d'une catastrophe climatique, un modèle d'organisation urbaine en matière de transport et de circulation ».

 

Le Vauban a connu une forte participation citoyenne au projet et a connu la constitution de nombreux Baugruppen. Ces « groupes de construction » sont le fait de personnes désireuses de construire leur logement. Elles se regroupent ainsi afin de définir l'organisation de leur îlot ou de leur immeuble au cours de multiples réunions précédant la transmission de leur projet à un maître d'œuvre. Ces Baugruppen apportent quelques avantages par rapport aux démarches classiques :

  • création de relations de voisinage antérieures à la construction de l'habitat ;
  • réduction des coûts de construction par des économies d'échelle ;
  • possibilité de mettre en commun quelques équipements, tels que l'approvisionnement en énergie solaire, le chauffage ou encore les jardins, afin de réduire leurs coûts.

L'un des éléments les plus intéressants dans la constitution de la vie associative du quartier a été la création du Forum Vauban, une association privée et démocratique (Verein), ouverte à toute la population du Quartier Vauban. Le Forum Vauban et ses 300 à 400 membres ont organisé le processus de la participation citoyenne avec et parfois contre les intentions de la municipalité.

 


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Abeilles : des centaines d'hectares semés pour les nourrir

Publié le par Gerome

Face à l'inquiétante mortalité qui menace les abeilles, un plan d'action a été mis en place en Franche-Comté. Des centaines d'hectares ont ainsi été semés de plantes utiles à la nutrition des insectes.

 

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Au cours des trois dernières années, à l'initiative de la Fédération régionale des Chasseurs, ce sont plus de 700 hectares qui ont été convertis en zones d'intercultures en Franche-Comté, une région pilote. Pendant six mois, les parcelles agricoles sont ainsi transformées en champs de sarrasin, d'avoine, de vesce, ou de phacélie, des plantes dont le pollen est très nutritif pour les abeilles.


Alors que depuis une vingtaine d'années, le taux de surmortalité des butineuses a atteint 30%, "la qualité du bol alimentaire des abeilles est un facteur-clé de leur survie. Lorsque l'on nourrit mieux les abeilles, leurs défenses immunitaires sont meilleures, leur production de miel augmente et le service de pollinisation est assuré", explique Pierre Testu, du Réseau biodiversité pour les abeilles.


Les intercultures apportent le pollen et le nectar nécessaires à la survie des abeilles lorsqu'elles n'ont plus de fleurs à butiner. La Franche-Comté est la première région française à mettre en place de tels aménagements à grande échelle pour lutter contre la surmortalité de ces insectes. Un projet labellisé "2010 année internationale de la biodiversité" par le ministère de l'Écologie, qui aura nécessité un investissement total de quelque 180.000 euros.

 


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Panneaux solaires : une ville allemande les rend obligatoires

Publié le par Gerome

La ville universitaire de Marburg, située à l'ouest de l'Allemagne, vient d'annoncer la mise en place d'une charte qui contraint les propriétaires de bâtiments anciens à installer des panneaux solaires sur leur toit lorsqu'ils entreprennent des travaux de rénovation.

 

Déjà connue pour héberger sur ses toits une des plus importantes concentrations de panneaux solaires du pays, Marburg a adopté cette charte le 29 octobre. Le texte oblige les propriétaires de bâtiments dépassant 50 mètres carrés à les équiper de panneaux solaires lorsqu'ils effectuent des travaux de réfection de la couverture ou de modification du système de chauffage.


La charte prévoit, par ailleurs, pour les bâtiments historiques du centre-ville et ceux situés à leurs alentours immédiats, que leurs propriétaires évitent toute "perturbation visuelle", en prêtant attention au choix des matériaux comme à leur localisation. Quant aux nouvelles constructions, elles ne sont pas concernées par le texte, puisque déjà soumises à une loi fédérale depuis 2009.

C'est à partir du mois de juillet prochain que la charte entrera progressivement en vigueur à Marburg, une ville de 80.000 habitants, qui compte 21.000 étudiants et 3.400 salariés de l'université. Ceux qui ne se plieront pas à la nouvelle loi pourront être condamnés à une amende s'élevant à 1.000 euros.

 


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Une autoroute réaménagée en espace vert

Publié le par Gerome

Eco Factor est une proposition architecturale qui vise à réinvestir les friches urbaines et les voies abandonnées en y construisant des fermes biologiques et des jardins communautaires.

 

Baptisé aussi Feeder, le projet est un intéressant concept qui, en plus de réintroduire des espaces verts dans un environnement urbain, permet aussi de réduire la dépendance des villes envers les campagnes pour la nourriture. C'est une idée innovante du studio d'architecture Studio Gang, dont le but est de changer la relation aux espaces verts et producteurs de nourriture à Chicago, en transformant l'autoroute de l'Ohio en un espace vert cultivable. Cela permettrait à la ville d'avoir un espace proche dispensant entre autres une variété de fruits et légumes. Feeder supporterait une "pyramide", sorte de serre immense où les gens pourraient venir faire pousser leurs légumes afin de les consommer, ou de les vendre aux restaurants et marchés locaux.


Cette mesure garantirait une réduction de la dépendance de la ville de Chicago vis-à-vis des zones rurales et une réduction des prix, car les transports de fruits et légumes seraient moins coûteux. Le projet proposerait aussi au public et aux étudiants de mieux s'informer sur les problématiques du biologique, de l'environnement et du développement durable.

 

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Accord historique à Nagoya pour sauver la biodiversité

Publié le par Gerome

Les ministres de l'Environnement et délégués de plus de 200 pays sont parvenus à un accord vendredi fixant de nouveaux objectifs à l'horizon 2020 pour garantir une meilleure protection des écosystèmes et lutter contre l'extinction de certaines espèces animales et végétales.

 

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Les représentants se sont également accordés sur un partage entre gouvernements et entreprises privées des bénéfices liés aux ressources génétiques naturelles, sujet délicat car ayant trait à la propriété intellectuelle et aux échanges commerciaux. Ces bénéfices représentent des milliards de dollars qui pourraient servir de fonds en faveur des pays en voie de développement.


Les négociations, parfois intenses, sur certains pans de cet accord ont pris plusieurs années et les discussions qui se déroulaient à Nagoya depuis deux semaines n'ont trouvé une issue que vendredi soir.

"Ce sommet a apporté un changement dans la compréhension mondiale de l'importance de la biodiversité des forêts, des marécages et d'autres écosystèmes dont la valeur se compte en milliers de milliards", a déclaré Achim Steiner, chef du Programme de l'Onu pour l'environnement, dans un communiqué.


"Les objectifs fixés reconnaissent la valeur des bénéfices irremplaçables que la nature fournit à l'homme sous forme de nourriture, de combustible, de fibre ou d'eau potable dont chacun dépend", a expliqué Andrew Deutz, responsable de l'organisation américaine Nature Conservancy.

Les délégués ont tenu à préciser que le résultat de ce sommet va envoyer un signal positif en direction des négociations sur le climat qui se trouvent dans l'impasse en raison des divergences de positions entre pays riches et pays pauvres sur le partage du coût de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.


Les négociations sur le climat doivent se tenir du 29 novembre au 10 décembre à Cancun au Mexique après l'échec de la conférence mondiale de Copenhague.

PARTAGE DES RESSOURCES


Selon les experts, le rythme actuel d'extinction des espèces est sans précédent depuis la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années.

Ce sommet avait pour but d'inciter les gouvernements et les entreprises à prendre des mesures drastiques pour protéger les écosystèmes dont l'exploitation à des fins d'alimentation, industrielles ou touristiques a longtemps été pratiquée sans modération.

Les délégués se sont mis d'accord sur un plan en vingt points sur la protection des stocks de poissons, la lutte contre la disparition ou la dégradation des habitats naturels et la conservation de vastes zones marines ou terrestres.

Ils ont également décidé d'instaurer une mission plus large à l'horizon 2020 pour mener une action urgente de protection de la biodiversité afin que les écosystèmes continuent de fournir les éléments essentiels aux besoins humains.


L'accord porte sur 17% des terres et des lacs et 10% des zones côtières et maritimes en 2020. Actuellement, seuls 13% des terres et 1% des océans sont l'objet de mesures de conservation.

"Les gouvernements ont envoyé un message fort affirmant que la protection de la santé de notre planète a une place dans la politique internationale", a dit Jim Leape, directeur général de l'organisation écologiste World Wide Fund for Nature.

La troisième partie de l'accord, dit protocole de Nagoya sur les ressources génétiques, a pris 20 ans pour être conclue. Le protocole fixe les règles de gestion et de partage des bénéfices provenant de la fabrication de médicaments, de cosmétiques ou de ressources vivrières.


Ce protocole pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars aux pays en voie de développement disposant d'importantes ressources naturelles.

"Ce protocole est une très très grande victoire", s'est enthousiasmée la ministre brésilienne de l'Environnement, Izabella Teixeira, devant la presse.

"Il ne s'agit pas d'un protocole sans importance. Il va permettre de réguler des milliards de dollars pour l'industrie pharmaceutique", a dit Tove Ryding, spécialiste des questions de biodiversité et des changements climatiques à Greenpeace.


"Nous avons enfin quelque chose qui va donner de grands résultats pour l'environnement, pour les pauvres" qui vont enfin pouvoir gagner de l'argent en échange d'un accès à des matériaux génétiques, a dit Karl Falkenberg, directeur général du département de l'environnement à la Commission européenne.

 

 


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