Peut-on manger bio sans se ruiner?

Publié le par Gerome

La Déferlante des restos Bio

Vous êtes en mission à Tokyo, étudiez à Madrid ou résidez à Montréal… C’est l’heure de la pause déjeuner et vous avez entre dix et quinze euros en poche. Pas de panique, dans la plupart des grandes villes du monde il est facile de manger sainement sans se ruiner.

A Montréal, notre correspondante Christine Lacaze nous livre ses restaurants coups de cœur: «le Crudessence  propose des menus 100% bio ou aucun aliment n'est cuit au-dessus de 40° pour préserver les enzymes ; et le ChuChai s’est spécialisé dans les mets à base de simili-viande de haute qualité».



Viva la Vida est le titre d’une célèbre peinture de Frida Kahlo. Mais aussi et surtout, dans le cadre de cette enquête, le nom d’un célèbre buffet et supermarché bio espagnol, à l’instar du centre d’éco-philosophie Ecocentro.

A Tokyo, que ce soit à l’Ukafe, l’Irving place ou l’Eat More Greens manger des «Yuki Shokuhin» (des aliments biologiques) est aujourd’hui facile.

Certains établissements vont au-delà du bio et rajoutent une dimension solidaire et sociale à leur activité. Au Peper, un squat légalisé d’Amsterdam métamorphosé en restaurant, ce sont des volontaires qui servent les plats tout comme au restaurant le Robin des bois de Montréal.



Et dans la ville du Cap en Afrique du Sud, notre correspondante Magalie Barbet apprécie la convivialité qui règne dans The Old Biscuit Mill, une vieille usine à biscuits rénovée qui propose des produits bio et du terroir. «De nombreuses tables sont installées le samedi au milieu d’une sorte de hangar géant pour y déguster un plat en famille ou entre amis.»

Fast-foods bio pour citadins pressés

New York n'est pas à proprement parler une métropole verte, elle compte néanmoins bon nombre de restaurants bio dont le «Sun in Bloom, réputé pour ses brunchs et ses salades, et le One Lucky Duck considéré comme le meilleur restaurant bio de la ville» nous confie Max Goldberg, le fondateur de livingmaxwell.com, l’un des blog dédié à l’alimentation bio les plus réputés aux Etats-Unis. Et au royaume du fast-food, il suffit d’ouvrir la porte d’O'Naturals à Portland ou de Pizza Fusion en Floride pour savourer, pour moins de 10 euros, des hamburgers ou des pizzas biologiques. A noter que les bâtiments de la chaine Pizza Fusion sont alimentés à l'énergie éolienne, que les livraisons se font dans des véhicules hybrides et que la vaisselle jetable est en bioplastique.



Soulignons aussi que les fastfoods bio ont aussi le vent en poupe dans le reste du monde ! Que ce soit l’Het Houten Huisje à Amsterdam, les Imbiss bios de Berlin tels que le Neu Bio Bratwurst ou le Wittys, ou encore le Freshness Burger de Hong Kong, les snackbars bios envahissent les grandes villes.

Gagner plus pour manger mieux?

Attentifs à l’évolution des tendances de consommation, les supermarchés ont progressivement créé des rayons spécialisés ou développé leur propre marque bio. C’est notamment le cas de Rewe en Allemagne ou Tesco à Londres. Gare tout de même aux arnaques ! La valeur du label des produits estampillés «Agriculture Biologique» est presque nulle en Chine à cause d’une gestion très aléatoire. Résultat, beaucoup de Chinois se mettent à cultiver sur leur terrasse. «J'ai des amis qui le font c'est amusant, ça les rapproche de la nature», nous informe notre correspondant Pascal Bonnisseau.



Le fond du problème, comme le rappelle Magalie Barbet, est qu’en Afrique du Sud [et dans de nombreux pays] «s’il y a de nombreux cafés bios, y compris le Quensch et la Kwalapa, où déguster des salades au quinoa, les gens qui en bénéficient sont issues des «middle and upper class». Mais face aux problèmes de santé publique (près d’un américain sur quatre souffre d’obésité), les initiatives des jardins communautaires se multiplient à travers le monde. Au final, comme le rappelle Christine Lacaze, «manger bio, c'est aussi apprendre à cuisiner !»

 

 

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Al Gore lance une nouvelle campagne planétaire contre le changement climatique

Publié le par Gerome

L'ancien vice-président américain Al Gore a lancé, jeudi 15 septembre, sa campagne Internet planétaire de vingt-quatre heures destinée à mobiliser davantage l'opinion publique sur le changement climatique.

 

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Le projet, appelé '24 heures de vérité', consiste en une présentation multimédia accessible en ligne et exposant les dernières avancées scientifiques sur le changement climatique. Ces présentations reprennent en partie le format de son documentaire de 2006, 'Une vérité qui dérange', qui avait à l'époque tiré avec succès la sonnette d'alarme sur le réchauffement du climat.


Elles sont successivement diffusées depuis différents endroits du monde, dont New York, Pékin, Delhi, Jakarta, Londres, Istambul, Séoul et Rio de Janeiro. La campagne, en une dizaine de langues, a débuté à Mexico à minuit GMT (2 heures, à Paris) jeudi et s'achèvera à 23 heures GMT par une présentation de M. Gore, Prix Nobel de la paix (2007), depuis New York. Peu après 14 heures GMT, plus de 3,1 millions de personnes avaient accédé au site, selon les organisateurs.


LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, UNE 'RÉALITÉ'


Le but de cette opération est 'de retenir l'attention dans le monde sur toute la vérité, l'étendue et l'impact de la crise climatique', avait indiqué en début de semaine M. Gore. 'Aujourd'hui, le changement climatique n'est plus une prédiction mais une réalité', insistait-il.

Malgré cela, 'dans le monde, nous sommes encore soumis à la désinformation financée par les pollueurs, et à la propagande visant à tromper le public sur les dangers auxquels nous faisons face avec la crise climatique'.

 

 

 

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La Grèce mise sur les énergies renouvelables pour relancer son économie

Publié le par Gerome

L'Allemagne serait particulièrement intéressée pour importer de l'électricité verte chez elle...

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La Grèce peut-elle relancer son économie grâce aux énergies renouvelables? Le premier ministre Georges Papandréou prévoit en tout cas un avenir radieux aux énergies solaires et éoliennes, et encourage les investissements de grands groupes internationaux dans l’exploitation du vent et du soleil de son pays.


Ainsi, il vient tout juste d’annoncer un nouvel investissement de 1,133 milliard d’euros, pour la création de parcs photovoltaïques dans le pays, qui doivent produire 458 mégawatts (MW). Le plus grand de ces parcs, d’une puissance de 200 MW, sera créé dans le département de Kozani (nord-ouest), par une société détenue à 100% par la filiale d’énergies renouvelables de l’Entreprise publique d’électricité (DEI). Avec son budget de 500 millions d’euros, ce parc doit devenir l’un des plus grands parcs photovoltaïques au monde.


Cette annonce intervient quelques jours après une autre intervention de Georges Papandréou confirmant l’intérêt de l’Allemagne pour «acheter du soleil grec», en important de l’électricité produite par les parcs photovoltaïques du pays. «Nous pouvons fournir aux Allemands de 10.000 MW à 15.000MW» a-t-il assuré.


20.000 hectares de parcs solaires à terme


L’Allemagne est particulièrement intéressée après l’annonce d’Angela Merkel, d’abandonner  progressivement sa production d’énergie nucléaire. Pour importer de l’énergie, elle mise entre autres sur l’immense projet de centrale dans le désert du Sahara, Desertec, mais l’instabilité politique dans cette région pourrait le remettre en cause.


Pour ce faire, la Grèce envisage d’installer à terme 20.000 hectares de parcs solaires, pour un budget de 20 milliards d’euros. Ce qui pourrait générer 60.000 emplois.


La Grèce tient donc à tirer son épingle du jeu, et devenir la plaque tournante des énergies renouvelables en Europe. Et pas seulement pour les revendre. La part de la production d’électricité à partir des Enr doit atteindre 29% d’ici à 2020, contre 12% actuellement (dont 8,6% grâce à la seule hydrolélectricité). La marge de progression du solaire et de l’éolien est donc considérable.


L’électricité est majoritairement produite actuellement via une technologie très polluante, les centrales à lignite. DEI s’est donc lancée dans une importante phase d’investissement pour remplacer ses usines, avec des partenaires internationaux, comme le grand industriel chinois Sinovel Wind Energy, ou le Français EDF-Energies nouvelles.

 

 


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Les différents purins bio

Publié le par Gerome

    Le purin s'obtient par macération plus ou moins prolongée de plantes dans un récipient (éviter le métal),  en général 1 kg de plantes pour 10 litres d'eau de pluie. Filtrer et utiliser dilué ou non selon le cas.

 

 

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    LE PURIN D'ORTIE 

     Fabrication:

        * Hacher grossièrement 1 kg d'orties pour 10 litres d'eau. Laisser macérer
        * 12 heures à 24 heures (à 18°C) pour obtenir un effet insecticide et fongicide
        * 10 à 15 jours à 18°C (lorsque le mélange ne produit plus de bulles lorsqu'on le remue) pour servir d'engrais et de stimulateur de croissance

     Dilution:

        * 5%: traitements foliaires
        * 10-20%: arrosage au pied des plantes

     Usages:

        * Riche en azote, éléments organiques et minéraux et en oligo-éléments, constitue un engrais efficace
        * Préventif contre le mildiou, la rouille, l'oïdium
        * Répulsif des acariens, pucerons

    

    LE PURIN DE CONSOUDE

    C'est l'engrais vert le plus précieux au potager. Riche en éléments nutritifs (en particulier azote et potasse), on l'utilise pour constituer un purin aussi riche que le nitrate de potasse. Il faut environ 1 kg de feuilles que l'on fait macérer une semaine dans 10 litres d'eau. On filtre et on pulvérise le feuillage (dilué à 1/20) ou on arrose le pied des plantes (dilué à 1/4). La consoude mise en tas produit en quelques jours un compost largement aussi riche que le fumier.

     USAGES : Favorise la croissance et la floraison des plantes.

     

    DECOCTION DE TANAISIE

    Faire tremper pendant 24 heures 300 à 400 g de plantes fraîches dans 10 litres d'eau.

    Faire bouillir pendant 15 mn.

     USAGES : Contre pucerons, chenilles, altises, mouches des légumes, aleurodes et otiorrhinques

    

    PURIN DE FOUGERE

    Faire macérer 850 de feuilles dans 10 litres d'eau de pluie pendant 1 semaine et pulvériser dilué à 10% ou non dilué.

    USAGES : Contre les pucerons, les escargots et les limaces.

    

    DECOCTION DE PRELE

    La prèle est riche en silice qui renforce la résistance aux maladies

    Faire tremper 1 kg de tiges de prèle finement coupées dans 10 litres d'eau. Faire bouillir 30 mn et laisser refroidir au moins 12 heures. Utiliser en pulvérisation diluée à 20%.

    USAGES : Contre les maladies cryptogamiques et plus particulièrement la rouille, la maladie des taches noires sur le rosier, la monoliose, la cloque du pêcher, le botrytis et le mildiou.

 

    INFUSION DE RHUBARBE

    Plonger 1.5 kg de feuilles de rhubarbe dans 10 litres d'eau bouillante. Porter à ébullition et éteindre le feu. Laisser infuser au moins 24 heures. Pulvériser non dilué

    USAGES : Contre la teigne du poireau et les pucerons noirs

    

    INFUSION D'AIL ET D'OIGNON

    Hacher 50g d'ail et 650 g d'oignon avec leurs peaux, Verser ce hachis dans 10 litres d'eau bouillante et laisser infuser 12 heures. Pulvériser sans diluer.

     USAGES : Contre les maladies cryptogamiques

    

    PURIN DE RUE

    Faire macérer 800 à 900g de tiges et feuilles dans 10 l d'eau pendant 10 jours. Pulvériser dilué à 20%.

     USAGES : Contre les pucerons

    

    PURIN DE SUREAU

    Faire macérer deux jours minimum 1 kg de feuilles, tiges, fleurs, fruits finement hachés dans 10 litres d'eau de pluie. Pulvériser non dilué

     USAGES : Contre les pucerons, piéride du chou, teigne du poireau, altises, thrips et noctuelles et pour éviter que les rongeurs n'attaquent les racines des plantes et des arbres

    

    PURIN DE TOMATE

    Faire macérer 1 kg de feuilles et tiges de tomate hachées dans 10 litres d'eau de pluie de 12 heures à 3 jours. En prévention, pulvériser cette préparation non diluée tous les 4 ou 5 jours.

     USAGES : En préventif, contre les teignes des poireaux, les altises et les piérides du chou. En curatif contre les pucerons

    

    PURIN DE PISSENLIT

    Faire macérer 1,5 à 2 Kg de plantes entières avec la racine dans 10 litres d'eau. Arroser le sol au printemps et à l'automne de ce purin dilué à 1/5.

    USAGES : Stimule la croissance et améliore la qualité des légumes

 

    PURIN DE BOULEAU

    Faire macérer 1 Kg de feuilles fraîches dans 10 litres d'eau. Pulvériser par temps humide dilué à 1/5.

    USAGES : Prévient la tavelure des arbres fruitiers

    

    PURIN DE VALERIANE

    USAGES : Tonique pour les végétaux et fait fleurir les plantes à fleurs et rosiers (à éviter sur salade, oignon et carotte)

    

    DECOCTION D'ABSINTHE

    Mélanger 10 kg de plantes séchées pour 10 litres d'eau. Faire bouillir pendant 30 mn et laisser reposer toute la journée. Appliquer tous les 10 à 15 jours soit préventivement soit curativement contre les pucerons.

    

    INFUSION DE CAMOMILLE

    USAGES : Préventif et curatif ; contre les pucerons et pour renforcer la résistance des plantes.

    

    PURIN DE FEUILLES DE NOYER

    USAGES : Contre les pucerons et chenilles.

    

    PURIN DE FEUILLES DE CHOU

    USAGES : Favorise la croissance des plantes exigeantes car contient de l'azote et des oligo-éléments

    

    PURIN DE SOUCI

    USAGES : Fortifie les légumes et améliore les sols fatigués

    

    PURIN DE GENET

    USAGES : En prévention, contre la piéride du chou

    

    PURIN DE LAVANDE

    USAGES : En prévention, contre les pucerons et fourmis

 

 


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Les "super mauvaises herbes" menacent la patrie de Monsanto

Publié le par Gerome

De mauvaises herbes ultra-résistantes envahissent les champs OGM du sud des États-Unis. Face à cette nouvelle menace, des agriculteurs utilisent plus d’herbicides, renoncent aux cultures OGM ou abandonnent simplement leurs cultures.

 

Aux Etats-Unis, les faucheurs partent à la rescousse des champs de cultures transgéniques assaillis par des mauvaises herbes d’une nouvelle génération. Des amarantes surpuissantes sèment la pagaille sur des kilomètres de champs de coton et de soja OGM. Universitaires et agriculteurs tirent la sonnette d’alarme.

 

En automne 2004, un agriculteur de Macon, dans l’État de Géorgie, remarque que sa dernière application de l’herbicide Roundup - produit par la firme Monsanto - ne tue pas certaines pousses d’amarantes. L’ingrédient actif de ce puissant herbicide est pourtant le glyphosate, l’herbicide le plus utilisé aux Etats-Unis.

 

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Aujourd’hui, ce sont plus de cinq Etats du sud des Etats-Unis, la Géorgie, la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, l’Arkansas, le Tennessee et le Missouri, qui subissent la fronde des "super mauvaises herbes", ou "superweeds", affirment les médias locaux.

 

Comment cela a-t-il pu se produire ? Selon les universitaires, les agriculteurs d’outre-Atlantique ont abusé de la formule magique Roundup Ready, une combinaison aussi révolutionnaire que controversée qui lie l’herbicide Roundup et des semences. Semences dans lesquelles on a introduit un gène qui leur permettent de résister à cet herbicide.

Monsanto, la multinationale de biotechnologie, est le producteur de Roundup et de graines OGM. Rien qu’aux Etats-Unis, 9 cultivateurs de soja sur 10 utilisent des semences Roundup, selon les chiffres de l’entreprise.

 

En Géorgie, 50 000 hectares gravement infestés d’amarantes

 

Spécialiste des mauvaises herbes à l’université de Géorgie, Stanley Culpepper assure dans un entretien avec FRANCE 24 que 50 000 hectares en Géorgie sont gravement infestés d’amarantes et 29 comtés de Géorgie sont aussi contaminés.

 

"Les agriculteurs réalisent que la menace est très sérieuse. Pendant deux ans, on a cherché en vain à le leur faire comprendre. Mais une fois qu’ils ont pris conscience de la gravité de la situation, ils ont adopté une approche très agressive vis-à-vis de la plante", a confirmé Stanley Culpepper.

 

"L’année dernière, nous avons dû désherber à la main la moitié de nos champs sévèrement infestés",  dit Stanley Culpepper, ajoutant que la lutte contre les amarantes "coûte très cher".

 

En 2007, 5 000 hectares de champs ravagés par les amarantes ont même été abandonnés par leurs propriétaires près de l’épicentre du phénomène des "superweeds" dans le comté de Macon, affirme le spécialiste agricole Alan York.

 

Parmi les "superweeds" américaines, il est difficile d’imaginer une mauvaise herbe plus incontrôlable que l’amarante. "C’est bien la mauvaise herbe qu’on ne veut pas voir dans son champs, elle domine tout", explique Stanley Culpepper. L’amarante peut produire 10 000 graines en une fois, résiste à la sécheresse et peut attendre trois mètres de haut. C’est une mauvaise herbe qui étouffe très facilement les arbustes de coton.

 

Aujourd’hui, les agriculteurs américains peinent à trouver un herbicide qu’ils puissent épandre sur les amarantes dans les plantations de coton.

 

Des solutions qui suscitent la polémique

 

Dans une interview accordée à FRANCE24, le responsable du développement technique de Monsanto, Rick Cole, estime que les "superweeds" peuvent être maîtrisées. "Le problème des mauvaises herbes qui résistent au Roundup est une réalité que Monsanto ne nie pas. Mais le phénomène peut être maîtrisé", affirme-t-il.

 

Rick Cole encourage les agriculteurs à utiliser différents herbicides, même ceux de concurrents, et d’alterner les cultures Roundup.

 

Selon un communiqué de presse de Monsanto, leurs vendeurs incitent les agriculteurs à mélanger le Roundup avec d’autres herbicides, comme le 2,4-D, un herbicide interdit au Danemark, en Norvège et en Suède pour protéger la population de risques de cancer, de troubles du système reproductif et d’affaiblissement mental. Le 2,4-D est aussi connu pour être un ingrédient de l’Agent orange, un herbicide utilisé par l’armée américaine pendant la guerre au Vietnam dans les années 1960.

 

Interrogé à propos de la toxicité et de l’impact environnemental de tels mélanges, Janice Person, directrice de communication chez Monsanto, répond que la multinationale "ne recommande pas de mélanges qui n’ont pas l’aval de l’Agence de la protection de l’environnement".

 

 

FRANCE 24: Le biochimiste français Eric Séralini affirme que ses recherches montrent que l'herbicide Roundup est dangereux pour l'homme et son environnement.

 

Selon la Soil Association, une association anti-OGM basée au Royaume-Uni, Monsanto était conscient de la menace des "superweeds" dès 2001 et avait fait breveter la pratique de mélanger de l’herbicide Roundup et d’autres herbicides qui ciblent des plantes résistantes au Roundup.

 

"Ce brevet va permettre à l’entreprise de profiter d’un problème que ses produits ont créé à l’origine," affirme un rapport de la Soil Association publié en 2002.

 

Les OGM lâchés par les agriculteurs

 

Dans un élan qui ferait plaisir aux militants anti-OGM en Europe, certains agriculteurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir aux semences dites conventionnelles. "C’est bien de revenir aux graines traditionnelles, les gens ont abusé des graines Roundup", affirme Alan Rowland, cultivateur de graines de soja à Dudley, dans l’Etat du Missouri. Auparavant, 80 % de ses ventes provenaient de plants Monsanto de marque Roundup Ready. Aujourd’hui, la demande de graines conventionnelles est très forte, et Alan Rowland ne vend plus que des graines non-OGM.

 

Selon Stanley Culpepper, les agriculteurs américains sont nombreux à envisager de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture plus conventionnelle. Mais pour les agriculteurs, tout se résume à une question de coûts de production. Le système OGM devient de plus en plus cher, affirme Alan Rowland.

Si les universitaires et les agriculteurs n’osent pas faire des reproches à la multinationale, Alan Rowland affirme que "certains ont commencé à se rebeller contre les coûts élevés.

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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