Les européens sont préoccupés par le climat

Publié le par Gerome

A quelques semaines du sommet de Durban sur la lutte contre le réchauffement de la planète, un récent Eurobaromètre révèle que le climat reste malgré la crise économique, l'une des préoccupations majeure des Européens. Nombre d'entre eux sont d'ailleurs convaincus qu'un plan efficace contre le changement climatique peut contribuer à relancer l'économie mondiale.

 

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Le changement climatique constitue l'une des principales préoccupations des Européens. D'après un Eurobaromètre publié vendredi, la moitié d'entre eux considèrent le réchauffement de la planète comme l'un des problèmes les plus sérieux auxquels le monde est confronté. Pour 20% des personnes interrogées, il est même le plus grave. Globalement, souligne le rapport, le réchauffement climatique est perçu comme le second problème le plus sérieux qui frappe le monde, après la faim, la pauvreté et le manque d'eau potable, et avant la crise économique.


En outre, la majorité des Européens (78%) estiment que la lutte contre le réchauffement climatique, via notamment le développement des énergies renouvelables, pourrait être un moteur pour relancer l'économie. En 2009, au moment du sommet de Copenhague, ils étaient seulement 63% à le penser. Menée auprès de 26.000 personnes, cette enquête représente "un signal fort adressé aux décideurs européens" a estimé la commissaire européenne à l'Action pour le climat Connie Hedegaard, citée dans un communiqué de la Commission européenne.


A quelques semaines du sommet de Durban, lors duquel se jouera l'avenir du protocole de Kyoto, "c'est une nouvelle encourageante" s'est félicitée Mme Hedegaard. "Cette enquête révèle que les citoyens européens ont conscience que les défis économiques ne sont pas les seuls auxquels nous sommes confrontés. Elle montre qu’une grande majorité d’Européens attendent de leurs responsables politiques et des chefs d'entreprises qu'ils s'attaquent dès aujourd'hui à l'énorme défi que constitue le changement climatique" souligne-t-elle.

 

 


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L'éolienne va pouvoir prendre le large

Publié le par Gerome

Ideol a inventé un système pour faire flotter les turbines offshore...

 

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Ideol a le vent en poupe. Un an après sa création, cette start-up basée à La Ciotat s’apprête à tester en bassin dès le mois prochain une maquette de son concept unique: l’éolienne flottante. Car si le principe de turbines offshore se développe de plus en plus en Europe et que la France a lancé en juin un appel d’offres pour l’installation de 600 éoliennes au large des côtes bretonne et normande, elles sont pour le moment toutes conçues sur le principe de construction fixe.

 

«Nous sommes partis du constat que cette conception a des limites, explique Paul de la Guérivière, président d’Ideol. Ce type d’éolienne repose sur le fond marin, il est donc difficile de s’éloigner des côtes, ce qui peut être négatif d’un point de vue esthétique ou source de problèmes avec les pêcheurs par exemple.» La société a donc développé et breveté un flotteur où reposera n’importe quel type de turbine qui pourra être ainsi tractée au large sans contrainte de profondeur.

Un prototype en 2013

Autre avantage offert par ce concept, la mobilité. Contrairement aux fermes offshore fixes, les flotteurs peuvent se déplacer d’une centaine de mètres en mer pour mieux profiter du vent. «Nous avons breveté un logiciel qui permet d’optimiser la situation des éoliennes et d’augmenter ainsi la production de 10% par rapport aux solutions fixes», se félicite Paul de la Guérivière. Sans oublier que, selon le cofondateur de cette société qui emploie une dizaine de personnes, le coût d’une éolienne sur flotteur est deux fois moins important que celui d’une turbine avec des fondations en mer. Du coup, un vent d’optimisme souffle sur Ideol.

 

Après une levée de fond d’un million d’euros en juin auprès d’investisseurs privés, la start-up prévoit d’installer un prototype en mer sur un site en Europe dès 2013. Et des discussions sont en cours pour lancer une ferme pilote à la fin 2015. Car les enjeux sont de taille: alors qu’une éolienne en mer peut fournir de l’électricité à 1.000 foyers par an, seul 1% de la production d’énergie en France provient du vent. Et cette part doit grimper à 23% d’ici à 2020, selon les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement.

 

 


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«Il faut modifier notre perception de la réalité»

Publié le par Gerome

Lester R. Brown, agroéconomiste américain, a fondé le Worldwatch Institute et le Earth Policy Institute qui alertent l’opinion publique sur les problèmes liés à la croissance démographique, au réchauffement climatique et aux menaces qui pèsent sur la biodiversité végétale et animale. Le Washington Post l’a classé parmi les 100 penseurs les plus influents de la planète.

Depuis votre dernier ouvrage, le Plan B (2), sorti il y a quatre ans, peu de choses ont réellement avancé. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je ne dirais pas qu’il ne s’est rien passé, au contraire, je dirais que les choses empirent. Il me semble que les chaînes d’information sont devenues des chaînes météo. Depuis deux ans, on entend de plus en plus d’événements climatiques extrêmes. Une vague de chaleur en Russie, une tornade sur New York. Cet été, aux Etats-Unis, la saison des tornades a duré plus longtemps, dans des Etats qui n’avaient jamais vu de tornades, il y a eu l’ouragan Erin sur New York.

 

Dix millions de personnes ont été privées d’électricité à la frontière mexicaine à cause du réseau. Tous les Etats sont désormais touchés. Les scientifiques nous préviennent depuis des années et nous sommes en train de comprendre qu’il se passe quelque chose. Nous avons atteint un point de basculement. Si on accepte ce constat, cet état de fait, on ne peut pas ne pas changer. Or, la plupart d’entre nous ne veulent pas changer, personne ne veut modifier son train de vie, sauf pour l’améliorer.

Dans son ouvrage Pour un catastrophisme éclairé (3), le philosophe Jean-Pierre Dupuy nous explique que nous savons les choses mais que nous ne croyons pas ce que nous savons. Quel est ce frein intérieur qui nous fige ?


Il est difficile d’imaginer des expériences qu’on n’a jamais eues. On peut envisager l’impact d’un accident de voiture, alors on roule prudemment ; on assure nos maisons contre des sinistres ou contre le vol, mais en matière environnementale, il n’y a pas de menace, pas de «Pearl Harbor» net, clair et défini. Aujourd’hui, le temps de la rareté est arrivé. Et le «Pearl Harbor» climatique est en cours. Mais on fait mine de ne rien sentir, voire de ne pas pouvoir imaginer ce qu’il peut être.

Concrètement, pour quoi vous battez-vous ?

Il est temps de modifier notre perception de la réalité. Je me bats pour que l’on redéfinisse la notion de sécurité nationale.

Quelles sont les nouvelles menaces à notre sécurité ?

Il ne s’agit plus des pays étrangers, du terrorisme, mais d’un ensemble de problèmes d’une autre nature. Je pense au déficit environnemental, à la pénurie d’eau, aux inondations, aux effets du changement climatique, à la défertilisation des sols, à la surpêche, à l’augmentation de la population ou du prix des matières premières, qui risque d’être le premier indicateur des problèmes à venir. Bref, notre sécurité nationale est menacée par la dette écologique.

Croyez-vous que les initiatives comme «les villes en transition» ou les «villes lentes» soient une option ?

Les villes en transition [lire page suivante] ou les villes lentes sont des initiatives citoyennes, qui viennent du «bas». Elles n’attendent pas que le politique ou la société se mettent en marche pour agir. Par exemple, dans le mouvement de la transition, notre dépendance à l’énergie est la priorité pour agir. Ce qui est essentiel aujourd’hui, car on vit encore dans un monde qui ne donne pas le vrai prix de l’énergie. On vit avec l’illusion que l’essence n’est pas chère. On a besoin que le marché et les politiques cessent de mentir. Il faut baisser les taxes sur le travail et taxer l’énergie. Et la situation climatique se réglera d’elle-même.

Sommes-nous au bord de l’effondrement décrit par l’anthropologue Joseph Tainter, qui concerne les sociétés complexes incapables de gérer leur complexité ?

Oui, à cette différence près : je ne sais pas si les Sumériens savaient ce qui se passait alors que leur civilisation disparaissait. Nous, nous avons un savoir scientifique à notre disposition, nous connaissons les effets de la trop forte concentration de CO2 dans l’atmosphère, de l’épuisement des nappes phréatiques, des ressources géologiques, minières ou alimentaires. Il ne faut pas cesser de tirer la sonnette d’alarme.

 

 


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Une lentille pour augmenter le rendement éolien

Publié le par Gerome

Une « lentille » à éolienne. C'est ce que des chercheurs japonais ont mis au point afin d'augmenter l'efficacité des éoliennes. Avec, le rendement peut être multiplié par deux ou trois. De quoi remplacer le nucléaire désormais mal-aimé au Japon ?



Des chercheurs japonais de l’université de Kyushu ont trouvé un moyen d’augmenter le rendement des éoliennes grâce à une « lentille » qu’ils placent autour des pales. À l’instar d’une lentille optique qui a pour caractéristique de faire converger les rayons lumineux, la lentille à éolienne agrège les flux de vent. Ainsi, les pales tournent plus vite et le rendement énergétique augmente.



Cette lentille, conçue par Yuji Ohya, consiste en une sorte de paroi cylindrique placée autour des pales de l’éolienne (voir la photo en bas de l’article). En déviant une partie de l'air entourant les pales, ce carénage crée une perturbation annulaire entourant le flux d'air central. Il se produit une dépression en arrière de l'éolienne, ce qui accélère le flux d'air. Le vent traversant l'éolienne est ainsi renforcé. Conséquence : les pales se mettent à tourner plus vite.



D'après l'équipe japonaise, le rendement de l’éolienne est deux à trois fois plus important que sans la lentille. Même si l'étude n'en est qu'au stade du projet, elle pourrait représenter une aubaine pour le Japon dont la production d’énergie nucléaire a été sérieusement ébranlée par la catastrophe de Fukushima. Non seulement les usines peinent à se remettre en marche mais en outre, l’opinion publique ne voit plus le nucléaire d’un très bon œil.

 

 

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Les émissions de gaz à effet de serre dans l'Union européenne ont augmenté en 2010

Publié le par Gerome

Ce sont les premières estimations de l'Agence européenne pour l'environnement. Elle estime cependant que l'Europe reste sur la bonne voie pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto de réduite de 8% ses émissions entre 2008 et 2012...

 

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Retour à la croissance économique, hiver rigoureux dans de nombreux pays… Pour plusieurs raisons, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté en 2010 par rapport à 2009. Les premières estimations de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) font état d’une hausse de 2,4%, avec une marge d’erreur de 0,3%. Ce mauvais chiffre fait suite à une baisse des émissions de 7% entre 2008 et 2009.


Cependant l’AEE préfère regarder le verre à moitié plein, et estime que globalement l’Union reste sur la bonne voie en vue de répondre aux objectifs du protocole de Kyoto. Celui-ci prévoit une réduction des émissions de 8% entre 2008 et 2012. Les résultats cumulés depuis 2008 sont encore «en-deçà» de l’objectif de Kyoto, mais celui-ci «devrait être atteint». L’AEE estime que les émissions en 2010 ont été maîtrisées «grâce à la transition du charbon au gaz naturel et à la forte croissance soutenue dans la production d'énergie renouvelable ». Sur les 15 États membres de l'UE ayant un engagement commun au titre du protocole de Kyoto (l'UE-15), l'Autriche, l'Italie et le Luxembourg étaient encore à la traîne par rapport à leurs objectifs de Kyoto.


«Plusieurs politiques ont joué un rôle actif pour réduire les émissions de gaz à effet de serre», explique le professeur Jacqueline McGlade, directrice exécutive de l'AEE. «Outre l'énergie renouvelable et le rendement énergétique, les efforts visant à réduire la pollution de l'eau résultant de l'agriculture ont également mené à une réduction des émissions. Cette expérience montre que nous pouvons encore réduire les émissions si nous tenons compte plus systématiquement des impacts climatiques de diverses politiques.»


Les émissions de l’UE restent de 10,7% inférieures aux valeurs de l’année de référence, à savoir 1990.» A l'horizon 2020, les États membres de l'UE devront mettre en œuvre des mesures prévues pour atteindre l'engagement unilatéral de l'Union visant à réduire de 20% les émissions, ledit engagement étant lui-même un précurseur des réductions bien plus drastiques des émissions nécessaires sur le long terme pour développer une économie à faibles émissions de CO2.

 

 


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