Ségolène Royal demande aux jardineries de ne plus vendre le Roundup de Monsanto
Un courage politique et un engagement écologique comme il est rare d'en trouver ces temps-ci. Comme je le soulignais lors d'un précédent article traitant de Ségolène Royal, c'est la Femme de la situation, elle prend des mesures, elle est agressive envers monsanto et consort et ne se laisse pas impressionner par le lobbye agochimique.
Notre ministre de l'écologie a annoncé dimanche sur France 3 l’interdiction de la vente en libre service dans les jardineries du désherbant vedette de Monsanto, le Roundup, afin de lutter contre les effets néfastes des pesticides.
« La France doit être à l’offensive sur l’arrêt des pesticides », a déclaré la ministre. « Elle doit être aussi à l’offensive sur l’arrêt des pesticides dans les jardins et je vous annonce que j’ai demandé aux jardineries d’arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto », le géant américain des semences et de l’agrochimie, a-t-elle dit.
Flou sur le glyphosate
Le Roundup avait été remis au centre de l’actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme cancérogène « probable chez l’homme », même si les « preuves sont limitées », par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). « Si l’interdiction de la vente aux particuliers des pesticides type Roundup était anticipée, par la loi ou par des accords volontaires, ce serait évidemment un bon signal », a déclaré de son côté à l’AFP Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.
Cette annonce intervient alors que l’association de consommateurs CLCV avait interpellé en début de semaine les agences sanitaires françaises et européennes et le ministre de l’Agriculture sur le glyphosate, demandant notamment qu’il ne soit plus vendu en libre service aux jardiniers amateurs.
Dans la foulée, Ségolène Royal et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, avaient indiqué dans un communiqué jeudi qu’à compter du 1er janvier 2018, l’accès aux produits phytosanitaires pour les jardiniers amateurs ne pourra se faire que « par l’intermédiaire d’un vendeur certifié ». « L’acheteur amateur bénéficiera ainsi d’un conseil renforcé systématique lors de la vente de ces produits avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives », selon ce communiqué. Stéphane Le Foll avait toutefois indiqué auparavant ne pas vouloir interdire le glyphosate, l’herbicide le plus utilisé en France.