La planète nous parle, il est temps de l'écouter.
Depuis cet été l'humanité doit faire face à des catastrophes climatiques et sismiques rarement observées, jamais il n'y avait eu autant de catastrophes naturelles concentrées en si peu de temps.
Voici une liste qui se veut la plus exhaustive possible des dernières catastrophes naturelles qui ont frappé l'humanité :
-Mi-septembre 2018, l'ouragan Florence dévaste le sud-est des Etats-Unis, faisant 31 morts.
-Vendredi 28 septembre, la Martinique est secouée par un séisme de 6,1 sur l'échelle de Richter.
-Au Guatemala, au mois de juin 2018, le Volcan de Fuego s'est réveillé : 75 personnes ont péri dans la catastrophe et 196 autres sont portées disparues.
-Au Japon, sur l'île d'Okinawa, aujourd'hui 30 septembre 2018, un puissant typhon balaye le pays à une vitesse de 216 km/h, le typhon se dirige sur l'île d'Honshu qui se prépare à des pluies diluviennes : de lourds dégâts matériels et des dizaines de blessés.
-Un précédent typhon, Jebi, le 21e de l'année dans la région, avait tué plus de 10 personnes début septembre dans l'ouest de l'archipel, provoqué divers dégâts matériels, et paralysé l'aéroport d'Osaka, construit sur une île artificielle en mer, avec des pistes envahies par les eaux.
-Au Japon toujours, des pluies diluviennes se sont abattues sur le pays du 5 au 8 juillet 2018, causant la mort de 140 personnes. A ce jour des centaines de personnes disparues n'ont toujours pas été retrouvées.
-En Indonésie, le 29 septembre 2018, un puissant séisme de 7.5 sur l'échelle de Richter déclenche un tsunami qui s'abat sur l'île des Célèbes : bilan au moins 400 morts.
-En Indonésie toujours, le 19 aout 2018, l'île de Lombok est secouée par deux séismes d'une magnitude supérieure à 6, causant de lourds dégâts matériels et un bilan humain lourd : 515 morts et plus de 7000 blessés.
-Le Viêt-Nam a subi de fortes inondations causées par le typhon Son Tinh au mois de juillet 2018, faisant au moins 19 morts.
-En Inde, au mois d'août 2018, l'Etat du Kerala est frappé une mousson meurtrière faisant au moins 445 morts. Cette mousson est la plus violente depuis un siècle
-Aujourd'hui 30 septembre, la Grèce est en état d'alerte maximale, le pays se prépare à affronter un "medicane", ouragan se formant en méditerranée. Des vagues de 7 à 8 mètres et des vents à 100 km/h sont attendus.
-Le Mexique et la Californie se préparent à faire face au cyclone Rosa, qui vient de passer de la catégorie 3 à 4, sur une échelle de 5.
-Au Canada, le 21 septembre 2018, dans la région d'Ottawa, des tornades ont frappé durement la région détruisant des centaines d'habitation.
-Antilles-Martinique : la tempête tropicale Kirk balaye la région causant d'importantes inondations
-L'Europe occidentale subit, quant à elle, une sécheresse historique, l'Allemagne cuit et sa production agricole est en chute libre avec 1.4 milliard d'euros de perte.
-L'été 2018 a été terrible pour la Suède qui a connut des incendies, eux aussi historiques : plus de cinquante incendies de forêt dont certains au dessus du cercle polaire!
-L'été caniculaire n'a pas épargné le pôle Nord dont les températures ont augmenté de 30 degrés au dessus des normales saisonnières, un triste record...
-En France, l'été caniculaire de 2018, a tué 1500 personnes de plus qu'un été normal selon les chiffres du ministère de la santé.
-Et je ne vous parle pas de ces dizaines de volcans qui sont en train de se réveiller à travers le monde...
-D'ici 2100, 2 européens sur 3 seront affectés par des événements climatiques extrêmes selon une étude publiée en août par la revue " The lancet planetary health".
La planète nous parle et nous n'entendons rien! Elle nous demande de cesser de la maltraiter sinon elle continuera à déclencher des catastrophes naturelles jusqu'à ce qu'elle soit débarrassée de nous. A ce propos, en 2014, la NASA finança une grande étude dont le résultat était attendu : la fin de notre civilisation dans quelques décennies.
Voici l'article en question que j'ai retrouvé sur le site du nouvelobs.com :
"Une étude menée par une équipe multidisciplinaire, basée sur des travaux de mathématiques appliquées aux sciences humaines, financée par la Nasa, et dont le contenu vient d'être révélé par le site du "Guardian".
Plusieurs facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations
En étudiant les cas précédents, l'équipe menée par le mathématicien Safa Motesharrei a identifié les facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations : la population, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie. La chute surviendrait lorsque ces facteurs convergent pour provoquer deux éléments cruciaux :
- la réduction des ressources due à la pression mise sur la capacité de charge écologique (la taille maximale de population qu'un milieu peut supporter). Traduction : trop de monde sur Terre par rapport aux ressources disponibles (nourriture, eau, matières premières nécessaires pour maintenir la civilisation...)
- la stratification de la société entre élites (riches) et masses (pauvres). Ce phénomène aurait joué un rôle central dans la chute dans tous les exemples étudiés sur les derniers 5000 ans. Traduction : un trop grand fossé entre ceux qui contrôlent les richesses et les autres. Cela désigne également le clivage entre pays riches et pays pauvres.
Distribution des ressources et consommation d'énergie
Les chercheurs ont modélisé différents scénarios, qui mettent en avant que les élites (qui ont le monopole des richesses) sont protégées plus longtemps que les gens du commun des désastres environnementaux, et qu'elles sont donc tentées de continuer à vivre comme si de rien était, en dépit des catastrophes prévisibles. Traduction : dans notre cas, cela pourrait signifier par exemple le refus d'admettre la réalité du changement climatique et de prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard...
Même s'ils l'estiment "difficile à éviter", ils semblent penser que la catastrophe n'est pas totalement inévitable, à condition de prendre les mesures structurelles nécessaires pour cela... Les deux solutions-clé étant d'assurer une distribution des ressources plus équitable, et de réduire drastiquement la consommation d'énergie en se basant sur des ressources renouvelables... en réduisant la croissance de la population. Tout cela nous mènerait alors peut-être à une civilisation plus stable.
Des sacrifices nécessaire à la survie de notre civilisation
Alors, on fait quoi ? Ce n'est pas la première fois que les inégalités Nord-Sud, l'exploitation à outrance de ressources non renouvelables et la surpopulation sont pointées du doigt. La nouveauté, ici, c'est qu'un modèle mathématique les a décrites comme des causes très probables de la chute de la civilisation actuelle.
C'est un peu comme pour le changement climatique. Il y a ceux qui mettent en avant les chiffres et le temps, et d'autres qui expliquent par A plus B qu'il n'existe pas. Et ceux qui se foutent du résultat, et ne veulent tout simplement pas changer. De plus, toute société a ses propres mécanismes de défense et son inertie : ceux qui bénéficient de la situation sont ceux qui ont le contrôle, et donc ceux qui pourraient éventuellement changer les choses de manière "souple".
La question que l'on pourrait tous se poser serait de savoir quels sacrifices nous serions individuellement et collectivement prêts à faire pour que ce changement survienne s'il s'avérait nécessaire à la survie de cette civilisation..."