Les États-Unis déclarent 23 espèces définitivement éteintes

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Pic à bec d'ivoire

Les autorités américaines ont déclaré mercredi 23 espèces définitivement éteintes, dont le pic à bec ivoire, autrefois un des oiseaux les plus majestueux d'Amérique, n'ayant plus été vu depuis 1944. Parmi ces 23 espèces dont les scientifiques ont perdu espoir de revoir un spécimen vivant, se trouvent également un autre oiseau, la Paruline de Bachman, deux espèces de poissons d'eau douce, huit espèces de moules ou encore une plante. Les services fédéraux de protection de la faune (Fish and Wildlife Service), «ont déterminé que ces espèces sont éteintes», ont-ils annoncé dans un communiqué. Le processus pour les retirer de la classification des espèces menacées a été lancé.

Cette triste nouvelle «souligne comment l'activité humaine peut pousser des espèces au déclin et à l'extinction, en contribuant à la perte d'espace habitable, la surexploitation, et l'introduction d'espèces envahissantes et de maladies», explique le communiqué. «Il faut s'attendre à ce que les effets croissants du changement climatique exacerbent encore ces menaces», ajoute-t-il. Le pic à bec ivoire appartient à la famille des picidés (dont fait également partie le plus connu pivert). Son plumage était noir et blanc, avec une crête rouge pour les mâles, et il mesurait environ 50 centimètres.

Il avait été classé espèce menacée en 1967, notamment du fait de la disparition de forêts constituant son habitat, mais aussi à cause de collectionneurs. La date sur laquelle les spécialistes s'accordent pour dire qu'il a été vu pour la dernière fois est avril 1944, dans le nord-est de la Louisiane. Ces 23 espèces ont été classées menacées trop tard pour être sauvées, selon les autorités. Elles comprennent également onze espèces d'Hawaï et de l'île de Guam, dont là aussi plusieurs oiseaux, et une espèce de chauve-souris. Les animaux vivant sur des îles sont plus facilement menacés d'extinction du fait de leur isolement. Hawaï et les îles du Pacifique dénombrent plus de 650 espèces de plantes et d'animaux menacées, soit davantage que n'importe quel autre Etat américain. Beaucoup n'existent nulle part ailleurs dans le monde.

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Le papier toilette, ce fléau pour l'environnement

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papier toilette environnement

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. D'après WWF, près de 27.000 arbres sont abattus chaque jour pour en fabriquer, et près de 178 litres d'eau sont nécessaires pour composer un seul de ces rouleaux. Un chiffre ahurissant, quand on sait qu'un Européen en utilise environ 120 par an.

Ce n'est pas tout. Les composés chlorés et autres substances chimiques qui permettent, entre autres, de leur donner une belle couleur blanche attrayante, sont dangereux pour la planète mais aussi pour la santé. Une fois utilisés, les rouleaux et emballages jetés à la poubelle participent également à polluer le globe. Que faire dès lors pour sortir de cette consommation préjudiciable ?

Le retour du jet d'eau

La solution la plus radicale, mais également l'une des plus efficaces, est tout simplement l'utilisation d'eau pour se nettoyer après être passé au petit coin. À regarder de plus près, c'est en fait le moyen déjà utilisé par près de 70% des habitants de la planète, principalement dans les pays asiatiques et musulmans.

Autre option, l'utilisation de rouleaux issus de papiers recyclés ou des tissus lavables et réutilisables qui, forcément, ont un impact environnemental moindre. Une dernière possibilité existe enfin, le papier toilette fabriqué à partir de bambou. Cette dernière option a le vent en poupe, notamment aux États-Unis, rapporte le média Fast Company, qui publie les résultats d'un rapport du Natural Ressources Defense Council (NRDC), descendant en flèche de nombreuses marques américaines de papier toilette néfaste pour la planète. Parmi les bons élèves, Cloud Paper, une startup qui fabrique ce produit du quotidien à partir de bambou, a enregistré une augmentation de 800% de souscriptions en 2020.

 

 

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Biodiversité, climat... À quoi ressemblerait le monde avec un réchauffement de +2,7°C ?

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Selon les conclusions d'un rapport du GIEC, repris par l'ONU, si les engagements des états signataires de l'Accord de Paris se poursuivent à ce rythme, le monde va vers un réchauffement de +2,7%. Une catastrophe.

Le lac Poopó a disparu
Le lac Poopó a disparu en 2018. Il était le deuxième plus grand lac de Bolivie.

Des conséquences catastrophiques. Voilà les conclusions une nouvelle fois alarmantes du GIEC reprises dans un document publié par l'ONU vendredi, à six semaines de la COP26. Evaluant les engagements nationaux de 191 pays signataires de l'Accord de Paris, le rapport onusien "montre que le monde est sur un chemin catastrophique vers +2,7°C de réchauffement" d'ici la fin du siècle, selon les mots du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Le cap avait pourtant été fixé à 1,5°C lors de l'Accord de Paris... 

Fonte du pergélisol, changement de biome et altération de la biodiversité, davantage de personnes touchées par les inondations, montée des eaux... Quelles conséquences concrètes sur la planète et nos vies quotidiennes cette hausse peut-elle engendrer ?  

  • Un réchauffement inarrêtable

Avec plus de 2 degrés supplémentaires, l'écosystème de la planète serait (encore plus) bouleversé. Il est estimé, selon le GIEC, que 35 à 47% de la surface du pergélisol - une couche de sol gelé en permanence - pourrait fondre. Cette conséquence aurait des retombées dramatiques. "La principale conséquence de la fonte du pergélisol, c'est le dégagement d'importantes quantités de méthane, qui a un potentiel de réchauffement 30 à 40 fois plus fort que le CO2, explique à L'Express le chercheur belge François Gemenne, membre du GIEC et originaire de Liège. Cela pourrait mener à l'enclenchement d'un cercle vicieux du réchauffement climatique".

Le pergélisol arctique renfermerait 1500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, ce qui correspond à deux fois ce que contient l'atmosphère de notre planète. Plusieurs études du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) indiquent qu'il pourrait perdre jusqu'à 70 % de sa surface d'ici à 2100, une véritable catastrophe écologique pour le système climatique dont les répercussions sont encore trop mal connues. I

l renferme par ailleurs des virus et des bactéries qui pourraient être libérées. "Certaines sont connues et d'autres non. Mais il y a potentiellement le risque de libérer un virus ou une bactérie responsable d'une maladie mortelle qui peut toucher toute la population mondiale", alerte François Gemenne. "Certaines bactéries sont à la fois extrêmement résistantes et pathogènes, tant pour les hommes que pour les animaux. C'est le cas de Bacillus anthracis, la bactérie responsable de la maladie du charbon, qui sous forme de spores résiste très bien à des conditions difficiles de températures et d'humidité", détaille à Futura Sciences Jean-Claude Manuguerra, virologue et directeur de recherche à l'Institut Pasteur. 

  • Bouleversement de la végétation, de la biodiversité et des conditions climatiques

Avec un réchauffement à 2,7 degrés, les experts du GIEC estiment par ailleurs que 13% des régions pourraient changer de biome. Il s'agit d'un "ensemble d'écosystèmes caractéristique d'une aire biogéographique et nommé à partir de la végétation et des espèces animales qui y prédominent", selon la définition de l'encyclopédie britannique.  

"Concrètement, la végétation et les conditions climatiques vont changer, des forêts tropicales vont devenir des zones sèches, par exemple, et des régions vont devenir inhabitables, soit parce qu'il y fera trop chaud, soit parque l'agriculture y est impossible, ou à cause de submersions intempestives", prédit François Gemenne. Selon lui, les premières régions touchées se concentrent aux deltas du Mékong, du Nil, du Mississippi, ou encore de l'Amazone. Les côtes basses en Asie du Sud et du Sud Est, ainsi que les petits Etats insulaires du Pacifique Sud sont également menacés. 

Des changements radicaux qui vont avoir nécessairement des conséquences néfastes sur la biodiversité, "certaines espèces vont migrer, d'autres vont disparaître et d'autres vont apparaître", poursuit le chercheur. Selon les projections du GIEC, "sur les 105 000 espèces étudiées, 9 6% des insectes, 8% des plantes et 4% des vertébrés devraient perdre plus de la moitié de l'aire de leur niche climatique en cas de réchauffement planétaire de 1,5 °C, en comparaison de 18% des insectes,16% des plantes et 8% des vertébrés en cas de réchauffement planétaire de 2°C". 

  • Vers la disparition de certains coquillages, dont les huîtres et les moules

Si les Etats continuent dans cette direction, les conséquences de ce réchauffement vont également mettre un coup de massue aux coraux. Ainsi, dans cette hypothèse, 100% des coraux pourraient blanchir à cause d'"une acidification des océans". Avec le réchauffement, le PH des océans serait changé. "Et, outre les coraux, une série de coquillages ne vont pas y résister à cette altération, comme les moules et les huîtres", prévient encore François Gemenne. Les pays à l'économie touristique misant beaucoup sur la beauté de leurs fonds marins pourraient ainsi en pâtir économiquement.

"Le degré d'acidification des océans dû à l'augmentation de la concentration de CO2 va amplifier les effets néfastes du réchauffement, notamment sur la croissance, le développement, la calcification, la survie et, par conséquent, l'abondance d'un grand nombre d'espèces allant par exemple des algues aux poissons", note encore le rapport du GIEC. Ainsi, les stocks de poissons vont gravement s'amenuiser et le rendement des cultures de riz, de maïs et de soja diminueront également progressivement. 

Si l'océan se réchauffe, sa capacité à absorber le CO2 sera également affectée, et deviendra lui aussi, comme le pergélisol, un maillon important dans la chaîne du réchauffement. "Le climat c'est un système, quand une partie est affectée, il y a une sorte d'effet domino", illustre le chercheur. 

  • Des inondations et des canicules plus violentes et plus fréquentes

Les effets du climat sur la météo de tous les jours sont désormais admis. Les récentes inondations en Belgique et en Allemagne, faisant plus de 200 morts, étaient bien la conséquence du réchauffement climatique, selon la conclusion d'une étude du World Weather Attribution (WWA), qui regroupe des experts de divers instituts de recherche dans le monde. De même pour les températures records atteintes au Canada au mois de juillet. 

Ces épisodes extrêmes, qui à chaque fois coûtent la vie à de nombreuses personnes, vont encore s'intensifier et se multiplier.  

 

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Wello Family : un vélo cargo à énergie solaire

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La start-up française Wello est partie d'un constat simple : 50% des citadins utilisent leur voiture d'1,5 tonne pour réaliser un trajet quotidien de moins de 3 kilomètres. La solution : un vélo à trois roues, doté d'une carrosserie et d'une assistance électrique. Pourquoi personne n'y a pensé auparavant ?

Doté de deux places pour adultes (ou un adulte et deux enfants), le Wello Family intègre une batterie offrant une autonomie en 100% électrique de 60 kilomètres. Mais en plus d'être rechargeable sur secteur, cette batterie est également connectée à des panneaux solaires, poussant ainsi son autonomie à 100 kilomètres.

Idéal pour la ville

En bonus, le Wello Family devrait avoir le droit de circuler sur les pistes cyclables. Un plus incontestables sur nos routes ultra congestionnées. Son format ultra-réduit (Lxlxh : 225x85x175) lui permet de stationner dans un trou de souris, entre deux voitures par exemple.

Wello propose une application mobile permettant notamment de localiser et d'offrir des statistiques d'utilisation. On peut donc imaginer l'émergence de solution d'autopartage, même si l'entreprise (basée au Mans et à Saint Denis à la Réunion) compte aussi proposer son produit au grand public. On devrait en savoir plus très bientôt concernant les tarifs.

https://www.wello.io/

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Sommes-nous programmés pour détruire la planète ?

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