Vous avez envie que les gens s’intéressent vraiment, vraiment, vraiment aux dangers du changement climatique et de l’augmentation du niveau de la mer ? C’est très simple, dites-leur qu’Internet est en danger de mort.
En effet, une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Wisconsin-Madison et de l’Université de l’Oregon a démontré que des milliers de kilomètres de câbles de fibres optiques souterrains risquent d’être inondés par la montée des eaux. La recherche affirme que cet événement ne se produira pas dans un avenir encore lointain, mais imminent. La mort d’Internet est programmée dans seulement 15 ans !
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont combiné les données d’Internet Atlas et de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Ils ont constaté qu’une élévation du niveau de la mer de 30 centimètres pourrait submerger plus de 6 500 kilomètres de câbles de fibres optiques qui acheminent Internet vers une grande partie des États-Unis.
Les réseaux les plus sensibles sont ceux de CenturyLink, Inteliquent et AT&T, et les métropoles américaines immédiatement exposées sont New York, Miami et Seattle. Il faut noter que les câbles souterrains ne sont pas étanches, contrairement aux conduits transocéaniques qui permettent de transporter des données d’une région à l’autre du globe.
Si cette prévision vous semble cauchemardesque, la menace est tout à fait réelle. Rappelez-vous, l’ouragan Sandy en 2012 avait causé une panne géante d’Internet partout aux États-Unis. En 2015, l’Australie avait dû faire face à un arrêt de plusieurs jours en raison de la canicule. Mais le pire reste à venir à la fin du siècle, car les chercheurs estiment que l’augmentation du niveau des océans atteindra 1,8 mètre.
Une étude du Swiss TPH portant sur 700 écoliers en Suisse a mis en évidence une baisse significative de performance de la mémoire chez les jeunes utilisant leur appareil sur l’oreille droite.
Les champs électromagnétiques à hautes fréquences des téléphones mobiles peuvent avoir des effets néfastes sur le développement de la mémoire dans certaines zones du cerveau. C’est ce qu’indique une étude du Swiss TPH.
Pour le cerveau, la principale source d’exposition à de tels champs électromagnétiques à hautes fréquences est l’utilisation d’un téléphone mobile à proximité de la tête, a indiqué jeudi l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) à Bâle. Les études menées jusqu’ici n’avaient pas permis de tirer des conclusions claires.
L’équipe de Martin Röösli a fait un pas de plus par rapport à une recherche publiée en 2015 dans la revue Environment International, avec un échantillon doublé ainsi que de nouvelles informations sur l’absorption du rayonnement électromagnétique par le cerveau. Il s’agit des premières études épidémiologiques sur l’estimation de la dose cumulée chez les jeunes, note le Swiss TPH.
Près de 700 écoliers de 12 à 17 ans provenant de classes de 7e à 9e année en Suisse alémanique ont été recrutés pour cette étude baptisée HERMES (Health Effects Related to Mobile phone usE in adolescentS). Ils ont été suivis pendant un an par les chercheurs, qui ont notamment obtenu des opérateurs de téléphonie les données individuelles des utilisateurs.
La mémoire figurale touchée
Résultats: les conclusions de l’étude de 2015 ont été confirmées, soit un effet négatif sur le développement des prestations de la mémoire dite figurale. Il s’agissait de tests mémoriels sur ordinateur à l’aide de figures abstraites à assembler.
La mémoire figurale est située principalement dans l’hémisphère droit du cerveau, et les chercheurs ont mis en évidence une baisse significative de performance chez les jeunes utilisant leur appareil sur l’oreille droite. Cela tend à indiquer que la dose de rayonnement électromagnétique absorbée est responsable des effets observés, selon le Pr Röösli, cité dans le communiqué.
Comparativement, envoyer des messages, jouer ou surfer sur internet ne provoque qu’une irradiation modeste du cerveau, et aucun lien avec le développement de la mémoire n’a été mis en évidence. Les jeunes ont aussi été soumis à des tests de mémoire verbale, sans résultat significatif.
Utiliser les écouteurs ou le haut-parleur
Pour les chercheurs, des études supplémentaires sont nécessaires, en particulier afin d’exclure d’autres facteurs comme la puberté ayant une influence non seulement sur l’usage du téléphone mais aussi sur le comportement et les capacités cognitives des jeunes.
En attendant, le Martin Röösli suggère de réduire les risques potentiels en utilisant les écouteurs ou le haut-parleur, notamment lorsque la réception est mauvaise et la puissance du téléphone à son maximum.
Ces travaux soutenus par le Fonds national suisse ont été réalisés en collaboration avec le projet européen GERoNiMO, qui vise à étudier l’influence des champs électromagnétiques à hautes fréquences sur la santé. Des scientifiques belges ont également participé à l’étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.
Après sept ans de mobilisation, de campagnes chocs, de tests en laboratoire, de rapports détaillés et de manifestations, Greenpeace tire un bilan positif de sa campagne Detox. Selon l’ONG, 80 entreprises, représentant 15 % du secteur du textile, sont en bonne voie d’éliminer les substances chimiques dangereuses de leur production d’ici 2020. Et nombre d'entre elles ont déjà supprimé les PFC, considérés comme des perturbateurs endocriniens.
"L’impossible est devenu réalité". Une fois n’est pas coutume, l’ONG Greenpeace Allemagne vient de publier un rapport sur la mode (1) dans lequel il salue les efforts réalisés par quelques dizaines d’entreprises du secteur pour éliminer l’utilisation et le rejet de substances chimiques. C’est suffisamment rare pour être signalé. Depuis sept ans, l’ONG mène une grande campagne, baptisée Detox, auprès des marques de prêt-à-porter pour les sensibiliser à la question.
Et le bilan est positif. "Nous avons fait de grands progrès dans l'élimination progressive des produits chimiques dangereux qui polluent nos cours d'eau et notre environnement. Il y a eu un changement de paradigme majeur dans l'industrie du vêtement qui assure désormais la responsabilité de sa chaîne de production et non plus seulement de ses produits", se réjouit Bunny McDiarmid, directeur exécutif de Greenpeace International.
Éthoxylates de nonylphénols, phtalates, métaux lourds, alkylphénols, formaldéhyde, amines... Au total, 80 entreprises, représentant 15% de l’industrie textile, se sont engagés à éliminer 11 substances de leur production d’ici 2020. 72 % ont déjà totalement supprimé les PFC considérés comme des perturbateurs endocriniens, et les 28 % restant sont en bonne voie, assure Greenpeace.
Detox, une norme mondiale ?
Parmi les acteurs les plus engagés, on trouve par exemple H&M, Inditex (groupe propriétaire de Zara) ou encore Benetton. "De nombreuses enseignes internationales comme Zara ou Adidas ont décidé de prendre leurs responsabilités : elles testent les rejets d’eaux usées de leurs usines de fabrication, font des efforts de transparence sur leur sous-traitance (en Chine, au Mexique, etc.), et remplacent les produits chimiques toxiques par des alternatives moins nocives", précise l’ONG dans son rapport.
Pour arriver à ce résultat, les marques ont notamment développé de meilleures relations avec leurs fournisseurs. Près des trois quarts font part de plus de transparence et divulguent leurs fournisseurs sur l'ensemble de la durée de vie de leurs produits (Scope1, 2, 3). Il faut désormais continuer de convaincre les autres marques que des alternatives existent. "Il est grand temps que les décideurs politiques prennent le relais et fassent de Detox une norme mondiale", conclut Kirsten Brodde, responsable de la campagne Detox-my-Fashion de Greenpeace.
En attendant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rappelé, dans un avis rendu début juillet, qu’il faut laver tout vêtement neuf avant de le porter pour éviter les risques d’allergies et d’irritations cutanées. Un passage en machine permet en effet de réduire l’exposition à des substances chimiques comme les nonylphénols qui sont à la fois des substances irritantes, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens.
Le réchauffement de la planète peut-il favoriser les conflits et est-ce au Conseil de sécurité de l'ONU de s'emparer du sujet? Oui, répondent certains de ses membres, non rétorquent d'autres.
Ce "sujet sensible" a fait l'objet d'un vaste débat mercredi au sein de la plus haute instance de l'ONU. En soi, son organisation est déjà un "succès", estime son organisateur, la Suède, même si aucune déclaration consensuelle ni mesures concrètes n'étaient prévues.
Le dernier débat sur le lien climat et sécurité remonte à 2011 et l'ONU n'a abordé la question qu'à trois reprises dans son Histoire.
Les pays critiques, Russie et Chine entre autres, craignent l'ingérence, la menace de sanctions, et sont davantage dans une logique de gestion de conflit pour le Conseil de sécurité.
"L'ONU doit respecter le principe de répartition des tâches", a ainsi fait valoir l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU, Dmitry Polyanskiy. En reconnaissant que "les changements climatiques sont une menace majeure", il a rappelé que "le Conseil de sécurité ne disposait pas d'expertise" spécifique sur le sujet qualifié "d'abstrait". En parler "crée des illusions, c'est trompeur et dangereux", selon lui.
Les partisans d'une gestion par le Conseil, notamment les Etats victimes d'ouragans, de manque d'eau, ou les Européens, dont la France où a été signé en 2015 un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique, estiment qu'elle doit être inscrite à son agenda. Cette gestion ne peut être laissée uniquement à des instances subalternes ou à l'Assemblée générale, sans pouvoir contraignant, estiment-ils.
"On a besoin de solutions pour les gens sur le terrain" et "vous devez considérer les changements climatiques comme des risques sécuritaires", a lancé lors du débat Hindou Ibrahim, représentante de l'ONG International Indigenous Peoples' Forum on Climate Change. Sans notes, son discours se voulait percutant: la question ne devrait pas être de "survivre" mais de "vivre", a-t-elle asséné.
- "Lanceur d'alerte" -
L'ambassadeur français, François Delattre, a souligné que "si les évènements climatiques les plus extrêmes sont les plus visibles, d'autres phénomènes aux effets moins immédiats comme la sécheresse, la salinisation des sols ou la montée des eaux contribuent à la dégradation des terres, à l'érosion côtière ou à la baisse des ressources en eau".
"Ces impacts négatifs sur les ressources naturelles dans le contexte de populations et d'économies vulnérables peuvent générer ou réactiver des conflits entre communautés, provoquer des déplacements de population et menacer la paix et la sécurité internationales", a-t-il jugé, en appelant le Conseil à s'en occuper.
Les Etats-Unis ont affiché un profil bas, estimant "justifié" pour le Conseil d'examiner les phénomènes naturels qui provoquent des désastres humanitaires. Le jugeant trop contraignant pour les intérêts américains, Donald Trump, dont le pays avait signé mais pas encore ratifié l'Accord de Paris, a annoncé s'en retirer, une décision qui devrait se concrétiser en 2019 avec effet en 2020.
"La tendance actuelle du réchauffement climatique, c'est plus de quatre degrés en 2100", rappelle un diplomate sous couvert d'anonymat. Paradoxalement, les meilleurs experts du lien entre dérèglements climatiques et sécurité, sont outre des ONG les militaires américains qui doivent anticiper les déploiements de troupes dans le monde et... les migrations pouvant venir d'Amérique centrale, précise-t-il.
Eugene Rhuggenaath, Premier ministre de l'île Curaçao dans les Caraïbes, un territoire du Royaume des Pays-Bas vulnérable aux ouragans dévastateurs, a aussi estimé que le Conseil de sécurité avait "une responsabilité" face aux dérèglements climatiques. "La gestion préventive des risques peut aider", a-t-il plaidé, mettant en garde contre "les menaces à la stabilité sociale et à l'économie".
Pour la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, dont le pays préside en juillet le Conseil de sécurité, cette instance "peut développer une vision partagée des risques". "Nous allons voir très bientôt de plus en plus de réfugiés climatiques", a-t-elle prédit.
Si la plus haute instance de l'ONU évoque régulièrement certains domaines liés à l'environnement (eau...) ou certaines régions touchées par des changements climatiques (Lac Tchad par exemple), elle n'a pas aujourd'hui dans sa structure de "système d'alarme" ou de "lanceur d'alerte", qui permette ensuite des recommandations pour mieux prévenir des mouvements massifs de populations.