Une entreprise japonaise veut transformer la Lune en panneau solaire géant

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Nous vous parlions en 2011 du plan de l'entreprise d'architecture et d'ingénierie japonaise Shimizu pour résoudre le problème du réchauffement climatique: construire une bande de 400 kilomètres de large de panneaux solaires le long de l'équateur de la Lune et envoyer l'énergie ainsi captée vers la Terre sous forme de micro-ondes converties ensuite en électricité dans des stations terrestres. Plus de deux ans plus tard, Shimizu n'a toujours pas abandonné son idée, rapporte le site d'information américain spécialisé dans l'économie Quartz.

Le plan, baptisé «Luna Ring», nécessite d'extraire du matériau de construction directement sur la Lune et d'y construire des usines pour fabriquer les panneaux solaires. Shimizu, qui est connu pour ses projets utopiques comme construire des villes-pyramides ou un hôtel dans l'espace, explique que «des robots mèneront différentes tâches sur la surface lunaire, de l'aplanissement de terrain à l'excavation» et propose de commencer les travaux en 2035:

    «Des machines et des installations provenant de la Terre seront assemblées dans l'espace puis atterriront sur la surface lunaire pour être installées.»

Quartz souligne que si le programme «ressemble à de la science fiction» et semble «incroyablement cher», il n'est pas complètement fantaisiste, et rappelle que les législateurs californiens ont approuvé en 2009 l'achat d'électricité provenant d'une future station d'énergie solaire en orbite.

Ces projets règlent le principal problème des panneaux solaires terrestres, qui ne peuvent pas produire de l'énergie pendant 24 heures à cause du manque de soleil. Cela explique pourquoi ce type d'énergie ne peut à l'heure actuelle répondre à de fortes demandes sans être couplée à des centrales énergétiques utilisant des combustibles fossiles.

Les panneaux solaires de Shimizu produiraient-ils assez d'énergie pour justifier le coût pharaonique d'un tel projet, et les énormes quantités de carburant nécessaires à sa réalisation? Pas sûr, d'autant plus qu'un autre problème se poserait à l'entreprise japonaise, comme le souligne le site du magazine Wired: l'achat de cette énorme parcelle de terrain lunaire, alors que le droit applicable à la Lune est encore pour le moins balbutiant.

 

 


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Séralini prié de retirer son article sur un maïs OGM. Il refuse.

Publié le par Notre Terre

La revue Food and chemical toxicology veut retirer l’article du Pr Séralini sur les rats nourris au maïs OGM NK603 paru en septembre 2012. Le chercheur contre-attaque : pourquoi ne pas rétracter aussi l'article de Monsanto de 2004 sur le même sujet ?

 Il a battu le rappel de ses soutiens scientifiques et politiques… Tout un symbole. C’est entouré notamment de Paul Deheuvels, statisticien de l'Académie des sciences et de Corinne Lepage, députée du Parlement européen que ce 28 novembre, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le professeur Gilles Eric Séralini, de l’université de Caen défendra un article retentissant sur un OGM publié l’an dernier et menacé aujourd’hui de rétractation.

Suivez en direct de Bruxelles la conférence de presse de Gilles-Eric Séralini qui commence à 10h30

Il y suggérait que les rats nourris une vie entière au maïs OGM NK603, tolérant à l’herbicide Roundup et fabriqué par la firme américaine Monsanto, développaient plus de pathologies et tumeurs (lire S. et A. n°789 et 791 - voir aussi article en ligne). La médiatisation du papier en septembre 2012 avait provoqué l’émoi du public et des politiques, une polémique dans la communauté scientifique ainsi qu’un questionnement critique sur les procédures d’évaluation des plantes génétiquement modifiées actuellement en vigueur (À venir : notre article "ce que « l’affaire Séralini » a changé").

Pas de fraude, ni de manipulations des données

Il y a quelques jours, l’éditeur en chef de la revue Food and Chemical Toxicology (Groupe Elsevier) qui avait initialement publié l’article, a prié le professeur Séralini de bien vouloir le rétracter, c’est-à-dire de le retirer lui-même.

Motif ? « Les résultats présentés sont peu concluants et n’atteignent donc pas le seuil de la publication » et « il y a une raison légitime d’inquiétude concernant à la fois le nombre d’animaux testés dans chaque groupe et la souche particulière (de rats, NDLR) sélectionnée » explique t-il dans une lettre au chercheur de l’université de Caen auquel Sciences et Avenir a pu avoir accès.

"MÉRITE". L’éditeur de FCT y admet que « le problème du faible nombre d’animaux avait été identifié lors de du processus initial d’examen du papier par le comité de lecture» mais qu'il avait été décidé finalement de le publier parce que ce travail « gardait du mérite malgré ses limites ». Il semblerait donc que la politique éditoriale de la revue ait changé.

Louant « la bonne volonté, l’ouverture » de Gilles Eric Séralini qui a fourni ses données brutes pour répondre aux critiques soulevées par son article, l’éditeur souligne enfin, qu’après les avoir rigoureusement et longuement étudiées, les relecteurs n’ont détecté « aucune fraude, ni manipulations de données ».

Refus d’obtempérer et contre-attaque

Le professeur Séralini refuse aujourd’hui de rétracter son article. Il argue comme depuis des mois que la souche de rats incriminée (les Sprague-Dawley) est utilisée en routine aux États-Unis - y compris parfois par Monsanto- pour étudier la carcinogénèse et la toxicité chronique des produits chimiques. Il rappelle qu’il a mené une étude inédite sur des rats nourris une vie entière avec ce maïs OGM et que s’il n’a utilisé que dix rats par groupe, il a en revanche multiplié les mesures sur ces animaux.

« La perturbation des hormones sexuelles et d’autres paramètres sont suffisants dans notre cas pour interpréter un effet sérieux après une année » proteste t-il, demandant que l’on prenne en compte « la chronologie et le nombre des tumeurs par animaux ».


DOUBLE STANDARD ? Autant de signes qui devraient être considérés dans une réelle étude de risques, selon lui. Par ailleurs, le chercheur pointe un papier de Monsanto de 2004, publié dans la même revue FCT et jamais rétracté, concluant à l’innocuité du maïs NK 603 après avoir mesuré ses effets sur dix rats Sprague-Dawley seulement pendant trois mois. Et de s’interroger : y aurait-il un double standard d’évaluation en vigueur ?

« Seules les études pointant un effet adverse des OGM sont passées au crible d’une évaluation rigoureuse sur leurs méthodes expérimentales et statistiques, accuse t-il. Tandis que celles qui affirment leur innocuité sont prises pour argent comptant ».

Dernier pavé dans la mare : le biologiste s’apprêterait à contester la façon dont sont actuellement menées les analyses statistiques sur les rats testés, car elles seraient faussées par les données historiques. Selon une étude qu’il aurait mené avec son équipe, tous les cobayes de laboratoires ont toujours été exposés dans leur cage et via leur nourriture à des polluants (pesticides, mercure, cadmium, perturbateurs endocriniens) puis possiblement des OGM de sorte qu’il était alors impossible de distinguer les tumeurs spontanées, naturelles, des tumeurs induites par ces substances, et ce quel que soit le nombre de rats testés…


SOUFFLER SUR LES BRAISES. Conduire des tests sur de grosses cohortes de 50 rats par groupe, par exemple, serait dès lors inutile. Bref, l’ultime défense consiste à jeter le doute sur la pertinence de nombres de travaux menés jusqu’à présent. Cette affirmation –qui demanderait à être sérieusement étayée- provoquera sans nul doute une vague de protestation. Les éditeurs de la revue Food and chemical toxicology espéraient peut-être éteindre la controverse, il se pourrait qu’ils aient au contraire soufflé sur les braises.

 

Publié dans OGM j'en veux pas!

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Selon l’ex PDG de Nestlé, l’accès à l’eau ne devrait pas être un droit, les aliments bio vont nous tuer, et la Nature est naze

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Peter Brabeck, l’ancien PDG de Nestlé a été enregistré dans une vidéo au début du mois alors qu’il tape assez rudement sur les aliments bio, l’équilibre de l’Homme et de la Nature, et le droit d’une personne à avoir accès à l’eau.

 

 

 

 

« Un bon exemple est le mouvement bio. Le bio est ce qu’il y aurait de mieux maintenant. Mais le bio n’est pas le meilleur.

Après 15 ans de consommation de produits génétiquement modifiés aux Etats-Unis, pas un seul cas de maladie n’a été déclarée jusqu’à présent pour en avoir mangé. Et malgré cela, nous sommes tous si inquiets à ce sujet en Europe à propos de ce qui pourrait nous arriver. »

Le PDG de Nestlé poursuit son attaque contre les produits naturels en affirmant que la Nature est là pour nous tuer et finira par nous nuire:

« Aujourd’hui les gens croient que tout ce qui provient de la Nature est bon. Cela représente un changement énorme car jusqu’à récemment nous avons toujours appris que la nature pouvait être impitoyable. L’homme est maintenant en position de fournir un équilibre à la nature. Mais en dépit de cela, nous préjugeons que tout ce qui provient de la nature est bon. »

La déclaration la plus troublante et absurde de Peter Brabeck, cependant, porte sur les réserves d’eau dans le monde. Le PDG de Nestlé déclare:

« L’eau est bien sûr la ressource de base le plus important que nous avons dans le Monde aujourd’hui. On peut se poser la question de savoir  si nous devrions privatiser l’approvisionnement normal de l’eau pour la population.

Il y a deux opinions différentes à ce sujet. La première opinion, qui est je pense extrême, est représentée par les ONG, qui stipulent que l’eau est un droit public. Cela veut dire qu’en tant qu’être humain vous devriez avoir accès à l’eau. C’est une solution extrême. Et l’autre opinion dit que l’eau est un aliment comme n’importe quel autre. Et comme n’importe quel produit alimentaire, elle devrait pouvoir être sur le marché. Personnellement je pense que c’est mieux de donner à toute denrée alimentaire une valeur marchande… »

 

 



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Un viticulteur poursuivi pour avoir refusé de traiter ses vignes

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Un arrêté préfectoral pris en juin impose à tous les viticulteurs de la Côte d’Or l’usage d’un insecticide. Ce que se refuse à faire un producteur de vin biodynamique.

 

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Un viticulteur de Côte-d’Or est convoqué prochainement devant la justice pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, a-t-on appris lundi auprès de l’intéressé. En juin, un arrêté préfectoral avait imposé le traitement de «l’ensemble des vignobles de la Côte d’Or» au moyen «d’une application unique d’un insecticide» contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée, une maladie de la vigne présente notamment dans le nord Mâconnais, en Saône-et-Loire.

«Je me suis refusé à faire ce traitement», a dit Emmanuel Giboulot, qui exploite dix hectares de vignes en biodynamie sur la Côte de Beaune et la Haute-Côte de Nuits, confirmant une information du site bastamag.net. «On sait que le traitement systématique ne règle pas le problème», a-t-il poursuivi. «Même les insecticides naturels ne sont pas inoffensifs car ils ne sont pas sélectifs et on détruit toute la faune auxiliaire. Or, notre approche en biodynamie, que l’on applique sur nos vignes depuis les années 1970, est de travailler sur les équilibres biologiques».

Après un contrôle en juillet de la direction régionale de l’Agriculture, Emmanuel Giboulot a fait l’objet d’une convocation devant le délégué du procureur de la République du tribunal d’instance de Beaune pour une composition pénale. Prévue le 12 novembre, sa comparution a été reportée à une date, qui n’a pas encore été fixée.

Dans cette convocation, que l’AFP a pu consulter, il est reproché au viticulteur un «refus d’effectuer les mesures de protection des végétaux contre les organismes nuisibles en l’espèce en refusant de traiter contre la flavescence dorée». Il encourt jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. «On a l’impression qu’on veut faire un exemple et qu’on manque de recul et de discernement sur les choses», a dit Emmanuel Giboulot.

 

 


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Climat : ils sont 90 responsables de 2/3 des émissions de gaz à effet de serre

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L’écran de fumée se dissipe enfin autour de la responsabilité des changements climatiques.

Une étude, publiée par la revue scientifique Climatic Change, identifie pour la première fois les 90 entités (entreprises, états), responsables des deux-tiers des émissions de gaz à effet de serre qui se sont accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle jusqu’à nos jours.
Le principal enseignement ? La crise climatique que nous traversons a été principalement causée par les producteurs de pétrole, de gaz et de charbon, qui représentent pas moins de 83 entités sur les 90 pointées du doigt, les restantes étant productrices de ciment.

 

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Des preuves !

Il a fallu pas moins de huit ans à Richard Heede, chercheur indépendant et auteur de cette étude, pour rassembler les données disponibles et pour procéder à l’évaluation des émissions des producteurs de carbone entre 1854 et 2010.
Résultat : 90 entités ont émis 63 % des émissions industrielles de CO2 et de méthane qui se sont accumulées dans l’atmosphère depuis la révolution industrielle.

Ces “gros émetteurs” se répartissent de la façon suivante : 50 entreprises privées, 31 entreprises publiques et neuf États (actuels ou dissous) dotés d’un système d’économie planifiée.

Parmi les entreprises privées, les cinq premières : Chevron, ExxonMobil, BP, Shell et ConocoPhillips, représentent à elles seules 12,5 % des émissions. Toutes catégories confondues, le géant russe Gazprom se classe 5ème tandis que la compagnie néerlandaise Shell, son partenaire dans l’exploration pétrolière de l’Arctique, arrive en 6ème position.

Les entreprises françaises ne sont pas en reste : Total arrive au 7ème rang des plus gros pollueurs du secteur privé. Du côté des cimentiers, c’est le groupe Lafarge qui arrive en tête.

Le quotidien britannique The Guardian a répertorié ces 90 entités sur une infographie interactive :http://www.theguardian.com/environment/interactive/2013/nov/20/which-fossil-fuel-companies-responsible-climate-change-interactive

 
Une réunion internationale sur le climat noyautée par ces mêmes groupes !

Cette étude nous apprend également que la moitié des émissions de ces 90 “gros émetteurs” ont été rejetées depuis 1986, ce qui montre à quel point l’utilisation des combustibles fossiles s’est accélérée ces trois dernières décennies.
Et pourtant : au moment où Varsovie accueillait la Conférence mondiale des Nations unies sur les changements climatiques, s’y tenait également un Sommet mondial sur le charbon. Terriblement cynique : alors que la COP s’attache à trouver des solutions diplomatiques aux bouleversements climatiques, la Pologne organise un sommet sur l’énergie fossile la plus abondante et la plus sale qui soit. (lire notre article : Pologne : climat, charbon… et hésitations)

De plus, les ONG ont dénoncé le lobbying intensif de ces entreprises à la conférence, qui s’affichaient largement, fournissant matériels, documents et autres affiches ! Le 11 novembre, 140 de ces ONG publiaient ainsi une lettre accusant les entreprises de noyauter la conférence par leur greenwashing omniprésent.

Les pirates du climat

Cette étude pointe ainsi les pirates du climat qui s’enrichissent aux dépens d’autrui : en effet, les émissions astronomiques de ces entreprises n’ont d’équivalent que leurs profits (voir le tableau).

Et pourtant : aujourd’hui, ce sont 30 Défenseurs de l’Arctique et du climat qui sont accusés de “piraterie” par Gazprom et l’état Russe et qui risquent d’être condamnés à passer plusieurs dizaines d’années en prison. Leur “crime” ? Avoir tenté d’agir pour dénoncer les projets fous des pétroliers et mettre en lumière les menaces qui pèsent sur l’Arctique et le climat.

Ces responsables de la concentration actuelle en carbone de l’atmosphère doivent désormais être amenés à rendre des comptes sur les impacts du bouleversement climatique.

Tant qu’ils n’abandonneront pas leur projet fou d’aller chercher le dernier gramme d’énergie fossile, et tant que les gouvernements refuseront d’intervenir, comme à la COP de Varsovie, nous n’aurons d’autres choix que de nous interposer pour défendre le climat.

 

 


Publié dans Nature

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