Le data center d’Apple situé à Maiden, en Caroline du Nord (Etats-Unis), va faire peau verte.
La marque à la pomme fait actuellement beaucoup parler d’elle, mais pas forcément de manière négative. Car malgré ses déboires sociaux et environnementaux avec son sous-traitant Foxconn, lequel fait depuis peu l’objet d’une étroite surveillance, Apple poursuit aussi ses efforts pour réduire son empreinte écologique.
C’est qu’il y a de quoi faire, les activités de la marque à la pomme – tout comme celles de Facebook et Google, pour citer d’autres géants de l’informatique – étant par définition particulièrement énergivores. Outre la pollution engendrée, entre autres, lors de la fabrication de produits qui nécessitent notamment l’exploitation peu écologique de terres rares, le véritable cauchemar environnemental d’Apple et consorts réside dans les fameux data centers. Des installations qui représentaient à elles seules 1,5% de toute la consommation électrique des Etats-Unis en 2010, selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).
Il y a moins d’un an, Greenpeace pointait d’ailleurs du doigt la consommation énergétique élevée des centres de traitement de données de l’entreprise fondée par Steve Jobs, déplorant le fait qu’elle reposait majoritairement sur le charbon. Apple semble aujourd’hui avoir tiré des enseignements des admonestations de l’ONG et bien déterminée à redorer son blason. Aussi l’entreprise, désormais dirigée par Tim Cook, vient d’abattre une nouvelle carte « verte » sur la table.
Dans son rapport environnemental de 2012, tout juste publié, on apprend en effet qu’Apple souhaite entre autres « bâtir la ferme solaire privée appartenant aux utilisateurs finaux la plus importante des Etats-Unis ». Point de greenwashing : le géant américain a déjà dressé les plans pour accueillir ces panneaux photovoltaïques, qui seront installés à proximité de son data center de Maiden, en Caroline du Nord. Selon le rapport, cette ferme solaire s’étendra sur près de 40,5 hectares, aura une capacité de production de 20 mégawatts (MW), et pourra fournir pas moins de « 42 millions de kilowattheures (KWh) d’énergie propre et renouvelable par an » (!)
« Nous nous engageons à continuer d’améliorer l’efficacité énergétique en augmentant la part des énergies renouvelables pour répondre aux besoins grandissants de notre data center », affirme la direction, qui évoque également la construction d’une unité de production d’électricité adjacente au data center précité, et qui serait elle aussi la plus importante du pays – dans le domaine du privé en tout cas – à fonctionner grâce à des piles à combustion. « Cette installation de 5 MW (…) sera alimentée à 100% par du biogaz, et fournira plus de 40 millions de KWh d’énergie renouvelable par an », précisent les auteurs du rapport.
L’idéal serait bien sûr d’étendre de tels projets à tous les data centers de la marque à la pomme, dans une situation financière assez confortable pour procéder à un verdissement encore plus poussé. Et que d’autres grands noms de l’informatique tout aussi prospères lui emboîtent le pas.