Noël 2015 : une sacrée gueule de bois pour la planète

Publié le par Notre Terre

Noël 2015 : une sacrée gueule de bois pour la planète

 

 

Noël est terminé et la Terre se réveille avec une gueule de bois monumentale, bien plus importante encore que l'année passée :

Entre le  24 et le 25 décembre  l’obèse en rouge aura émis en moyenne soixante-dix millions de tonnes de CO2 soit l’équivalent des émissions totales du Qatar sur une année.

Les quelque trois cent vingt-et-un mille tonnes de jouets auront parcouru cent quatre-vingt-seize millions de kilomètres.

 

La production des matières premières à leur distribution, l’ensemble des présents que les enfants retrouvent au pied du sapin ont généré un peu plus de soixante-huit millions de tonnes d’émissions de CO2, dont neuf cent quatre-vingt-trois mille ont été rejetées par les usines.

Quant à l’emballage papier utilisé pour confectionner les paquets cadeaux, il engendre à lui seul une émission de deux cent quatre-vingt-quatre mille tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

 

En plein bouleversement climatique a-t-on le droit d’agir ainsi ? Noël ne serait elle  pas la fête de trop ? Combien de Noël la Terre pourra encore supporter ?

Afin d'illustrer mon propos et à titre d’exemple, en octobre on recule d’une heure afin de faire des économies d’énergie et un mois plus tard les villes et villages s’illuminent  pour Noël faisant ainsi grimper la consommation énergétique ! C’est incompréhensible.

 

Il est temps de se questionner sérieusement sur l’empreinte écologique titanesque de cette fête qui en plus d’être consommatrice de ressource n’a plus rien à voir avec ses origines chrétiennes. Il est juste question ici d’une surconsommation capitaliste et je dirais même, d’une frénésie d’achat.

 

Nous avons en tant qu’être humains des responsabilités énormes. Nous vivons sur une planète surpeuplée, polluée, saccagée où les valeurs ancestrales ont cédées leur place au dieu argent. Nous partageons tous ensemble cette planète et nous agissons comme si demain n’existait pas, en ne se souciant absolument pas de nos enfants qui eux vraisemblablement vivront dans des bulles ou des bunkers car leurs parents auront été trop immatures en voulant « capter cet instant présent ». Le carpe diem a ses limites.

 

Nos pensées et nos actes présents ont des répercussions sur l’avenir et continuer à célébrer des fêtes de Noël de cette manière c’est faire un doigt d’honneur à nos enfants car le plus beau cadeau qu’on pourrait leur offrir serait un monde sain et non des cadeaux en plastique fabriqués par des inconnus en état de semi esclavage à l’autre bout du continent asiatique.

 

 

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NON à la ferme-usine des mille porcs à Chabottes!

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NON à la ferme-usine des mille porcs à Chabottes!

 

 

Un nouveau bâtiment d'engraissage industriel s'apprête à voir le jour au printemps 2016. Ces cochons seront élevés sans jamais voir le soleil des Hautes Alpes, ils vivront entassés sur des caillebotis dont il faudra couper la queue pour ne pas qu'ils se la mangent entre eux, des Cochons qui recevront des antibiotiques pour ne pas tomber malades, et qui recevront sans doute des antidépresseurs pour supporter de vivre comme cela...

 

Mais des Cochons qui auront l'honneur d'avoir l'appellation " Cochon de Montagne " à leur sortie de l'Abattoir. Quelle belle vie !Quelle belle mort ! La capacité du bâtiment sera de 1072 porcs! Ils seront engraissés en moins de 6 mois, cela fera plus de 2500 porcs par an. L'exploitaton aura lieu sur la commune de Chabottes, à 150m de la première maison du hameau de Chabottonnes. D'autre part, cette usine ne créera aucun emploi, elle ne valorisera pas la vallée du Champsaur, lieu touristique d'importance dans le département des Hautes-Alpes... Bien au contraire : elle aura un impact négatif sur l'attractivité de la vallée et sur le tourisme qui est le poumon de l'économie locale.

 

À proximité du site, se trouve une miellerie avec son petit magasin, des gîtes en activité, des chambres d'hôtes, une colonie de vacances, un petit hameau en pleine expansion dont la population de résident principal a doublé en quelques années ( 68 personnes en 1998 contre 124 en 2015 ).

 

Le lisier produit par les cochons sera épandu dans 5 communes du Champsaur ( Chabottes, Buissard, Ancelle, St Léger et St Jean St Nicolas ), polluant ainsi les sols en les saturant de nitrates, de médicaments qu'auront ingérés les cochons. Polluant également l'eau jusqu'à la nappe phréatique, dont dépendent des dizaines de milliers de personnes. Ce projet n'a pas de sens, ce type d'élevage est inadapté à une époque où nous cherchons à manger de manière plus saine et raisonnée.

 

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Solaire : la France inaugure la plus grande centrale d’Europe

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Solaire : la France inaugure la plus grande centrale d’Europe

Neoen, une PME contrôlée par Jacques Veyrat, inaugure mardi une installation solaire photovoltaïque de 260 hectares. L’électricité produite sera vendue à 105 euros le mégawattheure.

En plein cœur de la COP 21, Xavier Barbaro, le PDG de Neoen, sera particulièrement à l’honneur ce mardi 1er décembre. La PME française contrôlée par Impala, le holding de Jacques Veyrat, s’apprête à inaugurer à Cestas, près de Bordeaux, la plus grande centrale solaire photovoltaïque d’Europe. Tout le « gratin » de la région sera là, à commencer par le président du Conseil Régional d’Aquitaine, Alain Rousset. L’installation est immense. Composée d’un million de panneaux solaires accolés les uns aux autres, elle s’étend sur 260 hectares -l’équivalent de 350 terrains de football. Sa puissance installée, 300 mégawatts crête (MWc), lui permettra de produire en moyenne 350 gigawattheures (GWh) par an, l’équivalent de la consommation moyenne de 50.000 foyers. C’est gigantesque. La centrale est directement reliée au réseau de transport de l’électricité.

 

L’une des centrales les plus rentables dans l’Hexagone

 

Conçue il y a deux ans et demie, cette centrale géante fait figure de vitrine aux yeux du monde entier. « Elle a été visitée par des délégations du Mozambique, de l’Australie, de chine, d’Egypte, etc », affirme Xavier Barbaro. Avec un tarif de vente de son électricité à EDF de 105 euros le MWh pendant 20 ans, elle figure parmi les centrales les plus rentables en fonctionnement dans l’Hexagone. Ce tarif reste supérieur au prix de l’électricité sur le marché en France (moins de 40 euros/MWh), mais il est emblématique de la forte baisse des prix du solaire ces dernières années.

 

« Dans une première version du projet, en 2010, nous arrivions à un prix de 300 euros  », indique Xavier Barbaro. Le groupe a bénéficié de la chute du prix des panneaux, qui ont été divisés par trois en cinq ans, mais pas seulement. « Nous avons revu le design du parc pour optimiser l’occupation de l’espace et augmenter sa densité, réorganisé le chantier, etc  », explique-t-il.

 

Celui-ci a démarré il y a à peine un an. Neoen a utilisé des panneaux construits par des groupes chinois (Yingli, Trina Solar et Canadian Solar), mais il a choisi des groupes français pour l’installation et les systèmes électriques : c’est Clemessy, une filiale d’Eiffage, qui a piloté le génie civil. Eiffage a fourni le câblage et Schneider Electric les onduleurs. « Les acteurs français ont un vrai savoir-faire et sont très compétitifs », dit-il. « Dans des centrales au sol de cette taille, le panneau représente environ 45 % du coût final  ». Pour financer l’investissement, de 360 millions d’euros au total, Neoen a réuni autour de lui huit partenaires : des fonds d’infrastructures comme Acofi, Morova, Omnes, ou le suisse KKB.

 

« Un tremplin à l’export »

 

« Cestas est un tremplin à l’export pour Neoen et pour ses partenaires Eiffage et Schneider  », affirme Xavier Barbaro. Et ce d’autant qu’en deux ans et demie, les prix de l’électricité photovoltaïque ont encore beaucoup baissé, y compris en France : dans le dernier appel d’offres lancé par le gouvernement, plusieurs développeurs ont proposé des prix de 70 euros/MWh. Dans le monde, le record a été atteint par la société saoudienne Acwa Power, qui a remporté il y a un an un appel d’offres sur la base d’un prix de 58,5 dollars/MWh (55 euros au cours actuel), à Dubaï.


Source : les échos

 

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Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé

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Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé

 

 

À l’occasion de l’ouverture de la COP21 à Paris, retour sur le discours prononcé par Hugo Chávez, ex-président de la République du Venezuela, au Sommet Climatique des Nations Unies à Copenhague (COP15) le 16 décembre 2009. Dans cette prise de parole engagée, M. Chávez fait le lien entre inégalités sociales et changements climatiques. Selon lui, le capitalisme est intrinsèquement lié à la crise environnementale et combattre l’un ne peut se faire sans combattre l’autre. 5 « COP » plus tard, son discours, qui met en garde contre les échecs répétés des grandes conférences climatiques, semble toujours d’actualité.

 

Toutes les grandes conférences internationales sur le climat ont été un échec jusqu’à aujourd’hui. Lors de chaque nouvelle conférence, la panique est de plus en plus grande et des moyens plus élevés sont injectés dans des discussions dont rien ne semble aboutir. Et pour cause, les bases mêmes des rouages productivistes ne sont pas questionnés. En 2009, pour la COP15, M. Chávez prenait la parole devant les Nations Unis, à l’occasion du Sommet Climatique de Copenhague. Outre son orientation politique qui lui est propre, ainsi qu’au peuple qu’il représente (majorité chrétienne), il va tenir un discours d’une étonnante clarté sur notre incapacité à mettre en cause les rouages profonds du système qui accable l’environnement, dont la course effrénée à la croissance ininterrompue et le cercle prétendument vertueux de la production / consommation.

 

Surtout, il est l’un des premiers à faire le lien publiquement entre les inégalités de richesses au niveau international et les inégalités face à la crise climatique – thèse développée dans le dernier livre de Naomi Klein : Tout peut changer – Capitalisme et changement climatique. Aujourd’hui, on constate que les plus touchés par le changement climatique sont en effet les plus pauvres. Ce sont pourtant les habitants des pays… qui ont le moins contribué au réchauffement. On notera également que M. Chávez rendit un bel hommage à Hervé Kempf, directeur du journal Reporterre, devant les représentants de l’ONU.

 

En dehors de tout parti pris partisan, ce discours face à tous les chefs d’États semble sortir des normes en proposant une vision alternative de la question écologique : sortir du capitalisme débridé pour prendre collectivement des  décisions qui réguleraient le marché en faveur de la préservation de l’environnement. Faut-il faire émerger un éco-socialisme ? À chacun d’en juger.

 

« L’activité humaine actuelle dépasse le seuil du développement durable et met en danger la vie sur la planète. Mais, je tiens à le souligner, nous sommes là aussi profondément inégaux. Les 500 millions de personnes les plus riches, soit 7%, sept pour cent, de la population mondiale, ces 7% sont responsables de 50% des émissions polluantes, alors que la moitié la plus pauvre de la population de la planète – la moitié, 50% – n’émet que 7% des gaz polluants. »

 

 

 

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