L’économie verte représente 2 % du PIB en France

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Selon une étude du Commissariat général du développement durable (CGDD) de mai 2012, l’économie verte représentait 452 600 emplois (équivalent temps plein) en 2010, et leur croissance aurait été de 3,4 %, en moyenne annuelle entre 2004 et 2010. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) français a été inférieure à 1 % au cours de cette période.

 

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Vers un hold-up des multinationales sur les semences paysannes

Publié le par Gerome

Cela se passe en Inde où les multinationales Monsanto, Syngenta, ou la française Limagrain, tentent de s’accaparer ce bien commun. De quoi mettre en péril la souveraineté alimentaire de l’Inde dont les variétés végétales ancestrales seraient brevetées et privatisées par les multinationales de biotechnologies. L’écologiste indienne Vandana Shiva sonne la contre-attaque.

 

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Notes40 000 variétés de semences en Inde pourraient tomber entre les mains des multinationales. C’est ce que révèle un article de l’édition indienne du Wall Street Journal du 18 mai. Dans un entretien, Swapan K. Datta, chercheur en génie génétique et directeur général adjoint du Conseil indien de recherche agricole (ICAR) propose d’« offrir » aux multinationales l’immense banque de gènes nationale. La contrepartie ? « Bénéficier de l’expertise des multinationales en vue de développer des semences à rendements plus élevés pour les agriculteurs indiens ». Ces semences « améliorées » sont celles présentées par les firmes de biotechnologies comme résistantes à la sécheresse et aux aléas climatiques.


M. Datta évoque aussi « le partage des profits » et « la conquête d’un marché des semences », évalué à 200 milliards de dollars. « Vendre notre banque de gènes, c’est mettre en péril notre souveraineté alimentaire », s’insurge la militante écologiste indienne Vandana Shiva. « Il est complètement ridicule de considérer les institutions publiques indiennes comme étant en mesure de conquérir le marché mondial des semences, alors même que le marché des semences indien est confisqué par d’autres ». Dix firmes contrôlent les deux tiers du marché mondial de la semence, et 65 % des brevets et produits issus des biotechnologies agricoles dans le monde, selon le rapport 2009 du think-tank canadien ETC Group.


Monsanto, Syngenta, Limagrain... à l’assaut de la biodiversité


Parmi ces firmes, les américaines Monsanto et Dupont, la suisse Syngenta et la française Limagrain. Toutes s’intéressent aux banques de semences de variétés végétales, collectées dans les champs et stockées en chambres froides depuis les années 50. Cette conservation des variétés ex situ, c’est à dire « hors site », s’inscrit dans le cadre de politiques publiques visant initialement à garantir la sécurité alimentaire.

 

Face aux changements climatiques, conserver les vieilles variétés donne la possibilité de puiser à tout moment dans l’ancien matériel génétique et ainsi de renouveler les variétés plantées. On compte aujourd’hui 1 500 banques de gènes dans le monde. Mais un demi-siècle après leur création, les gouvernements se retirent massivement de leur fonctionnement, pour laisser la place aux multinationales. Cette privatisation progressive des conservatoires de semences en font un réservoir de gènes pour les semenciers privés.


« Ce que propose le Dr Datta, c’est la légalisation de la biopiraterie, autrement dit la piraterie de la biodiversité à travers des brevets », résume Vandana Shiva. Une société américaine, W.R. Grace, s’est déjà illustrée dans une affaire de biopiraterie avec le Neem, également appelé le margousier des Indes. La compagnie avait déposé auprès de l’Office européen des brevets (OEB), une demande de brevet portant sur une propriété fongicide du margousier en vue de la fabrication d’un pesticide. Des propriétés connues depuis des millénaires par les communautés autochtones. C’est au terme d’une longue bataille juridique que l’OEB a rejeté en 2005 cette demande de brevet.


Privatisation des ses savoirs traditionnels


Une autre bataille se livre actuellement entre l’Autorité nationale de la biodiversité indienne et le géant agroalimentaire Monsanto. Ce dernier a utilisé – sans autorisation – une dizaine de variétés locales d’aubergines pour développer l’aubergine Bt, génétiquement modifiée, afin de produire un insecticide. Cette aubergine, protégée par un brevet, pourrait privatiser le travail millénaire et les savoirs ancestraux des populations qui ont permis la sélection de variétés adaptées aux besoins locaux. « Les communautés ne vont pas rester assises à regarder le matériel génétique qu’eux et leurs ancêtres ont fait évoluer, remplir les poches d’entreprises ou d’entités privées », promet Vandana Shiva.


Chaque semence ayant rejoint la banque de gènes est un produit naturel, qui a pu évoluer du fait d’interventions humaines. « Ce ne sont pas les multinationales qui ont créé des variétés résistantes au changement climatique, assure Vandana Shiva. Elles les ont volées aux communautés paysannes qui ont fait évoluer ces semences au cours des millénaires ». Les organismes publics comme l’ICAR sont donc dépositaires d’un matériel génétique inestimable qui n’a pas vocation à être mis aux enchères.


Maintenir des variétés, un travail pour l’humanité


Fondatrice de Navdanya, association pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des paysans, Vandana Shiva contribue avec plus de 10 000 paysans d’Inde, du Pakistan, du Tibet, du Népal et du Bangladesh à une banque de semences traditionnelles. Ces semences sont données aux paysans qui veulent revenir à une agriculture biologique. Comme l’explique leréseau Semences paysannes, « c’est seulement en gardant la liberté de sélectionner leurs semences que les paysans peuvent choisir les modes de production et de transformation qu’ils souhaitent et aussi se prémunir contre la contamination par des organismes génétiquement modifiés ».


« Ces 40 000 variétés de plantes ne sont ni la propriété du Dr Datta, ni même du gouvernement, souligne l’écologiste indienne. Elles sont une propriété collective ». En fondant Navdanya en Inde, Vandana Shiva propose une alternative non lucrative à la mainmise privée sur le vivant. En France aussi, les maisons de la semence se développent. Elles visent à protéger et à gérer les semences collectivement et localement, et à garantir que ce patrimoine commun reste disponible. « Et si les milliards d’euros aujourd’hui consacrés aux recherches en biotechnologies végétales étaient reconvertis pour financer massivement la conservation dynamique des variétés paysannes ? », propose le Réseau semences paysannes. Une mesure qui ne réjouira certainement pas Monsanto et consorts.

 

 


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NON aux tests sur les animaux!

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Une île des Philippines sacrifiée pour l’industrie du palmier à huile

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Sur l’archipel des Philippines, l’île de Palawan compte près de 90 000 habitants, dont 20 % appartiennent à trois groupes ethniques principaux : les Tagbanua, les Palawan et les Batak. Depuis 2003, le gouvernement provincial favorise l’expansion des plantations industrielles de palmier à huile, en écho à l’objectif national visant la plantation de 20 000 hectares de palmiers. En accélérant la vente et l’achat de terres, l’industrie du palmier à huile alimente l’invasion des territoires des communautés autochtones, le déboisement et le changement d’affectation des sols. Vivant principalement de l’agriculture, la pêche et la cueillette, les peuples indigènes voient leur sécurité alimentaire remise en cause. 

Implantée dans le sud de Palawan et leader des plantations de palmiers à huile, la joint-venture philippine-singapourienne-malaise PPVOLMI vend toute sa production à son entreprise sœur, l’API. A l’avenir, cette dernière devrait transformer plus de 8000 hectares de terres agricoles en plantations de palmier à huile. Pour protéger la province de Palawan, classée « Réserve de l’humanité et de la biosphère » par l’UNESCO en 1990, les peuples autochtones ont créé le réseau ALDAW (Ancestral Land / Domain Watch). Ainsi représentés, ils ont lancé une campagne en ligne contre l’extraction minière et l’expansion du palmier à huile.

 

 


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