Le pergélisol arctique relâche maintenant du CO2 en grande quantité

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Le sol de l’Arctique s’est réchauffé au point de libérer plus de carbone en hiver que les plantes nordiques peuvent en absorber en été, montre une nouvelle étude. Cela signifie que la vaste ceinture mondiale de toundra — un gigantesque réservoir qui contient nettement plus de carbone que ce qu’on trouve déjà dans l’atmosphère — est en voie de devenir une source des gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.

Cette découverte a été faite par une équipe internationale de scientifiques et publiée dans Nature Climate Change.

Les scientifiques ont installé des détecteurs de dioxyde de carbone sur le sol dans plus de 100 sites situés autour de l’Arctique circumpolaire pour voir ce qui se passait réellement et ont effectué plus d’un millier de mesures.

Ils ont découvert que beaucoup plus de carbone était libéré que prévu. Les résultats montrent que les émissions de dioxyde de carbone — soit 1,7 milliard de tonnes par an — sont environ deux fois plus élevées que les estimations précédentes.

On pense que les plantes arctiques absorbent un peu plus d’un milliard de tonnes de gaz de l’atmosphère chaque année pendant la saison de croissance. Le résultat net est que les sols arctiques dans le monde rejettent probablement déjà plus de 600 millions de tonnes de CO2 par an.

Dans un scénario de statu quo, les émissions du sol nordique seraient susceptibles de libérer 41 % de carbone supplémentaire d’ici la fin du siècle.

Mais l’Arctique se réchauffe déjà trois fois plus vite que le reste du monde. Même si des efforts importants d’atténuation sont déployés, ces émissions augmenteront de 17 %, indique le rapport.

La recherche n’a pas mesuré le méthane, un gaz à effet de serre environ qui est 30 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et qui est également rejeté par le sol.

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Bonne nouvelle! L'ONF abandonne l'usage des pesticides en forêt publique

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Ce vendredi 18 octobre, l'Office national des forêts (ONF) a annoncé avoir décidé l'abandon total de toute prescription et usage d'herbicides, insecticides et fongicides pour la gestion des forêts domaniales de l'État et des forêts communales. « Entérinée par une note de service diffusée par la direction à l'ensemble du personnel, cette décision "zéro traitement phytopharmaceutique" est entrée en vigueur le 14 octobre », précise l'ONF, qui avait déjà abandonné en 2018 l'usage du glyphosate. Cette décision a été prise en lien avec la Fédération nationale des communes forestières.

Certains des traitements auxquels renonce l'ONF sont encore autorisés par la réglementation. Mais dorénavant, l'Office aura recours à des alternatives mécanisées ou à des techniques de bio-contrôle des parasites.

En mars dernier, plusieurs associations environnementales ont publié un manifeste et une pétition demandant l'arrêt de l'usage des phytosanitaires dans les zones non-agricoles. La loi Labbé, qui a interdit leur utilisation aux collectivités depuis 2017, et aux particuliers depuis le 1er janvier 2019, permettait l'usage de certains pesticides dans les zones non-agricoles, dont les forêts.

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"Chrysalis" : la machine qui transforme le plastique en diesel léger est enfin prête

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Christopher-Costes-Chrysalis

L’an dernier, il n’avait présenté qu’un prototype. Il fallait alors une demi-heure pour fabriquer 650 g de diesel, 250 g d’essence et du gaz. « Avec cette nouvelle version de la machine, le rendement peut aller jusqu’à 120 l de diesel produit avec 160 kg de plastique en une seule journée ».
L’ingénieur azuréen Christopher Costes était à Nice ce week-end pour présenter sa « Chrysalis », dans une version bien plus aboutie. « On pourrait imaginer qu’elle puisse être utilisée en conditions réelles dans les deux prochaines années, notamment sur le continent africain », a-t-il expliqué à l’occasion du World cleanup day.

Dans des pays émergents

Cette solution, « protégée juridiquement », fait l’objet de brevets. Elle est portée par l’association Earthwake, présidée par Samuel Le Bihan et pourrait être exportée en premier en Tunisie, en Angola, au Sénégal et en Afrique du Sud notamment.

« L’idée est de pouvoir valoriser les déchets plastiques au lieu qu’ils soient envoyés en mer. On estime que huit millions de tonnes sont déversées chaque année, déplore l’acteur. Cette invention pourrait permettre de créer des emplois dans les pays émergents et de lancer une véritable microéconomie autour de la dépollution. »

La machine est directement alimentée par le processus

Concrètement, le procédé est aujourd’hui complètement au point. Christopher Costes utilise « le principe de la pyrolyse du plastique qui consiste à chauffer ce dernier à 450°C en l’absence d’oxygène, pour le ramener à l’état liquide et casser ses molécules », note l’association.

« Elles se transforment en des hydrocarbures plus légers, dont du gaz qui sert à alimenter directement la machine », précise l’inventeur.

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Jeremy Rifkin prédit la fin des énergies fossiles, du nucléaire et du contrôle des données par les Gafa

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jeremy rifkin

Selon l'essayiste et économiste américain Jeremy Rifkin, la civilisation centrée sur les énergies fossiles va s'effondrer d'ici à 2028 pour être remplacée par une nouvelle économie basée sur le solaire, l'éolien, le numérique, et sans nucléaire.

"La civilisation des carburants fossiles, qui est à la base des deux premières révolutions industrielles, s'effondre en temps réel", annonce Jeremy Rifkin à l'occasion de la parution en français de son dernier ouvrage, "Le New Deal vert mondial" (éditions Les liens qui libèrent).

L'économiste américain, qui a conseillé des responsables européens et des dirigeants chinois, explique que ce constat repose sur le coût de ces énergies: "Le solaire et l'éolien deviennent si bon marché que leur coût moyen est désormais moindre que celui de l'énergie nucléaire, du pétrole, du charbon ou même du gaz naturel". Il prédit même que ce basculement aura lieu dès 2028.

"C'est un tournant majeur et nous commençons à voir des milliers de milliards de dollars d'actifs perdus dans le complexe mondial des énergies fossiles", souligne l'essayiste. "Les actifs perdus, ce sont les droits d'exploration (pétrolière et gazière) qui resteront inutilisés, tous les hydrocarbures qui ne seront jamais extraits, tous les pipelines qui seront abandonnés, les centrales électriques qui ne seront pas utilisées parce qu'elles ne seront jamais amorties."
Pour lui, le marché agit comme "une force puissante" dans cette évolution: "11.000 milliards de dollars se sont déjà rapidement détournés des énergies fossiles, les investisseurs ne voulant pas perdre leur mise", indique-t-il, relevant: la banque américaine "Citigroup estime que nous pourrions voir 100.000 milliards d'actif perdus. C'est la plus grosse bulle de l'histoire économique".

Le contrôle des données par Google, Facebook et Amazon

"Pas besoin de nouvelles taxes". Jeremy Rifkin est convaincu de l'avènement d'une nouvelle forme de capitalisme, c'est "la nature de l'infrastructure qui détermine la nature du système économique". Pour lui, le monde futur pourrait reposer sur trois grands types d'infrastructures, réunissant les populations au niveau local comme mondial dans ce qu'il appelle la "glocalisation": des réseaux de communication par smartphones; de l'énergie renouvelable, produite de manière décentralisée et distribuée par des réseaux intelligents; et enfin des transports électriques ou à pile à combustible, intégrés dans des chaînes logistiques intelligentes.

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Les SUV alimentent fortement les émissions mondiales de CO2

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Diesel-SUV-pollution


Les SUV contribuent fortement aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde entre 2010 et 2018, a mis en garde mercredi 16 octobre le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
« Certes, des constructeurs automobiles mettent beaucoup d’argent dans les voitures électriques, mais les mêmes mettent aussi sur le marché de plus en plus de modèles de SUV », ces voitures aux silhouettes de 4x4, mais sans leurs capacités de franchissement, a dit Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à Paris, lors d’une conférence internationale sur l’électrification de l’énergie.

« Les voitures électriques ne sont pas la panacée »

« Oui, les voitures électriques marchent fort, il y en a environ 6 millions dans le monde […] Mais est-ce synonyme de décarbonation ? Absolument pas », a-t-il insisté, relevant que la moitié roule « dans un pays, en Asie », la Chine, où les deux tiers de l’électricité sont produits par des centrales à charbon. « Les voitures électriques ne sont pas la panacée, le pré-requis doit être une décarbonation du système énergétique », a-t-il plaidé.
En outre, « dans les faits, la star de l’industrie automobile ce n’est pas la voiture électrique, c’est le SUV : en 2010, 18 % des ventes de voitures dans le monde concernaient des SUV, en 2018, c’était plus de 40 % ! »« En conséquence, ces dix dernières années, les SUV ont été la deuxième source de croissance des émissions de CO2 », a-t-il ajouté, après le secteur de l’énergie, mais avant l’industrie lourde (acier, ciment…), les poids lourds ou l’aviation.

« Souvent plus lourds et moins aérodynamiques »

Plus de 200 millions de SUV circulent aujourd’hui dans le monde, contre 35 millions en 2010, une tendance que l’on retrouve partout, relève l’AIE dans une note parue mardi. Souvent plus lourds et moins aérodynamiques, ces véhicules consomment un quart d’énergie en plus par rapport à une voiture de taille moyenne, souligne le rapport.

De ce fait, ils sont seuls à l’origine de la demande accrue en pétrole venue de l’industrie automobile entre 2010 et 2018, qui a dépassé largement les progrès en termes d’efficacité réalisé sur les voitures plus petites et les économies de carburant permises par les électriques.
« Si l’appétit des consommateurs pour les SUV continuait de croître au rythme de cette dernière décennie, ces voitures ajouteraient près de 2 millions de barils par jour à la demande mondiale de pétrole d’ici 2040, annulant les économies permises par 150 millions de voitures électriques », prévient le rapport, qui souligne aussi que « des voitures plus grosses et plus lourdes comme les SUV sont plus difficiles à électrifier ».

Publié dans Pollution

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