L’indice du PIB n’a plus vraiment de sens à l’heure de l’urgence climatique, selon ces scientifiques

Publié le par Notre Terre

Le système économique actuel, basé sur l’indice du Produit intérieur brut (PIB) n’est plus compatible avec l’urgence climatique, assure l’Easac, le conseil européen des sciences. Voici les recommandations que ces scientifiques adressent à nos dirigeants.

PIB bonheur Etats-Unis
Plus le PIB augmente, plus le bonheur par habitant diminue... Plus le PIB augmente, plus la planète va mal


La science européenne sort les griffes pour le climat. Trois semaines après la publication du premier volet du rapport 6 du Giec, le Conseil européen des académies nationales des sciences (Easac) rend public, ce mardi 24 août, dix recommandations directement adressées aux politiques.

L’une d’elles paraît révolutionnaire pour un conseil scientifique. Le système économique basé sur le PIB, dans lequel les intérêts liés aux combustibles fossiles, à l’alimentation et à l’agriculture font augmenter les niveaux de CO2, la déforestation, le défrichement et la surpêche, n’est plus adapté, signe le professeur Michael Norton, directeur du programme environnemental de l’Easac. Car les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère doivent être réduits dans un délai aussi court que possible​.

Un chimiste reconnu

Ce chimiste britannique a conseillé plusieurs ministères sur le dossier des pluies acides et le changement climatique, dès le début des années 1980. La fermeté de son message n’a pas surpris le Français Olivier Pironneau, chargé des relations internationales à l’Académie françaises des sciences et vice-président de l’Easac. Ce conseil scientifique est né pour que les connaissances pèsent dans les décisions politiques de l’UE. Il a toujours été en avance, notamment sur notre Académie française.

Une biomasse forestière nuisible

Les scientifiques de l’UE réitèrent aussi leur appel à réduire la biomasse forestière dans la production d’énergie, tout aussi nuisible que le charbon si l’on tient compte du bois englouti. L’Easac demande même à la Commission de rattraper par les bretelles certains des pays européens qui se félicitent de leur transition, basée sur de mauvais calculs : Danemark, Estonie, Finlande, Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni…

Publié dans Nature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article