La Lyonnaise des eaux déverse les eaux usées de Biarritz dans l'océan

Publié le par Notre Terre

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UN SCANDALE!!

 

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Après les fortes pluies de ces derniers jours, la Lyonnaise des eaux déverse les surplus d’eau usée dans l’océan à Biarritz. Une photo du déversement provoque l’indignation sur Facebook.

 

 

La campagne des municipales se fera t-elle sur la plage à Biarritz ? En tout cas, cette photo de déversement des eaux usées directement dans l’océan pourrait être un argument de vote. C’est même ce qu’espèrent à mots couverts les initiateurs de la page Facebook Alerte Biarritz Plages qui ont décidé de publier l’image.


Aussitôt, les commentaires de dégoût pleuvent. La photo est partagée plus de 1300 fois en moins de 24 heures.

 

 

Prise par un contributeur anonyme, qu’on imagine volontiers surfeur, cette photo montre pourtant une pratique assez habituelle de la Lyonnaise des eaux, exploitant du réseau de l’agglomération Côte Basque-Adour. En effet, le système d’assainissement de la ville de Biarritz est à 80% unitaire, c’est-à-dire que les eaux usées et les eaux de pluie se retrouvent dans le même réseau d’assainissement, stockées dans les mêmes réservoirs avant d’être traitées dans la même station d’épuration.


Problème : quand la pluviométrie est plus forte que d’habitude, les bassins sont saturés et si le surplus n’est pas déversé dans la mer, il risque de déborder et d’inonder des habitations. De deux maux, l’agglo choisit le moins pire.


La plage souvent fermée cette année


Les surfeurs biarrots sont souvent confrontés à cette situation. Cette année, ils n’ont pas pu pratiquer leur sport pendant de longues périodes à cause de ces déversements. « C’est une année exceptionnelle, tient à nuancer Christophe Landrin, directeur général adjoint chargé des services techniques à la ville de Biarritz. Au mois de juin, il était tombé l’équivalent d’une année normale de pluie« .


« Ce n’est pas une raison, s’exclame un des contributeurs de la page Facebook qui veut rester anonyme. Pour résoudre ce problème, il faut revoir le réseau d’assainissement de fond en comble. Ce sont des investissements importants et ingrats mais nous aimerions que cela devienne un sujet de la campagne des municipales ».


« Il n’y a qu’en créant la polémique sur les réseaux sociaux qu’on peut faire bouger les choses ».


L’autre problème, c’est le système d’alerte. On est en effet surpris de voir sur la photo qu’il y a encore des gens dans l’eau pendant le déversement. Problème d’information reconnaît la mairie de Biarritz. « Ce sont les maîtres nageurs sauveteurs qui sont chargés de faire sortir les gens de l’eau, explique Christophe Landrin. Ils ne peuvent pas être partout. Ils n’ont sans doute pas eu le temps de le faire avant le déversement« .


« Ce qui ne va pas, c’est qu’il n’y a pas de système d’alerte en temps réel, constate le docteur Guillaume Barucq, organisateur en octobre d’une conférence Mer et santé à BiarritzLes Anglais eux, savent le faire« . Le médecin rappelle aussi que l’océan a un pouvoir auto-régulateur qui efface la pollution déversée au bout de deux, trois jours. « Mais en attendant, il faut éviter de se baigner car les infections sont plus faciles et les bactéries présentes en grand nombre. »


Utiliser la proximité face aux réseaux sociaux


Ces connaissances, les habitués les ont en général, par l’apprentissage ou par l’expérience. En revanche, pour les vacanciers, c’est plus nouveau et l’information peut avoir du mal à passer.


D’où l’importance des maîtres nageurs sauveteurs. C’est d’ailleurs sur eux que compte principalement la mairie pour communiquer sur ces déversements et la pollution qui s’en suit. Autre canal d’information, une interview accordée au journal Sud-Ouest sur le sujet dans un article qui paraitra demain vendredi. Une communication de proximité et personnelle pour contrer la lame de fond des réseaux sociaux.

 

 


Publié dans Pollution

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