Un cargo échoué en 2009 relâche des litres de pétrole au large du Cap
Vendredi, la tempête a coupé en trois le cargo turc connu sous le nom de Seli 1 et échoué au large du Cap en 2009. Des litres de pétrole se sont échappées de l'épave polluant l'océan et mazoutant des pingouins.
La tempête qui souffle au large du Cap depuis vendredi a eu de sérieuses conséquences ce week-end. En effet, les vents violents ont coupé en trois l'épave de "Seli 1", un cargo turc échoué en septembre 2009 dans la région et qui n'a depuis toujours pas été retiré. Or, le bateau contient toujours du fioul dont une lpartie a été libérée dans l'océan, provoquant une pollution sur deux plages des environs. Selon les services de secours, une traînée de fioul longue de 8 milles nautiques (15 kilomètres) et large de 3 mètres a en outre été repérée entre le port du Cap et Robben Island.
Bien que la pollution reste circonscrite aux abords de ces deux plages, elle inquiète aujourd'hui quant à la menace qu'elle représente pour la faune marine de la région. D'autant plus que cinq pingouins ont été découverts mazoutés sur l'île célèbre de Robben Island. L'un d'entre eux a pu être capturé pour être nettoyé et soigné tandis qu'une équipe est partie capturer les quatre autres. Aujourd'hui, le degré de contamination des oiseaux reste à préciser, "mais les vétérinaires vont les examiner et déterminer où ils doivent être libérés", selon un communiqué des secours relayé par l'AFP.
Suite à l'accident, des opérations de nettoyage ont été immédiatement lancées mais les mauvaises conditions météorologiques les ont empêchées. La zone devrait ainsi être nettoyée dans la journée, ce qui n'a pas atténué la colère des protecteurs de l'environnement. En effet, ceux-ci ont expliqué que cela faisait des années qu'ils alertaient de la menace que représente le Seli 1, sans que ceci soit prise en compte. "Nous avons alerté le Département des Transports depuis bien trop longtemps que ceci allait se produire. Nous avons suggéré que l'épave devait être ouverte avec précaution et que le pétrole devait être physiquement retiré", a expliqué Dave Colly, directeur régional de la Maritime Safety Authority (Samsa) cité par Iol.co.za.
Une fuite partiellement localisée
Une situation d'autant plus sérieuse que les équipes ignorent la quantité de pétrole encore contenue dans le cargo. "Nous avons déployé nos avions chargés de la surveillance aérienne du pétrole, Coastguard 9, au-dessus de l'épave et il a été rapporté que la plupart du pétrole fuyait de la partie centrale du container", a expliqué Feroza Albertus-Stanley du Department of Environmental Affairs. Néanmoins, "on ignore de quelle section du container il s'agit dans la mesure où il y a beaucoup de compartiments, et on ignore également quelle quantité de fioul se trouve à bord", a t-elle encore précisé.
Selon les services de secours du Cap, il semblerait que le département des Transports ait demandé le déblocage de 40 millions de rands (4 millions d'euros) pour enlever l'épave.