Déforestation, moustiques et Malaria. Le cocktail explosif dans la tasse de café.
Les forêts reculent, le paludisme avance
Rien de nouveau sous les tropiques. En 2009 déjà, des chercheurs de l’Université du Wisconsin avaient démontré le lien entre l’augmentation du nombre de cas de paludisme et la déforestation au Pérou. De plus récentes études ont également montré le lien entre la déforestation et l’émergence de nouvelles maladies infectieuses.
Cependant des chercheurs ont souhaité confirmer ces études, en faisant le lien avec les échanges commerciaux liés à la demande en produits de consommation (commodités) des pays développés et la propagation du paludisme (aussi appelé malaria).
Le lien entre le paludisme et notre tasse café
De prime à bord, le lien n’est pas évident à établir. Et pourtant, cette nouvelle étude scientifique qui vient d’être publiée en mars 2020 dans Nature communications, montre que 20 % du risque de paludisme dans les zones de déforestation serait dû au commerce international de produits tels que le cacao, le café, le tabac, le coton…
C’est bien connu, de nombreux produits de consommation sont responsables de déforestation. Nous en retrouvons au quotidien dans notre alimentation, nos carburants, nos cosmétiques, nos produits d’entretien… Sans le savoir, nos modes de vie et de consommation ont un impact sur les forêts, c’est ce que l’on appelle la « déforestation importée ». Et aujourd’hui nous savons également que consommer des produits issus de la déforestation contribue à la propagation du paludisme.
- Éviter les produits issus de la déforestation importée
Ainsi pour limiter la propagation du paludisme, il est nécessaire de modifier nos modes de vie et de consommation afin de préserver les forêts. Pour cela il vous suffit de calculer votre Empreinte Forêt et d’adopter des gestes et solutions afin d’agir au quotidien contre la déforestation.
Le petit café du matin ☕️ qui met en péril les forêts tropicales d’Amérique du sud
La demande en café est croissante. En 30 ans, elle est passée de 6 millions de tonnes à 9 millions de tonnes produites aujourd’hui. Majoritairement cultivé en Amérique du Sud, le café est une cause de déforestation. Mais le café aussi est en péril. Une récente étude publiée dans Science Advances (2019) a démontré que 60% des espèces sauvages de café sont menacées d’extinction, à cause de la déforestation.
- Le café peut se remplacer! Voici quelques alternatives sérieuses ( et goûteuses) au café :
Café d'orge ou orzo? Orzo est le nom italien donné au café d'orge. Cette boisson chaude ou froide est une cousine du café traditionnelle. La France et l'Italie ont réinventés cette boisson énergisante venue d'ailleurs. A défaut de ne pas pouvoir importer du vrai café pendant la seconde guerre mondiale, les français et les italiens ont redécouvert une alternative locale, facile à cultiver et très écologique.
Le café d'orge est énergisant sans être excitant, léger, à mi chemin entre le café classique et l'infusion et surtout sans caféine, le café d'orge est de plus en plus consommé.
Il s'agit tout simplement d'orge torréfié malté. La graine d'orge est surtout connue pour la production de whisky et de bière. Ici, pas besoin de la faire fermenter. Elle est cultivée, récoltée et malté. Par cette dernière étape, on laisse la graine germer et fermenter pour qu'elle puisse produire un sirop de malt. C'est grâce à cette étape qu'on va donner du gout au café d'orge. Ensuite, on la torréfie : étape ultime pour développer les arômes et donner du corps au café d'orge. Cette étape requière une expérience qui est bien connue de nos maitres torréfacteurs bretons. Puis enfin, elle est broyée au dernier moment pour ne pas que l’arôme s'évapore.
Que ce soit pour les enfants ou pour les grands. Il convient aux femmes enceintes et aux personnes souffrants de tension trop élevée. Il est possible d'en boire toute la journée même le soir.
Ensuite nous trouvons la traditionnelle chicorée, boisson star du Nord de la France, le café d'épeautre, ou bien le café de céréales et de fruits. Je ne parle pas volontairement des thés car le but est de traiter d'alternatives au café produites localement ( ce qui n'est pas le cas du thé) et ayant une qualité gustative se rapprochant du café.