Gaz de schiste : des fuites trois fois plus importantes que prévu

Publié le par Gerome

Alors qu'il était prévu qu'elles ne dépassent pas 2,4%, les fuites des puits d'un bassin gazier de l'Utah laissaient échapper 9% de leur méthane. L'info, diffusée par la revue Nature, montrerait que cette méthode d'exploitation des hydrocarbures cause plus de dégâts environnementaux que celle du charbon. Reste à savoir si ces fuites sont généralisées.

 

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Comme si l’exploitation du gaz de schiste ne suscitait pas déjà assez de réserves comme ça, un article publié dans Nature dénonce à nouveau les méfaits de la fracturation hydraulique. Parue le 3 janvier, la publication montre que certains puits américains laissent échapper jusqu’à 9% de leur méthane, un gaz dont l’effet de serre est 25 fois plus important que celui du CO2. C’est une équipe de la National Oceanic and Atmospheric Administration et de l’université du Colorado qui a étudié le phénomène.



Les chercheurs ont passé au crible l’état de l’atmosphère au-dessus des puits du bassin d’Uintah, aux États-Unis. Par comparaison, ils ont pu en déduire quels rejets étaient émis par ces champs pétroliers et gaziers. Selon l’Agence américaine pour l’environnement, les fuites concernent 2,4% du méthane extrait en 2009. Ici, les chercheurs ont trouvé un chiffre de… 9%! "Nous nous attendions à obtenir des niveaux élevés de méthane mais pas de cette ampleur", a expliqué au Monde Colm Sweeney, qui a dirigé les prélèvements par avion.


Plus dommageable que le charbon


Outre le manque d’étanchéité des canalisations, c’est le principe même de la fracturation hydraulique qui est mis en cause. Un mélange de liquides est envoyé à très haute pression pour fissurer les roches en profondeur et libérer le gaz qu’elles contiennent. Ensuite, il faut nécessairement pomper ces liquides jusqu’à la surface. Or ils emprisonnent des bulles de méthane qu’ils remontent à l’air libre.


Le faible pourcentage de fuite était pourtant un des arguments phares en faveur de l’exploitation du gaz de schiste, présenté comme plus écologique que l’exploitation du charbon. Comme le souligne le Monde, un article des Annales de l'académie des sciences américaine avait estimé que tant que les fuites de méthane restaient en dessous de 3,2% du total prélevé, la méthode restait préférable au charbon. Avec 9%, c’est visiblement raté. Reste encore à savoir si le champs gazier et pétrolifère d’Uintah est représentatif ou s’il s’agit d’un cas isolé particulièrement polluant.

 

 


Publié dans Pollution

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Du saumon génétiquement modifié canadien dans les assiettes américaines ?

Publié le par Gerome

Des saumons génétiquement modifiés créés au Canada pourraient bien devenir les premiers animaux transgéniques à être approuvés pour consommation humaine : la FDA américaine a estimé que le poisson n’avait pas d’impact négatif important sur l’environnement.

 

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L’Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a publié la première ébauche de son évaluation environnementale le mois dernier, marquant du même coup l’une des étapes finales d’un processus d’application de la réglementation qui dure depuis maintenant 17 ans.

Le saumon « AquAdvantage » a été mis au point à l’université Memorial de Saint-Jean (T.-N.-L.) et à l’Université de Toronto. Il est créé à partir d’un oeuf de saumon auquel sont ajoutés des gènes de saumon du Pacifique et de loquette d’Amérique, un poisson qui ressemble à une anguille.


La compagnie AquaBounty, du Massachusetts, produit les oeufs génétiquement modifiés dans un centre piscicole de l’Île-du-Prince-Édouard, et les élève dans un centre de pisciculture au Panama.

AquaBounty indique que les modifications génétiques permettent de doubler la vitesse de croissance du saumon.


Certains s’inquiètent toutefois que le poisson – que les critiques ont rebaptisé « Frankenfish » – s’échappe du centre de pisciculture et affecte les populations sauvages. Ils ont ainsi exercé des pressions sur le Congrès américain dans l’espoir de faire échouer le processus d’application de la réglementation de la FDA.

L’agence a déjà statué que le saumon génétiquement modifié ne présentait pas de risque pour la consommation.

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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Le Rhône devrait perdre 30 % de son débit d’ici à 2050

Publié le par Gerome

Martin Guespéreau, de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, s’alarme de l’impact du réchauffement climatique dans cette zone.

 

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Lyon, future ville méridionale ? Le lac du Bourget, bientôt à sec ? Aussi étonnantes qu’elles puissent paraître, ces prédictions pourraient devenir réalité. Et pour cause : le quart sud-est de la France est la région la plus sensible au changement climatique. Des pénuries d’eau sont déjà observées sur 40% de son territoire et le Rhône se réchauffe rapidement. Pour Martin Guespéreau, directeur de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse (25% du territoire français et 14 millions d’habitants), deux priorités s’imposent : les économies d’eau et la protection des captages.


Observe-t-on déjà des changements dûs au réchauffement ?


Aujourd’hui, on a à Lyon le climat d’Avignon d’il y a trente ans. En trois décennies, les eaux du Rhône se sont réchauffées de 2 °C à son embouchure en été, et le fleuve devrait perdre 30% de son débit d’ici à 2050. Le réchauffement du Rhône, corrélé à l’acidification croissante de la Méditerranée, menace la survie des mollusques et des poissons d’eau douce et d’eau de mer. Dans les scénarios d’anticipation de l’évolution climatique, la zone méditerranéenne est un point rouge : ce sera la plus affectée par la baisse de la pluviométrie, la température va augmenter et les débits des rivières diminuer. Des sécheresses plus intenses et plus fréquentes sont attendues. Du côté des Alpes, on prévoit dès 2030 une baisse de moitié de la durée d’enneigement au sud. La moyenne montagne sera la plus affectée, avec, à plus long terme (2080), une quasi-disparition de la neige au printemps. 2030, c’est demain, et cela signifie que les investissements qui sont actuellement faits pour le ski dans les stations de moyenne altitude ne seront pas amortis.


Comment faire face ?


L’économie liée au ski en moyenne montagne va être très affectée, ainsi que les activités industrielles le long du Rhône. L’agriculture ne sera pas épargnée non plus : en effet, l’évapotranspiration des végétaux va augmenter, amplifiant ainsi leur besoin en eau, alors que simultanément, il pleuvra moins. Nous allons dresser des cartes de vulnérabilité identifiant les zones les plus sensibles pour l’agriculture, la ressource en eau, les activités liées à la neige et la biodiversité. Pour protéger la ressource, le plan d’action que l’Agence vient d’adopter pour les six années à venir, d’un montant de 3,65 milliards d’euros, privilégie les économies d’eau.

C’est-à-dire ?

La chasse au gaspillage. Les villes perdent jusqu’à 50% de l’eau qu’elles prélèvent en raison des fuites sur les réseaux vieillissants ! L’Agence de l’eau a financé à Nîmes le remplacement des parties de réseaux les plus fuyardes, ce qui a permis d’économiser 278 000 m3 pour 3,2 millions d’euros.

 

De même, en agriculture, les canaux d’irrigation traditionnels doivent être modernisés : il faut passer au goutte-à-goutte dans les vergers et installer des vannes motorisées pour réguler l’inondation. Cela permettra de diviser par dix la consommation. L’agence consacrera 266 millions d’euros pour soutenir tous ces projets, avec l’objectif de «sauver» chaque année l’équivalent de la consommation d’eau d’une ville comme Montpellier. Deuxième grand objectif du plan d’action : débarrasser les captages d’eau potable des pesticides et des nitrates.

 

Aujourd’hui, 40% des captages du quart sud-est ont besoin de traitements de dépollution. La Cour des comptes a calculé en 2010 que la dépollution pour produire de l’eau potable revenait 2,5 fois plus cher que de compenser auprès des agriculteurs pour ne pas polluer. Les coûts de dépollution sont répercutés sur la facture d’eau qui bondit alors de 11% à 17% dans le cas de nitrates. Notre objectif, c’est de protéger 214 captages d’ici à fin 2015.

 

 


 

Publié dans Nature

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Eliminer ses déchets organiques

Publié le par Gerome

On avait oublié que les poules pouvaient permettre de diminuer le volume de déchets organiques...

La commune de Pincé (Sarthe) a mis en place une initiative qui pourrait en inspirer beaucoup d’autres.

 

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Trente-et-un des quatre-vingt-sept foyers de de ce village sans histoire peuplé de deux cent six âmes se sont portés volontaires pour une expérience qui sert la protection de l’environnement. D’abord lancée par une conseillère municipale sur le ton de la plaisanterie, l’idée a plu à la maire, Lydie Pasteau, laquelle a décidé de débloquer six cents euros pour acheter soixante-deux poules pondeuses de Loué particulièrement gloutonnes.


« Le 21 septembre dernier, sous l’œil d’un troupeau de caméras, elle a donné deux gallinacées à chacun des foyers volontaires [...] Lors de cette cérémonie, parrainée par Jean-Pierre Coffe, les ménages ont signé un contrat d’adoption dans lequel ils s’engagent à offrir aux oiseaux de bassecour le gîte et le couvert pendant au moins deux ans », détaillent nos confrères de Terra Eco.

Une sorte de retour pittoresque à l’ancien temps dont l’objectif premier est de diminuer le volume de déchets collectés. Étant entendu qu’avec l’apparition de la redevance incitative pour les détritus ménagers, instituée par la première loi du Grenelle de l’environnement, moins le camion lève de poubelles, moins le particulier paie…

 

« On n’a rien inventé »


« « On n’a rien inventé ! Nous avons tous vu nos parents avoir des poules au fond du jardin, à qui ils donnaient leurs restes », commente humblement l’édile, interrogée par le magazine. Il reste que nul n’a trouvé à s’en plaindre, au contraire. « Les poules ont changé l’ambiance du village, en mieux », confirme Terra Eco.

Et la première adjointe Nicole Foucault, de qui tout est parti, de témoigner : « Des gens qui ne se parlaient pas s’enquièrent désormais de leurs poules respectives, les enfants apprennent que les œufs ne sortent pas des boîtes, on apprend à mieux trier nos déchets. » Leur gestion s’est aussi nettement améliorée et leur production a beaucoup baissé.


Révélateurs de cette évolution sont les cas de Mercedes et Austin, les deux poules – les coqs sont persona non grata afin de ne pas perturber le sommeil des habitants – de Mme Foucault, qui pondent deux oeufs par jour et, surtout, ont fait passer de trois à une seule les sorties de poubelles mensuelles. De quoi peut-être convaincre d’autres communes françaises d’emboîter le pas de Pincé.

 

 


Publié dans Nature

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Des tuyaux pour générer de l’électricité avec de l’eau chaude

Publié le par Gerome

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Si l’électricité est une denrée quasi « naturelle » pour nous qui vivons dans un pays développé, l’augmentation constante de son prix incite à l’économiser autant que faire se peut. Tous les moyens sont donc bons pour réduire la facture. Profiter de l’eau chaude pour en générer permettrait de grosses économies. 

Panasonic a mis au point des tuyaux capables de créer de l’électricité en tirant bénéfice de l’eau chaude qui y circule. Grâce à quatre tuyaux de dix centimètres chacun, en utilisant les différences de température entre l’eau chaude et l’eau froide (qui circule en parallèle), le système est capable de produire trois à quatre fois plus d’électricité que les précédentes tentatives.

Et ici, il ne semble pas question d’une quantité dérisoire puisque qu’avec une si petite installation, il est possible d’alimenter une télévision portable. Imaginez donc l’électricité générée si on installait ce genre de mécanisme dans un bâtiment collectif… Panasonic espère pouvoir commercialiser son invention d’ici 2018.

 

 

Publié dans Les bonnes nouvelles

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