L'oréal veut arrêter les tests sur les animaux
Le géant français des cosmétiques L'Oréal a annoncé avoir versé 1,2 million de dollars à l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) qui développe actuellement une alternative aux tests cliniques sur les animaux.
Alors que les militants continuent de critiquer les laboratoires qui pratiquent encore des tests sur les animaux, une nouvelle alternative à ces essais cliniques pourraient prochainement voir le jour. C'est ce qu'a annoncé le géant français des cosmétiques L'Oréal qui a versé pas moins de 1,2 million de dollars à L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). En effet, celle-ci travaille en ce moment même au développement sur un système de tests cliniques baptisé ToxCast.
Lancé en 2007, celui-ci vise à identifier les composants chimiques d'un produit et leur éventuelle toxicité et comprend aujourd'hui pas moins de 250 tests rapides visant 2.000 substances chimiques avec une toxicité potentielle. "ToxCast est capable d'identifier rapidement des milliers de composants chimiques grâce à des centaines de tests, et fournit des résultats fiables pour plusieurs types de toxicité", explique dans un communiqué David Dix, l'un des responsables de l'EPA. Or, "en raison des coûts élevés et du temps que prennent les essais sur les animaux, l'éventuelle toxicité de nombreux composants chimiques en circulation n'a pas été évaluée en détails", ajoute t-il cité par l'AFP.
Ainsi, les fonds alloués par L'Oréal permettront d'étudier si ces tests peuvent être utilisés plus largement. Mais outre cette contribution financière, le géant entend bien participer davantage et a d'ores et déjà prévu de fournir des informations sur les produits chimiques utilisés dans ses cosmétiques, élargissant l'éventail des types de composants étudiés par ToxCast et utilisés par l'industrie. L'EPA sera en mesure de comparer les résultats de ToxCast et les données de L'Oréal pour déterminer si la fiabilité et la pertinence (des résultats) sont suffisantes pour publier des estimations (sur l'éventuelle toxicité) des composants chimiques des cosmétiques, précise le communiqué.
Actuellement, l'expérimentation animale est soumise à une réglementation très stricte mais des millions d'animaux sont encore utilisés dans la recherche. De nombreux chercheurs affirment ainsi que les traitements de maladies telles que le diabète et la polio ont été possibles grâce aux tests sur les animaux, actuellement utilisés dans la recherche sur les hépatites, le sida et les cellules souches. Pourtant, il existe aujourd'hui plusieurs alternatives plus rapides, plus précises et moins onéreuses que certains rechignent cependant à utiliser.