Le premier parc français de production d'énergie solaire et éolienne vient de voir le jour
C'est à Avignonet-Lauragais, près de Toulouse, que la société canadienne développe un gigantesque parc d'énergies renouvelables de trois hectares...
Des panneaux photovoltaïques à perte de vue, entourés d’éoliennes. Le premier site de production mixte d’énergie solaire et éolienne français vient de voir le jour sur la commune d’Avignonet-Lauragais. En moins de six mois, 20.320 panneaux solaires ont été installés sur près de trois hectares. Ce parc a été construit par la société canadienne Boralex, avec le support de l’entreprise Q-Cells, spécialiste de l’industrie photovoltaïque. «Le parc solaire peut produire 5,4 GWh (Gigawatt heure), soit une alimentation d’énergie pour 1.540 foyers, explique Eric Nonnaffoux, directeur de développement de Boralex. Il devrait être mis en service en juin et bénéficie d’un contrat de 20 ans avec EDF ». Le complexe éolien, contenant une dizaine de machines installées en 2002, peut, quant à lui, produire 30 GWh pour donner de l’électricité à 8.570 foyers.
Le parc de panneaux photovoltaïques représente un investissement de 14,6 millions d’euros. Les enjeux environnementaux ont été pris en compte lors de la construction du site. Aucun plot en béton n’a été nécessaire pour fixer les pieux supportant les équipements solaires. Sur les espaces non occupés, des céréales seront replantées et cultivées dans le cadre d’une agriculture raisonnée, avec un minimum d’eau et sans utilisation de produits phytosanitaires.
Un suivi de la flore et de la faune du parc sera également assuré par un bureau d’étude spécialisé dans l’environnement pendant trois ans. « C’est important de ne pas faire n’importe quoi sur ce territoire et de réintroduire les germes détruits par les travaux, confie Patrick Decostre, directeur général de Boralex. Nous venons d’ailleurs d’établir un partenariat avec l’ONG internationale de protection de la nature et de l’environnement WWF ». Et, lorsque les panneaux solaires arriveront en fin de vie, leur démantèlement est d’ores et déjà prévu. L’équipement sera recyclé grâce à l’association PV-Cycle.